Le voyage selon vous !

Coucou!

Depuis quelques temps je cherchais l'idée d'un sujet qui rassemblerait au plus large les différentes sensibilités du voyage en bent.

Quand on parle de voyage, quelque soit le sujet abordé on se rend rapidement compte que si c'est un plaisir partagé il serait bien difficile de partir ensemble, tellement tel ou tel voyage, tel ou tel voyageur à vélo sont uniques.

Choix des destinations, de la durée, de la distance, du matériel, du bivouac, de la nourriture, du budget, du temps alloué etc etc etc... Bref une infinité de critères et de contraintes à prendre en compte et tout cela sans compter la question principale, pourquoi partez-vous...

Allez zou à vos claviers, dites nous tout

- pour vivre autrement, dans des contextes tous différents, m'obligeant à faire des choses inhabituelles
- profiter du soleil et de la nature
- voir des endroits inconnus
- l'effort physique et ce que cela peut entrainer comme dépassement de soi

Salut Disco,
T'as le voyage à vélo qui tourne en boucle dans la tête en ce moment, bienvenu au club
Passeras-tu au festival CCI ?

Les raisons pour lesquels j'adore :
- ne jamais s'ennuyer
- être dehors tout le temps, proche de la nature (m'enfin, jamais très loin de la route non plus)
- vivre simplement : pédaler - trouver à manger - manger - trouver un endroit pour le dodo - faire dodo (en gros hein !), se soucier des besoins primaires en fait
- dépenser peu
- être rincer le soir et dormir 10h par nuit
- ne plus regarder la télé ni être au courant des infos
- se sentir en grande forme, très fort parfois
- se dire que le Gore-tex et les sacoches étanches valent vraiment l'investissement (+ la dynamo + le kemo... pour certains )
- avoir des moments très durs qui subliment les bons
- au retour, avoir plein de trucs à raconter et apprécier à sa juste valeur le confort dans lequel on vit (électricité, chauffage, eau courante, table, chaises, four micro-ondes...)
- faire de belles photos
- parler à des inconnus
- rouler dans des endroits nouveaux constamment
- se laver avec 1 gourde
- faire la vaisselle dans une marre
- se régaler avec du pain et des rillettes
- ne pas avoir de contraintes précises de lieu et de temps, vive le bivouac pour ça
- Avoir la sensation d'être libre

Tiens, j'ajoute les qques trucs que j'aime pas :
- le bruit du vent dans les oreilles (pas encore trouver de parade, même avec un bonnet et des écouteurs...)
- le 3ème jour de pluie consécutif
- avoir que 5 semaines de congés
- les jours ou y'a vraiment trop de bagnoles

Hé oui, je crois que quand on y a gouté on peut difficilement s'arrêter...

Pour ce qui est des destinations, nous sommes aux portes de l'Europe alors on peut en profiter un max. Prendre le train ou le bateau avec un vélo on peut y parvenir facilement et cela offre une palette de destinations incroyable. Etonnement tout le monde n'est pas tenté par les pays étrangers, même proches. Je me demande souvent pourquoi...

Probablement la barrière de la langue ?

Ah! la barrière de la langue...
Lors d'un voyage en Hollande, j'ai rencontré au bord de la route des panneaux qui m'indiquaient "Andere Richtighen" (ça devrait amuser les flamingants) j'ai longtemps cherché sur ma carte où se trouvait ce village, avant qu'on m'explique que ça voulait dire "Autres Directions"

Que dire d'autre de ce qu'à écrit Fred (+1)

Déjà je suis en voyage lors de la préparation.

Faire son itinéraire me fait voyager en lisant la carte. la liste du matos. les réparations , les améliorations, les essais du nouveau matériel ou autre méthode d'organisation etc...

Pourquoi en bent?;

J'aime pas le mouton de panurge,

La simplicité, le naturel, la découverte des régions et des gens.
Je ne serai concevoir ma vie sans sport donc sport+voyage=bonheur
Le dépassement de soit et savoir écouter son corps.

Il y a pas si longtemps que j'ai pris conscience de l'état de note belle planète bleu. A mon petit niveau d'etre humain je pense moins salir par ce mode de vacances.

J'ai mon MP3(zéro batteries)= le glissement du vent, le bruit de la pluie, le grondement de l'orage , des concerts des oiseaux, des bruits, des fois, bizarre, la nuit. (grrrrrr le COQ le matin)
et le vrombissement de la chaine

Ça me permets, aussi, de faire une retraite de la vie tournoyante, brutale des fois. Faire le point. et en roulant sur les chemins on a le temps de penser.

Il est vrai que pas facile d'accorder les violons pour voyager à plusieurs. Mais bien aussi seul. Je pense que j'aurai certainement pas vécu des rencontres si j'étais avec d'autres compagnons de voyage et inversement aussi .

La barrière de la langue oui je le ressent mais il y a aussi le langage gestuel qui va très bien ou aussi un petit dessin et le dialogue passe. (des fois cocasses!!!)

Bon tout simplement que se soit en vélo ou en randonnée pédestre je ressent les mêmes attirances, décries ci-dessus.

Un peu comme Bentlu59, le voyage commence pour moi dans la tête, devant une carte, devant le vélo, avec ses compagnons de route à discuter.

Quelque soit le moyen, la destination, la distance, le vélo, le transport, la météo, mon voyage s'arrête quand mes pensées reviennent au quotidien.

Entre le début et la fin, j'essaye d'y mettre de la simplicité, de l'anti-prise de tête, et de prendre le temps.

...

Merde, j'ai voyagé en 30s

DONC

Booz comme Bentlu59 qui lui comme Fred. Ca fait une chaine? (à vélo?)

On emporte que l'essentiel tant en objets qu'en pensées,et ce tri est déjà une philosophie. Alexandre Poussin
Se contenter de se que l'on a, qui tiens dans les sacoches ou dans la remorque, pas de superflu.
Pour Bentlu59, qui aime St Exupery: Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.


Rompre avec le quotidien, et je n'ai pas envie d'avoir de regrets. Ah! si j'avais su je serais parti

La terre est tellement belle, que serais du gâchis de pas l'explorée

C'est une parenthèse...
Comme si on entrait dans une autre dimension...
L'image de retraite citée plus haut me semble très juste.
Je ressent la même chose que ce soit en voilier ou à Vélo.
C'est le chemin qui importe.
On change de monde, de rythme de vie, de mode de vie, de rencontres.
Et ce qui est bien, c'est que l'on peut ressentir tout cela sans forcément s'éloigner beaucoup.
Je trouve que tout çà est exacerbé si on voyage seul.

mclane_fred a écrit:

Salut Disco,
T'as le voyage à vélo qui tourne en boucle dans la tête en ce moment, bienvenu au club

Tiens vous avez fixé une date pour un "long voyage"?
Nous aussi ça tourne en boucle dans la tête en ce moment... l'annonce sera fait à mon boulot ce mois-ci.

Alors pour moi le voyage à vélo c'est:

-Voir le monde de nos propres yeux
-Vivre "libre"
-Le plaisir de vivre au grand air
-Vivre à son rythme
-Découvrir des paysages magnifiques
-Aller à la découverte de modes de vie différents
-Rencontrer des tas de gens (voyageurs ou natif), on apprend d'ailleurs l'espagnol afin de pouvoir communiquer un maximum avec les locaux en Amérique du Sud.
-Vivre au jour le jour
-N'emmener que le nécessaire et se "désemcombrer" de tout le reste
-Avoir beaucoup plus d'appétit et se régaler de tout (et découvrir la gastronomie locale :p)
-Regarder la carte chaque soir pour préparer la route du lendemain
-Avoir une bonne fatigue le soir
-Faire du camping sauvage
-Avoir du temps pour réfléchir

aldo a écrit:

On emporte que l'essentiel tant en objets qu'en pensées,et ce tri est déjà une philosophie. Alexandre Poussin
Se contenter de se que l'on a, qui tiens dans les sacoches ou dans la remorque, pas de superflu.
Pour Bentlu59, qui aime St Exupery: Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.


Rompre avec le quotidien, et je n'ai pas envie d'avoir de regrets. Ah! si j'avais su je serais parti

La terre est tellement belle, que serais du gâchis de pas l'explorée

Jacques-yves Le Toumelin à écrit dans son livre Kurun autour du monde (tour du monde en solitaire à la voile de 1939 à 1942):

"Cette sensation grisante de s'alléger de tout ce qui d'ordinaire nous retient et nous englue jusqu'à ne plus faire obstacle au pur poème du monde, épouser la vague et le vent"

On peut remplacer la vague et le vent par la piste et la liberté et hop c'est bonnard.

Suis bien d'accord avec tout ce qui est dit plus haut, dans ma tête mes valises sont toujours prêtes !

Et j'aime à imaginer et à rêver de futurs voyages à vélos. C'est une expérience que j'aimerais vraiment recommencer.

Vivre au jour le jour, au rythme du soleil... La magie de la rencontre avec les gens, des inconnus avec qui on partage des moments très forts tout en sachant que ce sont des instants éphémères et que la plupart du temps, on ne reverra jamais ces personnes, mais la sérénité qu'on a quand on voyage nous permet de savourer ces moments, en dehors de tout stress engendré par le quotidien, le travail, les horaires, les contraintes d'une vie sédentaire...

Quel bonheur de changer de décor tous les jours, d'aller où le vent veut bien nous porter, où l'imprévu nous fait vivre chaque jour des expériences nouvelles, rencontrer des gens nouveaux, découvrir de nouvelles cultures...

Apprendre à vivre avec peu de choses et à apprécier les choses les plus simples qu'on oublie trop souvent dans une vie normale...

Moi aussi j'ai du mal à comprendre les gens qui ne veulent pas sortir de chez eux, mais c'est je crois, une question d'éducation. Certaines personnes n'ont pas été habituées à bouger et ne savent donc pas ce que c'est de voyager, même sans traverser de frontière. Certains osent franchir le cap de l'inconnu, et je pense que très peu le regrettent.

Plus on voyage, plus on a envie de voyager !

Mon premier tour de France à...16 ans,
depuis.... je ne me pose plus la question du "pourquoi" le cyclocamping,mais plutôt celle du "comment".

Car le "comment" me projette déjà dans cette merveilleuse période de vacances estivales (5 semaines!):une pure délectation d'y penser à l'avance.

Un peu comme quand on revoit ses propres diaporamas:
-ça laisse les autres "froids"
-mais nous,avec le contexte,on se remémore les souvenirs circonstantiels rattachés à ces photos.

Pour moi,il y a un peu de zenitude dans tout cela:
-pouvoir se détacher du superflux,pour se recentrer sur l'essentiel:"on se retrouve" +++++
-pour vivre le temps présent,sans trop se soucier du futur proche,
-on dispose de beaucoup de temps pour soi pour faire de l'introspection positive.
-en montant des cols,l'hyperventilation sature le cerveau d'O2......,
-secrétion d'endorphines,
-enfin: plus de téléphone!+++++

-en partant seul:on ne se fâche jamais+++++ avec ses amis, sur le trajet ou lors de péripéties du voyage.
-....

Rêveuse a écrit:

Moi aussi j'ai du mal à comprendre les gens qui ne veulent pas sortir de chez eux, mais c'est je crois, une question d'éducation. Certaines personnes n'ont pas été habituées à bouger et ne savent donc pas ce que c'est de voyager, même sans traverser de frontière. Certains osent franchir le cap de l'inconnu, et je pense que très peu le regrettent.

Et oui, cela court les rues les Claude Brasseur de camping, questions d'habitudes

Rêveuse a écrit:

Plus on voyage, plus on a envie de voyager !

Ah carrément !

Rien à ajouter tout à été dit ou se répète. Je crois que tous ceux qui voyagent ont sensiblement les mêmes buts et envies.

Rêveuse a écrit:

Moi aussi j'ai du mal à comprendre les gens qui ne veulent pas sortir de chez eux,

Ces mêmes gens ont du mal à comprendre ce qui nous pousse à partir de la sorte. Nous sommes des fous...mais on s'en fout... des fous heureux.

el sombrero a écrit:

-enfin: plus de téléphone!+++++

A force de vouloir économiser sur le poids sur tout, fallait pas couper le fil

Un très beau fil en formation que je découvre par hasard, en parcourant celui sur l'autonomie électrique. Un fil qui n'a pas bien pris. Ne reculant devant aucun sacrifice je me précipite sur cette cause perdue qui consiste à vouloir le ranimer.

J'ai le souvenir de cette vie simple : un carré d'herbe et d'eau vive où l'on se pose, se lave, où passe le grand silence bavard de la nature. Le sentiment qu'on pourrait continuer comme cela encore des milliers de kilomètres. Nous étions déjà à plus de 2000 km de chez nous, et sur le chemin du retour.

Je parle de souvenir parce que les années ont passé sans que je trouve la force mentale nécessaire pour repartir seul, car le plus difficile à trouver c'est Le (ou Les) partenaire(s). Seul je n'en fous pas une rame, en dehors de projets courts.

Et puis voilà qu'une surprise m'attendait il y a peu, dans ma boîte mail pro : un message de mon coéquipier d'alors. Surprise plus grande encore : il me relance !!! Pas pour tout de suite bien sûr. Probablement pour dans trois ans ; peut-être même devrons-nous patienter jusqu'à notre première année de retraite. Mais il est déjà dans le match, il me tarabuste, me fait peur, me réveille, moi et mes envies de carré d'herbe et d'eau vive où la vie est si simple, si fondamentale.

C'est sans doute ça qui donne à certains le désir de partir, la simplicité. Et c'est ce qu'on lit dans vos descriptions. Le plus étrange, c'est que ce fil est né de hors sujets sur celui traitant de l'autonomie électrique, où l'on assistait à un déballage de matos d'enfer.

Mais j'ai moi aussi mes incontournables, ou prétendus tels : GPS avec accu supplémentaire, appareil photo, vieux téléphone pourri. En 98, lors de ma première vraie aventure en cyclo rando, on avait déjà un Nokia avec option bureau mobile, un peu plus gros qu'un rasoir électrique, avec lequel je relatais nos journées et les envoyais par mail. Ce téléphone c'était une plaie, un vrai fil à la patte : nous passions notre temps à chercher comment le recharger. Aujourd'hui, quand je décide de partir à l'aide de mon GPS, c'est une grosse perte de temps pour en gagner -peut-être -un peu sur la route : Tracer son itinéraire sur un fond de carte sur un écran d'ordinateur puis le transférer sur son GPS c'est beaucoup plus long que de faire l'équivalent sur un support papier. C'est ma mauvaise vue qui m'a fait préférer cette "prothèse". Du temps où je faisais mes tracés sur les séries vertes IGN scotchées au mur autant que celui-ci pouvait en accueillir, c'était quand même beaucoup plus jouissif. C'est vrai, j'étais déjà en partance, avec mon stabilo à la main.

Dans deux ou trois ans je ne sais pas ce qu'on emportera. Moins de matos, je pense, que ces trois petits gars bien sympas, mais qui n'ont pas fait dans la simplicité volontaire côté matériel embarqué. Si : ils n'ont pas de boussole, avouent-ils sur une des vidéos... Vidéo HD, quand même ! A chacun ses priorités...

Ce qui ne retire rien à leur aventure, cependant.