L'
ultra des trois merveilles : 600km d'une nouvelle aventure humaine, sportive et vélocipédique incroyable (340 km d'
ultra, le reste, c'est pour moi ;-))!
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=383006366427929&id=100041557062937
https://www.komoot.fr/tour/t262677183?ref=atd
Vendredi 18 septembre, mise en bouche :
100km le vendredi pour y aller (y compris le tour des velocistes Lavallois pour trouver 2 chambres à air en 28×622 !) avec Pierre.. à bonne vitesse avec une super météo. Soirée trop courte et tout confort au gîte chez les parents d'Ophélie Belin avec les Fred .. Merci pour cet accueil le cœur sur la main, un Ceaux dans l'autre (pour le lendemain !)
Samedi 19 septembre, le grand bain.!
Décollage (plongeon !) pour le mont à 3h15.. petite pluie... avant le déluge annoncé !
Finalement ce sera 3h non stop !!
Entièrement trempé..jusqu'aux os..Une fois l'idée intégrée.. on se concentre uniquement sur la route (sinon on a juste envie d'un bon lit bien douillet :-))
L'idée de rattraper le 1er groupe à permis de se tenir au chaud. On s'offre même le luxe de mener l'
ultra quand le dénivelé le permet.
On tient comme ça jusqu'à Mortain dans les roues malgré les longues côtes..montées à plus de 20km/h (en vélocouché, c'est une perf quand on attaque 350km d'une traite) c'est chaud bouillant !
Ensuite on prend notre rythme, Pierre et moi... ayant perdu de vue les Fred ( Frédéric Dutheil et Freyot du trop d'la balle Sainte Mère Eglise Camping ) dès le départ du Mont !
On retrouve le groupe de tête à Domfront à la "faveur" d'un accident routier (une voiture en travers à demi dans le fossé).
On a vraiment hâte que cette pluie s'arrête et hâte de trouver un café pour s'arrêter !
Hormis pendant PBP 2011 et 2015 je n'avais jamais été aussi détrempé aussi longtemps (heureusement qu'il ne fait pas 5 ou 10° de moins, la veste de pluie et le mérinos suffisent à rester au chaud).
Domfront passe, rien.. Bagnoles de l'Orne.. rien..
Un beau nid de poule plus loin et me voilà crevé net ! Une Tubolito en moins (heureux d'avoir acheté la veille 2 en butyl).
J'ai un peu de mal à remonter les conti 5000 mains trempées mais l'organisateur qui passait par là me propose son aide ! Vraiment top ! Merci encore.
On a fait le yoyo avec les réguliers Mayennais jusque là (François Mouezy et Christophe Beaudouin).. et maintenant avec une vaillante baroudeuse Elisabeth Lavaill Lavraievie qui roule sur un vélo inox Bertin du concours des machines (cf PARIS BREST PARIS 2019). Chouette rencontre dans les grands toboggans avant Sées (pendant que Pierre descend les côtes comme un boulet -pas- de canon) !
Sées 10h.. il ne pleut plus depuis Domfront mais la terre gorgée de flotte l'évacue encore, elle fume comme un bagna Bielorusse.. Le soleil va bientôt apparaître.. la journée est gagnée, le plus dure tant météo que dénivelé est derrière nous !
Cela suffit au bonheur du longue-distance-man !!!
Je ne suis pas la trace dans Sées et file à la boulangerie.. et au café voisin. Quel bonheur !!!
On prend notre temps au point que Fred nous retrouve à la sortie du bled : excellent (lui qui roulait seul depuis 3h pour son baptême de longue distance) !!!
La suite est beaucoup plus facile et nous filons sans vraiment forcer vers le ravito organisé à Les Aspres.
Le ravito (très sympa mais qualitativement très mauvais.. j'espère toujours mieux niveau gastronomie et équilibre énergétique... mais je désespère de tous ces ravitos indignent de sportifs, même du dimanche !) arrive et permet de retrouver du monde. On prend à nouveau beaucoup (trop ?) de temps.. (pour se changer et sécher) mais c'est vraiment sympa !
On passe l'Eure d'un ennuie au top niveau paysage et architecture.. les routes deviennent très mauvaises autour de Dreux.. le vent qu'on a dans la face depuis le départ est encore plus sensible dans ces plaines.
On s'amuse comme on peut à se faire des bordures ou à rattraper un cyclo esseulé... salles gosses !
On cherche désespérément un bar ou une boulangerie pendant 60km.. mais c'est le désert total !.. un cimetière en consolation pour se rafraîchir car il fait très lourd !
Cherisy 16h.. une super boulangerie !! Je suis un peu endormi mais la quiche au thon et la tartelette sont tops et salvateurs !
Plus que 3h de vélo ! Étirements et blagues de comptoirs suffisent à se revigorer !
Rambouillet arrive et fait du bien pour l'ambiance verdoyante et des routes en état normal !
On s'offre même un petit contre la montre à plus de 40km/h sur une superbe portion... voilà comment se dérouiller (ou se finir, c'est selon).
Fred nous guide jusqu'au bout grâce à son gps Etrex sous le nez. Grand luxe dans ce tortueux tracé !!
On roule bien malgré le choix des routes vraiment pas génial jusqu'à Versailles et même ensuite !
A 30km du but on s'arrête pour laisser passer un orage... mais on mouillera encore complètement !!!
Le ciel anthracite est devant nous, il faut s'y jeter... Impossible d'éviter les orages jusqu'au portes de Paris !
On a l'occasion de se faire serrer très fort à un stop par un gros co.... qui descend de sa voiture pour nous insulter.. bienvenue en RP !? Il a faillit se prendre un Metha sur la tronche.. !! Restons zens et concentrés.
La fin est assez dingue avec une succession de pistes et trottoirs.. sous les orages, les égouts débordent et avec les Parisiens qu'on adore quand ils sont au volant :-)... c'est aussi grisant que risqué à la nuit tombante mais j'adore ce pilotage avec les disques qui hurlent à chaque feux !!
Arrivée malgré tout magique à fond de cales (pieds) sur les quais. La Tour Eiffel scintille à notre arrivée. 20h.
Pas trop le temps de glandouiller (il n'y a même pas une bière à l'arrivée en plus -
... direction Montparnasse... et pour clore cette sacrée aventure... plus de places pour les bikes dans le TGV pour Laval !!! (Je haie définitivement l'inhumanité de la SNCF qui nous laisse sur les quais, encore bien humides et lassés).
Alors direction Austerlitz pour un TER vers Tours ou je ferai donc étape chez Pierre.. ouf...
Arrivés à 1h du mat à l'appart...
Une belle nuit et un super petit dej ! (Merci !!)...
Dimanche 20 septembre, come back home !
Me reste 140 km pour rentrer... suis pas vraiment motivé car encore avec ce vent de face (500 km sur 600 dans le week-end !).
Je trace finalement au plus court.. 5h pile à un très bon rythme en flirtant avec
avec les orages et en grignotant mes amandes... l'avantage du dimanche midi est que les routes sont presque désertes.
16h.. fin de l'aventure !
C'était une sacré expérience et surtout d’excellents moments avec les potes !
A refaire mais peut-être pas sur cet
Ultra...(edit : ou dans l'autre sens pour une arrivée plus sympa) les 100 derniers kms étant trop pénibles et les ravitos pas vraiment à la hauteur des merveilles ;-)
Lundi 21 septembre, le tour de l'horloge !
Ma balance indique 61.5 kg.. soit 3 de moins qu'il y a 15 jours... je comprends pourquoi j'ai un peu plus mal aux jambes que d'habitude.. je n'ai pas bu assez de bonnes bières artisanales depuis trop longtemps :-)
BONUS vélocitechnique :
Ce que je garde : mon fidèle vélocouché Pelso Brevet, ses roues artisanales carbone à dynamo Shutter precision SL9 couplé à un E-weerk pour recharger téléphone et gps en roulant. Montées avec des Continental GP5000.
Sacoche radical de siège (mais dont il faut que j'améliore encore sa tenue) et sacoche de cadre latérale + sous le siège pour les outils, les amandes, les barres de céréales 42Délices, le téléphone bien au sec et la Cb.
1 gourde et un chameau de dos dans la sacoche de siège (permet d'avoir les petites sacoches latérales libres pour l'indispensable).
J'ai apprécié le maillot de corps Mérinos qui tient toujours chaud et qui ventile très bien quand il fait chaud.. veste de pluie légère mais suffisante là aussi pour rester au chaud (on fini toujours par être trempé, pas besoin de ciré) ! Maillot AFV sans manche (et entièrement ouvert) pour rouler presque à poil quand ça cogne vraiment , cuissard Odlo détendu et délavé (sans rien dessous sinon ça ne compte pas... mais par temps humide un string merinos serait pertinent :-)) ; leggings très fin de running pour le retour en train et le départ matinal. Tour de cou, gants légers. Sur chaussures légères, souliers de triathlon Louis Garneau (top et sans chaussettes pour que les pieds sèchent vite).
Lunettes de soleil et casquette de pluie.
Ce que je changerai/améliorerai : ma mousse de siège usée à agrémenter d'une couche supplémentaire pour relever les lombaires (échauffement au coccyx, le comble à vélocouché! ) ;
Mes disques de frein trop bruyants quand il pleut !
Mon gilet fluo trop encombrant à "minimalister" !
A tester : virer la sacoche de siège pour la remplacer par le camel back version sac à dos vtt (j'en ai un fluo en plus) et ajouter une petite sacoche triangulaire côté droit (côté gauche le miam, et côté droit téléphone, cb, lunettes, gants)
Et ranger la veste de pluie et le leggings dans un sac de compression fixé au siège avec un velcro.
Ou alors se faire une pointe coffre carbone...
Pneus tubless à tester dans 10000 km ;-)