Oui en effet cette édition 2013 n'a pas beaucoup déchaîné les passions.
En ce qui me concerne, c'était une édition réussie et satisfaisante malgré le mauvais temps jusqu'à Thoiry. D'un ciel très chargé avec quelques gouttes dans l'air nous avons eu vraiment de la pluie en arrivant sur Thoiry. Évidemment les vêtements de pluie étaient encore dans la sacoche pour ne pas qu'ils se mouillent, eux
Quelle andouille
Nous sommes repartis de Thoiry sous une petite pluie fine qui peu à peu a cessé pour laisser place progressivement à de beaux coins de ciel bleu notamment à l'arrivée. Visiblement l’orga. a une préoccupation majeure c’est de ne pas ramasser un participant en carpette sur la route, genre hérissons ou lapins. Pour éviter ce fâcheux problème, ils nous font passer par des petites routes, tranquilles certes, mais en bien mauvais état. Ca gratte sérieusement la colonne avec le HR700.
Sinon on ne peut pas lutter. L’orga. et toutes ses petites mains se défoncent pour faire un bien bel événement
Qu’ils en soient remerciés pour l’éternité. On peut peut-être se demander s’il n’y avait pas moyen de faire mieux pour le retrait des plaques et la dépose du bagage. Ca pouvait paraître un peu fouillis et longuet, surtout la nuit sous la flotte. Mais qui leur en voudra …
Je n'ai pas rencontré beaucoup de couchistes cette année et le mauvais temps n'a pas favorisé le papotage surtout à la pause de Thoiry et celle à mi chemin.
Sinon très satisfait d'avoir fait cette rando avec mon nouveau vélo que je commence enfin a bien avoir en main. Ceci dit avec le mauvais temps jusqu' à Thoiry je n'en menais pas large par moment. A tel point que ma moyenne jusqu'à cette première pause n'était que très légèrement supérieure à celle de l'année précédente sur le tricycle 22,5 contre 22 (je crois me souvenir. Je ne suis pas très chiffre et stat.) En revanche après la pause repas à mi chemin la moyenne à décollé. J’ai dû finir à 23 ou 24 contre 19 l’année dernière.
Je ne sais pas par quel mystère mais je n’ai pas vu un couchiste à l’arrivée
J’ai raté tout le monde sans doute pendant le temps où je suis allé mettre à l’abris mon vélo pour avoir l’esprit tranquille … chez mon hôte à 500m de là en centre ville. Pourtant je n’ai pas traîné. Juste le temps de saluer mon hôte, d’apprécier son accueil chaleureux, de changer de godasses et hop je repartais à l’arrivée. Peu de temps après j’assistais au tirage au sort pour gagner les quelques lots offerts par les partenaires sponso. Bizarre bizarre, j’ai vu le mec qui a gagné un gros lot (le vélo) se faire jeter car il n’avait pas sa carte d’identité sur lui. Mouai, bof ... je ne sais pas trop quoi en penser …
Je ne regrette pas du tout la formule consistant à dormir sur place et repartir le lendemain. D’autant plus que ma chambre d’hôte était extrêmement confortable. De toutes façons, plus jamais le retour en car le jour même comme l'année passée ...
Le retour du lendemain ... L'option à choisir m'a titillé pendant un certain temps, laquelle ? Le train ? Le convoi Audax ? Le SAMU ? Mon appréhension liée à mes ressources physiques du lendemain m'ont conduit renoncer au retour Audax prévu par l'orga.
Mais je n'excluais pas totalement un retour en solo à vélo
Dès mon arrivée à Honfleur je me suis autorisé cette incertitude, me disant, nous verrons bien demain matin dans quel état je me lèverai et qu'en pense el señor météo ... Dans la foulée j'ai même réussi à convaincre mon hôtesse de me préparer un solide petit déj. pour 6h00 ! Qu'elle en soit remerciée pour l'éternité ...
(non je ne donnerai pas l'adresse, je me la garde pour l'année prochaine)
Bien m'en a pris. Le matin au réveil je pétais la forme, même pas mal ! El señor météo était dans un bon jour, voire un un très bon jour.
Alors allons y, pédalons maison
Quel bonheur ce lever du jour dans la campagne normande dissipant sa couleur rose au travers d'une brume parfois bien présente. Dommage que je me sois planté de route à 2 ou 3 reprises. Sinon j'étais super bien parti quant à mon heure de départ et ma moyenne qui croissait gentiment. Evitant les trop petites routes j'ai rejoint vite fait la N13 me sentant pousser des ailes dans le dos avec un petit vent favorable (tiens j'ai oublié de le dire ; à l'aller il était pas favorable du tout)
Un dimanche, tôt le matin, sur la N13 dans le sens province > Paris, une circulation modérée, tout allait bien jusqu'à la périphérie d'Evreux où là il me fut impossible de poursuivre sur la 13. 4 voies interdite aux vélo
Non mais
Je dus prendre une maudite voie verte, aucune autre alternative là où j'étais. Dommage j'arrivais à 24 de moyenne quand je dus quitter la N13. C'est quand même vachement frustrant. C'est qu'il m'a fallu la trouver cette voie verte non sans mal car je ne l'ai pas prise quand elle était indiquée la première fois (normal je hais les voies vertes) Du coup après une errance dans la cambrousse pour trouver le bon chemin je me suis finalement retrouvé dessus pour 6 ... 10 km parmi les joggers, les promeneurs, les poussettes, les fauteuils roulants, les chiens, etc. Non mais franchement qu'est que je fous là dessus
Sans compter que sur la nationale j'étais en plein soleil. Il faisait super bon. Alors que sur la voie verte totalement ombragée, je caillais grave. L'asphalte était humide, couvert de feuilles mortes et tournicotait dans tous les sens. Tellement sombre que l'éclairage Schmidts Edelux se mettait en route par moment. Au revoir la moyenne ! Le plus triste dans tout ça c'est que dans je ne sais quel quartier d'Evreux la voie s'arrête dans " le trou du cul de nulle part" dans presque un terrain vague avec comme seule indication directionnelle si t'es pas du coin "démerde toi"
Une fois remis sur des routes, des vraies, traversée d'Evreux pas top mais sans problème puis des routes secondaires car je redoutais encore des sections de la 13 interdites aux vélo. A partir de là pas de problème puisqu'un peu sur mon territoire si ce n'est que c'est sérieusement vallonné entre St André de l'Eure et St Germain en Laye et que la fatigue commençait à se faire sentir. Mais bon aucun problème particulier sur ce tronçon sauf que mes ressources physiques diminuaient inexorablement plus je m'approchais de mon domicile.
Une fois arrivé à la maison, inutile de vous dire que j’ai apprécié sans modération une bonne bière, une grande, (Korlène ambrée en ce moment) ainsi que cette délicieuse sensation « auto congratulante » se sentir en forme
Car si je suis arrivé fatigué, très fatigué, en revanche je n’étais pas à l’agonie ni pétri de douleurs musculaires ou articulaires. D’ailleurs dès le lendemain je pédalais de nouveau sur le mono avec certes les cuisses un peu dures mais sans plus.
Comme quoi avec un vélo couché on peut aller loin et longtemps sans se faire mal
(426km) Mais qui en doutait ici …