Le bonheur, c'est s'énerver dans les embouteillages des "grands départs", ou traverser la France au rythme de ses étapes vélocipédiques ?
Lors de la dernière grande crise pétrolière (en 73 si je ne m'abuse), les français avaient été contraints de rouler à bicyclette, faute de carburant (à bicyclette, chantait d'ailleurs Yves Montand pour la circonstance).
ça avait duré trois semaines environ; tout le monde, ou presque, s'accordait à reconnaître que la vie n'était plus rythmée par la bagnole et son stress inhérent; ça a duré trois semaines, et juste après, quand l'essence est revenue à la pompe, tout le monde est devenu amnésique, a repris sa bagnole et s'est agglutiné dans les bouchons...
Ceci dit, il y a une vingtaine d'années, quand on voyait des cyclo-randonneurs chargés comme des bourriques sur les routes des vacances, on les prenait un peu comme des marginaux, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Le goût des plaisirs simples finira-t-il par l'emporter sur les "plaisirs" formatés de notre société de consommation ? Personnellement, c'est mon voeu le plus cher, pour le plus grand bien de tous (et de la Planète).
Pour en revenir à 36 (j'étais pas né, mon père avait 15 ans), c'"tait les premiers congés payés, une grande victoire ouvrière, et vraiment une double sensation de liberté: s'affranchir un peu des conditions de travail inhumaines, et partir en vacances !
Partir, vacances; deux mots qui ont véritablement fait de la bicyclette la petite reine.
Ceux qui partent à deux roues (ou à trois?) sur les routes recherchent-ils ces valeurs authentiques ?
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Le vélo couché est au vélo droit ce que la chaise longue est au tabouret ...
Olivier26, Président de l'AFV
mazout.eklablog.fr : Voyages à vélo couché et mouvements divers (et d'été)