Comment la pub travaille contre les changements nécessaires

Une étude de Pierre Ozer sur les publicités pour les automobiles dans la presse écrite.

Extrait choisi:
"""Plusieurs similitudes existent entre ces quatre médias de la presse écrite. Le premier point commun est l'absence totale de publicité pour des véhicules dont les émissions sont inférieures à 115 g CO2/km (donnant par ailleurs droit à une réduction d'impôt de 3 % à 15 %, ce qui eût pu en faire un vrai argument publicitaire).

Ensuite, par rapport à l'objectif volontaire décidé en 1998 par les constructeurs (140 g CO2/km en 2008), les résultats sont éclairants sur leur « volonté » de promouvoir les véhicules peu émetteurs de CO2. En effet, leur présence publicitaire ne représente que 3,8 % de l'ensemble des publicités automobiles publiées dans Le Soir en 2006 et varie entre 1,5 % dans Trends-Tendances et 8,3 % dans Le Vif-L'Express. À l'opposé, la proportion des véhicules « très polluants » (>220 g CO2/km) est de 16,1 % dans Le Soir et varie entre 15,3 % dans La Libre Belgique et 40,2 % dans Trends-Tendances.

Finalement, par rapport aux émissions moyennes de CO2 par les voitures neuves vendues en Belgique en 2006 (soit 154 g CO2/km), la publicité vantant des véhicules plus polluants est très largement majoritaire, variant de 80,2 % à 98,5 % de l'espace publicitaire automobile total."""

un résumé dans Le Soir
le texte complet

L'article suivant reprend aussi cette info : Le double discours des constructeurs

Avec le tableau suivant, très révélateur :

très intéressant l'histogramme, Guilhem

je me pose une question, les ventes sont-elles indiquées en volume ou en chiffre d'affaires ?
si les ventes étaient indiquées en chiffre d'affaires, ça voudrait dire que les constructeurs ont un comportement très irrationnel et anti-économique, puisqu'ils dépenseraient le plus en publicité pour les véhicules qui rapportent le moins, ce serait pour le moins très surprenant

par contre si les ventes sont indiquées en nombre de véhicules, le prix unitaire plus élevé (des gros véhicules polluants) compenserait les plus faibles volumes et on aurait peut-être des frais de pub un peu plus proportionnels au chiffre d'affaires

A la radio tous les matins j'en suis abreuvé et nous en parlions avec mon amie. Ils veulent des baisses de conso mais font de plus en plus de pub.

Le noeud du problème, c'est que le haut de gamme est ce qui génère le plus de bénéfices. C'est donc là dessus qu'on concentre la réclame.

Evidemment, qui dit grosse voiture dit voiture lourde, super-équipée, donc grosse consommatrice de carburant...

Il manque au graphique en barre celle qui donnerait la marge nette faite à la vente à l'unité. Ce qui donnerait du coup du sens à la disproportion du budget publicité.