Ce week-end j'ai participé à la 10 ème édition de Rezé Tours Rezé
Mon compte rendu est un peu long mais je voulais essayer de vous donner envie de participer à ce type d'épreuves
Samedi matin 4h00 réveil. Là ça fait un peu tôt mais quand on aime on ne compte pas.
Le départ est prévu à 6h00. Le temps de me préparer, de refaire le point sur le matos préparé la veille, de me rendre à Rezé, de remplir les formalités de départ et de remonter mon vélo, je devrais ne pas être stressé.
Arrivé au gymnase des nations unies, première impression, la machine est rodée : remise des enveloppes individuelles avec plaques de cadres, cartes de pointage, fiches individuelles pré-remplies pour identifier les sacs avec les affaires personnelles et bien entendu le coin convivialité avec le traditionnel café et la brioche.
A 6h00 pétante, le président du club de Rezé rameute les troupes avec son légendaire sifflet, annonce la composition des groupes en souhaitant bonne route à chacun.
Les premiers tours de roues se font tranquillement car la sortie de la ville est assez délicate. Chacun a aussi en tête les difficultés qui approchent. Les premières sont là et notamment le Cellier où je me rends tout de suite compte qu'il va me falloir gérer mon parcours à mon rythme, sans tenir compte de mes compagnons de route. Ce n'est pas très facile mentalement car dans toutes les bosses je vais me retrouver à 500m derrière. En même temps je me rends compte que les avantages de vitesses du vélo couché sur le plat et dans les descentes me permettent de recoller tranquillement sans faire d'effort.
J'enchaine donc les difficultés (qui ne manquent pas) en appliquant ma technique. Après la pause déjeuner je me rends compte que les écarts dans les bosses ont diminués. Y aurait-il une fatigue qui s'installe chez certains de mes compagnons ? Un passage de plusieurs km sur une série de toboggans dans le vent et sous la pluie me confirme ce que je pressentais. Pour certains ça commence à coincer. Pour moi tout va bien. Le groupe s'organise pour chacun passe dans de bonnes conditions. Les capitaines de route rappellent les règles de l'audax et nous repartons dans de meilleures conditions pour tout le monde.
Le parcours est magnifique, les bords de la Loire, les coteaux du Layon et les forets, les châteaux de Touraine, nous roulons vraiment sur un très beau parcours (dommage qu'il n'y ait pas de soleil).
Nous arrivons à Tours terme de cette première étape après avoir passé les difficiles bosses de Chinon (++) et Azay le Rideau. J'ai encore réussi à me faire surprendre par celle de St Benoît la Foret que je connaissais pourtant. Le compteur affiche 250 km et 25 km/h de moyenne (pas mal pour de l'Audax sur un tel parcours mais le vent était favorable, et personne n'est resté sur la route).
A Tours nous sommes hébergés au CTRO (désolé je ne sais pas ce que çela veut dire). L'accueil et l'organisation sont exceptionnels. Nos sacs sont déjà là et n'attendent que nous, nous sommes invités à ranger nos vélos dans un local chauffé et vaste, on nous attribue nos chambre en nous précisant l'heure du vin d'honneur et du repas servi au self. Tout ça sans attendre et sans précipitation, on sent que les rouages de la machine sont bien huilés.
Pour ce soir la fatigue commence à se faire sentir. Il faut dire que le parcours était bien vallonné nous avons passé de mémoire les côtes : du Cellier, Oudon, Champoceaux. Toute une série de toboggans dans le Maine et Loire, puis les cotes de Touraine dont j'ai déjà parlé.
Dimanche matin réveil 5h15 pour un départ à 6h30, il pleut et météo CRLO annonce du vent fort de face pour la journée. Le départ se fait à nouveau tranquillement pour sortir de la ville puis sur la levée de la Loire, nous bénissons les grands arbres qui nous coupent le vent. Premier arrêt à Candé Saint Martin pour un premier ravitaillement, aucune difficulté jusque là, c'est toujours ça de fait. Nous repartons maintenant direction Vihiers où nous attendent les plateaux repas de midi. L'organisation a tout prévu. Le temps commence à se dégager et le soleil fait son apparition. En même temps le vent est monté d'un cran. Enfin nous voici à Vihiers et le groupe est toujours fringant et compact ( à part moi qui dans les côtes...)
Après un bon déjeuner, nous quittons Vihiers par une côte longue et pentue que nous passons tranquillement. Nous arrivons au point culminant du Maine et Loire, ce qui ne signifie pas du tout qu'on va descendre jusqu'à Rezé mais qu'on est parti sur des montagnes russe quasiment jusqu'à l'arrivée.
Après un dernier ravitaillement à Clisson, nous rallions directement Rezé ralenti par une crevaison, et toujours ce fichu vent qui semble redoubler d'effort pour nous empêcher d'arriver à bon port.
Quel bilan tirer de cette randonnée :
À mon niveau je noterai la difficulté à rouler avec des vélos droits, non pas le fait d'être en peloton ou de se faire distancer dans les côtes mais bien par la différence de potentiels de ces deux types d'engin.
Je m'explique : d'une part le vélo droit passe plutôt mieux les bosses, est plus sensible au vent, est plus difficile à maintenir à vitesse constante sur le plat, est moins rapide en descente. D'autre part, le VC est moins performant sur les bosses, est moins sensible au vent, se maintien assez facilement à une bonne vitesse de croisière sur le plat, est très performant en descente. Difficile de faire des rythmes plus opposés.
Nos rythmes de performance sont différents et donc mon souhait est de pouvoir réunir sur une autre randonnée (ou sur le prochain Rezé-Tours-Rezé) que nous choisirons ensemble un groupe de VC s'intégrant à une organisation aussi bien rodée que celle de Rezé Tours Rezé.
Autre bilan sous forme d'hommage : je vous livre ici mon sentiment sur l'organisation de cette randonnée qui est vraiment parfaite. Du petit café avant le départ samedi matin au vin d'honneur dimanche soir nous avons été pris en charge et choyés par des gens compétents, souriants, accueillants. Que ce soit au cours des ravitaillements sur le bord de la route, à l'arrivée le soir nous avons été encouragés par des gens enthousiastes qui, je crois participaient à notre plaisir de rouler.
Qu'ils en soient ici remerciés car sans eux rien ne serait possible. Le plus incroyable, c'est qu'ils ne sont qu'une trentaine à organiser tout ça.
Un seul mot (ou deux) bravo et merci.
Apogée hier soir, après avoir rangé mon vélo démonté dans la voiture, mon épouse étant venue me chercher, je lui ai demandé si elle voulait bien rester qq minutes de plus pour le vin d'honneur, par respect envers les organisateurs.
La salle étant bien pleine nous étions dehors et avions du mal à entendre ce qui se disait. C'est alors que j'ai entendu qu'il était question de vélo couché et que qq personnes se tournait vers moi. Et là quel ne fut pas mon étonnement (et ma joie) d'entendre Jean Luc (TREBERNE, Président du CRLO) dire que cette année le trophée de la ville de Rezé était remis à l'unanimité au premier vélo couché de l'histoire de l'épreuve à avoir terminé celle-ci.
Je veux partager cette coupe, amis du vélo couché avec vous tous car je veux y voir la preuve qu'il n'y a pas forcément plus de sectarisme chez les vélos droits qu'ailleurs. Il faut que chacun se respecte, trouve sa place et il est tout à fait possible de participer à des épreuves communes sans problèmes.
Euh ! Je crois que là j'ai fait un peu long. non ?
A bientôt sur le vélo.