Il est pas encore trop tard le 400 ce n'est que demain....
J’ai du dormir 1 à 2 heures cette nuit, le départ est prévu à 3h15 et il est toujours aussi difficile de quitter la maison endormie pour s’absenter la journée entière pour mon seul plaisir. Au point de départ à Auffay, les organisateurs ne sont pas encore là et je retrouve mes deux lascars Pierric et Jean-Louis qui se préparent. Tandis que Jean-Louis est critique et moqueur sur le vélo couché, Pierric lui se montre intéressé car il s’est déjà penché (c’est le bon terme) sur la question. L’heure de départ semble avoir été repoussée d’une heure et les organisateurs qui arrivent nous le confirment. Malgré tout nous pourrons partir vers 3h15, le délai étant calculé sur l’horaire de départ.
Conscient de ne pas être encore le plus rapide, je pars aux avants postes, mon éclairage avant est en appui sur le câble de frein et dés que je m’en sers la lumière se barre. Je tente de remettre le tout à la lumière de la frontale et je casse le support de fixation et dire que je ne suis pas encore sorti d’Auffay, je maintiens le tout avec des colliers de serrage et je repars dans la montée vers Tôtes. Je pédale tout en tenant la lampe et je constate assez vite que ce n’est pas suffisant comme éclairage, le groupe de Jean-Louis et Pierric me reprend juste avant Tôtes et je profite de leurs roues et éclairages. Dés lors cela va rouler fort jusqu'à la sortie de Barentin. Je me cale à l’arrière, je force un peu dans les remontées et me laisse glisser dans les descentes, je freine même pour ne pas les reprendre. Un radar de ville affiche 33 à notre passage et ce n’est pas l’endroit ou cela roulait le plus vite….je suis bien même si c’est trop rapide à mon gout pour un brevet de 300 d’autant que toute façon au bout il faut attendre le bac de Duclair qui ne fait pas la traversée avant 5h00.
Je les laisse partir à la sortie de Barentin pour pouvoir remettre en place tant bien que mal mon éclairage à la faveur de l’éclairage public, conscient que je ne tiendrais pas jusqu’au bac comme cela et qu’il sera plus inconfortable de le faire en pleine campagne. Je repars sur un rythme plus cool, cela remonte et descend un peu mais j’arrive au bac sans problème pour rejoindre les autres. Le bac se présente et nous montons à bord, rejoins par les partants plus tardifs dont Seinomarin qui a fait une première partie assez rapide permise par un éclairage de premier ordre. Tandis que les uns et les autres cherchent une place assise, je bénéficie pour ma part d’une position agréable sans devoir la chercher, les visages sont souriants la journée s’annonce belle. Descente du bac je repars en compagnie de Seinomarin et Jean-Jacques un rouleur quotidien tout deux sont super réguliers et si je montais mieux j’aurais sans doute apprécié de passer la journée en leur compagnie et à leur rythme.
La première bosse après Duclair me laisse seul sur la route non sans avoir été rattrapé dans celle-ci, je réalise à présent la nécessité d’être doté d’un bon éclairage quand tu te retrouves seul. Le plat n’est pas confortable et les descentes sont un vrai supplice les yeux écarquillés et les mains sur les freins prêt à réagir à tous les dangers, néanmoins je suis vu et cela me rassure. Je n’ai qu’une hâte voir le matin arriver. Dans Bourg-Achard je connais un sérieux doute et doit faire 2 3 allers retours pour trouver le bon chemin (je n’ai pas préparé l’itinéraire du fait de l’avoir déjà parcouru il y a 2 ans mais le fait de rouler seul n’augmente pas le confort de navigation) j’en suis à imaginer faire demi-tour et à rentrer pour retrouver mon petit confort…ce serait bête de quitter le PBP 2011 ici à Bourg-Achard….Je suis à nouveau dans la bonne direction sur la route empruntée avec Normandiebent et Bellodgia il y a 2 ans….le jour devrait enfin arriver et avec un peu plus de sérénité.
Direction Orbec pour un 1er pointage en boulangerie et un premier ravito salvateur, je ne pause pas trop, tout juste je réponds à 3 jeunes en voiture qui s’intéressent au vélo. Direction Lisieux, je m’étais interrogé sur la maniabilité du vélo couché en ville il y a 2 ans à l’occasion de la traversée de Lisieux, je vais pouvoir l’expérimenter dans 20 kilomètres. Cette première section du parcours a été plutôt froide et brumeuse, à noter qu’en repartant d’Orbec je croise un groupe de 5/6 unité qui ont l’air d’être encadrés par 2 motards….je ne vais pas les attendre mais je les retrouverais, ils ont du partir à la bonne nouvelle heure du départ….La traversée de Lisieux se passe sans encombre et la bosse pour en sortir n’est pas si sévère que dans mes souvenirs, ce sera d’ailleurs le cas pour l’ensemble des bosses dont je me faisais des montagnes, avec le vélo couché je ne cherche pas à me faire mal et bien que montant bien moins vite, les bosses ne sont pas très désagréables.
Le prochain pointage est prévu à Cabourg, je profite de celui-ci pour m’installer à la terrasse d’un café, un coca et un sandwich de la sacoche, un passage par les toilettes et un coup de fil à ma chérie. La table voisine est occupée par 2 cyclos dont l’un est dubitatif sur l’interêt du vélo couché et me rappel que PBP c’est dur…on verra toujours est il qu’on fait la pause au même moment. Ils repartent plus tôt que moi et savent déjà eux aussi qu’il faudra passer une bonne bosse pour sortir (j’y avais déchaussé en danseuse il y a 2 ans, il y a peu de chances que la même mésaventure se produise !).
Je laisse un groupe en train de se restaurer dans un café et j’ai pour objectif de rester devant eux jusqu'à Honfleur, le prochain contrôle prévu. Ce sera chose faite, je dois chercher un second endroit pour pointer car la restauratrice que je sollicite en première intention n’est pas un exemple d’amabilité, l’hôtel d’à coté sera lui plus enclin à satisfaire ma demande. Je repars en direction du Pont de Tancarvile dont je fais le point de repère du retour des difficultés pour moi (je me base sur mon souvenir de la difficulté à basculer et sur le relief qui suivait) C’est peu après Berville je crois, que le groupe croisé le matin et aperçu au café me reprend, je les accompagne facilement, je force un peu dans les remontées légères, je me fais lâcher parfois mais reviens toujours jusqu’au Pont de Tancarville. Je repars même avec eux ensuite mais c’est là que je décroche faute de grimper assez bien. Je roule seul j’ai mal aux genoux par moment, en tout cas sur les cotés des genoux et ce depuis pas mal de bornes mais je gére l’inconfort voir la douleur parfois.
Je m’accorde une pause aux abords de Bolbec, assis au bord de la route je mange un bout et profit d’un peu de répit, traversée de Bolbec en évitant la partie rocade d’il y a 2 ans. Une nouvelle bosse et direction le dernier pointage à Fauville en Caux. Je cherche un café ou je retrouve les cyclos et je prends le temps de boire un coco et de me faire apposer le cachet et je repars aussi sec avec le paquet. Le rythme est bon et c’est toujours agréable de rouler accompagné. Je vais réussir à me faire plaisir dans une bosse, je profite de l’avantage du vélo couché pour prendre l’avantage dans une descente et aborde le pied de la bosse suivante avec un peu d’avance, je maintiens l’effort car je sais que derrière cela va revenir…dans le rétro je vois le groupe s’approcher et décide de les garder à distance, ce que j’arrive à faire et le groupe se disloque, un seul cyclo parvient à me reprendre, le vélo couché permet une certaine fraîcheur après pas mal de bornes et cela permet la fatigue des cyclos aidant de faire parfois jeu égale même quand cela monte. Je dois dire que celle là m’aura vraiment fait plaisir. Le final aggrémenté d’autres bosses plus raides leur permet de se faire la belle et je reste à distance pour arriver quelques minutes seulement après eux.
Il est 19h30 quand je suis de retour à Auffay, je suis dans les temps du même 300 en vélo droit il y a 2 ans, sans l’hésitation de Bourg-Achard et sans les difficultés d’éclairage, j’aurais sans doute amélioré le total….comme attendu je suis dans les derniers arrivants pourtant le temps est le même..est-ce à dire que c’est la valeur des autres qui a changé ou bien les années PBP sont elles plus rapides ?