Le
Puy-Marie en boucle depuis
Mauriac (Cantal) en boucle par
le Pas de Peyrol .
j'ai eu assez chaud la veille,et j'ai terminé l'étape un peu fatigué.
Je suis content de me faire une petite journée de "repos",d'autant que le camping est un vrai 4* très plaisant.
Je campe en laissant tout mon barda au camping municipal 4* de
Mauriac,nettement en contre-bas de la ville (car au bord du lac).
J'ai laissé mon porte-bagage et mes tendeurs sur mon vélo pour faire des courses sur le chemin du retour,car le camping est très en contre-bas de la ville et des supermarchés.
Les batteries de mon caméscope sont chargées à bloc,grace à la prise de courrant de l'emplacement:les vidéos seront certainement agréables à visionner!
La journée est annoncée bien ensoleillée et chaude.
Je n'ai pas pris beaucoup d'eau en réserve:j'acheterai une bouteille de jus de fruit en cours de route.
Pour l'aller,je passe par
Salers:une éternité que je n'y suis pas passé...je ne visualise plus le village!
Je pars au matin,"à la fraiche" (8H30).
La remontée me semble très facile:j'ai dû bien récupéré de la veille.
Mais je fais attention de mouliner paisiblement de suite,car il y a de la montée à faire pour monter le Puy-Marie par
le Pas de Peyrol.
Le parcours est bien balisé et est très facile à suivre.
Il n'y a pas beaucoup de circulation car il est encore tôt.
Dès la sortie de
Mauriac,la route est plaisante.
Il y a encore un nombre extraordinaire de fleurs sur les bas-côtés,comme s"ils n'avaient pas été fauchés.
Par moment je distingue déjà assez bien les montagnes dans le lointain qui semblent encores endormies dans la brume matinale.
Ou plutôt non,le ciel est bien gris et je pense que j'ai rien pris comme vêtements chauds pour descendre le col:gloups!!!!.....
Je reconnais le camping* de
Anglards de Salers sur la gauche,j'y ai dormi...sans doute un jour de pluie ou de fatigue?!....(*:4.5 € + taxe de séjour! qu'on se le dise!)
C'est pas très plat,et en tout cas bien moins que dans mon souvenir:je perds un peu de force sur le trajet,roulant sans doute (à tort) un peu trop vite,et le trajet me semble très long jusqu'à Salers,alors que sur ma carte Michelin,cela semblait si facile.....
J'arrive enfin au village de
Salers et reconnait de suite ses contre-forts où se garent (payant) une foultitude de touristes.
Comme j'ai du rab en temps,je m'offre cette fois-ci une petite visite de ce si joli village:j'en profite aussi pour me reposer.
Le ciel semble un peu moins gris,et l'air se réchauffe lentement:pas besoin d'arriver trop vite en haut du col.
Certaines côtes du village sont bien raides (14%?),mais avec mon trike ça passe facilement.
Rouler sans gêner les piétons en slalommant entre-eux est un jeu d'enfant.
Je fais un tas de belles photos et je n'oublie pas de me ravitailler conséquemment pour le reste de la journée.
Je reconnais facilement la boulangerie et l'épicerie,mon trike a un succès fou,comme d'habitude.
Je sors du village et me dirige vers le col:ça monte plus nettement plus raide:d'ailleurs je commence de suite à surplomber le village qui reste sur la droite.
je retrouve rapidement les tables en bois de la DDE sur la droite qui semblent m'attendre pour un premier casse-croûte conséquent.
Je m'hydrate aussi largement et prend mon temps:c'est aussi ça de "bien savoir gèrer une montée de col".
Je consulte avec soin ma carte routière et je me dis que pour une journée de "repos",je vais en baver?!...car je n'ai fais pour l'instant que.... le plus facile.
Je repars,
La route devient plus étroite et il y a encore plus de fleurs sur les côtés,étrangement ici aussi:pas d'abeille et d'insectes..
Les campings-cars commencent à avoir du mal à se croiser sans ralentir,et doivent souvent patienter avant de me dépasser.
Les montagnes ,tout à l'heure si lointaines,sont maintenant à portée de main.
Le paysage est très beau et me change agréablement des paysages peu ouverts de la haute montagne pyrénéenne,d'autant que le ciel s'éclairçit et que la chaleur commence à se faire sentir:mes provisions d'eau diminuent.
Je roule maintenant en très longue écharpe sur le côté gauche du vallon:cette portion est longue ,mais vraiment plaisante:le paysage n'est pas encore de la haute montagne,mais il est montagneux.
je mouline toujours sagement et les pauses photographiques me permettent de souffler quelques-fois sur les renflements de la route dédiés aux croisements des véhicules.
Il devient rare de voir ces anciens parapets en béton reliées par de simples poutrelles métalliques:autant je les trouvais moche étant jeune,autant ça me donne un petit coup de nostalgie maintenant,et ajoutent au charme pittoresque de la route!.
Un camping-car très large ,et en voulant bien faire, s'est encastré contre la falaise:il y a un beau bouchon et je me plais de remonter toute la file de voitures.
La route est vraiment belle et vaut véritablement le détour.++++
J'arrive ainsi midi passé au joli
Col de Neronne (1242m),point haut qui offre de la vue.
Beaucoup de touristes sont là à vouloir me mitrailler,aussi je ne m'y arrête pas et poursuis mon chemin.
Ca descend à peine:c'est un faux-plat descendant sur plusieurs km,en terrain qui est devenu brusquement délicieusement boisé et ombragé:ça sent bon la mousse.
Je m'éloigne rapidement du col ,sans trop voir dans quelle direction je vais.
Puis ça accélère sur (2?) km:c'est la vraie descente ,et maintenant un peu vite même:je dois freiner (c'est toujours dommage,car il me faudra remonter toute cette decente!).
Je reconnais la source d'eau fraiche à droite;je freine en pilant pour refaire le plein d'eau et un brin de toilette.
-500 m de plus de belle descente et j'arrive à l'intersection du chemin de retour par
la Vallée du Mars.Jusque-là je pensais soit:
-être en forme,
-soit que le col était très facile.
Mais là,ça monte pour de vrai,nettement plus que dans le col précédent..
Il y avait un panneau plus bas,mais je ne l'ai pas trop regardé.
Le suivant est dédié aux cyclistes er affiche :
Col du Pas de Peyrol ,1588 m, 9.62 de % (quelle précision!):rien d'insurmontable,d'autant que ça monte facilement ....pour l'instant..
Je mouline toujours et je pense déjà au retour voluptueux quasiment "tout en descente" jusqu'au camping (j'en ai fais un bout hier),ce qui me reconforte déjà pour terminer cette ascension.
Pour du 9%,je trouve que je mouline bien:fastoche ce col!
D'autant que les sous-bois ombragés sont agréables à la vue et me font perdre moins d'eau par transpiration.
Autant le paysage était bien ouvert précédemment,autant on se retrouve sur une route très ombragée ,en fôret dense.
Les conifères commencent à être plus présents,la végétation au sol se transforme aussi.
Je ne reconnais plus du tout cette portion de route,mais toujours fort belle.
Quelques cyclistes me dépassent enfin,mais sans précipitation,ça monte!
La route est longue,ou plutôt...je ne roule pas très vite...les 2 sans doute?!
Oups! je coince tout d'un coup,quelque chose me bloque en m'arrêtant presque...pourtant je n'ai pas entendu la chaine descendre un pignon?!
Si avant c'était pas du 9%,là ,c'est plus que du 9!!!!...je dirais un bon 12%???...je dois sur-ventiler et en ralentissant encore pour tenir le coup sur la durée.
Heureusement que j'ai un siège en résine:il couine fort car je suis "presque" à fond:ça faisait bien longtemps que je n'avais pas autant poussé sur les pédales:mon pédalier/ cassette 22/34 est une bénédiction.
je rigole en mon fort intérieurs en pensant il y a peu :"être très en forme" aujourd'hui!
Les côtes du village de Salers me semblent bien lointaines et faciles en comparaison.
Si j'avais eu le barda derrière moi:pas dit que je puisse passer sans devoir m'arrêter fréquemment pour souffler.
Le bon côté:à la vitesse où j'avance (3-3.5 km/h),les photos seront moins floues,hi!hi!.
Le paysage semble s'ouvrir.
Sur la crête à gauche se profile une route en net surplomb avec beaucoup de voitures,mais ce ne doit pas être le col?
Je repasse rapidement en forêt:la végétation a encore changé.
Je vois une route devant mais....fichtre....super-haut par rapport à moi et ......perpendiculaire:probablement 1 des zig-zags de l'autre route d'accès???.
Vu comme ça,c'est effrayant,d'autant que ma carte Michelin est trop imprécise:je ne sais plus trop où je suis réellement,mais je ne m'en fait pas plus que cela.
Je me concentre sur ma respiration,les quelques autres cyclistes qui me dépassent sont eux-aussi à fond,même s'ils roulent plus vite que moi,pour ne pas tomber.
Je suis maintenant sur une portion en écharpe accrochée au flan droit de la montagne:la route est très très étroite,mais de toute beauté:difficlile même avec mon trike de croiser une voiture.
Du coup les voitures roulent très sagement à faible allure:c'est agréable,d'autant qu'il y en a très peu.
La luminosité s'améliore nettement,et des coins de ciel beu apparait:plus aucun de risque de pluie!.
Je rattrappe et double 2 cyclistes qui poussent leur vélo,mais je ne roule qu'un chouillla plus vite qu'eux:j'ai l'impression d'être cuit!
La musique de mon MP3 me donne le tempo qui faut pour m'aider
à monter à gravir le final.
Il n'y a plus de campings-cars sur cette route,car ils y sont interdits en après-midi,enfin pas tous.....apparemment?!
Une épingle à droite,pas trop raide,mais je la prends au large quand même.
Les derniers épilobes dressent leurs hampes florales de leur si joli mauve pour me satisfaire l'âme.
Le paysage s'ouvre de plus en plus,le ciel bleu azuréen arrive enfin au dessus de moi.
J'apperçois les marches en bois qui montent depuis le col jusqu'au
Puy Marie:le col est donc tout proche.
Je comprends que la route "perpendiculaire" est bien l'autre route d'accès depuis
Aurillac,car elle se poursuit en écharpe elle-aussi pour rejoindre ma route.
Il y a foule au col (13H45) ,et ne n'ai pas envie d'être importuné,d'autant que je suis finalement assez fatigué.
Je fais demi-tour pour m'arrêter au niveau des dernières voitures garées:un panneau routier indique:
pente à 15% par où je suis monté et par où je redescendrai:tout compte fait;je n'étais pas en si mauvaise forme.
Je profite du confort de mon siège pour me reposer en baissant mon pare-soleil au maximum,pour être au calme,tout en profitant du paysage.
Les rares voitures ralentissent exagéremment à mon niveau pour me prendre en photo.....comme d'hab!
Il fait bon:le soleil bien présent dans le bleu du ciel aide bien.
J'ai prévu de remonter ce col depuis
Aurillac ,avec tout mon barda,dans 2 jours:ce sera une montée beaucoup plus fastoche.
Je branche la batterie externe sur mon caméscope pour être sûr de pouvoir filmer aussi la descente:hé!hé!.
Je controle mes 2 freins à disque surpuissants (BB7 couplés à des rotors de 203mm!).
Et je lâche les freins:.....comme on dit:je sens bien les 15%:ça accélère très fort!
Je suis déjà à la 1ere épingle que je négocie en gitant dans mon siège pour le fun et pour ne pas trop freiner.
-70 km/h...80....(...)...ça fonce!
Et hop un premier VD de dépassé (30 km de plus?).
Je coupe les virages en "s" au mieux,je sais que je dois faire "un peu" peur aux cyclistes qui en bavent dans cette section car ils sont obligés d'être dans le rouge pour ne pas tomber.
Je freine le moins possible,comme à mon habitude.
La route est bien moins large que celle du Ventoux en descendant vers Malaucène:je suis très vigilant.
J'ai une une large babane dessinée sur le visage.
Mes vêtements sont déjà déshydratés,mes freins chauffent fortement,mais j'ai encore de la marge:aucune voiture pour me ralentir.
Déjà je retrouve le sous-bois, .....puis .....l'intersection:.....trop vite descendu.
Je me rappelle au temps où je cyclo-campais à VD:le dernière fois j'avais dû verser un bidon entier d'eau pour refroidir mes jantes,surchauffées pas le freinage continue:j'en avais des crampes au mains!!!.....Ensuite ça descend bien,mais avec des petites remontées ici et là:c'est très roulant,très reposant et le paysage est encore beau et souvent très ouvert.
Avec les remontées,je perds du temps que je rattrappe sur une bonne première partie de la descente et 2 cyclistes semblent étonnés que je reste derrière eux.
Les mini-villages de cette jolie vallée sont traversés rapidement,le paysage est très changeant au fil des virages,ce qui est très agréable.
Je fais enfin le plein d'eau à la fontaine d'un village où je reconnais 2 autres cyclistes attablés m'ayant dépassé il y a une bonne heure dans la montée.
je repars de suite,pour ne pas laisser les muscles se refroidir.
L'eau m'a fait du bien et me permet de relancer:je sens que j'ai encore pas mal de jus.
Je rejoins la
D678 pour prendre à gauche en direction de
Mauriac ,comme je l'ai fait hier.
La route me semble bien plus facile aujourd'hui qu'hier et les remontées dérisoires:sans le barda,c'est plus facile!
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Je n'oublie pas de faire mes courses à
Mauriac,avant de glisser rapidement vers le camping,car il y a peu de choix au point "superette" du camping (qui m'avait pourtant bien dépanné la veille).
Tout compte fait:j'aurai dû retirer mon porte-bagage?!