le waw 119 de Daweed

bô !! le pilot aussi  
regardez le bien  
bouche beante , le regard fixe, la truffe légèrement humide, les oreilles a l'affut, le poils court et soigné bien implanté sur cette tête bien remplie = un vrais pro heureux prêt à partir au moindre mot : gaaazzzzz
je connais cet air là . je l'ai déjà vue sur un de mes potes : coyote le magnifique   des qu'il l'entend, tu ne le revoie que si tu es sur la ligne d'arrivée

 

Hier, c'était le trajet vélotaf du retour, vers niort.

Mes bagages : rien de très lourd, j'ai été jusqu'à retirer les piles de mon rasoir électrique  
=> environ 1 kg maxi de bagages + 4 litres d'eau
Mon vélomobile à été pesé à 45 kilos lors de mon arrivée au Mans, là c'est déjà moins lourd : il pèse 38 kg...


Départ à 7h00 (et un pourcentage de retard, pour ne pas changer les habitudes  ) donc 7h30 ...

Il pleuvine, la route est trempée. J'ai du faire 40 km avant le lever du soleil.
Au bout de 80 km, la pluie semble avoir arrêté son chagrin pour laisser place au soleil qui chassera les nuages.

A plusieurs reprise je me demande si je n'ai pas un pneu dégonflé ou un souci car j'ai l'impression de "ramer" lorsque je suis sur des portions passées habituellement à une allure supérieure. Mais non, Les pneus sont très bien gonflés... peut être trop d'ailleurs, 8 bar à l'avant et 6.5 à l'arrière... (gonflé initialement pour une course que je n'ai pas fais...)  Je pense que cette pression maximum n'était pas à l'avantage du vélomobile par rapport à l'état du bitume.
Plus le pneu est raide, et moins il accepte les mauvais revêtements.
De toute façon, il fallait faire avec.

Les kilomètre défilent, le niveau d'eau diminue dans la gourde mais pas assez par rapport à l'hydratation dont j'aurais besoin... et pourtant je me force à boire ...
Je me suis arrêté une fois sur le trajet pour faire un pissou et retrouver mon paquet de figolu que j'avais cru avoir oublié au Mans  

Je traverse plusieurs départements (la classe  ) :  Sarthe, maine et Loire, Deux-sèvres.
Passé Saumur, la route est très droite et presque plate, mais pourtant je ne roule pas à mon rythme, toujours l'impression de forcer... et puis je constate que les arbres se plient ...il y a du vent... 3/4 face   Cool ! Ça faisait longtemps que je ne l'avait plus affronté celui là !
Je fais donc 30 km en plus d'une heure, je voyais 24-25 km/h au compteur sur le plat , ça m'a choqué
Et puis au km 145 environ, j'ai commencé à avoir mal aux jambes, c'est nouveau car d'habitude, dans les raidillons c'est le coeur et la respiration qui disaient stop, là c'était les jambes qui piquaient...

Je continue au rythme imposé par le moteur, puis j'arrive sur mon terrain de jeu (ancien trajet vélotaf de 50 km) que je connais par coeur quel que soient les conditions. J'augmente donc le rythme (la fin approche, ça motive !)

J'ai bel et bien une douleur à la jambe droite, lorsque je tire sur la pédale, au niveau d'un petit tendon dessous le genou...grr

Le vent est fort et attaque par rafales, Ma longue descente (celle des 110 km/h) est passée à 90 km/h (j'ai pédalé jusqu'à 75 km/h puis laissé filer)  Le vent perturbe la trajectoire mais durant ce voyage, je n'ai pas fais d'écart de plus de 60 cm sur la route.

J'atteins l'entrée de Niort, un feu rouge coupe bien mon élan juste avant de m'engager sur la rocade. J'arrive chez moi, il est 14h et mon compteur indique 210 km (Via michelin indique la même distance) Soit 32.7 km/h de moyenne.

32.7, soit autant lorsque je suis cramé, ce qui n'était dons pas le cas hier, par contre les jambes en avaient assez  

Est-ce par manque d'entrainement ? (très peu roulé durant 2 semaines) ou est-ce parce que les mauvaises conditions météo (pluie, vent ) m'ont incité à forcer en continu ?...  Aujourd'hui j'ai quelques courbatures dans les genoux et le fessier.

J'avais espéré faire une bonne moyenne sachant que 1 mois avant, le même trajet s'était bouclé à 37 km/h et avec plus de bagages...
là je suis un peu déçu mais comme les conditions n'étaient pas si bien au final... je m'en fou, et puis là c'est vraiment un trajet utilitaire puisque je me rend au travail  

Sur les derniers kilomètres je me suis rappelé que je dois refaire ce trajet lundi prochain dans l'autre sens (moins favorable côté relief) et comme il fallait retourner le couteau dans la plaie, je me suis aussi rappelé que ces trajets, j'en aurais 25 à faire jusqu'à juillet  
...et puis l'hiver...le verglas... les risques de crevaisons ... arrrg !  Mais je connais la mécanique d'un tel déplacement (ou effort physique) c'est vite oublié !

La preuve : ce matin, après une bonne nuit de sommeil, malgré les petites courbature encore présentes, je ne vois plus aucun désagrément à refaire ce trajet encore et encore  

J'ai déjà roulé le dimanche, mais là, c'est vraiment la première fois que, sur 200 km, je n'ai pas croisé le moindre semi-remorque !
Par contre, quand je fais le trajet dans l'autre sens, je roule le Lundi...


Ah oui une chose : Sur la rocade de niort, il y a une petite bosse que j'attaquais habituellement à 70 km/h, mais là j'étais plutôt à 45 ... et comme une file de voiture est arrivé d'un coup derrière moi, j'ai balancé les watts comme je n'ai jamais du le faire auparavant, car le bruit de chaine était vraiment bizarre    ce petit coup de force, je me le permet car je suis à moins d'un km de chez moi... Sinon, pas fou, l'asticot aurait levé le pied et les voitures auraient dépassé !


Je vais de suite préparer et lustrer rapidement le waw car à partir de demain, je vais pouvoir l'utiliser pour aller à l'école de commerce au centre ville - j'ai eu l'accord pour le parquer en plein milieu de l'enceinte de la CCI   à la vue de tous, moi y compris depuis les salles de cours !

Vive le VM, ça fait quand même du beau boulot ces machines !

belle perf avec du vent de face!

M'enfin quand même??? T'es un pin dingo non?
Tu ne penses pas que ta "petite moyenne" n'est pas aussi du au fait que tu avais déjà fait 210km quelques jours avant, plus le taff?

Pour moi, en tout cas, c'est clair, tu es irrécupérable.  

(au passage j'ai bien aimé le récit.)

Boah non, j'ai eu deux semaines depuis le trajet aller, d'ailleurs je m'étais cramé à ce trajet  mais sans douleurs aux jambes !

Quand j'ai été au rassemblement de vm aux 24 heures du mans, j'ai eu 205 km à l'aller le vendredi, et 205 km au retour le lundi...et c'est là que j'ai fais 37 km/h de moyenne ...alors le temps de repos...ça ne me parle pas trop pour le cas d'hier  

L'inconvénient en VM c'est qu'on ne sent pas le vent, seule la vitesse moyenne nous l'indique.

Autrement, tu fais comme les anciens, tu t'arrêtes pour pisser en l'air et tu verras d'où vient le vent et son intensité.  

Non, je sentais un peu le vent car j'avais ouvert assez grand la visière. Et puis, avec l'expérience, on arrive quand même à sentir le vent...

tu ne vas pas faire le difficile ! faire plus de 200 bornes a plus de 30 km/h est d un bon niveau quand meme !
coyote

Je suis plutôt d'accord avec Coyote. Pour ma part, quand je fais 28km/h de moyenne (compteur) sur 24km, je suis content.
Depuis que je fais des trajets velotaf, je fantasme sur le 30km/h de moyenne. Mais je pense que le parcours ne s'y prête pas.

Thygo, essaie de faire un 200km et là tu pourras constater les moyennes dont tu es capable, enfin...pas sécurité faisd'abord un 100 km  

Moi, avec mes trajets en ville et périurbains, mes moyennes sont minables à côté de celle effectuées sur des long trajets, sur de belles routes durant des heures...

Je rallonge déjà mes parcours de dix kilomètres pour aller taffer en évitant le trafic des voitures. Tu crois que ce serais raisonnable d'en ajouter 76 pour faire une bonne moyenne ?  

Et bien il te faut créer un raison de faire ces km... Moi je fais venir une partie de mon courrier chez mon père à 35 km de chez moi, ça me fait une belle occasion de faire 70 km à bloc, dernièrement, j'ai fais le retour à plus de 45 de moyenne, avec 4 stop et quelques virages méchants !

Au delà une certaine distance (disons 10-15 km) ton corps est chaud et alors tu peux profiter pleinement de tes capacités ! et c'est là que tu rallonge de 20, de 30, de 40 km ...

daweed a écrit:

Au delà une certaine distance (disons 10-15 km) ton corps est chaud et alors tu peux profiter pleinement de tes capacités ! et c'est là que tu rallonge de 20, de 30, de 40 km ...

Voilà, il est là mon problème : mon parcours ne fait que 25 km : mes cuisses commencent juste à être chaudes quand je suis presque arrivé !

par contre, bizarrement, tout le reste du corps dégage déjà beaucoup de chaleur dans la 1ère montée à 2 km du départ...

Aujourd'hui, aller retour de 70 km pour aller cherche mon courrier.

Je suis parti cette fois-ci sans le masque afin d'évaluer si il crée une réelle "bride" pour rouler (en expiration, il y a une petite résistance due au diamètre de la sortie à priori trop faible) cela s'est vraisemblablement ressenti en condition de course où la ventilation pulmonaire est très intense...

Ce trajet (35 km) , je le faisais habituellement à 32-33 de moyenne, là j'étais proche de 35 km/h.
Ce qui m'a sauté aux yeux, c'est que j'étais complètement trempé une fois arrivé. Mes habits de sport pouvaient être essorés à la main alors qu'en général, c'est imbibé mais pas dégoulinant.
Et je ne parle pas de l'état des affaires que j'avais à l'arrière du waw, la condensation était très forte et l'impact sur les habits été nettement visible.

Concernant la différence de moyenne, l'absence du masque n'est pas entièrement en cause, car au début du trajet, comme je pensais à ma respiration, j'ai essayé de respirer à un rythme supérieur à celui commandé naturellement par le corps... résultat j'ai bombardé, mais faudrait aussi essayer cette technique de respiration avec le masque et comparer...

Au retour, j'ai bombardé dans la première partie du trajet relativement vallonné et avec des stops... puis j'ai maintenu 50-57 km/h durant le reste du trajet (3 voies)

Arrivé chez moi, le compteur indique 42,7 km/h de moyenne, il indiquait 45 et des poussières avant l'entrée dans Niort   Pourquoi habite-je en ville moi ...

Ceci dit, j'ai déjà passé l'entrée de niort à plus de 49 km/h de moyenne, et j'avais le masque...

En tout cas, j'ai trouvé un super rythme de respiration pour mes prochaines courses, là ça change tout, chaque bosse est passée en force sans que le coeur ne vienne taper dans les côtes, je suis toujours au dessus le rythme de ventilation nécessaire donc je ne ressens jamais d'essoufflement... c'est très agréable et motivant ! Au passage des côtes, les jambes "piquent" beaucoup moins !
Il n'y à plus qu'à vérifier si cette technique est compatible avec le masque et alors là, ce serait top !  

Tu as un cardio?

Non... mais je sais que je devrais. Ça fait parti des futurs achats.

Oui c'est un excellent investissement, cela ne coûte pas forcément très cher (tu dois en avoir à moins de 50€).

Tu pourras identifier quelle fréquence cardiaque tu es capable de tenir sur petites, moyennes et longues distances.
Tu sauras à partir de quelle fréquence tu te mets dans le rouge (avec de l'expérience), et du coup tu éviteras de t'y mettre si tu veux durer (chaque fois que tu te mets dans le rouge, tu épuises un quota d'énergie important qui pourrait te servir plus tard). Plus tu l'utiliseras, mieux tu te connaîtras. Tu pourras associer tes sensations à ta fréquence cardiaque.
Tu pourras aussi voir quels jours tu es en forme (le cardio monte vite et facilement, sans effort) et les jours ou tu est fatigué (cardio qui a du mal à monter, malgré le fait que cela fait mal aux pattes!).

Je n'étais pas forcément un adepte du cardio au départ, je préférais me fier à mes sensations, mais maintenant je suis content de m'en servir.

Mon prochain investissement sera un capteur de puissance, car le cardio réagit avec du retard : il ne te montre que tu es dans le rouge que quelques secondes après t'y être mis, donc dans certains cas un peu trop tard, tu as déjà fait trop d'acide lactique! En identifiant en régime continu la correspondance entre cardio et puissance, tu peux alors savoir à partir de quelle puissance tu es dans le rouge et réellement mieux gérer tes efforts. Je pense que les coureurs professionnels gèrent leurs efforts ainsi.

Intéressantes toutes ces informations

tu as un article ce mois-ci dans "Le cycle", pour les entraînements en FC et en Watts  

Aujourd'hui trajet vélotaf Niort-Le Mans.

La météo de la veille n'annonçait rien de bien sympa, vent 95 km/h en rafales plein travers, pluie etc...


J'ai décidé de charger le waw avec pleins de bagages, pourquoi ?

- Plus de poids m'aidera à garder le cap quand le vent soufflera fort
- J'ai pleins de truc à apporter au Mans...bref.


Au petit matin, averse très forte et vent à décorner les boeufs...je repousse le départ de 2 heures, ce qui me fera partir à 9h00.

Le temps s'est un peu calmer, mais il pleut, il vente. Au moins, il fait jour, c'est déjà ça.

Vu les conditions (météo, poids du vm) je n'espère même pas atteindre les 32 de moyenne habituels (en condition "cramé")
Les pneus collent à la route, c'est très mal parti, en général ça se traduit avec du 28 de moyenne cette affaire  


J'ai le masque bien sûr, et comme dans mon dernier message je voulais tester si la technique de la respiration forcée est compatible avec le masque.

Résultat :

205 km, 35.8 km/h de moyenne !!      Dingue !

J'étais très loin d'imaginer faire un tel résultat vu les conditions... Je ne comprend pas, sur le même trajet (les deux derniers) j'ai fais les moyennes de 32 et 33 km/h... avec le waw quasiment vide et des bonnes conditions météo...Là c'est tout l'inverse ! et je bombarde !

Je suis à 1.2 km/h de mon record sur ce trajet... et le waw pesait environ 50 kg au départ (dont 4 litres d'eau  )

Il y a plusieurs facteurs qui expliquent ce résultat inattendu :

- Je commence à bien connaître ce trajet
- Le vent de travers était surement favorable à certains moments, et le waw fait aussi effet "voile".

Ces deux facteurs ne sont pas trop vérifiables.

- La respiration forcée, ça c'est vérifié et c'est vraiment efficace, même avec le masque !!

Durant la première partie du trajet (50 km) , je roulais tranquillement, mais déjà je lisais 33 de moyenne au compteur. c'est le même temps que je mettais pour aller à mon ancien vélotaf de 50 km (le même trajet quoi)
Ensuite, pendant 60 km c'est relativement plat et tout se passe sur l'élan, seulement c'est très dégagé et le vent est très dérangeant.
A plusieurs reprises le vent faisait décaler le waw vers la droite, et même ma résistance aux commandes ne suffisait pas : les roues avants dérapaient  

Arrivé à l'entrée de Saumur, je suis à 36 km/h de moyenne, c'est cool mais il reste environ 90 km de route moins roulante et plus vallonée... et c'est en général à ce stade que la forme baisse. Ce qui fut le cas...

La baisse de la forme n'était pas vraiment au niveau des jambes, je crois que c'est le coeur qui en a assez de tambouriner non stop (je ne m'arrête pas, c'est peut être ça) et j'ai pus constater que c'est le rythme de la respiration qui à tendance à fonctionner au minimum... du coup au moindre coup de c..l c'est le 10 km/h... c'est là que je me suis rendu compte que je n'avais pas gardé le rythme de la respiration forcée...je respirait par le nez... Donc essai : et boum, voilà que je peux accélérer le rythme de pédalage sans ressentir de douleur dans les jambes ou ailleurs... Un régal !

les 30 derniers km, je sens franchement qu'a la moindre inattention, ma respiration retrouve son petit rythme qui me fait ramer et qui donne les symptômes du "cramage" ou de l'épuisement.
Je me force donc, et j'y pense en permanence. De 25 km/h en mode "cramé", je passe à 40 km/h en mode "respiration forcée" !

Il m'arrive de bourriner à plus de 55 km/h alors que la route monte doucement, même les mauvais revêtements ne résistent pas à la "respiration forcée"  

Bref, je suis conquis par cette technique de respiration, on donne plus d'oxygène aux muscles que ce qu'il ont besoin, du coup il n'y a jamais de déficit. Et ça donne un peu de marge pour "sprinter" sans s'essouffler.

Sur un telle trajet, je dois lancer la bête (et l'asticot qui est dedans  ) au maximum pour passer certains endroits critiques :

- Passage d'un pont avec fort % et plein de monde à la queue leu leu qui braillent... (il y a toujours un nigaud qui va rester des heures pour photographier et filmer sans se soucier du bouchon qui se crée derrière lui...)

- rond point en côte avec plein de monde derrière

- 3 côtes en voie unique que je dois avaler a donf si du monde arrive derrière..

- 3 ou 4 petits sprint pour faire le beau (scooter, jolies demoiselles en tuture derrière moi, ou cycliste snob devant moi... )

Sur le trajet Niort > Le Mans, je n'ai pas vraiment de descente à pousser, pas plus de 80 km/h. Par contre dans l'autre sens, j'ai deux ou trois spot, en ligne droite ou en courbes sympa.


Vous devriez essayer la "respiration forcée", c'est efficace partout, en petite comme en longue distance !

C'est sûr que c'était pas le jour idéal pour ton trajet...  

Bon, on se retrouve le 4 au Mans alors...

Si tu peux nous expliquer très clairement comment appliquer cette respiration forcée...

Peut-être peux-tu nous tous rassurer en admettant que t'a au moins transpiré un petit peu?  

Non. Daaweed ne transpire jamais