Gérer sa vie

à partir de ceci, qui est un HS d'un autre fil :

pasteque a écrit:

cavallo pazzo a écrit:

mais je dois reconnaître que si sa vie est bien triste, elle est aussi plus gérable.

le gérable est absolument contraire aux lois de la vie pour moi , le gérable c'est le mental qui se raidit , le contrôle qui stérilise la passion.......
la vie n'est pas là pour être gérée mais vécue pleinement et consciemment , elle se consume et s'épuise dans la vie elle même....
gérer c'est déjà être mort , ou plutôt ne pas être né.....

la difficulté vient du fait qu'une telle attitude est utile à a une certaine forme d'économie....celui qui gère sa vie génère en lui une frustration endogène qui débouche à coup sûr sur une compensation en biens matériels et produits de consommation , la balle pour le système marchand qui ne peut que valoriser donc cette attitude!

j'en appelle a la disparition progressive des consignes de sécurité!

si tu construis une vie de famille comme c'est le cas de Cavallo, tu es bien obligé de gérer ; les personnes qui ont des enfants doivent faire face à la responsabilité de combler des besoins vitaux qui nécessitent des réponses appropriées avec une organisation à mettre en face
donc une passion spontanée qu'il devient alors nécessaire de délimiter à certaines plages horaires, pas forcément une frustration si tu lis certains témoignages en la matière
autrement la loi de la vie est implacable ; descendance non gérée signifie disparition à long terme (houla je m'aventure sur un terrain miné qui va dégénérer)

maintenant effectivement, la plupart des gens doivent effectuer un travail avec ses contraintes comme il en existe dans tout travail, pour assurer leur subsistance, qu'il s'agisse de produire soi-même ou de louer sa force de travail
mais si tu ne laisses dans la société que les gens qui ne travaillent pas, tu vas avoir bien des surprises car il y a des choses qui "tournent" auxquelles tu ne prêtes peut-être pas attention, dont tu t'apercevras qu'elles étaient bien utiles, une fois qu'elles ne seraient plus là

faut pas trop cracher dans la soupe, hein

je continue a maintenir ma position , le fait de vivre avec ou sans enfant n'y change rien
j'aide et suis aidé matériellement par plusieurs personnes (tu devrais voir le nombre de caravanes sur le terrain ! ) selon le temps qui est le bon pour chacun ....système du laisser couler et suivre le courant , sans rien gérer mais en étant attentif et conscient de l'évolution autour de soi.....
ce n'est pas une vision utopique mais une réalité vécue...
la peur joue le rôle d'œillères tandis que souvent la richesse des possibles devrait nous crever les yeux!

mais bon au risque de me répéter , la peur fait vendre....
ceci dit il n'y a rien du "cracher dans la soupe" (surtout que la soupe rend malade ! ) dans le fait de témoigner .
si quelqu'un se sent mal a l'aise par rapport a un témoignage c'est sa propre contradiction qu'il doit interroger , point de jugement dans mes propos.

L'arrivée des enfants a pourtant bouleversé pas mal de mes convictions, parce qu'ils n'ont pas demandé à être là, parce que je veux leur apprendre à apprendre pour qu'ils soient le mieux équipés dans la vie et face aux imprévus, parce que je me dois de penser à eux, que j'ai fais venir ici-bas.

Par exemple face à la violence, avant je n'étais pas le dernier à cogner parfois de manière plutôt plus forte que l'attaque, histoire de bien marquer le territoire et un peu comme un jeu; maintenant ce qui m'intéresse est de voir disparaître la source de la violence, parce que je refuse de rester les bras croisés et laisser mes enfants grandir dans ce foutoir.
Conséquence: plus sur la défensive lorsque ça tourne mal, et bien plus expéditif.
Tout est plus fort, les joies et les peines, les contraintes comme les plaisirs.

Vu d'ici, je suis loin d'être certain de prendre la même décision si c'était à refaire.

Sans enfants, je serais bien plus proche de la voie de Pastèque, mais là j'ai quelques années durant lesquelles je dois assumer mes choix et permettre à mes petits de devenir grands, comme mes parents me l'ont permis.

pasteque a écrit:

mais bon au risque de me répéter , la peur fait vendre....

ça m'interloque, as-tu des exemples prouvés ?
Quand j'ai peur de l'avenir, au contraire j'économise le plus possible par précaution. Alors la peur qui ferait vendre

Citation :

ça m'interloque, as-tu des exemples prouvés ? scratch

La peur...
Des cambriolages : alarmes, services de télésurveillance etc...
Des agressions: Bombes lacrymo, pitbull etc...
Des bombes atomiques : abris coûteux
De se mouiller en trike : des veltop
De grossir : des bouquins pour maigrir, des litres de crème amincissante etc...
De vieillir : La liste est trop longue...
D'attraper la "redoutable" grippe hachun nin nin : des vaccins de M'ame Roseline

J'en ai d'autres...

on achète à manger par peur de la faim ?
on achète des vêtements par peur d'avoir froid ? par peur d'être ridicule en se montrant à poils ? par peur de recevoir une condamnation pour nudité en public ?
on achète du savon par peur que les autres nous reprochent de sentir mauvais ?
on achète des chaussures par peur d'avoir mal aux pieds ?

( pour acheter il faut de l argent , la peur fais se sur-assurer , laisser de l argent a la banque pour le croire en securité , les déodorants anti transpirant 48h , la peur des virus dans son ordi , la peur empeche les gens de reflechir ... la peur est un argument choc de vente ,la peur se consomme , la france est combien classé combien dans les somniferes et AD ?)

On achete des bougies pour le gateau d 'anniv a Cavallo...

Bon anniversaire Dario !

Si l'on regarde ce que l'on DOIT avoir et ce que l'on a, il y a au moins une peur qui est présente: la peur de manquer...
Tant pour les fringues que pour le frigo, ça marche c'est clair.

Merci pour l'anniv', 35 ça se fête un peu quand même, alors voilà!

Et en cas de crise annoncée comme ces temps il y a deux comportements fréquents et souvent liés autour de moi: 1°) dire qu'il faut faire attention, et 2°) agir à l'inverse en achetant une nouvelle voiture qui consomme moins "pour économiser", parce que l'action extraordinaire à -2'000 CHF ne pouvait être manquée, vérifier ses assurances pour être couvert pour les dégâts au pare-brise en cas de guerre thermonucléaire globale, acheter un quart de Boeuf à mettre au congélateur en cas de crise, et planifier des vacances loin, très loin, parce que l'on ne sait pas si ce sera encore possible si le pétrole continue de monter.

En gros, vite "investir" tant que les prix sont bas.

Bon anniversaire, Dario !

....... un tant soit peu que l'achat d'une voiture soit un investissement...

pour resumer les 2 pages le debat tourne au tour de gerer sa vie,c'est se mettre (ou pas) a l'abri des ses peurs (quelques qu'elles soient ..)
Vos n'avez pas d'autres objectifs?

Si, la santé, la plaisir, les projets de développement (technique et/ou de soi) et un enrichissement non pécunier par les rencontres que tous les points sus-cités entraînent.
C'est dingue, dès lors que l'on a un truc original à faire (maison passive, triporteur lourd, vélo solaire) le nombre de personnes originales et passionnantes que l'on rencontre.

Il y a tant à apprendre des autres, tant de domaines à explorer que je regrette d'avoir attendu si longtemps avant d'avoir basculé "original" par rapport à la norme sociale, bien étroite pour mes envies et connaissances.
Laisser parler ses envies, tenter, se planter, réussir, recommen4er ailleurs et autrement, c'est la vie. Ma vie.

Les errements sont au final bien plus enrichissants que de suivre comme des moutons le troupeau, et au final tout l'argent dépensé en projets un peu fou vaut bien le plaisir que l'on y trouve; aller rôtir dans le Sud n'étant pas gratuit non plus, le choix est vite fait pour ma pauvre pomme.

35 ans, bon sang comme c'est passé vite ! Gérer sa vie, vu de la sorte, c'est aussi être certain de ne pas perdre son temps afin de ne pas regretter ensuite de n'avoir pas pu, de n'avoir pas osé.

cavallo pazzo a écrit:

tout l'argent dépensé en projets un peu fou vaut bien le plaisir que l'on y trouve; aller rôtir dans le Sud n'étant pas gratuit non plus,

-> Re-localiser ses plaisirs. L'idée est séduisante mais nous sommes bien peu à la comprendre. Le soucis c'est qu'en tenant ce genre de discours on passe pour des décroissant extrémistes, même si on a toujours une enclume et un boulot polluant. Et comme un plaisir ne peut être complet que partagé avec ses proches, le plaisir est parfois un peu gâché.

P.S: moi j'aime bien les extrémités des croissant au beurre, c'est très croustillant.

Ok pour les croissants, miam !

Pour re-localiser les plaisirs, un argument écrase tout à mon avis: les trajets boulot c'est tous les jours, les vacances c'est 1-2x l'an.
Autant prendre 235x du plaisir que 2x dans l'année, non?
Il est important d'avoir une vie qui soit un plaisir au quotidien, pas une corvée, et le fait d'aller à vélo, de dépenser moins, de faire du sport, de découvrir sa région fait partie des plaisirs simples et pas cher.

Je suis dégouté chaque fois qu'un touriste de passage m'apprend ce qu'il y a de beau à voir à moins de 50 km de ma maison, c'est un peu misérable alors qu'il y a de vrais trésors tant pour l'architecture que pour les sites naturels.

Et 50 km de portée, c'est sans soucis pour le faire avec les moyens du bord, à moins de 10 Wh/km donc 0.1 L/100, donc en mobilité "durable" pour reprendre un mot à la mode.