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 Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero

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poppy
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MessageSujet: Re: Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero   Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero - Page 2 EmptyMer 23 Mar 2011, 06:38

ah ça me rappelle Aix les Bains/Nice que nous avions fait il y à trois ans avec mon club... tout y est !!! félicitations... d'autant que tu étais un cyclo-camping, alors que nous étions à l'hôtel...
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el sombrero
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MessageSujet: Re: Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero   Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero - Page 2 EmptyJeu 24 Mar 2011, 09:06

cette fois-ci c'est dans les PYRENEES!

-bien que ne faisant pas partie des Alpes,c'est une étape interressante à lire pour les débutants/néophytes en cyclo-camping+++++


-4) montée à MONT-LOUIS / FONT ROMEU par Quillan,Axat (Carcasonne):

Ce n'est pas de la haute montagne à proprement parler,mais cette une étape étrangement autrement plus difficile que le GALIBIER OU L'ISERAN:
-la dénivellée est "pourtant" raisonnable,
-tout comme le kilométrage,
-on arrive à moins de 2000m d'altitude,certes....
-sur le papier ça "semble" presque du faux-plat montant (plus de 70 km de montée!)....
-mais c'est bien une étape où on rencontre le plus de cylo-campeurs poussant à pieds leur vélo!!!!!!++++++

Il est vrai aussi qu'il semble plus facile de passer par là que de se confronter aux grands cols du Tour de france,ce qui fait une bonne raison pour expliquer le peu de cyclo-campeurs rencontrés dans les grands cols..
------------------------------------------------------------------

Je pars du camping municipal du petit village d'Espéraza,situé à la sortie de COUIZA,sur la droite de la D118,en contre-bas:
-le prix du camping est dérisoire!,+++++
-il est ombragé,et bien plat,
-calme,
-borne électrique
-peu élévé en altitude (241m),
-mais les douches sont munies de minuterie (extérieure) qui en coupe la lumière:
mon astuce:il faut se munir d'une lampe pour ne pas être prix au dépourvu.
-attention de ne pas se mettre juste en bord de rivière:le bruit peut être assourdissant la nuit tombée!
-----------------------------------------------------------------

Le temps est encore frais car le mois d'aout est déjà bien entamé.
Mais rien à voir avec les Alpes,et le ciel semble déjà bleu.

La petite remontée depuis Espéraza pour retrouver la D118 se fait sans mal,mais ça réchauffe bien.
La route est maintenant large et le bitume d'excellente qualité ,et il y a peu de voitures de si bon matin.
La route monte doucement pour ne pas dire paisiblement,et je mets un peu de braquet ,juste pour mon plaisir,mais pas trop....je sais pourquoi....la route sera très longue.

J'arrive vite à Quillan,et une bonne partie du traffic automobile local disparait.
La vue commence à se belle plus belle et on se rend compte qu'on est en montagne,mais sans apercevoir des barrières montagneuses redoutables comme les grands cols alpins.

Je mets un plus petit braquet,volontairement ,d'autres cyclistes me dépassent alors sans peine (des perpignanais???)
,mais je vais rester ainsi en mode "économique",à mouliner.
La route suit toujours la rivière et la forêt comme les bas-côtés s'embellissent: plus verts,preuve que la pluie arrive souvent jusqu'ici.

Zut,la base nautique à gauche est déjà ouverte:je ne pourrais pas faire un sort à leur beau figuier,et d'ailleurs en ralentissant,je m'aperçoit que d'autres ont eu la même idée!

J'arrive au grand rond-point qui permet de se diriger vers Perpignan,ce que font l'essentiel des voitures,mais je prends à doite en direction d'Axat.
La route est de suite plus étroite,et donc avec plus de pittoresque,pour ne pas dire de charme.
Ca monte déjà plus nettement,mais rien de grave.
Je ralentis d'autant (c'est le secret!),en moulinant.

La ville d'Axat est minuscule et se traverse en un instant,j'y fais le compte des commerces qui ont fermé depuis mon dernier passage,en remontant la "grand rue" :presque tous les commerces sont désormais fermés.
Je m'arrête à l'épicerie pour n'acheter que l'essentiel:car les prix sont.....disons...touristiques....
Il n'y a pas d'autres endroits pour ravitailler avant longtemps:il faut le savoir!

Aie!grosse crampe....sans doute dûe à l'arrêt au village?....
ça tombe bien,il y a des bancs sur un genre de boulodromme à droite,et je m'y arrête de suite.
C'est au soleil,j'en profite pour bien réchauffer les muscles et pour absorber des calories et me forcer à m'hydrater,car je dois en manquer:la route étant facile,on prend moins garde à se ravitailler en cours de route:erreur de débutant!+++++++

Après tout de même un bon 1/4 d'heure de repos,je reprends la route,
je roule avec une grande lenteur,ca que permet évidemment mon trike,le temps que le sang re-circule parfaitement dans les jambes,puis j'accélère très très lentement pour sentir si la crampe revient,
mais tout semble rentrer dans l'ordre.

La route monte par endroit plus sèchement,et je reprends alors mon petit braquet.
Quelques cyclistes m'encouragent,ils sont âgés et je doute qu'ils arrivent tout en haut en roulant aussi vite...

Les heures passent,la végétation ne se transforme que peu et cette portion semble bien longue.
Les papys sont déjà de retour:ils ne sont finalement pas allé bien loin.

A Escouloubre (petit pont),je ne prends par la route à droite par Quérigut pourtant diablement très tentante:je ne me sens pas assez costaud pour ça.
La route y est plus étroite et très belle.
Mais je préfère rester sur la route principale plus facile.

Ca monte,ça monte,ça monte:il ne faut pas être pressé,et mon lecteur MP3 est mise à contribution pour lutter contre le temps.

Je me régale déjà des fraises sauvages encore présentes en cette saison sur la gauche près de l'énorme conduite forcée semi-enterrée.
D'ailleurs j'y arrive...je vérifie que personne ne me voit,et hop je tourne sur la gauche.
Les fraises m'y attendent en nombre:la vitamine C peut tout de même avoir bon goût?!

Plus loin la carrière à gravier est toujours aussi môche dans le paysage...
et finalement je rejoins rapidement l'embranchement de la route qui longeait le ruisseau de l'autre côté et venait en direction de Quérigut.

Le petit lac de Réal sur la gauche se fait bien visible,tout comme son barrage.
Les épilobes avec leur si jolies fleurs lilas/mauve sont encore fleuries.
Le paysage s'ouvre,et on quitte cette relative impression d'oppressement qui est latente quand on n'a pas de vue en montagne.

Les 1ers cyclo-campeurs apparaissent:ils sont cuits!
A l'évidence ils m'envient mon trike,je ne vais pas les taquiner,les pauvres,ils ne sont pas arrivés au bout de leur peine,
mais je trouve que les dépasse avec un différentiel de vitesse assez faible,au moins je suis confortablement allongé et je mouline facilement.
Hypocritement,je me surprends à accélerer un peu ,histoire de faire le fier et pour le fun....que je suis bête?!

Le paysase est plus doux à l'oeil,mais c'est loin d'être du plat,les jambes le confirment,on semble être sur un immense plateaux recouverts d'alpages.
Et même par endroit,ça monte assûrément plus dur,je jurerais du 8%?!
Les campings sont nombreux,et si on décide de s'arrêter par ici,il faut tenir compte des difficultés de ravitaillement.

Comme d'habitude,c'est ici que les cyclo-campeurs se suivent....à pieds,
j'en remonte une grosse dizaine,certains marchent plus vite en m'apercevant????
et je suis le seul en arrivant à Formigueres à pédaler,où je fais littéralement sensation.
Je ne suis plus très frais,certes,mais grace au trike,je ne suis jamais aussi senti à l'aise dans cette ascension:il est évident que je vais pouvoir terminer facilement cette étape.

----------------------------
Si j'étais dans un bon jour,je ferais la charmante route alternative* qui remonte sur la droite vers Les Angles ,de l'autre côté du grand lac de Matemale,
toujours très tentante et qui fait arriver à 'embranchement de la route d'accès à la réserve naturelle des Bouillouses.

*:route que j'ai faite le lendemain,mais dans l'autres sens.
---------------------------

Mais bon,je continue devant moi.
Le ciel s'obsurcit redoutablement et je suis persuadé que je vais me faire saucer...
Les pistes de ski visibles dans le lointain se devinent à peine,car il doit déjà y pleuvoir:leur présence indiquent sans se tromper qu'on est en altitude.

Nouvel embranchement à droite pour Les Angles (bon camping,mais un peu cher),que je laisse aussi.
Je longe maintenant en le dominant ce beau lac de Matemale et je suis un peu jaloux de ceux qui y font du pédalo*:ça monte encore.
Les framboisiers sauvages en bord de route ont déjà été pillés:pas une qui reste!...il me revient à la mémoire au moins le souvenir de grosses marmites de délicieuses confitures de framboises cueillis dans les environs..
*:ce qui m'a donné envie de faire un pédalo-couché.
La petite route qui borde le lac est tentante,mais ne mêne nul part.

La montée est asez longuette,mais le décors est très agréable,et je sais que je ne suis pas encore...arrivé :patience!
Je quitte finalement le lac de vue en le dépassant et ça monte toujours.
Heureusement que je me suis économisé auparavent.
Un aure cyclo-campeur pousse désespéremment son vélo:il est au bout du rouleau:je tente de l'encourager par un pieu mensonge:"-on est presque arrivé!")

ouf,le petit col de la Quillane (1714m).
Il est tout riquiqui,par vraiment un col en fait,et le panneau qui l'indique est bien peu visible à contre-jour.

Le vent ne souffle pas trop fort,contrairement à l'habitude ici.
J'en profite pour mettre du braquet ,mais en gardant du jus pour les autres petites remontées à venir,encore nombreuses.
L'aérodromme sur la gauche n'est pas encore visible,mais la grosse rangée d'arbres bordant la route,servant de coupe-vent est déjà bien visible,tout comme les palissades.
très bon endroits pour y camper ou pour les toilettes:nombreuses traces forestières pour y pénétrer;où un peu plus loin en forêt sur la droite.+++++
L'herbe en sous-bois est curieuse,elle est moins dense mais plus raide,comme des cheveux dressés sur la tête,et d'un vert plus sombre.

J'arrive assez vite en vue de La Llagonne (merveilleuse route champêtre sur la gauche :D40!++++),et ça va descendre fort :je lâche les freins.

J'arrive très vite au départ de la route pour les Bouillouses*
(*:autre camping municipal en direction du parc dont les sanitaires ont (enfin!!!!) été refaits à neuf dernièrement,mais situé trop en altitude:il y fait souvent TROP FROID la nuit,idem pour le camping de Font-Romeu ,qui est aussi hors de prix,non justifié même si le standing est meilleur).
Juste en face,sur la gauche,comme tous les après midi de juillet-aout,des producteurs de fruits et légumes vendent leur production.
Les prix y sont mini et le goût maxi++++,même si la production n'est pas calibrée:j'en profite pour faire le plein!et comme il ne me reconnaise pas,je leur dit :-"à demain!",histoire de les interloquer.
(leurs oignons rouges,très doux sont extra!)
J'ai même du mal à repartir tant il y a foule autour de moi,je remplis mes sacoches en "faisant l'étranger" :mon drapeau "étranger" aide bien.

Je repars,toujours en descente,ça fonce!
mais je ralentis pour le pont que je sais très étroit,avec un virage très serré à gauche,je relance et j'arrive déjà à l'entrée de Mont-Louis.

Je laisse l'embranchement à droite qui monte à FONT ROMEU,et poursuit tout droit en descente ,puis autre gros rond-point (dangereux) où y trône un gros monument.
Direction à droite vers Saillagouse.
Je suis obligé de pédaler:ça ne descend que paisiblement.
Le passage du col de la Perche est une formalité sans aucune difficulté.

Ca descend,ça remonte....heureusement que j'ai encore du jus:je me sens encore bien,la pluie n'est toujours pas là.
Tout compte fait,je pourrais planter la tente avant la pluie???

Ca roule bien et je m'en étonne pour y avoir souvent roulé sur les rotules,certes ......à VD (tout s'explique!).

Si on est cuit,chaque petite remontée est une épreuve en soi,mais aujourd'hui ça pédale toujours bien rond.

Enfin arrive la belle descente bien roulante vers Saillagouse (superette,campings),
quelques rayons de soleil me sourit,la route est encore parfaitement sèche.
Certains automobilistes tentent de me dépasser (touristes nerveux?!),mais je ne me laisse pas faire,et d'ailleurs je roule bien vite pour qu'ils puissent y arriver.
Je connais tous les virages par coeur,comme celui plus dangereux avant le camping* sur la droite avant l'entrée du village:ça aide.
(*:à éviter,très pentu,et il n'y a que des mobil-homes sauf un mini "emplacement tente" à se partager en grillant au soleil,sans un milimètre d'ombre)

J'enrhume un autre cycliste qui pensais pourtant ....aller vite :mais je suis bien plus lourd que lui:c'est normal que je descende très vite.

Mais voila l'entrée du village,un bon virage à droite aveugle et bien serré:s'il y a un bouchon juste derrière comme parfois,ça va faire mal,aussi je freine comme il faut.
Je fais très attention à la traversée du vieux village (petits commerces,gens mal garés),les habitués coupent fréquemment la route pour aller à la superette.
Le virage suivant est aussi dangereux car trop étroit .....pour les camping-cars ou les camions bien trop larges qui pilent alors trop tardivement ,
(le camping d'en bas est mieux)
Je négocie au mieux,et j'ai pris un chouilla d'avance,c'est bien ....car il y a une petite remontée,pas longue mais pentue,en face d'une autre superette et de la station d'essence,où je ralentis tout le monde car un automobiliste ne semble pas vouloir me dépassser???!.

e suis de suite déjà à la sortie du village.
Je sens qu'il me reste du jus,mais c'est juste.
L'euphorie me gagne car je sais que j'ai fait le plus dur:je prends garde de ne pas rouler trop vite,ça descend pourtant encore.

Le petit "train jaune" touristique me dépasse sur la gauche pendant que je remonte le faux-plat qui me semble raide.
Je laisse la bifurcation à gauche pour Err (beaux départs de ballade pédestre),et délaisse les tables en béton de la DDE à droite.

Il y a des aéromodélistes qui s'amusent sur la crête et j'ai plaisir à admirer leur virtuosité dans la mini-remontée vite engloutie,
je passe sous le pont,et ça redescend.
Je ne prend pas trop de vitesse pour ne pas pincer les pneus sur les rails peu entretenus du passage à niveau du petit train.
Mais je remets la gomme juste après.
Encore une remontée,le col de Llous se fait à peine remarquer.

Ensuite c'est de la descente en ligne droite jusqu'à Bourg-Madamme:ça accélère tranquillement et très vite je n'ai plus besoin de pédaler.
Le vent assèche mes vêtements en un clin d'oeil:....75 km/h....bon,c'est faible mais avec le vent de face,c'est normal.

Je ne freine qu'à l'entrée de Hix (limité à 50),mais c'est en ligne droite,le bitume est excellent ,aussi je suis encore à 60 km/h.
J'arrive aussitôt en ville,la route de gauche est dangereuse (accès de la gare féroviaire et d'un supermarché (Lidl?) où les habitués oublient souvent de laisser la priorité.
Au rond-point je délaisse la route de l'Espagne en face,et je prends à droite c'est à dire en direction du col de Porté-Puymorens.
Un 2èm rond-point tracé au sol tout-mini arrive de suite:sur sa gauche,non visible:
-l'accès au grand supermarché,
-au marchand de journaux,
-et d'un magasin de bricolage++++

50m plus loin,juste après être passé sous le pont et sur la droite (pas trop visible si on ne tourne pas la tête):
le camping "Le Segre":......largement mon préféré!!!+++++
-prix très raisonnable pour les prestations et sa localisation
-bien ombragé,
-situé beaucoup moins haut en altitude (nuit moins glaciale)
-herbeux,mais peut-être un peu boueux en cas de fortes pluies en fin de saison,
-calme,.....surtout au fond,en bord de ruisseau (peu audible la nuit car situé en net contre-bas),
-bornes électriques (pas toujours disponibles)
-très bon accueil,
-mais souvent complet:il ne faut y pas arriver trop tard!
-très bon sanitaire,pour le prix
-aucun problème pour faire recharger ses batteries à l'accueil

N.B.:
-il y a une salle attenante aux sanitaires en cas de très fort orage où on peut y dormir (prises de courrants disponibles),voire se sècher.
-Les courses peuvent se faire à pieds en quelques minutes ou quelques secondes à vélo.
-on est très bien placé pour gravir le col de Porté-Puymorens,ou faire en boucle* la montée à Font-Romeu (col du Calvaire:1836m) par Egat (supermarchés),descente sur Mont-Louis et retour comme précédemment .
*j'y inclus -pour rallonger un peu- la montée assez physique au grand lac des Bouillouses ,par la petite route fermé à la circulation automobile l'été.
-l'Espagne est à 1 kilomètre (mais il faut faire quelques autres kilomètres (3?) pour arriver à la superette située en sortie de ville (Mini carrefour?),direction Seu d'Urgell. )


*je prends souvent le coin d'emplacement dans l'angle opposé à l'entrée,très au calme et particulièrement ombragé (sous un grand arbre),et délaissé par les voitures et caravanes (difficultés pour les manoeuvre).


en cours d'édition!....bientôt la suite.je sais qu' il y a quelques erreurs topographiques ,d'orthographes,etc....que je vais corriger.....
(j'édite un bon nombre de fois pour ne pas voir mon message effacé d'un coup et dans son entier pour un problème de connection internet ou d'une mauvaise frappe malencontreuse.)
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toute la liste des grands cols classés par leur altitude respective:......ici
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Dernière édition par el sombrero le Jeu 24 Mar 2011, 19:24, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero   Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero - Page 2 EmptyJeu 24 Mar 2011, 16:09

je crois que c'est Espéraza et non Espéranza... dans une autre vie j'avais fait de vélo droit par là (il y a bien longtemps)... mais j'ai revu le parcours que j'avais fait avec un copain d'Espéraza.
Si je me souviens bien le passage par Querigut (et oui, j'étais jeune à l'époque) prend une TOUTE petite route et gare aux voitures qui descendent... en tout cas on ne pouvait croiser de voiture qu'en s'arrêtant !!!
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MessageSujet: Re: Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero   Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero - Page 2 EmptyVen 25 Mar 2011, 09:02

-5) col d'IZOARD et col de VARS ,via Guillestre dans la journée du nord au sud.

-c'est une étape redoutable si on part trop tardivement l'été sous forte chaleur:on cramera dans le col de Vars où on peut faire une croix sur le ravitaillement en eau.
-chacun des cols séparément se montent relativement facilement si on ne se laisse pas entrainé par les autres cylistes,qui avouons le:
ne font rarement les 2 cols dans la journée.
Dans ce cas,il est plus facile de mettre le turbo.
On peut fractionner cette étape en campant dans un des nombreux campings de Guillestre.

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LE COL D'IZOARD:
Le départ se fait de Briançon,plus précisément du camping des 4 vallées (1240m???) situés plus bas au sud,très proche de la N94.
Il fait encore frais,et très peu de voitures remonte sur Briançon aussi tôt.
La petite remontée est facile ,mais réchauffe ce qu'il faut.

Au feu rouge:direction sur la droite vers le col,on évite ainsi de passer par le centre-ville.
Quelques tours de pédale en plus et on se retrouve au pied de l'Izoard: visuellement ça semble monter dur d'emblée!
On n'est pas à 1326m d'altitude correspondant à l'altitude de la ville haute,mais encore plus bas puisqu'on ne fait que lècher par le sud les faubourgs de la ville.et là est la différence par rapport à d'autres cols.
L'Izoard étant niché à 2361m,cela ne représente que 1121menviron à gravir depuis le camping.....

La panneau lumineux au départ du col indique que le col est ouvert,contrairement à l'année passée où une course cycliste fermait la route.
Très vite,la route s'élève et on quitte rapidement et définitivement les abords de la ville.
Tout de suite,je passe en petit braquet,bien que je peux mettre du plus gros,
car on part déjà de haut,et la rareté de l'oxygène dans l'air est déjà présente bien que non perceptible en ce petit matin.
Comme d'habitude je mouline en mode "économique",en pensant déjà au col de Vars..
J'aperçois l'altitude:1269m....

Je laisse quelques fous me dépasser en trombe en montant à très vive allure,trop vite assûrément pour certains:je pense bien les rattrapper plus loin....

La vallée où je campais encore ce matin apparait maintenant sur la droite,mais impossible de répérer le camping très boisé et ombragé.
le paysage est déjà sompteux,et le paysage confirme qu'on est en haute montagne.
La progression des premiers kilométriques se fait aisément grace aux panneaux de montée de col bien visibles où le % de la pente à venir est indiqué.
Il faut toutefois s'en méfier,car ce n'est qu'une moyenne sur le km suivant.
----------------------------

Sur la droite apparaît l'énorme panneau ouvragé en bois du "Barrage du Pont Baldy" qui semble résister au ravage du temps et de la rudesse du climat l'hiver,mais le barrage n'est pas visible...
----------------------------

La bande cyclable à droite de la chaussée,bien visible sur le côté montant est une bonne idée:elle est assez large pour mon trike,
et facilite en sécurité le dépassement des cyclistes par les voitures encores rares.

Un petit hameau apparait dans le lointain qui semble s'éveiller lentement en sortant lentement de l'ombre:je fais sensation!
Je me rends compte que je roule lentement car il me faut un temps fou pour le dépasser.
En tout cas ,c'est une impression,comme souvent en montagne quand le paysage s'ouvre et que le regard porte loin.
Mais aintenant ça monte plus raide me semble-t-il, la musique sur les oreilles aide bien pour me donner le tempo.

Mon pare-soleil me protège efficacement et m'évite de porter mes lunettes de soleil:j'e remplis mes yeux du paysage.
J'ai le gros pylone* éméteur en ligne de mire,ça grimpe quand même....mais la ventilation est bonne.
Je ne suis pas encore en mode "turbo",mais j'ai une petite apréhension pour la suite au niveau des fameux lacets,d'autant que l'année passée,j'avais décidé de dû fractionner cette étape car je n'étais pas encore en grande forme.
*:Je m'y revois avec mon VD en train d'y adosser mon vélo et de casse-crouter sur ses marches.

La route est toujours aussi agréable et paisible,le col est très beau.
Les voitures se font toujours très rares,mais d'autres cylistes apparaissent enfin:je me sentais un peu seul.

Le paysage devient féerique il reste assez ouvert à la vue et par moment on peut voir même assez loin:quelle chance d'être là sous ce beau ciel bleu!
Mais le col lui-même est encore indécelable,un petit coup d'oeil à ma boussolle m'en donne la direction certaine:cap plein sud!
-----------------------------------------------
Les premiers lacets serrés arrivent,la route est nettement plus étroite et après chaque virage à droite la vue plongeante dans la vallée est impressionnante:difficile de résister sans prendre de photos.

Ouah:je me fais souffler par un cycliste qui monte à plus de 20 km/h sans forcer....aaaah:.....vélo électrisé,.....je comprends mieux...
...ça me donnerait presque envie:surtout ne pas accélérer bêtement!!!++++
Je ralentis plutôt encore un peu:le pourcentage et l'altitude augmentent....

Curieusement,la montée me semble bien facile par rapport à ce que j'éprouvais à VD,et aujourd'hui je ne suis jamais essoufflé.
A VD j'étais en danseuse pour gravir cette portion bien boisée,et je devais poser pieds à terre régulièrement pour me ré-oxygéner.

L'herbe commence à être nettement plus verte,même si par endroit la caillasse ou la terre battue ne laissent rien pousser.
Les fleurs,plus tardives réapparaissent en pleine floraison,les abeilles s'activent profitant du soleil.
J'en attrappe quelques unes tout en roulant pour profiter de leurs senteurs.

Malgré l'altitude,il fait chaud,et l'ombrage de la forêt est agréable,je transpire encore modérément.
J'ai replié mon pare-soleil.
On ne peut encore deviner où se situe le col.
Voila un premier cycliste qui cale,trop essoufflé,.....il n'avance plus.

Un petit replat sur la droite:c''est un départ de balade:une seule voiture y est garée,j'y fais une halte pour mieux m'hydrater et me charger en calories en pensant déjà à la descente derrière le col jusqu'à Barcelonnette:j'espère ne pas avoir trop de vent..

Les résineux se font nettement moins denses,le paysage s'ouvre .
Au loin on voit les zig-zags de la route qui semble bien pentue ,avec de nombreux ouvrages de soutainement en pierres taillées sur un versant sans aucun arbre:gloups!
Si je m'étais fait avoir à la toute première fois de ce col dans ma jeunesse,cette fois-ci j'ai de la réserve,et je continue de mouliner calmement...calmement.....Le refuge Napoléon n'est pas encore très visible sur la gauche,caché par les derniers arbres,il me faut un temps fou pour y arriver alors qu'il me semblait si proche :j'avais oublié qu'il était si vaste.
Je souris en moi-même pensant que c'est souvent le cas au Mont Ventoux:de loin,il semble si proche,et certains cyclistes accélèrent trop tôt, à se cramer....

Les cyclistes arrivent en masse maintenant et me doublent toujours aussi facilement,exceptés quelques "cyclistes du dimanche":
l'absence d'arbres permet d'avoir facilement en ligne de mire les autres cyclistes,l'émulation joue à plein,je prends sur moi pour ne pas accélérer en pensant .....au col de Vars qu'il me restera à franchir tout à l'heure.
C'est mon 2èm col de la journée et j'avance encore bien,et je suis très satisfait,je sais que beaucoup d'autres cyclistes sont partis de pas bien loin.L' énorme stèle règnant au sommet du col apparait:c'est le col!....mais elle semble encore toute petite et haut perchée, vue de la route: il reste donc encore du chemin à gravir:calmos!calmos.....
Je dépasse quelques cyclistes qui pensaient que le col était situé au niveau du refuge:ils sont cramés pour avoir jeté leurs dernières forces trop tôt,mais certains font de la résistance,ils ne veulent pas se laisser faire comme ça par un "gros" cyclo-campeur.
Allez,zou,j'accélère un peu! j'ai de la réserve..... je les dépasse,comme toujours c'est très bête,je sais,mais ça fait plaisir!.....

Il y a toujours autant de monde au pied de la stèle et les cyclistes doivent faire la queue pour se faire prendre le portrait,car même si celle-ci possède 4 faces,2 sont à l'ombre =non propices pour les photos.
Je me prête de bonne grace à en photographier tout un groupe.
Le paysage est certes très beau sur la vallée que je viens de monter,mais c'est encore plus vrai de l'autre :l'aspect caillouteux y domine nettement.
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Controle systématique de mes freins pour ne pas être pris en défaut pendant la decente.
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Il fait beau et chaud,aussi je ne mets pas mes vêtements chauds,sauf les gants et le bandeau frontal:ça me change enfin radicalement des jours pluvieux!
j'entame de suite la descente.
Ca remonte de suite ....sur 1 km:ça semble surprendre plus d'un cycliste:c'est pas vraiment une côte,quoique,mais ça tire bien sur les muscles.
Et comme on me mitraille en photos depuis ce semblant de parking sur la droite en bord de route,je fais le fier,en poussant trop très fort sur les pédales,il est déjà 10H30.
Je me demande si le supermarché reste ouvert entre midi et 2H à Guillestre????:il va faloir mettre la sauce pour me ravitailler au cas où.
Et ça tombe bien,puisque je compte descendre le col comme un fou.
Ce 2èm mini-col est vite passé et ça descend enfin pour de bon.

Un belle table neuve en bois en bord de route me fait du clin d'oeil,tant pis pour la moyenne en descente! et je m'y arrête pour le panorama d'un replat en contre-bas où trône une petite vallée charmante et bien verte.
J'en profite pour bien m'hydrater et me restaurer,tout en contemplant la beauté du paysage..

Je repars,les très beaux lacets me font descendre très très vite dans la vallée,grace à mes freins à disque surdimensionnés très performants et surtout endurants,qui me permettent de tout lâcher pour ne freiner .....qu'au tout dernier moment.
Je pense avec nostalgie aux endroits où jadis je devait m'arrêter pour faire refroidir les freins de mon VD fortement sollicité,et me dégourdir les doigts bloqué pas les crampes dûes au freinage continu.
Les cyclistes en montant sont à la peine :du 10%??? ou plus???

Cette petite vallée se traverse en un instant....à fond :le vent s'engouffre merveilleusement sous mes lunettes et m'oblige à plisser les yeux encore un record de vitesse battu,je dépasse les vitesses autorisées,la route est rectiligne et peu de voitures en face:
l'aérodynamisme de mon équipage fait merveille et je rattrappe d'autres cyclistes aperçus précédemment au col et partis en avance sur moi,mes vêtements se déshydratent très vite,la chaleur de l'air se fait plus présente.

La pente est maintenant moins raide et je pédale tranquillement pour accompagner le mouvement:le "grand" plateau de 42 dents devant suffit!.
La chaleur commence à être étouffante et je regrette presque de ne pas être resté plus longuement au col à profiter de la fraicheur,
mais ça me change des frimas subis au début de mon périple.

Très vite je finis par longer un gros ruisseau sur la droite.
Je me languis d'arriver à la mini-cascade pour m'y rafraichir.
La route est encaissée et assez étroite:il y a par moment un peu d'ombre salvatrice grace aux grandes dalles granitiques surplombant la route.
Le ruisseau passe ensuite sur la gauche,la pente s'assagit et devient un faux-plat.
La vallée n'est pas encore trop venteuse:les pédales tournent vite.
Je passe un joli pont où j'admire le bleu turqoise du ruisseau devenu rivière calme.

Puis sur la gauche de la chaussée:une mini-source divinement trop fraiche tombe en mini-cascade qui innonde la route,j'y stoppe pour me doucher et chasser le sel de mon visage et de mes vêtements:
les sandales sont sacrément pratiques pour cet amusement:on doit me prendre pour un fou.
Ca fait un bien fou!,même si les pieds se refroisissent vite dans cette eau glaciale.
J'en profite pour remplir mes bidons d'eau.

Je repars,mes sandales sèchent rapidement avec le vent relatif.
Il n'est pas encore midi et je vais pouvoir faire tranquillement mes emplettes à Guillestre (Carrefour market,bien fourni+++++),qui arrive en vue.
(je ne me rappellais plus si le supermarché fermait entre midi et 2?!....).
On aperçoit sur les hauteurs les chalets touristiques.
A priori,la montée au col semble très facile et rapide,mais le col n'y est pas situé:beaucoup de cyclistes se font avoir......

Je passe devant les 1ers camping en hauteur du village dans le virage serré à droite,sans même y faire attention, en délaissant la route en direction de Vars (le col n'est pas mentionné!) et je tourne à droite pour continuer à descendre rapidement les derniers hectomètres jusqu'au supermarché,
en coupant finalement astucieusement par le trottoir juste au dessus du parking:juste assez large pour mon trike!.... et autant de descente superflue économisée à ne pas remonter dans un instant......

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Une fois mes courses faites,je me siffle une canette bien fraiche ......que c'est bon,puis..... une autre dans la foulée...pour me donner du courage,et je profite des poubelles pour me décharger des contenants vides.
Mon filet à provisions* est vraiment pratique pour y fourrer tout et n'importe quoi,sans tasser mes sacoches.
Ca évite aussi de trop acheter:si ça ne rentre pas dans le filet:c'est en trop!.
Mais je fais attention au quota de calories:je suis déjà en déficit avec l'Izoard et je dois faire assez de provisions pour le Vars.
*:filet de poussettes pour bébé,qu'on accoche avec des Velcro.

Comme d'habitude,mes provisions de bouches étaient parfaitement calibrées puisqu'il ne me restait plus rien arrivé à Guillestre (pas de poids mort inutile et encombrant).
J'en profite pour discuter sympatiquement avec des touristes,mais je grille au soleil de midi,l'heure avance et je decide de repartir.

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le COL DE VARS......

je remonte cette petite dénivelée,ça monte bien........moins d'1 petit km? mais ça valait le coup,il faut chaud,très chaud maintenant:.......déjà une canette de transpirée???
Je prends la direction de Vars, (il faut savoir que c'est aussi celle du col....) et je guette un bon endroit pour m'y reposer à l'ombre et y déjeuner.
Le 1er bon coin est déjà occupé par un groupe d'américains bruyants,je poursuis...jusqu'à une jolie petite route forestière en montée...je tente le coup...l'endroit est le bon.
Le temps de bloquer les freins me suffisent pour m'apercevoir que j'ai déjà déjeuner à l'endroit même.
Mais à l'époque,j'avais dû laisser mon VD couché sur le sol humide et gras:mes sacoches n'avaient pas aimé..
Le même petit ruisselet coule en rafraichissant très peu l'air brulant.

Les yaourts encore froids et les boissons appaisent ma soif,et je prends mon temps pour bien m'alimenter,mon lecteur MP3 vissé sur mes oreilles.

Les américains repartent de leur bon coin ,toujours aussi bavards et ne me voient pas en me dépassant,je finis par ranger mes affaires et à faire de même.
J'ai peu d'espoir de les rattrapper,mais qui sait?......

La chaleur est accablante,comme toujours à cette heure-ci dans ce col.
Je veille à bien boire suffisamment,car si je perds beaucoup d'eau en dégoulinant de transpiration.
Mon pare-soleil fait merveille et me fait économiser beaucoup d'eau:largement plus que ses 400g,mais j'imagine un modèle plus abouti et plus léger que ce proto d'origine.

Voila déjà un cycliste qui pousse son vélo en marchant:il était aussi dans l'Izoard! :c'est un Suisse....
Le temps d'arriver à sa hauteur et il est littéralement kidnappé par la camionette suiveuse d'un tour opérateur.

Quelques nuages peu rafraichissants apparaissent enfin.
Après plusieurs lacets en montée je m'arrête pour admirer le paysage de la vallée en contre-bas,
comme je peux sans problème m'arrêter où je le désire avec mon trike...j'en profite.

Un 2èm suisse marche aussi,même manège:mais il refuse de se laisser kidnapper: il est cuit pourtant archi-cuit:il a fait tomber son vélo entre ses jambes!!!
Il finit tout de même dans la camionette....

Tiens un bouchon!juste au niveau de la cabane à gauche d'où part le chemin pour le refuge de Basse Rua ...bizarre!...tiens,près du virage dangereux en dévers?!....

Je double ,sans un certain plaisir toute la file de voitures:un motard vient de se crasher contre une voiture en descendant trop vite:la moto est détruite et les débris jonchent le sol,.....je poursuis.

La vue est superbe:la route monte en écharpe lentement sur le flanc gauche du vallon,et on peut voir loin.
Comme d'habitude ,je prends garde de ne pas accélérer,même si la vue m'y incite.
On aperçoit ici et là quelques jolis hameaux ou des granges éparses accrochées sur les flancs de la montagne .
-3 autres Suisses,les plus véloces.... finissent aussi dans la camionette qui se retrouve bien remplie.

Il n'y a plus que des pins maintenant dans le paysage,et l'herbe a retrouvé de la vigueur comme en témoigne sa fraiche couleur verte.
Le ciel reste faiblement nuageux,et limite considérablement la soif.
La route rétrécit en largeur et j'arrive à l'entrée fleurie du village de Vars,....vite traversé,mais j'y ai fait le plein d'eau ainsi qu'un brin de toilette.
Aucun autre cyliste s'arrête à la fontaine:c'est un tort:ils vont manquer d'eau!

Les pistes de ski se remarquent par leurs trouées plus ou moins rectilignes dans les bosquets des forêts sombres de conifères.

Un couple de cyclo-campeurs ,plus jeune que moi, souffrent en poussant leur vélo assûrément trop lourd:leurs sacoches sont démesurément grandes:je ne savis pas qu'il en existait de si volumineuses.
En plus,ils ont chacun un gros sac placé par dessus:avec tout ce poids et la forte pente,ils doivent se prendre des coups de manivelles dans les molets.
C'est vrai que ça monte NETTEMENT plus raide depuis un moment!!!! facilement du 8% à vue de nez.
Ce n'est pas vraiment difficile si on a gardé du jus pour cela.

Ca aide toujours bien de le savoir! ,et je me félicite un fois de plus pour avoir rouler si calmement dans l'Izoard.
L'avantage de pouvoir rouler lentement sans risque de tomber grace à mon trike est indéniable.
L'énergie de stabilisation des bras est alors inutile,et ce sont les muscles des jambes qui en profitent pour tourner plus rond.
Je mouline tranquille mais un peu plus en puissance.
Ca sera comme ça jusqu'à la station touristique et même (et surtout!) après.


Je remonte ainsi plusieurs cyclistes "marcheurs",et à ma vue,certains remontent par fierté sur leur vélo,en tentant de re-pédaler.
Leur braquet semble trop gros ou les mollets pas assez forts?.....

Le temps semble très long pour atteindre la station de Vars, car elle est visible de loin.
Sa traversée est redoutable car,comme souvent, des idiots marchent vite juste à côté en montant "pour faire la course":ça ne rate pas!.
J'avoue ma bétise en accélérant encore,les jeunes finissent par retirer les t-shirts et ne peuvent plus parler:ils sont à la limite de courir (8km/h).
Heureusement qu'ils lâchent prise....juste avant moi.....ouf!!!!
Ca monte:c'est du raid :ça se sent et ça se voit!
Je sors lentemant de la station ,mais ce n'est pas finit:encore un beau raidillon:mon petit plateau de 22 dents joue bien son rôle.

On y est :les tous derniers chalets à la sortie de la station sur la gauche sont très beaux,tout en bois :on m'y fait coucou;une multitude d' épilobes sont encore fleuris et le paysage devient plus doux,l'herbe recouvre les alpages,un groupe de cavaliers équestres cheminent en contre-sens nullement effrayé par mon équipage.
On peut penser que le col est tout proche.
La route est nettement plus doucement valonnée.
Cette portion est une des plus enchanteresses pour les yeux et je la mitraille de photos..

Un panneau indique un autre refuge Napoléon:on approche du but!
Mais ça ne monte pas plus vite que cela:j'hésite dans ma tête.......dénivellée qui augmente ou muscles qui fatiguent???
Le relief montagneux doux est trompeur,et, on peut vite se dire à tort qu'on est cuit.
L'habitude de rouler en montagne aide particulièrement dans ces moments là.Je finis enfin par deviner le col,essentiellement grace aux nombreuses voitures qui y stationnent,(et parce que je connais bien ce col),
et je je le rejoins enfin.
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Je ne prends pas le temps de souffler ,juste une petite photo du petit monument en pierre de taille qui symbolise le col,
et j'entame la descente du col vers .....le village de Jausiers.

Là encore,je ne doute pas de battre mon record.
La pente est d'emblée raide et ça descend bien.
Je me fais plaisir en roulant à fond,jusqu'à l'embranchement* du col de Parpaillon sur la droite sans avoir à beaucoup pédaler ,que je compte bien faire ,partiellement ou totalement un jour prochain....
(*:pas bien visible dans ce sens!)

Je roule toujours assez vite jusqu'à l'entrée de Jausiers,mais en pédalant bien, il y a un peu de vent de face maintenant;mais j'ai connu pire.
J'essaye de deviner le col de la Bonette sur les hauteurs sommitales à gauche que je ferai le lendemain,mais avec le ciel nuageux,la visibilité au loin n'est pas très bonne.
D'ailleurs il semblerait que la pluie va arriver...pas besoin de glandouilller.
Je suis encore étonnamment frais,bien que je ne suis pas encore au top question physique,et je m'en étonne.
-----------------------------
Le village se traverse en coup de vent et je suis la vallée en léger faux-plat descendant.
La circulation automobile est nettement plus dense,mais ça ne me gêne pas plus que ça:tous me doublent paisiblement,sans klacsonner.
Sur la gauche,en bord de rivière :plein de possibilités de camping sauvage,bien ombragé sous les pins.+++++
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Les kilomètres se dévalent vite mais sur un rythme moins soutenu.
L'orage attaque l'autre côté de la vallée qui prend la vedette grace aux éclairs et j'arrive enfin à Barcelonnette:le timing est bon:largement le temps de planter la tente et de faire mes courses avant la fermeture,.....je prendrais la douche ensuite.
La petite ville se traverse vite et je poursuis en direction des cols d'Allos et de Cayolle,pour arriver après 1 km au dernier camping (mon favori!) :
Le Tampico:
-très bon rapport qualité/prix,
-ombragé,.......
confère:montée du "col de la Bonette"pour la description.
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-à noter que l'année précedente,pas encore très en forme ,j'avais dû fragmenter cette étape en campant à Guillestre.
-Le lendemain la seule étape du col de Vars m'avait semblé plus éprouvante que le passage des 2 cols cette année.
-------------------------------------------------------------------
Je plante la tente,va faire mes emplettes du soir et commence mon diner.
Un autre cyclo-campeur se retrouve près de moi ,coincé dans l'angle extrême du camping,près du passage pédestre donnant vers la nationale.
Il préfère aller à la douche de suite plutôt que de planter sa tente:??!!!.....j'ai vu la même chose au pied du Cormet de Roseland un soir...d'orage,également!
La pluie arrive,je m'abrite sous ma tente pour terminer mon repas,bien à l'abri.



en cours d'édition! pour les erreurs de grammaire,de syntaxe,de temps et de lieu....


Dernière édition par el sombrero le Ven 08 Avr 2011, 18:23, édité 1 fois
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Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero   Alpes à vélo (Trike):Galibier,Izoard,Ventoux:morceaux choisis! El Sombrero - Page 2 EmptyVen 08 Avr 2011, 09:22

allez!,ce n'est plus les Alpes ,mais ce n'est pas si loin,en tout cas situé sur le trajet de retour vers mes Pyrénées:

les 2 montées du MONT VENTOUX:......................avec les "100km/h en vitesse instantanée" enfin franchis,sur les 2 montées descentes!

-par rapport aux cols précédents,montés préalablement en guise de mise en jambe,le Mont ventoux semble très modeste et facilement accéssible.
-c'est d'ailleurs sans doute sa seule difficulté, puisque les cyclistes qui l'affrontent partent souvent de pas très loin,et peuvent alors e donner à fond lors de l'ascension.

-aussi ,en partant de plus loin en tant que cyclo-campeur,avec le surpoids du barda,on ne peut rivaliser.
-l'émulation est particulièrement présente l'été (grosse fréquentation) et on a vite fait de se laisser entrainer et d'entrer dans le rouge,encore plus quand le % est encore faible.


-1) depuis SEDERON,....................en passant par Sault.

-l'étape de la veille fut longue et j'ai encore un peu de fatigue musculaire au petit matin,mais rien de dramatique:le tout est d'y aller cool surtout jusqu'au pied du col..
Comme à mon habitude,je part de bonne heure après une bonne douche* du camping (*:au pommeau original par sa taille extravagante).
Le ciel est limpide et très bleu:il va faire très chaud!
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Je quitte de suite le tout petit village de Séderon où la veille j'ai eu le temps de faire mes emplettes à la petite épicerie ,pour remonter au col de Macuègne,que je frôle pour prendre plus au sud vers le joli col de l'Homme Mort.
Ca ne monte pas beaucoup,mais ça me réchauffe vite les muscles,quelques rayons de soleil passent entre les crêtes pour me dire bonjour.
Je pourrais rouler bien plus vite,mais je suis déjà en mode "éco" (= au moins un pignon de moins que ce que je pourrais monter facilement),en pensant déjà à l'ascension du Ventoux.

On le voit ici et là se profiler à l'horizon,disparaître et réapparaître :..... il semble très proche,car il trône en maître sur les environs.
J'en connais bien les installations et leurs tailles réelles ,ce qui me donnent une échelle réelle de distance :il est assûrément loin:
surtout ne pas accélérer!...c'est la règle!

Toujours personne sur ces routes:ni voitures,ni cyclistes:c'est très agréable.
Le paysage ressemble à la Garrigue narbonnaise que je connais bien.

J'arrive déjà au col de l'Homme Mort:j'en profite pour :
-admirer le panorama,même si quelques nuages troublent déjà dans le lointain le bleu azuréen du ciel.
-m'hydrater largement et combler les calories perdues:ce qui est essentiel pour aller loin!

Ca redescend :.....enfin un peu de fraicheur grace au vent relatif.
Le paysage,bien que de plus en plus rocailleux,est vraiment superbe,les senteurs font du bien aux poumons et à l'âme.
Le bitume ,sans être excellent,est tout de même assez roulant.

Mais,mais.....je ralentis:un gros panneau jaune de déviation m'annonce que la route de Sault est fermée à quelques Km!.....
Je n'ai pas envie de faire de gros détours ,ni de grosses montées supplémentaires,car ici le terrain n'est pas plat du tout?!
Bah,je tente le coup!...comme souvent,avec un vélo,on peut passer quand même!
Au pire,je jouerais à l'handicapé avec mon trike,parfois.....ça marche!.....
(comme pour aller aux sanitaires des campings et que je monopolise la douche "handicapé" ,en laissant bien visible mon vélo devant la porte,que convoitisent les familles avec enfants en bas âge;depuis,plus personne n'ose tambouriner à la porte pour m'en déloger!)

Ca descend toujours, vers le village de Ferrassières.
Je fais toujours fi des panneaux de déviation maintenant plus présents.

Puis je prends la direction de Sault.
je fais toujours attention de ne pas trop relancer dans les descentes,histoire d'avoir du jus sur le final.
Je fais quand même une petite pointe de vitesse,c'est toujours grisant et ça assèche les vêtements.
D'ailleurs ça remonte déjà plus raide.

Maintenant,je suis le seul à rouler sur le bitume:tous les autres usagés ont dû suivre les déviations.
Ca fait assez cureux d'être aussi isolé en pleine journée!,surtout depuis l'embranchement avec la D 950 car la route est assez large.
Les 4 derniers km jusqu'à Sault seront facile ,avec une partie en forêt....

Mais voila des piétons qui marchent au milieu de la chaussée,une foultitude de voitures se devinent ,parquées en bord de route et sur des aires aménagées.
Une barrière métallique me barre totalement le passage,mais à mon arrivée elle s'ouvre comme par enchantement avec un grand sourire complice des villageois:
c'est la fête de la lavande!
J'ai donc bien fait de ne pas suivre le panneautage de déviation!...

-le camping municipal sur ma gauche est archi-complet et sur la droite des commerçants ambulants squattent l'orrée des bois .
-la gendarmerie est là aussi en nombre et ses agents sont ravis de me voir:je leur fais un petit coucou.

La piste cyclable bien rectiligne allant jusqu'à Sault-bourg est noire de monde:comme un trottoir parisien:impossible de s'y aventurer.
Mais j'ai la route pour moi seul!j'en profite.
Je m'y sens mal à l'aise avec tous ces regards emplis de curiosité:je me force un peu à faire coucou à toutes ces personnes:
faisons bonne impression.

Il fait terriblement chaud,et au rond-point je remarque le parking du supermarché rempli:je vais en profiter pour acheter des boissons fraiches!
Mais le supermarché est fermé,les voitures n'y font que stationner pour la fête locale:zut!

Encore la petite descente pour arriver au centre-bourg:ça sent merveilleursement bon la lavande,car il y en a partout sur les trottoirs,et même sur la chaussée:on est obligé de marcher dessus.
Grace au vélo,je passe partout,et les barrières continuent de s'ouvrir à mon passage,malgré les panneaux de déviation impératifs.
Le magasin bio est ouvert lui aussi:j'en profite pour me ravitailler:raisins,pommes,fruits secs,....
Je repars rapidement avant l'émeute des piétons qui m'entourent rapidement,je passe devant la mairie et profite de sa fontaine dont l'eau est toujours fraiche pour faire le plein.
je fais aussi un brin de toilette:mon visage était déjà couvert de sel de transpiration.

Le Mont Ventoux ne semble guère plus proche qu'en partant ce matin,mais ça ne m'inquiète pas!
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Ca descend encore,très vite d'ailleurs, jusqu'à la sortie du village,je prends le virage .....un peu vite,mais ça passe.

Voila,ça monte:au moins 8 km à monter pépère.
Les reliquats de distillation de la lavande flottent délicieusement dans le paysage,on a encore un peu de vue sur les alentours,ce qui ne va pas durer dès l'entrée en forêt.

Des cyclistes surgissant de nul part et me dépassent avec un plaisir non dissimulé:tant mieux pour eux.
Surtout:ne pas se laisser entrainer!

Les virages paisibles sont agréables et la montée se fait sans encombres:à se demander pourquoi autant de cyclistes redoutent le mont Ventoux.
Le ciel bieu a fait place maintenant à un ciel couvert,mais la pluie ne semble pas pour aujourd'hui.

Je repère enfin une table bien placée en bord de route pour y déjeuner:chouette,elle est libre!.

Je prends tout mon temps pour bien m'alimenter et je fais une mini-sieste pour entamer la digestion.
D'autres cyclistes me taquinent en me voyant les pieds en éventail:je fais le sourd!

Mais la chaleur augmente,bien que les nuages se fassent encore plus nombreux:il est temps de repartir.

Après de nombreux autres virages,le Châlet-Reynard est en vue.
Il fait déjà moins chaud et le vent souffle encore modérément,j'imagine qu'en haut du col,ça doit souffler plus fort?
C'est jour d'affluence:le parking est totalement saturé,et il est facile de constater que bon nombres de cyclistes ne partant que d'ici,et ne vont gravir que les 6 derniers kilomètres restants....fastoche pour eux.

J'ai encore de l'eau en stock,le point d'eau étant pris d'assaut,car ça coule très peu:je ne m'y arrête pas,c'est peut-être une bétise???!
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Je mouline toujours tranquille,même si d'autres cyclistes aux braquets mal adaptés zigzaguent sur la route,mais en me doublant.
je constate avec plaisir que je monte bien plus facilement cette année,pourtant alourdi avec mon barda ,que l'annnée passée sans*
(*:mon barda laissé au camping de Sault).
Mon petit plateau de 22 dents fait merveille.
Le Ventoux semble à portée de main,mais je sais que si on ne distingue pas encore parfaitement les volets de la tour:on est encore bien loin!

Mon pare-soleil filtre bien cette forte lumière blanche réfléchie par les cailloux blancs qui jonchent maintenant le sol.
Grace aux nuages,l'éblouissement est bien moindre et ces cailloux ne prennent pas l'aspect de plaques de neige,comme c'est le cas en plein soleil.

Le paysage devient de plus en plus lunaire,malgré la disparité des maillots chatoyants des cyclistes.
Des automobilistes ralentissent à mon niveau pour mieux me mater,à en perturber la circulation maintenant assez importante:je me fais rouspéter par les autres cyclistes qui s'en trouvent gênés.

L'effet de l'altitude se fait plus fort,mais j'ai encore beaucoup de jus,j'en profite pour ne pas ralentir ,contrairement à mes habitudes.
La stele sur la droite (cycliste mort) où s'arrêtent les anglais est noire de monde:ils se garent aujourd'hui n'importe où!

Les volets de la tour se distinguent enfin très nettement:c'est le dernier zigzag avec ce petit 10 % final qui surprend parfois:
encore 15 mn de montée.

Il n'y a pas beaucoup de cyclistes poussant leur vélo à pied aujourd'hui!
Aaah,si! ......juste après le dernier virage à droite:et oui! c'est plus raide!....je dirais même du 12% dans l'épingle????

J'arrive au replat du col ,je serre mes 2 freins de parking par précautions et admire le paysage au sommet,toujours aussi grandiose :on semble dominer le monde,tant le regard peut porter loin.
Un marchand de confiseries variées et appétissantes empiètant largement sur la chaussée y fait fortune:et pas seulement les enfants,car les cyclistes y trouvent leur compte en terme de glucides gouteux.

Tout compte fait,je me déplace de 50m,un peu plus loin, pour m'écarter des curieux.
Je tente des photos 3D panoramiques,mais je doute du bon résultat.

Je controle mes freins à disque avec minutie pour performer en descente.

Il ne fait pas très froid,mais le vent souffle sans répit.
Je sais que ce n'est pas bon du tout pour les muscles des jambes,aussi je repars sans trop m'attarder au col,
juste après avoir mis sagement mes gants et mon bandeau frontal polaire.
Je ne me rappelle plus des enchainements de virages de l'autre côté en direction de Malaucène,et je suis hypocritement 2 cyclistes qui semblent des habitués.

Mais ils roulent trop lentement et trop précautioneusement dans les épingles,aussi dès le 2èm virage,je lâche les freins et mon barda me propulse en avant:ça fonce!

L'air semble de suite plus frais ,mais sans comparaison avec les cols alpins bien plus hauts situés en altitude.
Ca pique quand même un peu les yeux,que je garde pourtant bien ouverts:on ne sait jamais:un animal,un nid de poule,....

Je me régale et dépasse sans efforts des cyclistes qui pédalent comme des fous pour ne pas se faire dépasser,mais je roule trop vite grace à mon poids (bien réparti) et mon aérodynamisme.
C'est dans ces moments là que je me félicite d'avoir de bonnes sacoches qui ne bougent pas ,plutôt qu'une remorque.
Les 80 km/h sont dépassés plusieurs fois...
Mon amortisseur filtre très bien les aspérités de la route et maintient mon vélo collé au bitume.

Petit replat,ah oui,......c'est le restaurant,re-virage à gauche,je suis obligé de pédaler,une voiture me redouble en trombe:
j'en profite pour faire encore des photos du paysage.
Je m'arrête sagement au croisement pour m'assurer de la bonne route à prendre,il refait bien chaud,et le ciel est nettement plus ensoleillé de ce côté-ci.
Je retire gants et bandeau frontal.
je sais que les choses sérieuses vont commencer:hé!hé!

Quelques tours de pédale suffisent pour revenir dans la descente,c'est du raid!
-la route est large et je plains ceux qui monte péniblement sur le côté de la route.
Je reconnais vaguement le paysage:c'est vrai qu'il défile très vite.

C'est la chaleur maintenant qui s'engouffre sous mes lunettes,mes vêtements sont déjà tout secs.
Un "S" en dévers limité à 50km/h ou moins???....je passe encore trop vite...pour en être sûr,mais un bon bout de ligne droite se profile à l'horizon.
-65,70,75,80,88 km/h.....: il ne faut plus que je regarde le compteur,ça me déconcentre....ca accélère encore et encore.
Je m'essuie les paumes de main pour être sûr du freinage à venir.
La direction est sûre,pas le moindre guidonnage:un vrai délice.
Ca accélère encore:waouh!
Encore,encore,le virage à droite arrive,je freine à mort:c'est un "90°",je le passe à très haute vitesse,rien à voir au temps où j'y passais trop dangeureusement à VD,......ça descend encore.
Je dépasse encore un bon paquets de cyclistes ,tous effrayés par ma vitesse:c'est vrai que je déboule comme jamais!

A travers les arbres,je devine enfin des habitations,virage à gauche,le village de Malaucène n'est pas encore visible,mais il se devine en fond de vallon.

Aaaah,le camping à gauche,j'oblique dans un crissement de frein et de poussière du chemin empierré.

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Le gardien n'est pas là,je fais 2 fois le tour du camping pour bien choisir mon emplacement,mon manège intrigue les étrangers encore nombreux qui prennent le soleil,à peu de distance d'une borne électrique..
Puis passage à la douche et direction le village pour y faire mes courses.

Je constate que l'autre camping plus agréable est en bas!zut!
Je me tâte pour démonter ma tente et revenir?!.....

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-2) depuis Malaucène,en passant par Bédoin:

-cette fois-ci je laisse tout mon barda au camping,je pars donc léger,léger....bien que je puisse me permettre de laisser mon porte-bagage arrière sur mon vélo,la forme revenant bien.
J'ai règlé mes rotors de frein à disque (en 203mm:le "gros" modèle) aux petits oignons pour les optimiser.

Au dernier moment,je change d'avis et plutôt que de gravir le Ventoux par où je suis descendu la veille (route très large en montée),je préfère passer par Bédoin:un bon moment que je ne suis pas passé par là.
Le temps est prévu d'être frais,j'emporte gants,bandeau,coupe-vent etc,.....

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La descente vers le village ,déjà parcourrue la veille, se fait en un instant :le fond de l'air est bien frais;
A l'intersection,la boulangerie à gauche me fait du coin de l'oeil,en particulier les meringues:j'en achète 2,me disant hypocritement que c'est aussi des glucides.

Une vieille porte d'entrée de vieux-bourg me donne envie de faire un détour,mais la route sera longue,je ne traine pas.
Je suis déjà hors du village quand je frôle le mini col de Ronin sur la droite, que je délaisse.
La circulation automobile est toujours inexistante.

Ca monte tranquillou jusqu'à l'intersection en direction de Bédoin.
Un peu plus loin,juste au bas de la montée plus raide,je m'arrête sur la gauche pour me rappeler de beaux muriers remplies de mûres succulentes:elles sont au rendez-vous......et je fais le plein de vitamine C,délicieusement accompagnée d'une banane et d'une portion de meringue.
Quelques cyclistes américains en passant se demandent ce que je peux bien ramasser....

Je repars et ça monte plus raide:les buissons taillés sur le côté droit de la route sont une curiosité qui me revient à l'esprit.
Avec le trike,je peux en admirer leur taille tout à loisir,ce qui était difficile de faire à VD.

Le charmant col de La Madeleine est franchi sans soucis,et le paysage s'ouvre à nouveau sur ce petit plateau.
Bédoin n'est pas encore visible,mais le Ventoux oui,en tout cas de temps à autre,sur la gauche.
Mais la brume finit par l'envelopper,et je me dis qu'il va faire pleuvoir très bientôt.

Je dépasse un camping sur la droite et la curiosité me pousse à faire demi-tour pour à y jeter un oeil:je le reconnais aussi pour l'avoir pratiqué,jadis.
Il est bien ombragé et pas très cher,mais le sol est sec,sec,sec.......

Les premières maisons de Bédoin apparaissent,le village très vite après:c'est jour de marché.
Je ralentis à dessein,pour me rappeller m'être fait couillonné une fois par une déviation masquée par un camion de forains.
Le panneau est presque invisible cette fois encore,je vérifie avec ma carte Michelin,pour finalement prendre la bonne direction.

----------------------------------------------------
La route est paisible et il est difficile de s'imaginer qu'on "monte" le Ventoux:je prends garde de ne pas rouler trop vite,même si je profite aujourd'hui de ne pas pas avoir le surpoids de mon barda sur mon porte-bagage.
Le vent souffle un peu,mais rien de méchant.
Le Ventoux est désormais totalement invisible:la brume que j'espère matinale envahit tout le massif.

La montée se fait plus raide,bien plus raide:rien à voir avec le versant facile depuis Sault.
Je constate qu'on me double assez lentement,je ne suis pas le seul à la peine.
Les cyclistes arrivent en mase maintenant.
On est en sous-bois,et j'avance lentement,je ne fais plus le fier....

Je suis même un peu essouflé par 2 fois et j'en profite pour m'hydrater et manger un peu en bord de route:je termine la 2èm meringue qui me semble encore meilleure que la 1ère,une briquette de jus de fruit m'aide à faire descendre le tout!

Cette grande ligne droite,je la reconnais:elle est toujours aussi longue à digérer:et j'y ai calé auparavent (à VD).
La vision panoramique du VC me distrait un peu en regardant les bas-côtés et je remarque les nouvelles tables en bois destinées aux touristes.

Un groupe de Belges m'attendent en bord de route,comme pour le passage du Tour de France:c'est le délire:toute la famille m'encourage avec un enthousiasme spontané.
Les flashs crépitent à tout va....
Les autres cyclistes en sont jaloux:y'en a que pour moi.

Les belges remontent en courrant dans leurs voitures et repartent.
Je les retrouvent quelques minutes plus tard,mais cette fois-ci ,ils ont même sortis les sièges,....et les bières.
Ils m'encouragent encore et rien que moi...où est la caméra cachée????

Je reconnais sur la gauche la petite habitation (transformateur?) dont le crépi jaunâtre vient d'être refait à neuf.

Le vent souffle maintenant très fort,le Ventoux mérite indéniablement son nom,je me résigne à mettre déjà mon coupe-vent,mes gants et mon bandeau frontal:je regrette de n'avoir pris que ça.
Ca suffit tout juste,je sens que je me refroidis,les muscles des jambes aussi,je me dis que la crampe risque de venir.
J'accélère un peu le rythme pour avoir plus chaud,certains autres cyclistes trop peu vêtus,font déjà demi-tour.

L'arrivée au Châlet-Reynard se fait péniblement et je suis à découvert en sortant de la forêt:le vent forcit nettement.
Je fais une halte derrière un camion qui m'abrite du vent quelques instants.
En comparaison,les 6 derniers kilomètres sont de la gnognotte,faciles à gérer.

Mais je dois repartir pour ne pas me refroidir.
Ah!.....là, le vent me pousse,je tente le plateau 32 à la place du 22:pas de problème je file,mais une raffale me stoppe un peu plus loin,j'ai tout juste le temps de repasser sur le 22.
Le vent se fait puissant et glacial,je comprends pourquoi la végétation n'y pousse pas.
Le vent me repousse par derrièr,résultat:mon pare-soleil se déploie tout seul (alors que je l'avais rangé-replié,faute de soleil) sous le vent qui s'y engouffre par l'arrière:il n'est pas prévu pour cela:j'epère qu'il ne cassera pas.
Raffale de face,vent arrière,raffalle.....alternent rapidement.
Il y a un bien :il y a très peu de voitures aujourd'hui et avec la froidure,les gens y restent à l'intérieur.
D'ailleurs,c'est vrai aussi des vélos:il n'y a pas foule.
Un cycliste descend bizarement:il doit avoir une crampe:aucune de ses chaussures ne sont clipsées et ses jambes pendent vers le sol,il roule à 5 km/h au maximum,crispé sur ses freins....je roule plus vite que lui et je suis pourtant en montée!
Un autre le dépasse...à moins de 10km/h,il a râté son virage et a failli se faire écrabouller par une voiture qui a heureusement pilé net.
Un paquets de cyclistes poussent leur vélo à pieds:j'en compte au moins une dizaine...maii non....ils ne montent pas.....:ils descendent???!!!

En arrivant à leur niveau,je constate qu'ils font de gros efforts pour maintenir leur vélo au sol.

Le col n'est plus qu'à 1 kilomètre et tous les autres cyclistes descendent à pied ou au pas.
Je sens bien maintenant les fortes raffales latérales ,mais mon trike ne bronche pas,il ne dévit pas d'un centimètre:je fais des envieux .....c'est sûr.
Je me dis aussi que mon surpoids est aujourd'hui un "+"...hi!hi!hi!

Dans la derniere épingle à droite avant le col , des vélos font girouettes dans le vent:si les cyclistes arrivent tout juste à maintenir au sol leur roue avant,leur roue arrière est ballotée pas le vent tel un drapeau au vent et danse la gigue:je dois avouer que c'est la 1ère fois que je vois cela!
Ceux-là ne peuvent même pas commencer la descente.
Un fou joue l'acrobate en tentant de passer sa jambe au dessus de son vélo comme envouté par un taureau sauvage:ses amis l'en découragent.
Je termine sans un certain plaisir en moulinant solitairement jusqu'au replat en faisant délicieusement le fier où je me retrouve complètement seul dans les bourrasques.
Je n'ose pas me relever,sentant que mon trike serait aussitôt emporté par le vent.
Les sensations sont plaisantes et j'y resterais bien un moment si le vent n'était pas si froid.

je vais m'abriter un peu plus loin,dans l'amorce de la descente de direction de Malaucène,au niveau de la jolie table d'orientation.
Mais je vois mon trike gigoter dangeureusement dans le vent encore présent.
-------------------------------
j'entame la descente,
-de ce côté aussi les cyclistes descendent à pied,je doute un instant de pouvoir faire mieux que la veille en terme de vitesse de pointe,un peu résigné.
Je les dépasse en trombe,mon trike accoche le bitume à la perfection,en me moquant des raffales qui soufflent en tout sens:mes pneus Marathon sont juste un peu usés comme il faut pour accrocher au mieux.

J'arrive vite en forêt,le vent a faibli de suite et très fortement,j'attaque à fond,je relance au maximum et à chaque fois,sachant que je n'ai que de la descente pour retrouver le camping de Malaucène.
J'ai en tête tous les virages déjà parcourus la veille et je m'en donne à coeur joie,je dépasse à faire peur les quelques cyclistes qui se remettent des bourrasques subies au sommet du Ventoux.
----------------------------------------

Le replat au niveau du restaurant me semble aujourd'hui de la descente et j'y dépasse encore une voiture...qui me donne aussitôt la chasse.
J'ai toujours gants et bandeau frontal:l'air est maintenant bien chaud,mais le vent apparent est puissant.
Ca y est: ça accélère très fort,le "S" est absorbé à fond,pour compenser l'absence de mon barda qui aide habituellement en descente pour prendre de la vitesse,juste un minimum de feinage en coupant les virages,
je suis déjà à 65 km/h en sortie de virage (20km/h de plus que la veille!) ...80...90....100 km/h....
La voiture derrière moi roule bien trop vite!!!!

Je freine vraiment au tout .......dernier moment pour passer le virage,juste à la limite du décrochage des pneus,je gite fortement dans mon siège pour compenser ma vitesse déraisonnable et la force centrifuge.
Malgré le vent assourdissant dans les oreilles,je perçois des pneus qui crissent affreusement sur le bitume:la voiture derrière moi a disparue....

Je relance fort,car ça descend encore très raide,j'absorbe cette portion bien plus vite que la veille en coupant mathématiquement les virages à la moêlle et j'arrive presque aussitôt devant le camping:mes freins sont chauds:ils fument un peu.....
La voiture qui était derrière moi finit par réapparaître 2 mn plus tard.

en cours d'édition!!!!
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Si certains ont des suggestions sur d'autres étapes qu'ils veulent voir décrire ,peut-être moins prestigieuses (sur le même ton)?!
:n'hésitez pas!
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