PBP 2023 : ils seront au départ

Jau a écrit:

Yo!
.
... Et là soudain, dans un jardin, des personnes dehors prépare un barbecue. O joie! Je leur expose mon malheur, et 10 minutes plus tard je repars avec un câble USB. Alléluia!!!

J'ai du mal à croire qu'avec ta tronche de Pat Hibulaire on t'ait filé un câble USB.
Rassure-moi: Tu ne leur as pas extorqué sous la menace, au moins ?

En apparté, ça se trouve facilement et ça reste raisonnable en terme de prix une roue avant dynamo? Les powerbanks sont de plus en plus performants mais toujours aussi stressants en terme d'autonomie[/quote]

Environ 330 € (moyeu Son, jante Mavic Open Pro et rayons Sapim) chez Bike Components. Avec ca tu es autonome (lumière et via un e-werk tu peux aussi charger ton Garmin et ton tel portable). Ca t'économise les Powerbanks et les recharges électriques et une roue avant.

Autant pour moi, j'en possède une sur ma randonneuse et effectivement c'est le Graal. Je parlais d'un moyeu dynamo roue en 20 pouces avec possibilité de montage sur un vtx. J'ai eu la réponse par chercheur de limites

Yo!

Comme y a plus de 200 et de 300 me voilà condamné à faire des 400. Ce coup ci, j'en fais un tout plat dans une région toute douce: le Loir et la Loire. Pis comme ça part à 10h du matin, ça laisse toute la journée pour apprécier le paysage. Pour compenser la facilité du dénivelé, je décide de tenter l'approche en vitesse luminique (étonnant, non?). Normalement à ce stade on doit commencer à spéculer sur ce qui va foirer (étonnant, non?).

J'ai la chance d'être hébergé pat Tijojo, et j'arrive pour une fois au départ en avance (non!), avec des pneus impeccables, des loupiotes/gps chargées, de la bouffe etc... Ce p%$* de vent du nord est bien présent et la température est fraîche. Je garde une couche en plus, mais je fais fi de tout vêtement de pluie (j'aime le risque). L'objectif est simple simple: faire le bourrin. Hop, départ, post-combustion, et effectivement le vent globalement de travers légèrement défavorable ne permet qu'une vitesse transluminique. Pas grave, ça m'oblige à m'employer pour traverser ces 72 premiers km au milieu des champs. Bof. J'ai un litre de flotte et ça m'a été suffisant. Surtout que le soleil ne perce pas, et que le vent est frais. J'expérimente un supplement alimentaire: des petits babybels, et c'est une bonne surprise. Reste à savoir si par hasard l'UCI ne l'a pas mis sur la liste des produits interdits...

Je m'attarde pas dans le petit café (un coca) de Montoir-sur-le-loir - et ouais ça y est on a rejoint la vallée du Loir. Et zou plein ouest. Le paysage est déjà plus agréable, le vent toujours de travers mais avec des routes qui rendent mieux, donc quelques passage en vitesse transluminiques, mais rien de fracassant. Y a pas grand monde sur la route, ni rien dans le collimateur, et j'ai quitté mes camarades randonneurs dès le départ. Ca file quand même bien, mais je peux pas m’empêcher de gamberger sur la vacuité de ce que je fais... Mais l'arrivée assez rapide (100 bornes) en début d'après midi à Durtal met un frein à mes idées noires, dans un truc spécialité corse (ça a son importance):
- Bonjour c'est ouvert?
- sinon ça serait fermé.
- je peux avoir un coca?
- c'est votre droit...
On croirait un sketch, mais non. Bon ensuite ça se détend un peu et je vais reprendre la route, enfin plein sud. Vent de cul, enfin! Ca y est le soleil est présent => j'ai viré une couche de fringue. J'ai remplis un seul bidon, car y a 30 bornes pour retrouver la Loire à Saint-Mathurin-sur-loire. Y a quelques bobosses dans cette région qui dégage une douceur particulière (le poême du Beslay me vient en tête). Pas le temps de niaiser que je suis déjà dans un troquet pour faire apposer le "cachet humide". Là je fais preuve de l'audace la plus extrême: une grande grenadine et un double kawa. Un peu de caféine pour être en mode chasse aux romains ca ça serait bien le diable si sur la "Loire à vélo" je ne trouve pas de quoi rompre la monotonie.

La trajectoire vers Saumur est pas trop mal pour le vent, et les routes assez propres: banzaï et pas mal de passages en mode supraluminique. Malgré ça, je perçois une menace à 6h, un truc à deux roues me remonte gentiment à plus de 45. C'est une mobylette électrique avec pneus "fat" sur lequel un personnage assez satisfait de lui-même mets de temps en temps un coup de pédale. Bon ça doit être encore trop dur pour ce fat qui rend les armes au bout de 10 bornes. Inutile de vous décrire les bords de Loire; c'est juste bien sympathique. Quelques gouttes de pluie viennent me rafraîchir, mais n'arrive pas à mouiller la route: nickel. Enfin j'aurais droit à un triathlète avant d'arriver à Saumur, comme une gourmandise. Na! Petite pause pédagogique avec un groupe de jeune vraiment curieux du spoutnik: c'est pas 10 minutes de perdu; moment de partage agréable. Ca repart, mais même si le trafic automobile reste courtois je perds du temps dans les traversées dans qq bleds touristiques saturés par les bagnoles. Évidement, je n'avais pas refait à bloc de plein des deux bidons, et là je commence à sentir que ça va pas le faire. Coup de bol, à Bréhémont la route est coupée.

Une fiesta se prépare, et la buvette est dèjà active. Soyons fou: grenadine + refuel d'un bidon car il ne me reste pas long jusqu'au prochain contrôle. Grosse émotion ici pour plein de raison. Des tas de trucs remontent à ma mémoire. Gâchis.
Allez hop il faut repartir me dit-on. Je le fais mais je n'y crois pas ou plus. Du côté de Cinq-Mars-la-pile un connard viendra s'amuser à essayer de me foutre en l'air. Lui ayant exprimer tout le bien que je pensais de lui, il fait demi tour dans le village pour venir me percuter, mais moi à ce moment là j'en ai rien à foutre, et c'est lui qui mettra un coup de volant pour m'éviter. L'idée d'aller manger une gauffre à Langeais prend rapidement et largement place. J'avais repéré l'endroit. Ha non, on vient de fermer... mais "gentiment" on me fera un café allongé double. 4e60 plus tard, non gardez la monnaie, je dirais quand même merci.

Le vent est de nouveau travers, rien de vraiment luminique mais ça file bien. La traversée de Tours se fait sans problème. Y a de nouveau maintenant plus grand monde. (20h?). C'est pas la rive la plus chouette mais, mon esprit est concentré de nouveau sur la bouffe que je pourrais trouver à Vernou-sur-Brenne, et surtout bien sur la flotte. J'ai largement démoli mon stock de babybel et je teste encore quelques barre de céréales plus ou moins salé et ou protéiné. Bof, vivement un petit troquet histoire de ce refaire la cerise. Ouais ben y a que-dalle dans ce bled. Rien! De rage je pisserai sur la mairie. Et je me tire en mettant la petite loupiotte clignotante en attendant l’obscurité le soir. Je passe dans un moment de moins bien. Je me focalise sur un événement à venir d'ici 1 heure: Tijojo vient vers moi tel un KC130 avec eau et bouffe. Je me traîne misérablement sentant ma force diminuer en même temps que je racle les fonds de cuve. Pis je mange plus.

Et bim: tel un phare dans la nuit, le voilà. Ha, que voilà une belle rencontre, surtout qu'il est largement en avance. Pause nécessaire: banane, eau, gilet, gants, casquette, feu avant et arrière et zou, nous repartons tranquillement. Je sens que la patate qui revient. Le moral aussi. Nous roulons bon train, mon compère connaît par cœur la route pour rentrer chez lui qui est aussi quasi la trace du BRM. Ouf plus besoin de se fatiguer à regarder le GPS. Je le laisse sachant qu'il me reste 1 heure de route. Merci à vous les amis!!! A nous deux la forêt de Chambord. L'allure redevient transluminique, mais je ferai quelques rencontre qui vont m'inciter à le prudence: d'abord un sanglier sur le bord de la route. Un gros bestiau. Puis un cerf, carrément au milieu de la route.: gros bestiau aussi. Et ensuite à un rond point une tétrachiée de gendarme, qui m’arrête quelques secondes en rigolant. Tout cela ne m’empêche pas de bien bourinner et d'arriver à 23h57. (Vi pasque après minuit mon carrosse se transforme en bouse molle en titane, avec un vilain carénage rafistolé au scotch... Ha non, c'est déjà le cas...).

Le petit local est désert, mais bien achalandé: y a même du Saint-Maure (l'organisateur, Ted, à bon goût). Et du flan. DU FLAN. Je me restaure un tout petit peu, mais il me faut bien 30 minutes pour arrêter de trembler -et pourtant je n'ai pas ressenti de froid sur le vélo), et sentir de nouveau se ré-installer une circulation veineuse dans les guibolles. C'est la première fois que ça me fait ça, ça doit pas être étranger de s'être enquiller le truc à fond (12h30 de roulage + 1h30 seulement de pause). Je mets la bagnole en autopilote, et direction Tijojo repaire, où je noierai ma sueur dans la baignoire (pas réussi à la faire débordé) avant de faire la taupe fouisseuse dans la couette. Le matin en repartant (hélas!) je passe voir Ted, faire la paperasse du BRM et le remercier. D'autant plus qu'on était qu'une vingtaine. Ca doit être un peu frustrant car le parcours est vraiment chouette, avec ses vallées, chateaux... et facile.

Ben voilà, à défaut de 200 ou 300, ça fait un deuxième 400. Prochain Flins en mode glandouille?

BRM 400 de la NormandieCat validé par Freyot et ma pomme

Du vent, des routes forestières bien forestières, du roulant, des bosses façon patates de forain pour se finir en Suisse Normande. Avant de terminer par le retour vers la côte vent de face.

C'est costaud mais ça l'a fait

@jau: pas loin de 29 de moyenne pauses comprises sur ce 400, il semblerait que tes jambes ne soient pas au bout du rouleau et que le TiCa ait de beaux restes finalement (ou vice-versa)
J'attends le récit du BRM suivant, avec moins de sombre et plus de croustillant!
tout de bon!

transat a écrit:

Brm 400 Aubagne validé ce 12 mai, 5000 m de dénivelé
Départ à 17h avec Nicolas Pimprenelle en grande forme et un peu de pluie.
Nuit glaciale avec des températures oscillants entre 1 et 3 degrés, passage à 1000 m d’altitude dans la Drôme. Orage violent en vue de l’arrivée, bref rien de simple.
En proie à des problèmes gastriques que je ne parviens pas vraiment à résoudre en fin de brm…
Pas certain de réussir à franchir la prochaine marche.

Bonjour, OUI, BRM 400 d'Aubagne validé pour moi aussi, j'étais très en forme, tant mieux. Arrivé avec 4h15 d'avance sur le gong. Je me suis surpris moi même, mais j'ai roulé avec Rémi un alsacien très sympa, on a toujours été au même rythme, et c'est vrai qu'un VD, ça motive car ils sont quand même plus rapide sur les dénivelés. 5010mD+ c'était bon. Avec Rémi, nous nous sommes pris un bon plat de pâtes à Bonnieux, heureusement, cela nous a remis du carburant, car la fin était traître avec de nombreuses montées dont un passage long à 12%, j'ai tout donné, mais quand j'ai vu ça, je me suis dit "Bonne Mère, t'es foutu" Non, ça a passé en force. j'ai attendu transat à l'arrivée et j'ai vraiment eu peur qu'il soit très juste, bon il est arrivé, dans les délais, mais fallait plus qu'il tarde le zozo !!!

Perso, j'avais tout pris pour la nuit, je n'ai pas souffert du froid, je n'aime pas avoir froid donc j'avais prévu. On a même fait le bar de Sisteron à minuit environ et le patron trop sympa.
J'ai détesté les idiots du sud qui, s'ils pouvaient vous écraser, ils le feraient… Ces gens sont très agressifs. Rémi l'Alsacien, ne viendra jamais habiter dans le sud, il s'est fait serré 2 fois par des… de ces régions inhospitalières.
Bref, on remet ça dans 8 jours pour le 600 et on croise les doigts.

  Les photos, les photos, les photos






L'arrivée à Bonnieux


Les pâtes à Bonnieux, trop bon





Avec Rémi et l'organisateur d'Aubagne, Bruno, super sympa. C'est une bonne équipe à Aubagne


Supernicochampiondumondedenyonsetbanlieuequandilfaitbeau

Félicitations pour ce beau brevet. Tu fais lequel dans 8 jours?

rasleboldeceblog a écrit:

Félicitations pour ce beau brevet. Tu fais lequel dans 8 jours?

Je retournerai à Aubagne, ils sont sympas et j’ai Zoé pas loin pour le dodo.

Très certainement 3 membres de l'AFV au départ du Brevet des Randonneurs mondiaux de 600 kilomètres de Blois le 17 juin.

Avec Freyot nous envisagions celui de St Lo avant d'apprendre par Tijojo que celui de Blois vient en Normandie et qui plus est passe pile devant ma maison au moment où nous aurons besoin de reprendre des forces, kilomètre 350...

Salut Fred
As tu un dortoir ?

Pimprenelle a écrit:

rasleboldeceblog a écrit:

Félicitations pour ce beau brevet. Tu fais lequel dans 8 jours?

Je retournerai à Aubagne, ils sont sympas et j’ai Zoé pas loin pour le dodo.

Tu vas encore avoir quelques zones urbaines mais aussi de magnifiques paysages. Quant aux c.. en voitures, nous n en sommes pas non plus totalement exempt en Alsace. C est pour cela que je roule le plus souvent dans les Vosges, il y a des coins bien plus calmes.

De mon côté ce sera aussi le week-end prochain mais à Bourg en Bresse. Découverte de régions que je ne connais pas trop.

peter_o a écrit:

Salut Fred
As tu un dortoir ?

+1 :
C'est effectivement tentant... reste à voir l'alignement planétaire...

discoveur700 a écrit:

Coucou

Je pense que tu trouveras des places, il en reste presque 1000 sur les 2500 réservées aux Français sur les 8000 places.

Bonsoir, D'après ce message reçu il y a quelque temps, ils ont ouvert à plus de participants

"…Vous avez été plus de 8400 à vous préinscrire pour un nombre maximum de 8000 places, ce qui nous a contraint à mettre en place des
listes d'attente…"

Le we prochain le 600 d'Aubagne avec Transat
On reste concentré jusqu'au bout. Nicolas

Désolé les gars mais à la base je ne dormais pas à la maison, du coup on a des invités + moi et deux autres gus à loger, c'est full

BRM 400 de Flins - "Le champ du synge"

Bon ben voilà ce que c'est que d'avoir 3 semaines pour faire les brm 200/300/400. Vu le calendrier, y restent que des 400, donc c'est le dernier de la série.
Et évidement il y aura un vent de travers assez puissant tout le long, mais qui diminuera dans la nuit, et tournera même un peu de cul à l'arrivée.

Je change au dernier moment le câble du dérailleur arrière, je peaufine un peu au pif la tension, mais j'ai pas eu à y retoucher. J'avais prévu de racheter des babybels, des bananes, des figolus et des barres protéinés qui passe bien mais je me contenterai à l'arrache de ce qui traîne dans ma poche pectorale de la dernière fois: surprise! J'arrive quand même presque 30 minutes avant le départ, et y fait chaud. En attendant le feu vert (à 15h) je me remémore la stratégie: bourriner gentiment jusqu'à pont de Normandie, où j'ai repéré à qq kms un macdo (vi je fais une fixette dessus depuis le premier brm, suivez un peu...) puis faire la grimpette pour arriver à Saint-Romain-de-Cobol à 180km que je prévois d'atteindre à 21h. Et là, j'ai trouvé un hôtel pour m'y reposer qq heures. J'aurais voulu trouver vers Yvetot à 250km, mais tout est déjà pris... Puis au petit jour arriver à temps pour le contrôle de Fécamp, et ensuite tranquillement vers Gisors, puis plein sud sur Flins... Tranquillement.

La trace est chargée dans R2D2 (mon garmin edge explore merdique très farceur avec des capacités autodéconnages chaque fois renouvelées). Le spoutnik est prêt. Je suis serein. Et bim, tout le monde se barre plus ou moins à l'heure prévue. Plutôt moins d'ailleurs car je mettrai 50 bornes à remonter sur les anticipateurs. Le départ dans la ville de Flins est assez chaotique, dans un cadre assez ingrat. J'ai hâte de retrouver la campagne pour mettre en route, là je roulotte gentiment derrière quelques cyclos qui semble forcer pour retrouver un peloton de tête. Ca m'économise d'avoir le regard sur R2D2 (qui COMMENCENT à se figer de temps à autres), alors qu'il faut surveiller les tutures. Ca y est on est dans la pampa, et tout un groupe se rassemble... pour faire demi-tour. Comme un couillon, je me retrouve 500m plus loin devant une barrière: la route est fermée et faut suivre une déviation. Bon, je décide de rouler en gérant moi même ma route. Le revêtement est souvent moyen et le vent de travers ne permet pas d'aller bien vite, mais je retrouve le petit peloton, qui a tendance à occuper toute la route. Je patiente, le temps qu'une bagnole double et oblige à laisser un peu de place pour en profiter pour doubler et aller à mon rythme.

Je retombe sur une route fermée, et ne voulant pas faire de distance supplémentaire, j'enquille la déviation proposée, bien aidé par R2D2. J'arrive devant la base aérienne avant Évreux, desservie par une 2x2 voies à 110km... Ha. Bon à force ce tout et détour je vais finir par être en retard sur mon planning, alors j'enquille la voie rapide pour me retrouver dans Evreux, où je cherche à récupérer la trace... Le gps me fait passer en dessous du tracé... Gnu??? Je comprends que c'est en fait une ancienne voie ferrée en hauteur qui traverse le bled, alors que moi je zigzague en dessous... Évidement avec le soleil qui donne sur l'écran (quand le truc) fonctionne, je visite des petites rues et me traîne... Je sors enfin d'Evreux, mais maintenant je suis au dessus de la voie "verte"!!! Je vais mettre un temps dingue à arriver à poser mes roues sur cette "piste cyclable": c'est truffé de racine et y faut s’arrêter à chaque fois qu'une route coupe la vélo-route à la con. Ouais je commence à m'agacer sérieusement. On suivra longtemps cette abomination jusqu'au Neubourg.

Je me venge sur un flan, alors qu'un cyclo me prend le choux parce que j'ai pas de casque. Il est dans l'émotion (il a du avoir un accident grave) et a du mal à comprendre la réalité statistique. Enfin ça devient un peu plus roulable, et j'entrevois le pont de Normandie... et le macdo... Bon je sais pas pourquoi j'ai fait tout un délire là dessus: un coca, une petite frite et deux trucs aux poissons pour 18E ! Surtout que la moitié de tout ça part dans la poubelle tellement c'est bon. Ca me servira de piqûre de rappelle pour 10 ans. Allez zou tirons nous et cherchons à passer sur le pont de Normandie. Finalement après avoir jouer à cache-cache avec la piste cyclable, je me hisse sur l'ouvrage. Impressionnant. Je double quelque cyclos sur la grande route qui mène vers la "grimpette", un raidillon assez vicieux qui tape droit dans le pentu pour franchir la falaise. Sous l'oeil goguenard d'un chevreuil, je suis obligé de mettre pied à terre. Un cyclo - athlétique - me double alors que pousse et m'annonce 23%. Ha ouais...

Saint-Romain-de-bidule. J'ai 7 kms à faire en plus pour choper mon hotel. Il est 22h, donc 1 bonne heure de retard. Pas grave le taulier fort sympa, me montre ma "chambre" aussi spartiate que démolie - mais bon ça se fond dans le bordel du bâtiment. Y semble y avoir personne, je chope une serviette et prend d'assaut LA douche collective. J'arrive à piller des fonds de shampoing. Un seul truc m'inquiète: un tendon d'Achille assez sensible. A moitié à poil je regagne ma piaule - et évidement des clients se pointent à se moment. Bof, je crois que ça surprend personne. J'essaye de ronquer un peu, mais judicieusement placé à côté de l'escalier grinçant et rattraper par des idées à la con je vais juste somnoler jusqu'à 3h30. Car si je veux respecter les heures d'ouvertures des contrôles, il faut que j'enquille Fécamp pour 5h45 maxi, En passant par Etretat. J'avais calculé large mais finalement R2D2 me fait visiter la campagne en oubliant de me signaler les changements de direction... Je croise qq tutures, qui souvent restent en plein phare. Mais avec mon pied gauche je peux passer mon éclairage en plein phare moi aussi. On s'amuse comme on peu... Et j'arrive à Fécamp dans les premières lueurs du jour à 5h35...

La trace rejoint ici une voie verte à la con, avec tous les 500m des croisements. A certains endroits sur ces merveilles d'aménagement cyclable j'ai été obligé de descendre de vélo. Impossible de sourire: y a des nuées de moucherons teigneux, et pour respirer je suis obligé de mettre ma main devant ma bouche. Comme R2D2 déconne toujours autant, et que le truc vert est pas loin de la route ça donne du jardinage au milieu des chats et des lapins qui détalent dans tous les coins. Comme hier ça commence à me gonfler, et moi qui pensais faire un retour cool, je sens que j’accélère le rythme, ce qui n'a pas grande influence sur la moyenne avec tous les plantages GPS... Il est 7 heure, je dépouille la première boulangerie ouverte de 2 pains aux chocolat, et me dope avec un grand grand café dans le troquet pas loin. Y a déjà une population d'habitués qui me regarde bizarrement... (mais moi aussi je vous regarde bizarrement). Le soleil sort enfin du voile nuageux et réchauffe les cyclos.

En plus du comportement merdoyant de R2D2, on rentre petit à petit dans le vexin avec des dos d'ânes dans chaque patelins. Grrr... Au grès de mes itinéraires à rallonges je vais doubler plusieurs fois les mêmes randonneurs. Les montées sont assez sèches mais finalement passe bien en moulinant. Je regrette une fois ou deux un 36 à la place du 32: j'ai clairement moins de puissance qu'avant le covid. Par contre je me régale dans les parties "tobogans" où les petits dénivelés passent sur l'élan. A ce rythme voilà Gisors, c'est blindé de monde et je fais la queue à la boulangerie pour un flan et un autre pain au chocolat: la garantie de bien bourriner sur les derniers 45kms, avec un vent de favorable. Malgré quelques bosses, mais rien d'effrayant, je file vers l'arrivée rapide mais vilaine de Flins. Avec une arrivée à 13h, un départ à 15h, 5 heures de pause nocturnes, des passages à pieds, une cinquantaine de plantage de R2D2, le bilan est finalement pas mauvais, mais sans vraiment de plaisir.

A l'arrivée je retrouve Mist (dont je ne me souviens plus du prénom), et quelques personnes avec les quels on papotte sécurité routière (enfin on évoque surtout la réaction à avoir avec les abrutis - ou pas) et vélo couché ;-). Papati patata... Dans cette affaire j'ai perdu 3 kilos, mais le tendon est quasiment insensible: magie de astreindre à la moulinette? Prochain truc potentiel: le 600 de Blois avec Ti Jojo?...

Voili voilo pour ce CR vite fait mal fait.

Inscrit au PBP pour 17:15. Comme ça ça me donne déjà un premier objectif thérapeutique.

Bon. Pour y faire quoi? Moins que la dernière fois? Moins de 50h? Moins de 48? On verra bien, car je vieillis et je me vois mal cavaler derrière un Jéjon...

Et le 600? Le plan de Tijojo tombe à l'eau avec le lâche désistement de notre hébergement à mi-parcours ( )...
Peut-être celui de Flins le 17 juin, plat de plat, à allure rapide?

(Vi, je sais, y a aussi les championnats de France et du Monde... Ca aussi on verra...)

Pour le 600 de Blois, on doit bien pouvoir trouver un lit à Pont d'Ouilly ou dans les parages si on s'y colle. De notre côté on laisse décanter et in se décidera la semaine avant le 17