Rechapper plaquettes de frein à disque?

Je lance le sujet au cas où quelqu'un a des infos ou a déjà eu l'idée de le faire.
C'est à dire remettre du matériau abrasif sur les plaquettes de frein usées.

Peut-être aussi y aurait il des matériaux plus écologiques à mettre sur les plaquettes de frein, dans ce cas.

Ca ne me serait pas venu à l'idée...

J'ai cherché sur le ouaibe sans rien trouver d'approchant.

Quel intérêt, réel ou supposé?

Faire des économies? Rénover des plaquettes introuvables?

Vu la faible quantité d'acier que représente la partie support de la plaquette, je pense que le jeu n'en vaut pas la chandelle.

La suite d'opérations préalables au rechappage (récolte des plaquettes usagées, transport, tri, sablage) serait sans doûte plus couteuse que le coût de la matière première du support et il n'est pas certain que le bilan CO2 serait meilleur.

L'opération de tri me semble complexe, car comment distinguer une plaquette made in china faite dans un mauvais acier, d'une plaquette de bonne qualité?

L'idée est d'apprendre à le faire soi-même, ou alors le faire localement dans des ateliers vélo.

Pour choisir son matériau abrasif, sa composition, et ne pas avoir à disperser de la poussière toxique partout.
Je sais que c'est un détail, comme aussi les patins sur jante (me posent problème aussi!), mais progresser sur cette question me semble bien.

Oui alors il y a aussi comme raison pouvoir gérer des plaquettes introuvables, car ça ne manquera pas d'arriver…

Je ne sais pas ce qui est utilisé dans les garnitures de frein à disque, mais j'ai quelques idées de matériau "pas trop sale" : cuir, caoutchouc, liège que tu peux trouver en feuille, à coller sur des garnitures usées.
Par prudence je testerais un frein à la fois sur le vélo.

" matériau abrasif, "

Le qualificatif ne me semble pas bien adapté, même s'il y des traces d'abrasif dans les garnitures de frein

Le but n'étant pas d'user la disque mais d'avoir un coefficient de frottement élévé et une tenue à très haute température, je ne vois pas comment obtenir la matière finale sans équipement spécialisé tant dans sa composition que pour sa fixation sur la plaquette support

Je dois être assez vieux pour me rappeler des pneus rechapés qui déchapaient. S'il advient la même chose aux plaquettes de frein les conséquences seront autres.

Cela dit j'aime ton idée mais je ne souhaite pas faire le pilote d'essai. Courageux mais pas téméraire.

reflets de vert a écrit:

Je lance le sujet au cas où  quelqu'un a des infos ou a déjà eu l'idée de le faire.
C'est à dire remettre du matériau abrasif sur les plaquettes de frein usées.

Peut-être aussi y aurait il des matériaux plus écologiques à mettre sur les plaquettes de frein, dans ce cas.

En moins de 30 secondes j'ai trouvé ça : https://cqpm.fr/methodes-regarnissage-frein-ou-embrayage/

La fabrication de plaquettes n'est pas aussi simple qu'on ne le pense. Extrait de https://www.kogel.cc/blogs/kbba/sintered-vs-organic-brake-pads-a-heated-topic

Recettes de mélanges de plaquettes de frein
Commençons par reconnaître que les termes "fritté" et "organique" sont des noms génériques. Tout comme un cadre en "carbone" est très différent du suivant en raison des fibres et des résines utilisées et, plus tard dans le processus, de l'assemblage, du durcissement et de la finition. Le terme "fritté" vous renseigne sur les plaquettes de frein, mais pas beaucoup. Le diable se cache dans les détails.

La principale différence entre les deux familles de composés réside dans le matériau de base utilisé : Le fritté a une base métallique, généralement du nickel ou du cuivre. Le matériau organique utilise une base de résine, c'est-à-dire quelque chose qui a commencé par être du pétrole brut.

Les plaquettes de frein peuvent contenir jusqu'à 15 ingrédients dans leur composition, qui peuvent être des métaux, du kevlar, des céramiques ou toute une série d'autres produits. La composition exacte détermine les caractéristiques des freins : modulation, mordant initial à froid ou à chaud, durabilité, résistance à la chaleur, réduction du bruit, etc. Le mélange de la composition des plaquettes est la magie noire.

Plus chaud qu'un four à plaquettes de frein
Une grande différence dans la production est la température de cuisson, c'est-à-dire l'endroit où tous les ingrédients sont chauffés et fusionnés. Les plaquettes organiques sont généralement traitées à environ 500℃, les plaquettes frittées à 1000℃. Le métal a simplement un point de fusion plus élevé que la résine. Nous y reviendrons plus tard.

Comment cela se compare-t-il à la chaleur de vos freins lors d'une descente brutale ?

Plaquettes organiques et chaleur
Les plaquettes organiques sont populaires auprès des cyclistes parce qu'elles ont tendance à avoir une forte adhérence initiale et qu'elles sont un peu plus silencieuses que la plupart des plaquettes frittées. La résine est un matériau souple, qui saisit donc les rotors dès le départ.

Les problèmes surviennent généralement lorsque les freins chauffent (ce qui ne prend que quelques virages serrés). Les plaquettes et les rotors peuvent chauffer jusqu'à 300℃ dans les longues descentes, ce qui n'est pas très éloigné de la température de traitement en production.

Cette quantité de chaleur sera suffisante pour que les plaquettes organiques se ramollissent et se glacent. Au fur et à mesure que la température augmente, les performances des freins diminuent. Si les plaquettes sont givrées, les performances ne reviendront pas à la normale, même lorsque les freins refroidissent.

Plaquettes frittées et chaleur
Les plaquettes frittées nécessitent moins de rodage et sont beaucoup plus résistantes à la chaleur (notez l'écart entre la température de fonctionnement de 300℃ et la température de traitement de 1000℃). Elles auront besoin d'un peu de température pour atteindre leurs meilleures performances, mais après cela, le freinage est constant et fiable.

Un autre inconvénient des matériaux organiques est qu'ils se mélangent bien avec la contamination : les substances huileuses ramassées sur la route ou le nettoyage de la chaîne ruineront facilement les plaquettes. Les matériaux métalliques sont moins susceptibles de se mélanger aux huiles et sont donc plus résistants.