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 BRM 600 Mundolsheim

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rasleboldeceblog
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MessageSujet: BRM 600 Mundolsheim   BRM 600 Mundolsheim EmptyDim 02 Juin 2019, 22:12

BRM validé ce matin. Récit suit.


Sujet en double supprimé.
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MessageSujet: Re: BRM 600 Mundolsheim   BRM 600 Mundolsheim EmptyDim 02 Juin 2019, 22:34

Bravo ! Avec la canicule rencontrée, cela n'a sans doute pas été facile ?!?
On attendra que tu te sois remis pour lire ton récit. BRM 600 Mundolsheim 782111
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rasleboldeceblog
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MessageSujet: BRM 600 Mundolsheim - le CR   BRM 600 Mundolsheim EmptyLun 10 Juin 2019, 15:08

Après un BRM 400 réalisé dans des conditions dantesques j’avais deux objectifs: récupérer et ne pas faire un 600 sous la pluie. Le premier ne dépendait que de moi mais n’étais pas pour autant facile à atteindre parce que je crois toujours qu’un samedi ou un dimanche sans vélo vont gravement nuire à ma forme. Le second n’était pas dans mes mains mais après ce BRM il n’en restait que deux dans l’Est, celui de Belfort à une date où je ne suis pas dispo et celui d’Epinal tout fin juin qui ne laisse plus guère de possibilité pour un rattrapage en cas d’échec.

Mon tendon d’Achille droit aidant j’ai réussi à bien gérer ma récupération pour ne pas trop le solliciter (et le premier WE après le 400 je ressentais encore de la fatigue de toutes façons). Les prévisions météo encore pluvieuses une semaine avant le départ n’ont cessé de s’améliorer tout au long de la semaine, avec d’abord un week-end de rêve à 22 degrés pour finir à 28 degrés. Là ce n’est plus le rêve: ce n’est pas encore la canicule mais comme cette année je n’ai encore jamais roulé sous une température vraiment chaude mon organisme n’est pas habitué à la chaleur. Le grand ciel bleu annoncé par ailleurs va encore augmenter de quelques degrés cette prévision qui forcément est à l’ombre, et d’ombre sur ce parcours il y en a assez peu.

C’est donc avec cette appréhension de la chaleur et mon tendon d’Achille pas totalement remis que je me rends au départ. Lever 4 heures départ à 5. J’y vais à vélo, c’est à 1 kilomètre. A 4:45 quand je quitte la maison je suis en cuissard court, juste les manchons pour les bras et et le gilet fluo. Confirmation: il va faire chaud. Je retrouve Bernard et Béatrice, nos super GO et un vingtaine d’autres participants dont un deuxième vélo couché mais je ne sais toujours pas son nom.

Direction Saverne avec le jour naissant. Je me retrouve rapidement seul devant mais à l’occasion de quelques bosses bien marquées dans le Kochersberg je suis rejoindre par l’inoxydable Jean-Marie Landherr qui a 70 ans a encore de sacrés restes flanqué de son inséparable compère dont j’ignore le nom.Nous arrivons ensemble à Saverne ou un petit groupe de 7-8 participants nous rejoints. Sur le long faux-plat qui longe la Zorn jusqu’au début de la montée vers Artzwiller personne pour prendre un relais mais bien sûr dès le début de la montée je me retrouve décroché de 200-300 mètres que je conserverai jusqu’au au bout. En haut on débouche sur le plateau lorrain. A Hommarting il faut prendre la deuxième rue à gauche pour rejoindre Sarrebourg sans passer par la nationale. Je suis en train de récupérer le paquet… tout le monde file tout droit (GPS quand tu nous tiens... de plus en plus la préparation d’un brevet se résume à télécharger une trace sans se préoccuper de rien d’autre et pourtant la trace disait bien de tourner). Je hèle le dernier pour le prévenir et prends la bonne route. J’arrive ainsi tout seul à Sarrebourg au premier contrôle. Comme je ne trouve pas de boulangerie ni d’autre commerce ouverts et que je n’ai pas envie de m’aventurer dans le centre que je ne connais pas j’opte pour un contrôle photo à la sortie. Ca me fait une coupure dans la côte direction Vieux-Clocher qui est bien rude.En face un cimetière militaire, ce n’est pas le dernier sur ces terres où les deux conflits mondiaux ont vu tant d’hommes mourir par la bêtise sans nom des puissants.

Je repars seul vers Dieuze puis Moyenvic. Ce tronçon est idéal pour des VC. Assez plat dans un premier temps une fois la sortie de Sarrebourg digérée. Puis, après Rohrbach les Dieuze, on prend en sens inverse les montagnes russes du 300. Descente à fond et on remonte presque toutes les bosses sans passer sous les 20 km/h. A ce rythme Dieuze est vite atteinte. Pour rejoindre Moyenvic c’est assez plat de nouveau mais à droite on distingue ce qui nous attend. Une belle vacherie assez raide pour d’abord rejoindre Château Salins. La circulation est intense et je reste concentré parce que à 10 km/h et chargé comme je suis (c’est à dire trop… j'emmène toujours des tonnes de barres énergétiques diverses et en ramène les ¾ et ces machins-là ça pèse lourd) j’ai tendance à zigzaguer si je ne fais pas attention. A Château Salins je grille un feu devant un CRS en moto qui ne dit rien. Y en a aussi des sympas. Et c’est reparti pour une deuxième vacherie encore plus raide toujours au milieu des voitures et des camions. Une fois fois en haut on quitte enfin cette route à gauche direction Pont à Mousson.

Dans mon rétroviseur je vois deux cyclistes. Ce sont Jean-Marie et son compère. Je continue mon rythme sans forcer et quelques kilomètres plus loin ils me rejoignent.Ce tronçon est vallonné mais pas trop. Je suis souvent légèrement décroché dans les montées et je les rejoins sur le plat ou dans les descente. A ce rythme j’arrive à Pont à Mousson 100 mètres derrières eux. Je m’arrête dans une boulangerie avant de traverser la Moselle; eux continuent. Il est temps de m’acheter mon escargot du matin (pain au raisin pour les non-alsaciens) parce que à Sarrebourg j’en ai été privé et ça m’a frustré. J’achète aussi un litre d’eau pour refaire mes bidons avec ma poudre Fenioux (là aussi j’en aurai emmené trop). Petit SMS à Muriel et Philippe et hop c’est reparti juste à l’arrivée du 2ème groupe dont certains semblent déjà ressentir la chaleur. Il n’est que 10 heures, moi ca va (encore).C’est parti pour la traversée de la Moselle et de Pont à Mousson. Au passage je vois Jean-Marie et son binôme. Pas trop d’arrêts aux feux et maintenant direction Bar le Duc.

Bernard nous a évité la montée sur Mousson mais il nous faut tout de même sortir de la vallée pour rejoindre le plateau. La montée est longue mais jamais raide, par contre en plein soleil et pour la première fois je me dis qu’il fait chaud. En haut ca monte et ca descend mais jamais trop dur. Avant Apremont La Forêt on distingue au loin sur la droite la butte de Montsec avec son mémorial dédié aux soldats américains de la 1ère guerre mondiale. Nous sommes proches de Saint Mihiel où ils ont été engagés pour la première fois. Le village d’Apremont quant à lui avait été totalement détruit. Jean-Marie et son binôme me rejoignent. Nous continuons ensemble pas des bosses un peu plus marquées vers Sampigny, eux devant dans les bosses, moi qui les rattrape entre deux bosses. A Sampigny nous traversons la Meuse. Donc après ce remonte. Ce secteur jusqu’à Bar le Duc est plus dure avec des côtes plus marquées et plus longues. Je les laisse filer. Ils relancent trop dans les montées et mon tendon d’Achille droit commence à se faire sentir. Une dizaine de kilomètres avant Bar le Duc on rejoint la Voie Sacrée. C’est la seule route française non répertoriée par un numéro. C’était la route qui reliait Bar à Verdun, Bar étant la base arrière. Pendant la bataille de Verdun il y passait un camion chargé d’hommes ou de munitions toutes les 14 secondes. Les camions pour entretenir cette noria eux revenaient. Au final notre 600 km avec son lot de bobos et parfois de souffrance n’est rien par rapport à cela. Voilà enfin Bar le Duc. Je m’arrête dans un café plein centre. Rituel habituel: tampon, eau, bidons, manger mon premier petit sandwich et SMS à mes deux suiveurs. Quelques minutes avant de repartir je vois passer mes deux collègues (eux ne m’ont pas vu e moi je n’avais pas vu où ils s’étaient arrêtés). Je repars donc tout seul direction Vitry le François.

La première partie vers Contrisson est encore légèrement vallonnée mais me convient bien la seconde de Contrisson vers Vitry c’est 40 km de plat en quasi ligne droite que je redoute. En arrivant au carrefour de Contrisson la route part à gauche sur un terrain totalement dégagée et je vois mes ouvreurs avec environ un km d’avance.On serait mieux à trois aussi je décide d’accélérer un peu pour les rejoindre. J’y arrive une vingtaine de kilomètres plus loin. A trois nous rejoignons Vitry le François. par une route toujours aussi plate. La traversée est simple et pas besoin de pointer parce que le contrôle a été transféré à Cloyes sur Marne quelques kilomètres plus loin.

Vitry marque la fin de l’éloignement vers l’Ouest et, même si nous n’avons pas encore tout à fait atteint la moitié du parcours nous repartons dorénavant vers Strasbourg. La température monte et le vent sera souvent sur le retour légèrement défavorable mais jamais très fort. Mes deux compagnons accusent un peu le coup et je les attends. Nous arrivons à Cloyes ensemble. Surprise ce n’est pas seulement un contrôle organisé. Un vrai gymnase est à notre disposition et les deux dames qui nous accueillent ont prévu de pain, du fromage, du jambon, du saucisson, de la salade de la salade de riz (j’en oublie) et des boissons variées. A cela s’ajoute la fraîcheur du gymnase. Une vraie oasis avec en plus deux dames totalement à notre service. Je fais tamponner ma feuille de route, envoie mes SMS et refais mes bidons. Ensuite à table pour une merveilleuse salade de riz et un bon Coca. Après je propose de nous remettre en route mais mes deux compagnons souhaitent rester encore. Je repars donc seul sous le soleil direction le prochain contrôle à Montier en Der à une quarantaine de kilomètres.

La route continue toujours toute plate pour rejoindre le lac du Der qui est un Lac artificiel qui sert de retenue à la Marne comme il y en a aussi pour la Seine, le tout pour réguler leurs crues. Seul on se concentre plus sur les bobos: toujours mal à mes deux tendons d’Achille, mal à mes vertèbres dorsales du fait de l’appui sur le siège, mal aux fesses comme si j’étais irrité. Le tout reste supportable. J’essaie de penser à autre chose. La route réserve quelques rares vues sur le Lac qui me semble bien grand.Une quinzaine de kilomètres avant Montier le parcours part plein sud et c’est reparti pour des montées et descentes quasi sans interruption jusqu’à l’arrivée. Je monte à mon bon petit rythme sans forcer, pour ménager mes tendons et aussi parce que je n’en suis plus vraiment capable. Je suis maintenant en mode endurance. Les premières bosse jusqu’à Montier ne sont pas très dures et permettent une transition douce. Je m’attarde très peu, tampon SMS et rapide remplissage des bidons parce que le prochain contrôle à Neufchâteau dans les Vosges est assez loin.

Après Montier les bosses s’enchaînent plus raides et longues. Le premier tronçon permet de rejoindre Wassy. J’enchaîne bien les montées mais la chaleur commence à me peser. Je me dis que cela ira bientôt mieux parce que lentement on arrive en fin d’après-midi. Je me trompe: ca va m’incommoder encore longtemps jusque vers 20:30. Après Wassy, objectif Joinville pour aller retraverser la Marne. Après quelques kilomètres roulants c’est reparti pour de bonnes bosses. A Nomécourt on pense avoir atteint enfin le sommet mais non, ce n’est pas encore la descente sur Joinville. Il faut d’abord encore passer un bon coup de cul et enfin c’est la belle et longue descente vers Joinville. En plus tout à l’ombre. Un vrai délice. Une fois la Marne traversée il faut remonter tout cela par des bosses successives. DAns un premier temps on suit une petite vallée qui passe par Poissons en long faux-plats. C’est assez usant avec le léger vent défavorable. Il y a peu d’ombre et la chaleur s’est accumulée. Je m’arrête à un cimetière pour prendre de l’eau. Mes deux bidons ne tiendront pas jusqu’à Neufchâteau. Une fois passé sous l'impressionnant viaduc de chemin de fer de Bouthières la route monte sérieusement pour aller rejoindre le plateau. Nous sommes maintenant en Haute-Marne. Ca cogne dans la montée. Je monte tranquillement à mon rythme. Les montées suivantes seront plus calmes. Ca ne sert à rien de s’exploser ici. Une fois arrivé en haut il y a un peu plus d’air et de temps en temps une forêt avec de l’ombre. Les montées sont effectivement bien plus faciles.Ca continue ainsi jusqu’à Allianville. Une longue descente suivie d’une remontée en faux plat et c’est enfin la grande descente vers Liffol-le-Grand. Encore dix kilomètres faciles mais sur une route à grande circulation. Enfin Neufchâteau. Je trouve vers 20:00 encore un épicier ouvert. Il n’a pas de tampon mais signe ma carte. J’achète de l’eau et une pomme qui me fait vraiment envie. En face il y a des chaises à l’ombre. Je m’y installe pour une pause. Ca fait du bien de s’asseoir autrement que dans le siège de mon vélo. C’est reparti pour mon rituel tout en mangeant deux petits sandwiches. Je ne salive plus beaucoup donc j’aide la mastication avec des petites gorgées d’eau. Le meilleur reste à venir: ma pomme. Pas bio, probablement traitée mais juteuse à souhait. Un délice: parmi les meilleurs desserts que j’ai jamais mangé. C’est repartit vers 20:20. Direction Saint-Dié par Mirecourt et Rambervillers.

Après la traversée de la Meuse c’est tout de suite parti pour une belle montée assez roulante et à l’ombre pour quitter sa vallée. Encore une ou deux bosses et c’est une longue descente vers Châtenois. Après un faux-plat pour en sortir vient un long tronçon bien roulant (le seul avec la descente de la vallée de la Bruche sur le parcours retour). Malgré le vent légèrement défavorable j’avance bien. Le tracé suit une route à grande circulation à nouveau mais à cette heure-ci le trafic est peu dense et je ne me sens pas du tout en danger. J’arrive à Mirecourt de jour mais il est très déclinant et n’en a plus pour longtemps. Toujours mal aux vertèbres dorsales et surtout aux tendons d’Achille. Je fais attention à mon pédalage mais maintenant c’est vraiment douloureux. J’arrive encore à monter la bonne bosse d’Ahéville entre chien et loup mais dans la forêt sur le plateau au sommet je suis maintenant dans le noir complet. Je suis toujours en tenue légère et laisse la fraîcheur relative de la nuit me pénétrer. Une chose m’embête: la portée de mon phare avant est un peu trop courte. Ce n’est pas très gênant dans les montées et sur le plat mais dès que cela descend, même légèrement cela me gêne de ne pas voir plus loin d’autant plus que sur ces petites routes vosgiennes il n’y a aucune bande blanche latérale, tout au plus une vague ligne au milieu. Dans les villages c’est pire, avec la mode qui consiste à éteindre l’éclairage public la nuit on ne distingue plus rien du tout. Je maintiens ainsi mon rythme dans les montées et modère ma vitesse dans les descentes. Pas assez tout de même pour ne pas ressentir le froid qui devient piquant dans la descente vers Nomexy, tout de même entrecoupée par quelques remontées. Pas en permanence d’ailleurs il y a des endroits où il fait bon d’autre où il fait carrément très froid et ca change souvent d’un mètre sur l’autre. Je fais une pause dans un village qui a décidé de rester éclairé et me couvre: manchons, petit sous-casque, jambières, sur-chaussures et gants légers. Le re-départ est douloureux pour mon dos et mes fesses. Enfin Nomexy puis la traversée de la Moselle pour rejoindre Châtel avec dès la sortie une montée assez soutenue entrecoupée d’une petite descente pour rejoindre la route qui mène à Rambervillers. Je monte calmement mais à un bon petit 10 kmh. Vu la pente en vélo couché c’est pas mal. Une fois sur le route de Rambervillers je ne profite malheureusement pas des montagnes russes comme d’habitude parce que je ne fais pas les descentes à fond: des panneaux réguliers “traversée de gibier” m’incitent à la prudence. Enfin la dernière bosse avec en contrebas au loin les lumières de “Ramber”. Mon repérage Street view me permet une traversée sans hésitation. C’est parti pour le col du Haut du Bois via Jeanménil et Fraispertuis. Le col est roulant et la partie la plus sévère est en fait le petit raidard à l’entrée de Jeanménil. Une fois dans la forêt après Fraispertuis la vraie montée commence. comme elle n’est pas raide je prends mon rythme et en profite pour réfléchir à la suite des évènements.

Je serais à Saint-Dié, km 510 environ, vers 1 heure du matin. Je finis pour boucler en moins de 24 heures ou je profite de la chambre réservée au F1? Il reste les deux derniers cols à franchir juste après Saint Dié: les Raids de Robache (pas long mais effectivement un peu… raide) puis le col du Las (700 mètres tout rond) un peu long mais roulant. Après c’est la descente vers le col de Saales et toute la vallée de la Bruche aussi globalement descendante avant les dernières bosses pour rejoindre Strasbourg. Nicolas (Pimprenelle) m’a dit de ne pas trop forcer à cause de mes tendons (qui sont toujours bien douloureux); j’en ai un peu marre de rouler tout seul dans le noir sans rien voir d’où je passe et le passage de Saint-Dié à Saales par le Ban de Sapt est pour moi le plus beau de ce 600; c’est aussi un passage essentiellement en montagne et en forêt et je crains les animaux qui vont très probablement se retrouver sur la route; si je pars assez tôt demain j’en ai pour 3 heures et demies et éviterai aussi la canicule annoncée demain et cela me laissera encore le temps d’aller visiter maman dans son EHPAD demain après-midi; si je continue c’est juste pour dire que je l’ai fait en moins de 24 heures ce qui n’est pas dans l’esprit d’un BRM; si je continue Muriel ne dormira pas de la nuit parce qu’elle va s’inquiéter. Le temps d’en finir de mes réflexions j’arrive au col et ma décision est prise: je vais dormir quelques heures au F1. Dans la descente je m’arrête pour mettre mon imper parce que là je commence à avoir froid en descente même en roulant lentement. Encore quelques errances dans des villages pas éclairés et enfin Saint-Dié; 1h10 du matin je suis au F1.

Le F1 n’était pas terrible: pas de savon dans les douches, pas de serviette. J’ai bien essayé de me sécher au sèche-cheveux mais ca ne marche pas. Me voilà trempé dans les couloirs. Le temps de me retrouver dans ma chambre je tremble comme une feuille morte.Finalement je trouve de quoi me sécher avec le drap du 3ème lit. Je tremble toujours. Vite au lit et progressivement ca passe. Je mange encore une de mes petits sandwiches et extinction des feux vers 1h45. Le réveil est mis à 6 heures. Premier réveil à 5 heures mais je me dis que je peux encore faire une heure. Second réveil à 5 heures 50. Je me lève. Toilette rapide, habillage, rangement des affaires dans les sacoches. Je descend vers 6:20 pour prendre un rapide petit déjeuner. Ca continue avec les mésaventures F1: le dimanche le petit déjeuner c’est 7:30. Je mange donc mon dernier petit sandwich et me remets en route à 6:30. Il reste 95 km avec essentiellement les deux cols au départ et quelques bosses. J’ai prévenu Bernard que je pensais arriver vers 10:00.

Le temps est encore un peu frais mais magnifique. Dès le début des Raids de Robache je ne regrette en rien ma décision. C’est beau et comme je ne peux plus souvent passer par ici j’en profite un maximum. Mes tendons se sont un peu remis mais je les sens déjà. Ce sont surtout les fesses avec un érythème de chaque côté qui me font mal. Je passe les Raids sans descendre sous les 10 kmh; c’est bien dans ces conditions. Dans la montée j’ai aussi doublé un participant venu de Colmar. Rapide descente sur Saint Jean d’Ormont puis j’attaque immédiatement le col du Las. Je passe bien aussi, aux alentours des 14 kmh, et c’est toujours aussi beau. J’adore ce coin méconnu des Vosges. A partir de la c’est descente continue pendant quasiment 40 kilomètres juste de temps en temps interrompue par quelques petites bosses. Au début ca descend plus franchement après c’est léger faux plat descendant mais avec un vélo couché ca avance vraiment vite. Je ne pousse pas à fond à cause de mes tendons. Vers Mutzig la chaleur commence lentement à monter mais cela reste très supportable. La bosse plus marquée pour rejoindre Molsheim passe bien. La traversée de Molsheim est très calme avec peu de monde vers 9 heures du matin. Agréable surprise, à la sortie de la vallée de la Bruche j’ai le vent de dos et je l’aurais donc pendant les 30 derniers kilomètres jusqu’à Mundolsheim. Du coup je rejoins très vite Ernolsheim sur Bruche où m’attend la dernière côte raide que je passe magistralement grâce sur mon 26 x 24 à 9 kmh. Je profite de ces derniers instants et n’ai pas envie de forcer. On se sent bien revenu dans les abords de Strasbourg. Aucun respect des automobilistes pour les cyclistes, queues de poisson, dépassement à 10 cm au lieu d’un mètre cinquante et agressions verbales. Je me mets en mode sauve ta peau comme d’habitude dans l’Eurométropole, reine des villes cyclables… paraît-il.

Quelques feux rouges, 10:05 je suis arrivé. 605 km au compteur et hormis mes tendons d’Achille et mes fesses je me sens bien. Bernard et Béatrice sont là pour accueillir les participants. Je n’en verrai aucun. Jean-Marie et son compère sont arrivés vers 7 heures ensuite un petit groupe de 3 mais ils étaient tous déjà repartis. J’apprends que Didier et Céline ont cassé la fourche de leur tandem à Joinville. Ils sont tombés mais a priori sans gravité. Il y a aussi déjà eu deux abandons. Après une vingtaine de minutes départ pour la maison ou Muriel m’attend pour la seule photo de mes 4 brevets. En fait non: un suiveur en voiture en a faites sur le BRM 300 dans les cols d’Urbeis et d’Hermanpaire mais je ne les ai jamais trouvées sur le net.

Enfin une vraie douche suivie de 2 heures de sieste. Déjeuner à 13 heures puis encore une heure de sieste et visite à l’EHPAD. J’avais pris mon lundi de libre ca m’a permis de rattraper une partie de mon retard de jardinage.Les tendons allaient mieux. De toutes façons ils auront droit à deux semaines de repos; PBP c’est encore loin. Après une semaine le gauche va très bien. Le droit est encore un peu sensible mais il l’est quasiment toujours. Je n’en suis qu’à la moitié de mon repos et après reprise progressive.

En attendant j’ai un sentiment de vide avec plus aucun brevet à brève échéance, pas de parcours à mémoriser, pas de bulletin météo à consulter,... Si j’oublie mes tendons d’Achille ma série de brevets s’est aussi bien mieux terminée qu’elle n’avait commencé. J’ai fait les 3 premiers vraiment fatigué, entre le travail bien accaparent, le jonglage permanent travail-déplacements- obligations privées-vélo, la sortie de l’hiver où j’ai souvent un coup de mou,... La fatigue était plus dans ma tête parce que physiquement, somme toutes, ca allait plutôt bien et s’il n’y avait pas eu Paris Brest Paris au bout de tout cela je crois que je ne serais pas aller rouler ces 3 brevets.

Durée totale du brevet: 29 heures. Temps roulé: 21 heures 54 Moyenne roulée: 27,75 kmh. Dénivelé 4 800 m.
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MessageSujet: Re: BRM 600 Mundolsheim   BRM 600 Mundolsheim EmptyLun 10 Juin 2019, 15:56

hello   rasleboldeceblog       punaise  qu'elle  beau roman    et punaise  qu'elle   perf   !!  " 29 heures. Temps roulé: 21 heures 54 Moyenne roulée: 27,75 kmh.    Dénivelé 4 800 m"  t'a quasiment  20  ans  et quarante  an      d'expérience   !!!!!   bravo BRM 600 Mundolsheim 782111 BRM 600 Mundolsheim 782111 t'es passé a 1 km de chez moi !!! BRM 600 Mundolsheim Cool
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MessageSujet: Re: BRM 600 Mundolsheim   BRM 600 Mundolsheim EmptyLun 10 Juin 2019, 16:26

super recit
je sais pas comment tu fais pour te souvenir de tous les details..
tu emportes un dictaphone ??!! Rolling Eyes
et quelle moyenne! car 60 printemps quand même..!!
chapeau.. BRM 600 Mundolsheim 782111
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MessageSujet: Re: BRM 600 Mundolsheim   BRM 600 Mundolsheim EmptyLun 10 Juin 2019, 21:12

speed67190 a écrit:
hello   rasleboldeceblog       punaise  qu'elle  beau roman    et punaise  qu'elle   perf   !!  " 29 heures. Temps roulé: 21 heures 54 Moyenne roulée: 27,75 kmh.    Dénivelé 4 800 m"  t'a quasiment  20  ans  et quarante  an      d'expérience   !!!!!   bravo BRM 600 Mundolsheim 782111 BRM 600 Mundolsheim 782111  t'es passé  a 1 km  de chez moi  !!! BRM 600 Mundolsheim Cool
Ah oui, 67190 c'est Mutzig. C 'était quasiment la fin et cela sentait l'écurie!
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MessageSujet: Re: BRM 600 Mundolsheim   BRM 600 Mundolsheim EmptyLun 10 Juin 2019, 21:19

Papy volant a écrit:
super  recit
je  sais  pas  comment  tu  fais  pour  te souvenir  de  tous  les details..
tu  emportes un dictaphone ??!! Rolling Eyes
et  quelle moyenne! car 60  printemps  quand  même..!!
chapeau.. BRM 600 Mundolsheim 782111
Papy volant

Oh des détails j'en ai encore plein mais je ne peux pas tout écrire, sinon cela devient trop long. Là ca l'est déjà assez.

Avec ton expérience, que recommandes-tu comme programme pour les deux mois entre mi-juin et mi-août? J'ai prévu 10 jours dans les Dolomites entre le 15 et le 25 juillet. La ce sera montagne mais à part cela je me pose des questions par rapport à ces deux mois?
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MessageSujet: Re: BRM 600 Mundolsheim   BRM 600 Mundolsheim EmptyLun 10 Juin 2019, 22:01

Bravo ! BRM 600 Mundolsheim 0007 Impressionnant : un vrai costaud ! BRM 600 Mundolsheim Fort
Merci pour ton récit très agréable à lire. BRM 600 Mundolsheim 782111
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