Les sources de la Dordogne

Jour 2, Les cingles Compteur 7h19 128 km 17,46 km/h
Au départ du camping, j'étais au pied des cingles, j'aurai donc 6 km en montée pour rejoidre le point de vue de Trémolat, Pour joindre celui de Limeuil il faut redescendre le coteau et remonter de nouveau (là, le soleil étant fort, je ferai sécher la tente). Cela me prendra 2h00 pour seulement 15km parcourus. Si vous passez par Limeuil, allez visiter le village, ses ruelles valent le détour.
Une pause repas à St Cyprien et ensuite, on est dans le Périgord noir et ses merveilles : Beynac, Castelnaud, La Roque Gageac, Domme, Montfort, etc... Chaque paysage est une carte postale !
Après Souillac, on se rapproche des causses du Quercy et les vallons sont plus rudes et étroits, La Dordogne y a creusé la roche.
Je découvrirai la route la plus impressionnante de mon voyage et longeant les falaises de Gluges, petite route étroite et l'on passe sous la roche qui est en surplomb.
Le soir, je me suis arrêté à Vayrac.

Jour 3, Les barrages Compteur 7h47 113km 14,18 km/h
La route est belle le long de la Dordogne au niveau de Beaulieu, de nombreuses bases de canoës s'y trouvent.
Après un séchage de tente et repas à Argentat, je sais que là commence les gorges de la Dordogne.
Je ferai 3 ascensions : Le barrage du Chastang, Le pont du Chambon et le barrage de l'Aigle. Il me faudra plus d'1h00 à chaque grimpette 6km de montée, 6km de descente sur des revêtements granuleux avec des gravillons et des pierres décrochées des rochers.
Il y a très peu de roulage dans les gorges, les routes souvent à l'ombres et à l'humidité s'y dégradent très vite. Les paysages y sont magnifiques et une impression de seul au monde accroit le plaisir de rouler. Seul un nuage de moucherons m'accompagnera dans les montées.
Le soir je ferai 6km de détour pour aller dormir à Mauriac (seul camping dans le coin). C'est un **** mais la dame de l'accueil m'a fait un prix de groupe et je m'en suis bien sorti. C'est un très beau camping !
Ce soir là après avoir planté la tente il est tombé des hallebardes
Pas trouvé à manger l'après midi, ce qui fera mon régal à la cafétéria du lac près du camping : Truite meunière avec une "truffade" (mélange de pommes de terre sautées et de cantal, le tout gratiné à la poële, un délice !), demi de bière et glace avec chantilly.

Mmmmm ... la trufade !

Superbes images! Que de choses à voir!

BRAVo

et merçi pour ces belles images qui font rêver!

amicalement

c'est bôôôô.
Vraiment Beau.

Félicitations.

Pierre

Jour 4, Bort les Orgues Compteur 7h03 91km 12,85km/h vit max du voyage 62,26 avec la remorque bien sûr.
Une fois sorti de Mauriac, c'est en roue libre que je vais au pont de St Projet. je rentre dans les gorges pour la quatrième fois et la route saute, j'y laisserai un bidon qui s'est fendu en tombant.
La remontée vers le rocher de "Louis croix vé baton" (XVI) est superbe et le Belvédère de gratte Bruyère est la récompense des cyclos aventureux. Après un repas + séchage à Sérandon où j'ai fait mes courses pour la journée, il me restera à aller la plus loin possible vers la source. Dans la descente vers Bort et Ydes, on a découvre les Mont du cantal, le paysage change radicalement, on rentre dans le pays des volcans ; les orgues de bort sont là pour le confirmer.
De bort jusqu'à la Stèle (station de ski de fond) la route monte pretiquement tout le temps, je finirai par atteindre le Mont Dore avant le nuit. Ce soir là, je n'aurai pas le temps de planter la tente avant l'orage, je l'ai monté en catastrophe et jeté tout le barda dedans : la caisse de la Pypat est bien pratique pour cela. Pendant l'averse, je me débrouille à tout installer dedans et je fais la gamelle à l'interieur.

Jour 5 Le but Compteur 45' 4km 6km/h
Jour 5 Le lac Pavin Compteur 6h22 91km 14,3Km/h
Il me restait 4 km/h pour rallier la station du Mont Dore, Il s'est mis à pleuvoir, 4km de montée raide et j'arrive enfin au but de mon voyage. Je me tape un bon chocolat chaud dans un bar au pied des pistes, la Dore et la Dogne se réunissent ici, juste derrière les sapins ; j'y reviendrai un jour pour randonner en famille cette fois !
Je mets un coupe vent + imper pour la descente, au mont Dore il pleut toujours ; je traine et je mange vers 11h00.
Vers 11h30 je me décide à repartir sous la pluie, au premier virage dans la croix St Robert je vire les lunettes à cause de la buée. Le vent va se lever et quelques éclaicies vont se manifester. Je fais vite une photo au sommet du col et je redescend vite car l'autre versant est dégagé. La descente en lacets est belle, on aperçoit en bas Lac/Chambon. Dans une remontée j'apercevrai le puy de Dôme que j'ai pu monter il y a quelques années lors d'un Dimanche ouvert aux cyclos. Pause à Besse (dessert café).
Entre Besse et le carrefour de Super-Besse_Lac Pavin, Le vent souffle par rafales et m'oblige à pauser pied à terre. Je ferai à pied les 200 derniers mètre jusqu'au rond point qui marque le haut de la crête, impossible de rouler avec un vent si fort !
Le lac Pavin est le cratère d'un volcan rempli d'eau, j'ai calculé mon retour pour y passer : Zoolii !
Je pensais avoir fait le plus dur mais la route ne sera que montées et descentes toute la journée. Je pourrai passer de col de la Bessière (1048m) avant la nuit. A Trizac (960m), je plante la tente dans le camping où je suis seul, ça caille , cette nuit sera la plus froide.

Salut Dolmen. Je rentre de "voyages" (Ile d'Oléron) et trouve avec grand plaisir tes photos.
A tout hasard la 75 est l'embouchure de la Triousounne vue du pont des Ajustants.
Ta photo intitulée "oups!" c'est un ruisseau qui se traverse presque à pied sec qui lors d'un orage violent a tout balayé et raviné sur son passage. le lit du ruisseau était "nettoyé"( comme un sablage) sur 2 m de haut par endroit et la route que tu as prise était complétement partie jusqu'au pont que tu as trouvé plus bas. Une voiture a été embarqué et on l'a repêchée 3j plus tard en contrebas dans le lac du Chastang. Les deux personnes à l'intérieur étaient décédés.

Je vois que tu n'es pas allé au barrage de Marèges. Tu as eu raison car c'est un cul de sac ; tu ne peux pas remonter côté Cantal. Je le dis surtout à destination des éventuels prochains randonneurs un peu distrait sur la lecture de cartes. J'en ai déjà vu qui sont descendu et surtout remonter pour rien, sauf la vue et le sport bien sûr.
De Sérandon à Bort il est aussi possible de longer par la rive droite (côté Corrèze) c'est plus tranquille et sauvage. Les deux côtés ont leur charme.

Merci pour ce cr qui qui permet de voyager un peu ; il y a de beau coin en France quand même.

belle balade
pas trop pénible la remorque?

La remorque ? c'est un pur plaisir !
Au début avec la remorque chargée, c'est comme lorsque l'on a des sacoches à l'arrière ; on a tendance à guidonner. Après un temps d'adaptation elle suit bien. Il n'y a aucun jeu dans les articulations et elle suit le vélo jusqu'à se faire oublier.
Il y a bien sûr le poids mais ce n'est pas un fardeau. La béquille est un plus vraiment extra et je suis bien embêté lorsque je décroche la remorque.
L'axe d'attelage est un bob ; c'est du costaud.
En descente, j'arrive à rouler jusqu'à 52 sans problème, mes vitesses maxi journalières étaient entre 51 et 56 dont une pointe à 62. Disons qu'à partie de 52-55 il faut que le revêtement soit correct sinon elle a tendance à barrer mais j'ai toujours pu contrôler donc rien à redire.
Sur mon test en descendant dans les pyrénées avec la remorque chargée (200km soit 100km plat et 100km bosses), je perds environ 4 à 5 km/h. Idem au retour.
Encore un grand merci à Pypat !

Jour 6 Les tours de Merle Compteur 6h33 109km 16,65km/h

C'est le deuxième point fort de mon itinéraire retour.
Après les montagnes russes de la matinée, un faux plat descendant avant Pleaux m'a permis de pouvoir enrouler un peu, sensation que je n'avais pas eu depuis 3 jours.
Pleaux : pose repas et séchage du barda.
L'après midi le paysage a changé : traversée de la forêt domaniale de St Julien aux bois puis une petite route sauvage pour aller à St Cirgues la loutre.
Puis 4 km de descente, petite route étroite tout en virages dans la vallée des tours de Merle. C'est un endroit superbe, les tours se trouvent sur un rocher escarpé encerclé par le cingle d'un ruisseau.
J'ai bien dû sortir de cette vallée 4km de montée tout en virage et en sous bois.
Un bon moment de roulage avec la descente de Sexcles à Argentat : 10km de descente avec un bon enrobé et une route large.
La route Argentat-Beaulieu en léger faux plat descendant fut plaisante et redonna des sensations ; la moyenne de 13,5 le matin a fini à 16,5 le soir.
Beaulieu / Dgne est un beau village. le camping y est sympa (mobil homes, bugalows toilés, un coin avec tables pour manger, piscine avec chauffage solaire), il se trouve callé entre le centre ville historique et la rivière. Je pense que j'y reviendrai en vacances car il y a beaucoup de sites à découvrir en rayonnant autour de ce lieu.

Voila un homme heureux
Beau voyage et belles photos, j'ai eu la chance de longer un bout de la Dordogne, dépaysement total ( La Roque Cageac, Souillac) et je suis remonté sur Brive.
Nous avons de la veine d'avoir de si jolies endroits dans notre pays

Jour 7 : Domme Compteur 6h50 117km 17,3km/h

J'ai voulu passer par Martel (cité mediévale) sur le retour, ce n'est pas le meilleur itinéraire que j'aurai fait, trop de circulation. Dans la montée après Vayrac un routier (ça je connais) avec un porteur-bétaillère rouge immatriculé en corrèze, bien qu'il ait la place de s'écarter, n'a rien trouvé de mieux que me froler alors que je bataillais avec l'équilibre à 5km/h. J'ai gueulé un nom d'oiseau typiquement bordelais que l'on a dû entendre jusqu'à 5 km à la ronde. C'est le seul problème de circulation que j'ai eu durant le voyage.
Pause repas à Souillac sous un platane qui m'a abrité du crachin.
Puis de nouveau le cingle de Montfort puis le chateau : sur la photo, regardez l'arche que forme la falaise sous le chateau.


Je n'ai pas eu le temps de monter à Domme à l'aller, j'ai pu aprécier au retour. C'est le balcon du Périgord noir : la vue s'étend jusqu'à Beynac et Laroque Gageac.

Je me suis arrêté au buisson pour Camper le soir (ce qui a causé l'inquiétude de ma moitié, se demandant ce que je faisais dans un buisson).

Jour 8 : Le retour Compteur 7h35 131km 17,25km/h

En quittant le camping, il s'est mis à pleuvoir. A la sortie du Buisson, il y a une bonne bosse, j'aurai la pluie toute la montée. Puis le temps va s'arranger. Entre le barrage de Mauzac et Lalinde, il y a des centaines de cygnes qui peuplent les petites iles de la Dordogne. Je n'ai pas vu le coulobre ce jour là.
Je suis repassé au barrage de Tuilières pour voir l'ascenseur à poissons, j'étais passé trop tard à l'aller.
Voir les photos en bas de page de l'album :
https://picasaweb.google.com/bouillac.jl/LesSourcesDeLaDordogne?authuser=0&feat=directlink
Un courant artificiel est créé et attire les poissons dans un sas grillagé. Toutes les 40 mn les grilles se ferment, capturant les poissons et avancent en les poussant dans l"ascenseur.
L'ascensseur monte au niveau supérieur du barrage et déverse les poissons dans un bassin qui communique avec l'amont de la rivière. Les poissons d'instinct remontent le courant.
Il passe ainsi environ 100 000 poissons par an.

Après Bergerac, je suis rentré par la route de la Ferrière qui longe le coteau du Monbazillac. Il ne me restait plus qu'à traverser l'entredeux mers en me faisant quelques bonnes bosses pour le plaisir Ste foy la Grande - Sauveterre, la bosse du cimetière des lèves, la bosse de Mourens.
C'est la fin d'un voyage que j'ai longtemps rêvé et qui est devenu réalité.

Quelques chiffres :
Aller 482 km
Retour 448 km
930km en 8 jours
altitude maxi 1451 m
D+ total : plus de 8000m
vélo 17,9 kg
remorque 14,3 kg
poids au départ 72,2 kg
poids à l'arrivée 68,4 kg
J'ai repris 2 kg

Zéro crevaisons. Percé un bidon dans une descente. Perdu une sardine et oublié la corde à linge dans un camping. Croisé un vélo couché au carrefour des Carbonnières près de Cénac.