BRM 300 Fleuy. "La recette des couilles à la maltodextrine"

o! (BRM 300 Fleur, plat et sans vent)

Voici la recette des couilles à la maltodextrine...
Mais d'abord la préparation.
Mercredi remontage de la pointe aérodynamique à grand renfort de rivet pop. C'est vilain,mais ça a l'air de tenir en essayant sur 200m l'ensemble.
Vendredi soir, montage de la lampe, et chargement des accus. Essai? Test? Gnnn...
Remplissage d'une poche à eau avec:- 120 gr de maltodextrine- 10gr de BCAA et autres perlimpimpin.- 2 litres de flotte.
Tiens c'est curieux tout ça m'a pas l'air très étanche...

Kim et moi sommes au départ... heu... à 4h30. Nous prenons le temps de sortir tranquillement d'Orléans.Les quelques pékins devant la bôite de nuit (le pacha? le samba?) marque la fin de la civilisation.On enquille le long de la Loire direction le sud ouest pendant 100km.
La poche à eau, chargé à deux litres, commencent maintenant à plus que fuir. J'ai beau la "plonger"dans un sac plastique, le truc se vide assez rapidement, et je me retrouve avec tout l'abdomen, le cul,
les mains les gants complètement trempé d'un liquide visqueux.

A ce moment nous sommes dans des bancs de brouillards, c'est bien humide, et il fait... 4/5°... Joie!Je me pelle grave les couilles au sens propre: elles sont glacées et lubrifiées au sucre... Bonheur!
Ca fait 45 minutes qu'on est parti. Je viens de perdre l'équivalent de 800 calories de bouffe, et je meretrouve (perseverare diabolicum) sans flotte. J'annonce à Kim que je mets le sputnik en modesupraluminique, et la moyenne fait un bon de 10km/h.
Kim aussi aura des aventures de son côté, rassurez vous!
Je relâche pas le rythme en aspirant les dernières gouttes de la poche, et j'agresse la premièreboulangerie que je trouve. J'achète 2 petites bouteilles d'eau de 300ml qui tiennent dans mes poches.Je dévaliserai assez régulièrement les autres boulangerie que je trouve sur ma route en variantentre le pain au chocolat et le croissant. Je perds à chaque fois un peu de temps mais je n'ai pasle choix. Bien fait pour ma pomme.
A Blois, traversée du pont, on passe rive droite. Je crois voir/entendre un groupe de cyclistesarrêtés: était-ce l'arrêt de Blaser? Le jour se lève et ma poche à eau fini dans une poubelle.
A Amboise tamponnage du carton, et rencontre de TiJojo et Michel (?). On papote un peu, et je reprends mon rythme de croisière. Le paysage est sympathique, je commence à sécher: ouf!
Il y a des passages en toboggan ou je double pas mal de cyclistes. C'est un peu rageant poureux qui ne peuvent pas profiter de l'élan pour remontée les bosses. Ca monte ensuite trèsrégulièrement vers le deuxième contrôle.

Le soleil est maintenant pleinement là, et je range la surveste et les gros gants plein de sucre.Je mets les pettits gants. Le vent qui finit de me sécher, me refroidit aussi, surtout que sur le platla vitesse oscille entre 35 et 40, surtout après Tresson où le vent est carrément favorable.
Et moi qui croyait que c'était tout plat. Non il y aura des p'tites montées qui viennent pimenterma progression, mais en prenant soin de bouffer mes pâtes de fruits, alors que je rentre dansles 100 derniers km, je n'ai toujours pas de baisse de rythme. Mais ça va pas durer. Et aussipour me fair suer, la chaîne sort du logement de la roulette de renvoi dans la grande descenteaprès "Fontaine Raoul" (si si c'est le nom d'un bled). Comme je ne peux pas pédaler pourprendre de l'élan. Je préfère m’arrêter dans la descente et régler ce petit problème. Et hélasme fader la petite remontée qui suit à petite vitesse (comme un VD ;-) ).
Et la roue libre se mets aussi à couiner (Mavic je te hais). Je ressents surtout de la fatigueliée au manque de sommeil et je perds de la concentration: quelques petites erreurs denavigation. Mais le summum est atteint au 3ième point de contrôle, où je visite le petitvillage. J'injurie mon GPS, qui décide de se bloquer (tiens ça me manquait).
Je repars... et le terrain devient assez plat ( "beauce") et je découvre qu'il n'y a plus decommerce (quand il y en a) ouvert, et que j'ai oublié de prendre de la flotte à Mondoubleau.Par précaution je commence à lever le pied en espérant avoir du ravito à Patay. Coup debol à Villéveque je trouve une charmante personne qui me remplit mes bidons. J'avalecoup du coup 2 pâtes de fruit. Tout repasse au vert: soleil (je vire la gapette), vent de cul,terrain plat, moteur en régime constant autour de 100rpm. => :-)
J'arrive à Patay. Il y a un bar. Tout le monde là dedans semble dèjà a 2 grammes. Etj'attire des regards curieux en commandant une grenadine. Comme ça fait longtempsque j'ai pas vu de cycliste je demande si je suis le seul à avoir échouer dans ce rade.L'air hilare le serveur me répond que non il y a dèjà un autre coureur qui fait je cite"Marseille - Paris" qui vient de passer. Je remercie mon hôte, le félicite pour la tenue deson établissement, et me tire rapidement...
Ha si j'ai de temps en temps des SMS de Kim qui m'annonce ses arrivées dans les contrôles.C'est maintenant plat et même si ça roule tout seul j'ai hâte d'arriver. Au loin j'aperçois deuxcyclistes (et évidement ça réveille en moi mon côté Obélix quand il voit des romains...) et enfait c'est l’échappée d'une course. Le peloton est derrière, et ça chasse. Je passe à blocmais il m'aurait fallu un peu plus de temps (et de niak) pour remonter sur eux, car au prochainvillage je quitte le circuit...
Rapidement c'est l'arrivée chiante dans Orléans, où je me tape tous les feux rouge. C'estclairement pas le terrain idéal pour mon sputnik. A l'arrivée je suis accueilli chaudement pasles organisateurs: merci à vous!!! Et on m'annonce les péripéties de Kim. Je prévoyais de
repartir rapidement et j'attendrai de le savoir à Patay pour me sauver.

Si vous avez bien suivi la recette, vous savez maintenant où se trouve les deux cerisesconfites à la matoldextrine pour finaliser le truc.

Le temps de cuisson: 10h30.

300 kms
10.30 heures avec les arrêts
pas la peine d'acheter un VM!!
sauf pour mettre la poche d'eau a l'abri!!
Papy volant

Et Kim, il est bien arrivé quand même ?

Tu as une photo de ton "montage" au rivet, loupiote ?
Tu l'as sur le ventre la poche à eau dégoulinante (pour qu'elle te pisse dessus comme ça) ?

On faisait souvent ça en cyclo mais ce n'était pas super confort avec le poids sur le ventre.. t'as pas l'occasion de la disposer dans ta pointe (et faire un ouverture simple) ?

Encore bravo à toi Jo!

Pour ton info ...Fontaine Raoul c'est le point culminant du loir et cher ! à la modique altitude de 256m je crois...

Félicitations Jo 👍💪😎 tu as été supersonique 👍 avec une moyenne pareille 😗.

Un grand bravo, oui, pour avoir surmonté les embûches, en maintenant une moyenne, wooohhh ! Il semblerait donc que la maltodextrine fonctionne aussi bien en usage externe.
Malgré ces désagréables péripéties je n'ai pas pu m'empêcher d'être morte de rire à la lecture de ce récit tragi-comique.
A ranger dans l'anthologie des récits de course, aux côtés de la littérature de vipère noire.

sebastien a écrit:

Et Kim, il est bien arrivé quand même ?

Tu as une photo de ton "montage" au rivet, loupiote ?
Tu l'as sur le ventre la poche à eau dégoulinante (pour qu'elle te pisse dessus comme ça) ?

On faisait souvent ça en cyclo mais ce n'était pas super confort avec le poids sur le ventre.. t'as pas l'occasion de la disposer dans ta pointe (et faire un ouverture simple) ?

C'est une lampe B&M pour VAE (6à48V) alimenté par 2x2 18650 donc 7.2v et 7A.
Il y a sur le boitiers des accus une sortie USB pour charger le gps, le tel, et la LED arrière.





Non elle ne me dérange pas, sauf quand elle se perce la coquine...
Mais je vais passer à un porte bidon pectoral...

Merci.

Et une vue d'ensemble du bordel bolide ?

J'ai bien ri ! Merci !
Encore Bravo ! Jérome a fait le meilleur temps de ce 300.

sebastien a écrit:

Merci.

Et une vue d'ensemble du bordel bolide ?

Mais bientot un guidon tout en carbone...

c'est un "vélo-rail"?
Papy volant