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| Ballades nocturnes : philosophie de l'éclairage | |
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lepoune Accro du forum
Messages : 1043 Localisation : Pontavert, Aisne, France VPH : retraité (en fait, vieux vélo...) Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Ballades nocturnes : philosophie de l'éclairage Sam 26 Aoû 2006, 22:01 | |
| Je ne m’appelle pas Jean Thévenet (JT), mais je roule aussi beaucoup la nuit, pour le plaisir, car c’est vraiment agréable d’avoir la route quasiment pour soi. Mon créneau n’est pas comme celui de JT de minuit à 5 heures de matin… Je choisis un créneau du soir en combinant la météo, la lune, le jour de la semaine et surtout les émissions intellectuelles de la télé… Un bon choix permet de rouler 1 à 2 heures (ou plus) sans rencontrer directement de voiture (dans ma campagne).
Cela dit, il ne faut pas aborder la circulation de nuit en vélo couché de la même manière qu’on le fait en VD. De par la position plus basse du cycliste, le vélocouchiste se trouve quasi systématiquement DANS le faisceau des projecteurs du véhicule d’en face sans pouvoir s’en protéger comme en vélo droit, grâce à la visière de la casquette ou la bordure du casque, en baissant la tête pour protéger ses yeux et focaliser son regard sur l’avant immédiat du vélo et sur le bas-côté. Si on ajoute comme élément perturbateur le véhicule qui vient de l’arrière et dont les phares sont réfléchis par le rétroviseur, ça ajoute à l’inconfort, voire au danger si l’équipement n’est pas véritablement adapté au vélo couché. Pour peu que les dits véhicules restent en feux de route pour mieux se rendre compte de ce qu’est la « chose roulante » devant… c’est rapidement la cata ! Et ça se traduit par : aveuglement, perte de repères, trajectoire sinusoïdale pas vraiment contrôlée et… paniiiique.
Donc l’éclairage AVANT doit être adapté, comme le vélo, à l’utilisation qu’on en fait. Le classique « voir et être vu » n’est pas suffisant en vélo couché : il faut y ajouter un autre paramètre que l’on pourrait appeler « conserver ses repères » ou « se protéger les yeux » ou… Bref ! Quelque chose qui exprime que l’on puisse continuer à rouler sainement malgré de déplorables conditions d’environnement lumineux. C‘est bien plus que le simple «voir».
Disons : Etre Vu, Voir et Garder ses Repères…
Pour l’arrière : - matériel moderne est peu dispendieux: lampe LED rouge (ajout si possible du gilet fluo en fond, fixé derrière le siège).
Pour l’avant : Etre vu, c’est facile. Une lampe LED à 12 ou 15 Euros, d’une autonomie de plusieurs dizaines d’heures en mode continu et bien plus en mode intermittent (de jour uniquement sauf si, de nuit, on double la lampe) et le tour est joué. Ce type d’éclairage peu onéreux fait amplement l’affaire lorsque les pièges de la route et les repères sont éclairés par les projecteurs publics, car les lumières de la ville assurent de voir et de conserver les repères.
S’il s’agit de rouler à vitesse raisonnable dans un environnement non éclairé, bien sombre mais connu, sans surprise (travaux…) et sans autre circulation gênante, l’ajout d’une lampe basique à lumière blanche ordinaire sera un « plus » de confort intéressant s’il ne pleut pas ou si la route n’est pas assombrie par la pluie récente et si le marquage horizontal est satisfaisant.
En dehors de ces situations « simples », il faut passer à du matériel plus sérieux ou à des astuces afin de BIEN VOIR et de GARDER des REPERES.
Quand on peut s’offrir une lampe HID à 400 Euros plus une dynamo « moyeux » à 300 Euros plus le rayonnage à 100 Euros plus le ou les phares « top » à zz Zeuros, il ne faut surtout pas hésiter ; ça doit être hyper confortable, très sécurisant etc… Mais ça revient au prix d’un vélo couché neuf d’entrée de gamme. On doit pouvoir faire à moins cher. Ce sera forcément moins performant mais on peut s’approcher de l’objectif. Et puis, comme dit Laurent, faire des compromis c’est forcément renoncer à quelque chose. On peut renoncer au confort mais il est préférable de ne pas (trop) réduire la sécurité.
Rouler de nuit en conditions difficiles c’est rouler dans un environnement dense de véhicules automobiles mais je crois qu’on peut classer dans cette catégorie le simple fait de rouler vite (la nuit). Pour rouler vite, il faut voir loin. Un faisceau lumineux significatif doit porter dans l’axe de déplacement à au moins 30 m, ce qui correspond pour une vitesse de 36 Km/h à 3 secondes de trajet (rien de trop pour réagir). On a donc besoin d’un phare focalisant le faisceau, ce qui a pour conséquence de ne pas éclairer sur les côtés ; et ça ce n’est pas bon si la route est un tantinet sinueuse. Il faut donc ajouter un deuxième phare dont le rôle sera d’éclairer « large » (donc pas loin). Mais si la route est vraiment sinueuse, il vaut mieux avoir une troisième source orientable de manière à éclairer la trajectoire anticipée de la courbe du virage, c'est-à-dire sur le côté et relativement loin. Ce troisième projecteur, d’une utilisation plutôt ponctuelle, trouve « naturellement » sa place sur le casque du cycliste couché (allumage et orientation du faisceau facile et à la demande)
La lampe de casque peut être une LED puissante car son utilisation ne serait que ponctuelle. En effet, la lumière projetée par une LED est fortement réfléchie par le balisage routier tels les panneaux, les catadioptres des balises etc… et cela peut devenir très inconfortable en utilisation permanente. Cela dit, une bonne lampe de poche à faisceau bien directionnel rempli très bien les fonctions de phare orientable à la recherche d’un point.
Les autres projecteurs (celui à faisceau droit et celui à faisceau large) devraient utiliser des ampoules halogènes et avoir des sources d’énergie séparées pour une bonne sécurité d’utilisation. Je rappelle que cette page considère l’utilisation de matériel quasi commun à coût « raisonnable ».
Une dynamo de bas de gamme est parfaitement capable d’alimenter une ampoule halogène de 3 watts si c’est la seule qu’elle alimente. Mais ça va coûter beaucoup de puissance au cycliste et la dynamo ne fournira rien ou pas grand’chose dans les basses vitesses. Mieux vaut attaquer dans une gamme de matériel un peu plus étudié qui reste dans des prix « abordables ». La LightSpin de Dynosis (6 v - 4.8 W) et la Dymotec S6 (6 v - 3 W) de Busch & Muller coûtent environ 100 Euros avec des disponibilités très différentes sur le marché. La dynamo Union (Basta) (6 v - 3 W) est environ 25 à 30% moins cher et d’une disponibilité équivalente à la Dymotec S6. Toutes ces dynamos sont très peu « freinantes ». Elles procurent de la lumière à partir de 5 Km/h et sont à environ 80% de leur puissance entre 8 et 10 Km/h.
(Parenthèse : il est important d’utiliser une ampoule de 3 W et halogène (dans un projecteur adapté) à la place de la classique ampoule filament de 2.4 W : la différence de quantité de lumière générée est énorme, bien plus que les théoriques 20% d’écart de puissance).
En résumé :
Pour voir au loin ou sur le côté A LA DEMANDE (trajectoire future, panneaux…) : LAMPE SUR CASQUE (LED ou classique)
Pour voir au loin dans l’axe de déplacement (GRANDE VITESSE) : projecteur longue distance avec ampoule halogène ET source d’alimentation par DYNAMO qui n’alimente que ce projecteur.
Pour voir au prés ET sur le côté afin de CONSERVER LES REPERES en BASSE VITESSE : projecteur à « faisceau large » ET alimenté sur BATTERIE (ex : 6 v – 24 Ah – 800 g – 15 € dans les magasins de modélisme, 3 € en brocante), et dont la mise en service est commandée au guidon de manière à ne pas décharger la batterie si l’environnement et la vitesse ne le demandent pas. Le maintien et l’acquisition des repères en basse vitesse et à courte distance peuvent être favorisés par l’utilisation de la lampe de casque.
NBS : J’utilise également un système de conception perso que j’ai appelé le NBS (Night Biker System) qui me protège contre les éblouissements et facilite la focalisation du regard sur les repères à courte distance pendant les basses vitesses dans la circulation automobile. https://2img.net/r/ihimizer/img57/2672/lunettesnuit027ds.jpg Le NBS semble probablement un truc de barjot pour la majorité des personnes, mais je ne sors jamais sans lui la nuit et je m’en félicite à chaque fois que je suis parmi les voitures.
Confrontation : A moins d’avoir une batterie grosse comme ça, un projecteur aussi costaud et un temps de parcours plutôt bref, j’aurais tendance à appeler à la modestie en face de l’automobiliste inquiet qui reste en plein phare pour mieux voir la chose roulante qui perturbe sont déplacement. De face, quelle que soit la quantité de phares dont dispose le vélo, la capacité de la voiture est et restera plus forte, si bien que toute confrontation à la bourrin du samedi soir est perdue d’avance pour le cycliste couché. Pour le véhicule tout aussi inquiet et qui reste derrière en plein phare… (pour prendre des photos de ce truc ou le montrer à sa copine), le geste diplomatique à la « top Gun » est déconseillé ; en mettant sa main devant son propre rétroviseur, le vélocouchiste montre sa gêne et l’automobiliste passe en feux de croisement immédiatement : un petit remerciement « pouce levé » et vous venez de vous faire un ami… J’ai testé pour vous (l’amitié, pas la diplomatie virile) sur une (petite) expérience d'environ 100 à 120 km par mois depuis le début de l'année.
Descentes et grandes vitesses : Allumer tout à donf pour voir le mieux possible et ne pas se faire surprendre par la défaillance d’un système en cas d’utilisation en solo.
Coût du montage « éclairage avant » : 1 LED basique : 15 Euros ou moins 1 projecteur de chez Rando-boutiiiit : 15 ou 20 Euros (m’en souviens pas) 1 deuxième projecteur : idem (j’en utilise un de récupération qui me satisfait pleinement) 1 batterie au plomb (Gel) : 15 euros (si neuve plus 15 Euros pour son chargeur) 1 dynamo Union (Basta) de chez gillesberthouuuuuuud : 70 Euros (c’est le plus gros morceau) 2 ampoules (6 v – 3 W) halogènes : 2 x 4 Euros
Si on achète tout en neuf, ça fait en gros 150 Euros, somme toute plus cher qu’une Cat-Eye 500 (50 à 60 Euros) mais : Les circuits sont totalement séparés et alimentés par des sources différentes : en cas de panne, il y en aura toujours deux (au pire 1) en fonctionnement. La qualité « chaleureuse » de la lumière « halogène » est beaucoup moins agressive pour le vélocouchiste que c’elle d’une LED La dynamo procure une totale autonomie (prévoir quand même une ampoule de rechange) La multiplicité des sources lumineuse « en impose » davantage qu’une seule source à l’automobiliste bourrin inquiet. Les LED durent certes longtemps mais les dynamos aussi… Une dynamo limite la consommation de piles (mais on peut dire que les LED aussi même si c’est forcément à un moindre niveau).
Qui dit compromis dit choix etc…
Quel que soit le mode d’éclairage retenu (les LEDs avec filtre jaune et sur dynamo ce serait pas mal), l’important c’est : Etre vu, voir et conserver se repères…
Pi rouler la nuit c’est l ‘panard
Exemple d’un petit plaisir récent : nuit noire sur un plateau surplombant une tit’ vallée, lumières des villes et villages au loin, descente de 1,5 Km de distance, modérément sinueuse, revêtement de route bien lisse, tout allumé en début de descente (loin et large), recherche de la trajectoire de sortie de virage avec la lampe de casque, rapidement 40 puis 45 puis 50km/h, fin de descente en virage à 54 km/h… yeeeeeaaaaahhhh !!! Même pas pris le MP3… bouuuuhhhh !
s’cusez.
Take care
:velo1: A+
(c'est long hein ?) |
| | | hysope Accro du forum
Messages : 1458 Âge : 55 Date d'inscription : 25/01/2006
| Sujet: Re: Ballades nocturnes : philosophie de l'éclairage Dim 27 Aoû 2006, 17:12 | |
| c'est marant mais hiers soir nous avons tester rouller de nuit. Le trike est vraiment génial pour regarder (tous éteinds) les étoiles. On a une cat eye 500 et elle nous suffit. Une frontal et le bienvenu dans les petites route communale de montagne. J'ai pas regardé le compteur ... mais on roullait beaucoup beacoup moin fort. Je dirais qu'il y a trois types - les truc de dépanage mieux vaut prend une bonne frontale - La 500 de cat eye - et les spots halogènes Pour nous a+ Jeff |
| | | lepoune Accro du forum
Messages : 1043 Localisation : Pontavert, Aisne, France VPH : retraité (en fait, vieux vélo...) Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Ballades nocturnes : philosophie de l'éclairage Dim 27 Aoû 2006, 20:06 | |
| Ben ouais ! A chaque fois que je suis en position difficile (montée + voitures + basse vitesse) je pense à un trike... La tenue de trajectoire ça doit être génial...
:velo1: A+ |
| | | hysope Accro du forum
Messages : 1458 Âge : 55 Date d'inscription : 25/01/2006
| Sujet: Re: Ballades nocturnes : philosophie de l'éclairage Dim 27 Aoû 2006, 20:45 | |
| A Alégre j'ai gouté aux virages en 2 roues c'est pas mal aussi. Les virages, je commence a un peu plus attaquer ... c'est plus du pilotage et c'est très vif. Les petits coup de "gidon" de dernière minute sont acceptés.( tes dans un virage une voiture arrive et tu avance déjà fort.) Le tête a queue en arrivant chez moi dans les graviers aussi. Un vrai salle gosse. a + Jeff |
| | | cavallo pazzo Accro du forum
Messages : 8224 Âge : 49 Localisation : Suisse, dans les montagnes du Jura VPH : WAW 418, Catrike 700, Performer FFWD, BMC 4 tuned, Zockra LeRapide, Leiba X-Stream XXL, Sun EZ Sunray, BikeFriday Tikit 2WD, EEB, Monocycle, Quattrovelo+, Pony4 Date d'inscription : 22/01/2006
| Sujet: Re: Ballades nocturnes : philosophie de l'éclairage Lun 28 Aoû 2006, 00:07 | |
| Si tu viens au tête à queue dans le gravier, t'es mal barré. C'est addictif ce truc!
Pour la lumière, il y a aussi le kit Sigma Mirage X à environ 90€ avec un feu croisement 6V 5W et un grand phare 6V 10W. Code sur la baume, batterie sous celle-ci, feu route sur le casque et l'affaire est jouée. Option: la dynamo recharge et alimente le tout, pour une autonomie prolongée. C'est ma base de travail depuis 3 ans, et c'est vrai que la colorimétrie est douce et agréable... quand il ne pleut pas. Sinon, le bleuté des LED est plus performant en conditions difficiles, d'où le futur montage avec des LED 3W, 7 au total sur 3 circuits différents. Pour l'arrière, une astuce: mieux vaut placer deux feux rouges le plus écartés possible, pour marquer la largeur. C'est toujours ça de pris pour celui qui passe tout près, et cela nous éloigne un peu plus du vélo droit, donc oblige à réflechir. |
| | | lepoune Accro du forum
Messages : 1043 Localisation : Pontavert, Aisne, France VPH : retraité (en fait, vieux vélo...) Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Ballades nocturnes : philosophie de l'éclairage Sam 16 Sep 2006, 01:21 | |
| Je viens de "trouver" en super-marché de bricolage, des ampoules hallogènes en 5.2V*0.85A ce qui donne 4.5 W que j'ai placé sur l'alimentation batterie 6V-24Ah. Le prix est élévé (13,50€ les 2) mais la dispo est immédiate. De nuit ça pulse sérieux par rapport à une classique 6V*3W hallogène. Aucune voiture croisée n'est restée en feux de route. Il est vrai qu'ayant mis une petite LED sur le mât du fanion (c'est haut et ça remue), ça doit un peu interpeller l'automobiliste. Devant ça fait deux sources "blanches" superposées plus deux autres décalées (sur le gant gauche et sur le casque), plus deux sources "bleues" (une au-dessus des blanches superposées et une sur le mât au-dessus de la blanche du casque... ça fait un peu l'impression de croiser un sapin de Noël (faudrait que je rajoute les grelots...) |
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| Sujet: Re: Ballades nocturnes : philosophie de l'éclairage | |
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