BRM 600 RENNES BREST RENNES 9 ET 10 JUIN 2018

Super bravo Cath, fallait le faire, quel courage

Bravo Cath,

De mon côté, arrivé à 10h25 à Loudeac, j'avais aucun plaisir à rouler, après avoir pris 3 orages, le vm était devenu une baignoire, impossible de sécher ne serait-ce qu'un peu.
Avec regret, car je savais que c'était cuit pour PBP 2019, j'ai décidé de rentrer à Chantepie où je suis arrivé à 16h25. 280 kms en 11h25, dont 40 mn à Loudeac avant de me décider.
Quand je vois à la télé les inondations, une maison brûlée en Mayenne par la foudre, je ne peux que féliciter tous les finishers et tous les partants.

Ps: tu es hors délais de 1h45, mais j'espère que vue les conditions climatiques exceptionnelles, ils vont t'accorder ce 600.

Un seul mot: BRAVO 👏 pour votre courage 👏😊.

pitchoun a écrit:

Bravo Cath,

De mon côté, arrivé à 10h25 à Loudeac, j'avais aucun plaisir à rouler, après avoir pris 3 orages, le vm était devenu une baignoire, impossible de sécher ne serait-ce qu'un peu.
Avec regret, car je savais que c'était cuit pour PBP 2019, j'ai décidé de rentrer à Chantepie où je suis arrivé à 16h25. 280 kms en 11h25, dont 40 mn à Loudeac avant de me décider.
Quand je vois à la télé les inondations, une maison brûlée en Mayenne par la foudre, je ne peux que féliciter tous les finishers et tous les partants.

Ps: tu es hors délais de 1h45, mais j'espère que vue les conditions climatiques exceptionnelles, ils vont t'accorder ce 600.

Non rien de fichu, les brevets de 2019 compteront...........en plus nous serons plus nombreux !!!vu ton récit et les aléas climatiques, un grand bravo à tous les valeureux finisseurs.......de mon coté je ne regrette pas de mettre abstenu c'est 2019 qui compte
A propos combien de participants...............et d'arrivants??

Pas de réussite pour moi sur ce beau (et humide) brevet
Gros gros orage à la maison et début d'inondation (+40m/m en quelques mn)
Fossés qui débordent et piège a eau a l'entrée de la terrasse qui devient le point bas donc montée des eaux par retour dans les canalisations pluviales.
Et de l'eau chargée de terre des champs alentour (comme on en a bien vu en Bretagne hier matin) donc sale.
Mon épouse, seule, a paniqué, m'a appelé ce qui a eu pour effet de me décider d'arrêter là le brevet (j'etais à 20km de Brest) et de m'organiser pour rentrer au plus vite
Dommage j'étais bien et tout se passait normalement malgré les tonnes d'eau qu'on a pris sur la gueu.. au début ( juste après Sens de Bretagne)
A Tinténiac plus de pluie et même grand beau après Carhaix
Brevet à peine arrêté, dans la voiture de pierrot29 qui m'amenait à Landerneau (il faisait des photos des randonneurs sur la route), on a pris un bon gros grain puis encore un autre à Landerneau...
Pour le dimanche je laisse le soin à ceux qui roulaient de le conter...

C'est vraiment pas de chance avec cette météo pourrie 😁 c'était le 1000 de Ménigoute 😉 ils ont du en ramasser aussi les pauvres 😞.

@Jean pierre85

J'ai entendu que les quotas par pays ont été revus, il y aurait donc moins de places au PBP 2019 pour les français. Donc en plus des 4 BRM de 2019 à faire, il serait grandement souhaitable d'avoir fait un 400 minimum en 2018, pour prétendre avoir une place au PBP 2019.

Pour réussir ce brevet il fallait avoir des branchies je crois! Bravo a tous ceux qui ont participé.
Même le simple fait d'avoir pris le départ mérite le respect, tellement les conditions s'annonçaient mauvaises!

@Pat16 Selon les retours que j'ai eu la météo passait tout à fait sur le 1000.

Salutations à tous les poisons, je ne regrette rien, même si j'ai en tant que marin, affronté des tempêtes fabuleuses, l'Atlantique Nord en hiver, des vagues comme trop belles, plus hautes que hautes, en vélo je ne suis pas prêt...
Pas de regrets sauf à être parmi vous qui avez affronté les éléments, merci de ce baume au cœur.

On a du avoir à peu près les mêmes conditions...
On va simplement résumé ça en: humide.

Pas de chance pour ce brevet fait dans de mauvaises conditions.
Je souhaite qu'il n'y ai pas trop de dégâts pour ceusses qui auraient pu avoir des inondations, mais l'essentiel est que vous soyez tous rentré au bercail

CR RENNES BREST RENNES

Voilà bien longtemps que je voulais me tester seule sur un brevet.. depuis mes premiers brevets en 1999, je les ai toujours réalisé en groupe, cette fois je ne me laisse pas emportés par mes Amitiés. Je garde mon Cap, je pars seule et me gère seule quoiqu’il arrive….

3h du mat, en route pour le départ il fait 19° nous sommes en alerte Orange, autant dire que ce qui s’annonce va pas être en notre faveur mais pas question d’y renoncer….

Je retrouve au départ des connaissances Papou (je l’avais pas reconnu )eheh, trop sage dans le box à vélo ca me fait super plaisir de le revoir, mais si je me suis pas épanché devant lui, quand même !
Puis Pitchoum, Alain Q « tout simplement » ..heu Peter ? ma mémoire défaille (en vélo couché avec un guidon haut devant qui m’a conseillé « Patience dans les côtes ma Cath)…il se reconnaitra, Phil35 mais pas sur son vélo !!  Roule Toujours, Pierrot et Kipousses Mes Amis au grand Cœur et bien sur et Roland qui nous a fait un SUPER ACCUEIL  même si la cote, moindre que prévu m’a fait mal mal , mais vraiment super ! un matelas, au chaud, un sandwich et ptit dej vraiment MERCI Roland !!!

Avant de débuter je remercie tous les bénévoles qui se sont levés comme nous, mais pour notre confort à nous, pour nous permettre de vivre notre Passion, de nous donner la pêche et tous les encouragements pour que nous allions au bout de ce Défi et oui parce que là c’était vraiment un défi à relever. MERCI MERCI et une attention Toute particulière à Raymonde qui a été là du départ à mon arrivée avec un grand sourire ça m’a fait très chaud au cœur    

Mais revenons à ce CR que vous attendez je suis sur avec impatience ….

Je ne pourrais vous donner moyenne et temps roulé et pauses, mon gps s’est coupé (piles) en route et à enregistrer le retour chez moi en voiture donc vous n’aurez que mes ressentis et ma mémoire de quelques chiffres (normal pour une comptable)

5h je pars dans un groupe, des vélocouchés sont là et un Vm qui devant mon Respect de faire un 600 en vm me répond « oui mais je serai l’abris quand il va pleuvoir » .. heu t’as dit quoi Pitchoun ?? c’est vraiment super chouette, il fait chaud, mais les éclairs zèbres déjà le ciel le groupe pars sagement, et s’étiole tout doucement chacun trouvant sa roue, son équipier ou pas….Vieux Vy sur Couesnon , contrôle « secret » par Phil35 avec Alain le photographe, surprise pour les resquilleurs ou les têtes en l’air… hein Papou !! bref Phil ne veut pas me laisse repartir tant que Cricri (Roule toujours) ne soit pas là (il attends son groupe) perdu au départ….
Et non il ne m’a pas piqué mon string…  

Je repars à mon rythme cette partie de parcours est mon terrain de jeux, pas de surprise je connais bien, sauf que les éclairs se transforment en déluge de pluie, je mets le « plastique » option faite qu’au final mieux que le goretex… je l’enfile, certains VD me demande si ma baignoire se remplit bien, j’ai apprécié cet humour et non la mousse du siège fait que je ne baigne pas dans une mare d’eau, certains se réfugient, mais non l’expérience me dit que chaque petits arrêts , tu le payes à la fin, et tout ce qui est pris est pris… donc je roule la tête dans les épaules et le visage bien protégé par mon casque à visière..
Les kms défilent et le pointage à Loudéac arrive vite 12h59 , je vais bien, les jambes sont là, pas de souci de vélo, mais là je sais que je rentre dans le dur ,
Loudéac/Carhaix est toujours très compliqué pour moi, mais je me dis que j’ai moins de kms que lorsqu’on y arrive au PBP, je vois le groupe de Cricri, sur la route, donc je suis dans le bon tempo, mais je reste autonome et pourtant que je les aimes mes ptits mecs Cricri Pierrot et Kipousse, mais là je laisse ma place à une nouvelle « Géraldine » qu’ils ont pris sous leurs petits ailes de mecs et l’amener au bout, comme ils l’ont fait avec ma juju à ses débuts ..
Les bosses s’enchaînent la douche est intermittente j’ai quitté le plastique pour un simple coupe vent qui me suffit, de toute façon j suis trempée  parce que j’ai découvert un désagrément en vélo couché…
L’eau s’infiltre par mes ptits poignées tout mignon.. et j’ai les coudes qui baigne dans la cuvette d’eau
Et non en vélocouché je n’ai pas eu un « bidet » non j’ai eu un « lavacoude » !! Qui m’oblige à baisser les bras régulièrement pour m’alléger du poids de l’eau !!
Le moral et les jambes vont super bien. A Carhaix je fais la connaissance de Philippe en VD que j’ai pris sur le moment pour un Anglais.. je lui posais en anglais la question de savoir d’où il venait .. et quand il m’a répondu dans un anglais pitoyable un blabla finissant par PARisss , lui ai répondu que je comprenais rien, il m’a parlé en français… fou rire garantie !!!

Nous avons fait un bout de route ensemble fonction des aléas bosses et descentes, mais lui est plutôt mal il a déjà maloku…… le pauvre il est pas rendu…
Les Monts d’arrhées de Jour mais dans un brouillard à couper au couteau, lampe obligatoire, j’entame Roc Tredudon et que vois je en face ?? ben les premiers qui rentrent une ptite dizaine ,pfff je leur fait un coucou et continue ma route vers Brest, à Sizun je me perds et comprend rien à ce gps.. misère misère, je tournicote et tounicote, j’enrage, impossible de me repérer, je finirai par y arriver mais je pointe juste avant minuit La Forest Landerneau,  pas grave l’accueil est chaleureux Roland est là , hop un sandwich vite avalé et je demande à être réveillé en même temps que mes Amis Cricri…
Donc dodo 1h30.. ça pique un peu, les jambes sont dures, très dures,…. Je ne suis pas prête quand ils partent, je pars 15 mn derrière, mais je ne les reverrais pas, j’ai jamais pu revenir sur eux…
Je m’accroche à mon objectif de finir à 21h, donc je me motive et roule roule, Philippe me rejoins à la faveur des bosses, il est pas bien, ses fesses sont semblent t elles en sang, et il n’a pas pris de cuissard de rechange (à ces mecs….. ) on va pas cesser de se retrouver jusqu’à Carhaix où nous prenons notre ptit dej ensemble il est 8h24 j’ai mal aux jambes c’est vraiment dur et je sais que c’est pas fini…. Je devrais en baver jusqu’à Loudéac… je repars devant ne voulant pas perdre de temps et je laisse philippe manger son panini…
Arrivée à « le Bodéo » je me trompe de route, une descente pour rien qu’il faut remonter je peste, et j’ai mal mal,…. Philippe me rejoins et roule devant et enquille tout droit vers Mur de Bretagne, grave erreur je siffle autant que je peux, mais il file, tant pis peut  pas le rejoindre … pas question de remonter cette côte, j’ai mangé mon pain blanc, je suis en train de défaillir… je me suis arrêté pour moi prendre la bonne route, mais j’arrive même plus à démarrer correctement.. et je finis le cul parterre…..

C’est dur, un brevet toute seule, personne pour vous soutenir, vous obligez à garder un rythme, à te dépasser quand tu as mal, à te mettre dans sa roue pour te protéger du vent, non personne, moi avec moi , mais je ne suis pas abattue, non j’ai seulement très mal aux cuisses, le travail en salle n’est pas suffisant encore et les kilomètres depuis janvier insuffisants aussi.. 2800 km. L’année prochaine il me faudra vraiment me focaliser sur la prépa, à 55 ans, il ne faut rien négliger pour aller au bout de Ses Rêves….
Philippe ne reviendra pas …et pas vue à l’arrivée quand je suis reparti il était 23h30…
Loudéac enfin !!! je suis rincée, je trouve le même bar, je bois un coca vite fait, pointe et repars, je sais que je suis en retard sur mon objectif, je tente bien d’accélérer mais les fessiers et genoux s’en mêlent plus de répit, mon corps n’est que douleurs,  tout est dans la tête, alors je me motive pour garder l’allure, j’ai encore 18.8 de moyenne roulée, c’est moins pire que je croyais mais je rame sec, le temps passe du soleil à bruinasse en passant par la saucée, mais je m’en fou, je « bache » pas   j’ai compris que de toute façon ça sert à rien , il ne fait pas froid donc je sèche entre deux douches et prend même des coups de soleil sur les tibias et cuisses (ben oui pas de crème solaire…) ! temps pourri on sait plus comment faire .
Direction St Meen .. a ben j’avais oublié quelques bosses et un vent ¾ face , les descentes à 15km me frustes grandement, et je perds donc beaucoup beaucoup de temps.. je craque physiquement, j ai terriblement mals aux jambes et je parle pas de   , je m’arrête me pommade avec des huiles essentiels en roller qui me soulage quelque peu, un doliprane 1000 et je repars comme je peux ….
La Trinité Porhoet, un coup de cul de Merde, en plus en travaux, pieds à terre pour monter la haut
Une galère quand t’as mal aux fessiers et qu il faut pousser un vc….  J suis rincé en haut et doit faire une pause pour récupérer un peu…
Puis c’est Médréac.. et ma JUJU est là, avec Laurence, son Amie, avec un drapeau breton !!  que j ai aimé la voir là au bord de la route , venir m’encourager, me donner de l’eau bien fraiche et me délester de ma sacoche arrière, oui j’avoue, j’ai abandonné ma sacoche, j’étais au bout, je n’avais qu’une finalité, que cela s’arrête et s’arrête vite !!! je mets les éclairages sur le vélo et j attaque Becherel que je connais très très bien (j’habite pas très loin) j’y monte régulièrement
Ensuite direction Tinténiac. Dernier contrôle, je sais pas l’heure qu’il est véro prend mon ticket au distributeur, pour le contrôle et moi j’enfile juste un manche longue car je sais qu’il me reste 35 km …
Et hop la Cote de Hédée ! celle là aussi je la connais très bien, d’habitude je l’enquille sans problème mais là dur dur, … véro m’abandonne pour rejoindre l’arrivée et moi je file vers Rennes et passe à 5 km de chez moi… j’ai hésité à aller prendre une douche d’abord, mais bon, tant pis j’irai au bout en « puant » quelque peu…..
J’arrive persuadé d’être dans les délais et indique à Raymonde « j ai bien gérée »  et là elle rigole Raymonde et m’indique que le délai était à 21 h !  éclats de rire, mais c’est  sans regret j’ai tout donné pas grave lui dis je l’important était de voir si j’en étais capable en solo, alors j’ai rempli mon contrat.

1h45 de dépassement au vue des conditions météo , c’est plutôt raisonnable , d’autant qu’il y en a 5 qui sont dans la nature, lorsque moi j’arrive. Raymonde m’indique que mon brevet est validé,
C’est chouette ce geste, j’en demandais pas temps,  je me suis couché avec deux barres d’aciers et un fessiers « bettonnés » normal j’habite à Betton  

Pour finir… je suis rentrée avec un gros camion chez moi, les routes étaient méconnaissables et la rocade, ben je reconnaissais rien du tout, et j’avais quelqu’un a coté de moi par moment en visuel…
Autant dire que je crois avoir halluciné quelques peu, et le fait d’avoir roulé 48h en vc, m’a fait prendre ma tutture pour un Camion !!!


Pour la technique , mes questions dans les prochains jours…
Elles sont nombreuses…. Zapilon tu vas avoir du taf….

Chapeau, félicitations
Gérer les douleurs au soleil, c'est une chose, mais sous la pluie , le moral doit être difficile à tenir.
Bref tout dans la tête pour que la machine fonctionne, j'appelle cela me mettre en programme Mulet.
Rouler seul c'est aussi une habitude, l'avantage tu gères mieux tes efforts, inconvénient personne pour te protéger contre le vent ou les coups de barre.
Merci de nous faire partager ces "quelques Km"

Sacrée guerrière Catherine RESPECT

Cath a bien mérité des galons de Maitre Cyclo

Que dire...
WHAOUH...
Respect
BRAVO !!

Et bon courage pour t'en remettre ! car tu as l'air au bout!

Merci pour le CR !

beau compte rendu
et Bravo a toutes et tous car vu les conditions fallait être motivés

papou53 a écrit:

Sacrée guerrière Catherine RESPECT

Merci mon ptit Papou

zapilon a écrit:

Cath a bien mérité des galons de Maitre Cyclo

Chouette je monte en Grade

zapilon a écrit:

Cath a bien mérité des galons de Maitre Cyclo

du galop aux galons, bravissimo pour ta ténacité

BRAVO, Cath ! Quel courage !

Je suis peut-être hors-délai pour mon CR mais tant pis :

Veni, Vidi, Rinci ! RBR 2018.

Samedi 09/06, le réveil sonne à 4h15 après une nuit courte, sur le parking de la mairie de Chantepie, et au sommeil perturbé par le passage des divers engins motorisés plus ou moins pétaradants. Je descends rejoindre la joyeuse troupe des brmistes ; je croise Cath en méta, Pitchoune en vélomobile, 24h en méta, Papou en Zockra et aperçois un Gaucho28...
Le départ est rapidement donné et je me retrouve à suivre les premiers qui bientôt quittent la trace qui s'affiche sur mon GPS... mais comme ils ont l'air de connaître et qu'en plus ils suivent de belles pancartes FFCT, je ne me pose pas de questions. Je roule en revassant derrière eux, quand soudain je réalise que j'ai laissé le doudou-téléphone portable ds le camion ! La boulette !
Je fais demi-tour et retourne à Chantepie... +12 km ds la musette.
Il est 5h30 quand je prends à nouveau le départ, seul ce coup-ci... et au lieu de m'en tenir à la trace du gps, je suis comme un c.. les belles pancartes FFCT... Force m'est de constater un peu plus tard que je suis paumé et que le parcours  us à l'Est... Je tatonne, finis par atteindre et laisser Betton pour rejoindre la trace vers Saint-Sulpice la Forêt. Je regarde le compteur : ma bêtise ne m'a fait faire que 8km de rab'...  plus les 12km de tout à l'heure qui font déjà ...Quand on aime, on ne compte pas !...
Grrr ! Je n'ai pas le temps de pester que l'orage éclate : ça tombe si dru que je suis mouillé « du sol au plafond » en moins de 2' ! Les éclairs pêtent de partout, très proches... trop proches ! Je n'en mène pas large et me demande ce que je suis venu faire dans cette galère ! Je croise vers Gahard une voiture qui me fait des appels de phare et s'arrête : ce sont des organisateurs qui étaient au prochain contrôle et qui rentrent à Chantepie... Phil35 tamponne ma carte de route et m'encourage à poursuivre sous le déluge...
La nuit n'est pas froide et bien que complètement trempé, je roule sans avoir froid en ne pensant à rien... à rien d'autre que de gravir la montée suivante pour me laisser glisser dans la descente suivante... en essayant de m'économiser au maximum... Je roule ainsi sans faire attention aux localités traversées, uniquement préoccupé par faire tourner les jambes, jusqu'au km91 où je m'arrête boire un café et manger un croissant. C'est bizarre, j'ai du mal à déglutir, l'arrière de mon palais me brûle ?
Je textote à ma femme que je vais essayer de rejoindre Loudéac (km150) et que j'aviserai alors...
Au moment où je repars, l'orage redémarre de plus belle me faisant hésiter une nouvelle fois sur le bien-fondé de ce WE de biclou !...
mais Illifaut continuer car ce sera Plumieux à La Chèze...
Je passe au dessus du camping de La Chèze où l'AFV offrait le ravito lors de PBP 2015, et les souvenirs affluent et m'accompagnent. La pluie s'est arrêtée. Je croise Pitchoune et son vélomobile qui a du faire demi-tour... Je double un peu avant Loudéac, Cath, les écouteurs vissés aux oreilles à fond dans son trip.
Je pointe au local de l'Amicale Cyclo de Loudéac, où des locaux ont attaqué le Ricard ! Fatigué comme je suis, je me laisserai presque tenter par une Mauresque et une sieste sur la table ! Je n'arrive pas à avaler le Coca proposé, la gorge me brûle... Je somnole 20' le cul sur une chaise en essayant de me réchauffer puis réussis à avaler un morceau de Cantal que je trimballe depuis Chantepie, ayant eu l'intention de le partager avec Veloblan, pas vu au départ (?).
Sans la pluie, la portion Loudéac-Carhaix avec sa succession de bosses et portions roulantes me fait retrouver le plaisir de rouler et de voir du paysage, d'autant plus que les souvenirs du PBP 2015 affluent... Un peu avant Carhaix, je croise le Leiba tigré du forum...Je me régale de faire la route touristique d'Huelgoat de jour que j'avais emprunté de nuit avec Michel, Alex, Jean-Lou et Pimprenelle lors de PBP 2015...
Le soleil fait de chaudes apparitions et je suis désormais parfaitement sec. Je cruise avec les lunettes de soleil en guettant une éventuelle apparition de Magnum ou Zened en vélomobile sur le Roc Trevezel ou attablés en terrasse à Sizun...
Un gros nuage sur ma gauche laisse échapper quelques gouttes, j'appuie davantage sur les pédales en espèrant pouvoir le laisser derrière moi... Efforts inutiles : c'est rapidement un orage tropical, vraiment trop pical !!!... qui me rattrape : la route se transforme en torrent avec 10cm de flotte qui débaroule... J'arrive à Dirinon (km300), les plaques d'égout sont soulevées à 20cm au dessus du sol par la violence des eaux, je ne vois plus la route et ai peur de me vautrer. Je m'abrite sous un abri-bus, j'ai de l'eau au dessus des chaussures !!!... J'avise un bistrot a priori fermé de l'autre côté de la route avec un auvent qui me permettrait de ne plus avoir les pieds ds l'eau : sa porte s'ouvre, je m'engouffre et demande l'asile. La salle derrière est pleine de monde endimanché pour un mariage... « Mariage pluvieux, mariage heureux ! » dit-on... Que dire de « Mariage torrentiel » ?
Le déluge aura duré une grosse demi-heure ! Les gens de Dirinon sont dehors, certains avec des seaux, des pelles, l'eau ayant envahi les garages... la chaussée est encore noyée par endroits ou pleine de boue, sable... Le redémarrage est dur, les jambes sont froides et fatiguées... je profite du panorama sur le magnifique pont Albert Louppe en mode « économie d'énergie »... je languis le ravito prochain organisé à La Forest Landerneau (km326) et y arrive vers 21h15.
L'accueil des bénévoles est extra, chaleureux et réconfortant : un très grand merci à eux !
Je suis vidé, incapable de manger le sandwich proposé et de boire le perrier qui me brûle la gorge. Je quitte mes vêtements trempés, passe la tenue de rechange sèche que je trimballe dans mon barda et me glisse dans mon bivi pour trois heures et demi de dodo tant réparateur que salvateur !
Comme convenu, on me réveille avec un gentil sourire. Le moral est revenu, le Perrier bu sans douleur et le sandwich avalé. Je renfile la chasuble AFV qui n'a pas sêchée et hop ! Back to Chantepie ! Il est 1h45.
La nuit est noire, mon phare éclaire en vascillant le brouillard ambiant : l'électronique du phare merdoie et l'intensité passe en alternance du mode jour au mode nuit. Comme le profil est ascendant jusqu'au roc Tredudon, je ne vais pas bien vite alors cela ne me gêne pas trop pour avancer... et ça aide à rester réveillé !
Juste avant la bifurcation vers Huelgoat, la direction du biclou se met à trembler : M... ! crevaison à l'avant ! Je pose le vélo, sors la frontale, démonte la roue, vide la pompe qui était pleine d'eau et  remplace la chambre à air. Je fais au mieux pour palper le pneu à la recherche d'un caillou... mais je ne sens rien avec les doigts glissants et ne voit pas grand chose avec mes lunettes embuées. Trois cyclos arrivent et l'un deux m'aide en tenant le vélo pendant que je remets la roue sur la fourche. Je repars en espèrant que la réparation tienne et décide de rester sur la grande route de Carhaix pour éviter les nombreux cailloux que je crains rencontrer dans les combes de Huelgoat après les violents orages de la veille.
A Carhaix, après avoir posté ma carte postale de pointage, je trouve une boulangerie juste ouverte et peine à avaler un croissant. Je repars en compagnie de deux cyclotes et deux cyclos britanniques, dont l'un des couples en tandem... pour cette portion de « montagnes russes » qui use les pattes !
Je pointe à nouveau au local des cyclos de Loudéac, avale un morceau de Cantal qui passe sans trop d'inconfort, et me motive en réalisant qu'il ne reste plus que 120km et en pensant naivement que le gros des difficultés est derrière moi !
Le vent est défavorable de trois-quart face, quelques côtes sournoises sont péniblement gravies en mettant tout à gauche... Je monte laborieusement à l'antenne juste avant Becherel pour descendre pointer à Tinteniac dans un bistrot qui ferme.
Le soleil est apparu, le vent que j'espérais favorable pour cette dernière ligne droite, a tourné et je l'ai à nouveau dans la poire... Pfff !
Il fait désormais bien chaud et les quelques dernières petites côtes avant Rennes me rappellent que les gambettes sont bien fatiguées. La traversée de Rennes n'est pas une partie de plaisir avec les nombreux arrêts et redémarrages aux feux tricolores : les cuisses me brûlent !
J'arrive enfin à Chantepie, accueilli par les nombreux bénévoles, toujours aussi chaleureux : il est 17h.

Pour Papy Volant :
Temps total = 35h30
Temps de roulage = 27h50
moyenne roulée 21,94km/h

On a failli faire un petit peloton de VC  
Veloblan qui se déballonne et nos départs chaotiques en ont décidé autrement.
Je roulais seul persuadé que tu étais devant...
On s'est quand même re-croisés mais à Landerneau où j'attendais de pouvoir rentrer avec les organisateurs
C'est partie remise. Bravo pour ta ténacité, il en fallait sous les orages

Merci pour se superbe récit et trop content de m'être déballonné Si j'avais su que tu dormais sur un parking a 500m de mon hôtel, je t'aurais bien fait une petite place dans la chambre.
J'aime le vélo mais pas a ce point
J'ai un peu en travers d'avoir fait 1200 bornes en voiture pour bouffer une pizza ( même pas bonne)
Je compte me rattraper samedi prochain à Bellerive ( sans tempête)
Encore bravo

Superbement bravo Tijojo!
Moi qui cherche la difficulté en montagne ... visiblement je me trompe de région ;-)

Superbement bravo Cathoudou !
heu Tijojo je n'ai pas encore lu le tiens
en tous cas les aléas rencontrés en BRM sont toujours compliqués à gérer
c'est assez incroyable que les organisateurs ont laissés partir avec ces alertes oranges météorologiques