Le Foudroyant... tatataaaaaan

j'aimerai bien essayer ce truc… même en temps que moteur. Pour co-véloer en allant au boulot, ça doit etre pas mal

Jéjon a écrit:

Présent !

Le week-end prochain, je marche dans les Vosges ; samedi 17, mon BRM 200. Peut-être le 16, ou le 18 ?

Petit essai cet aprem, il roule tip-top, on va rouler quand tu veux, bon ptêt pas le w-e de ton BRM, fô pas s'dégouter non plus!

A bientôt.

Laurent

JNZ a écrit:

j'aimerai bien essayer ce truc… même en temps que moteur. Pour co-véloer en allant au boulot, ça doit etre pas mal

Pas mal de chance que je descende au kidam avec, si d'aventure tu t'avisait de ne pas venir a Zolder...

Pour co-véloer, Tonnerre mécanique n'a pas, je pense, un souvenir fabuleux de nos passages en ville... un poil stressant... parait-il...
Laurent

Laurent a écrit:

Petit essai cet aprèm, il roule tip-top.

Extra ! Une chtite photo du trajet-de-chaîne-qui-tue ?

Voila la transmission qui a l'air d'être au point... aux premiers essais (après le 8 ) la chaîne revenait au niveau de la grosse roulette, et ne faisait donc qu'un quart de tour sur le plateau ... mais j'ai été plutôt étonné de voir que ce n'était pas suffisant. Maintenant on en a pour un demi tour... de quoi balancer toute la puissance du Jéjon...
Reste a essayer de recarèner un peu convenablement, au moins entre les sièges.
Laurent

Eh bien, ça a l'air propre et costaud ! Essais demain... Youpi !

Propre et costaud... Mouiii...

Nos agendas étant bien chargés, les essais furent reportés de deux semaines : c'est le jeudi 12 avril — trois jours avant les courses de Zolder — que je me suis rendu chez Laurent pour tester l'engin.

Pauvre de moi, qui, vers 10 heures, m'incarcère en totale confiance sous la barre-au-dessus-de-l'épaule ! Nous grimpons aussitôt les routes pentues qui mènent chez le vélociste, histoire d'y faire dévoiler la roue avant. Hélas, le magasin est fermé et ne rouvrira pas avant mon retour at home. Que faire ? La banlieue liégeoise se prête peu aux essais de vitesse (trafic, mauvais revêtement, déclivité) et, pour accéder au vélodrome d'Ans, Laurent a besoin du casque qu'il a oublié à la maison... Nous décidons de redescendre pour l'aller chercher. C'est raide, les coteaux de Liège !

Laurent commande deux freins à l'efficacité discutable sur la roue avant, et me prie de temps à autre d'actionner le mien : Freine ! Le Foudroyant fait des embardées de gauche à droite mais, sachez-le, aucun couinement ne se fait entendre du côté du moteur auxiliaire. Une taque d'égout nous évite de justesse à gauche, aussitôt suivie d'une autre à droite ; l'oscillation du tandem s'amplifie après la troisième et, inexplicablement, un ruban de goudron qui filait à vingt centimètres sous mon séant décide soudain de rompre cette distance de sécurité. Dans un atroce crissement, nous faisons tous les trois une glissade qui n'atteint pas dix mètres.

Le choc est rude, et de longues secondes s'écoulent avant que nous ne nous relevions. À part une plaie au bras et une autre à la malléole, Laurent s'en tire avec un bermuda et un survêtement déchirés. Plus chanceux assurément, je réussis à limiter les dégâts textiles en lacérant mes chairs sous le T-shirt : coude, omoplates et surtout hanche devraient figurer sur la future carte de la pizzeria d'Amgoun.

Pour notre réconfort, un riverain avait ouï le frottement de l'acier sur le bitume et, de sa fenêtre, admirait les trois sillons creusés dans le macadam : "La voiture n'a rien ?" Non, le Foudroyant n'est pas entièrement caréné : le brave homme s'enquérait simplement de l'intégrité du véhicule quadricycle rangé le long du trottoir. "Non, non, monsieur. Merci de penser à nous !", répondis-je. Très prévenant, il sortit néanmoins examiner de plus près la véracité de mon assertion, pendant que nous cachions nos blessures pour lui éviter de trop compassives émotions.

Nous rentrons panser nos plaies puis, l'heure avançant, nous effectuons une dernière promenade sur les hauteurs de la ville : il est trop tard pour filer à Ans. Nous nous assurons ainsi que le Foudroyant peut foudroyer ; nous sommes psychologiquement galvanisés. Tout au plus observe-t-on en redescendant, sur les petits pignons, que mon talon a une fâcheuse tendance à heurter le dérailleur, qui hésite alors entre les vitesses.

La suite bientôt, à Zolder...

Magnifique récit, ça donne envie...
Le foudroyant a-t-il été lui-même foudroyé ?

Bien sûr que non : comme le tonitruant éclair, le Foudroyant foudroie ceux qui ont la prétention de le dompter, mais il ne peut être lui-même foudroyé.

À vérifier à Zolder.

Jéjon, si vous aviez croisé le gosse qui m'a apostrophé "Hé M'sieur, tu es à l'envers, tu vas tomber!" tout à l'heure, la carte d'Amgoun serait encore vierge.
Bon rétablissement.

ALagrange (Alex) a écrit:

si vous aviez croisé le gosse qui m'a apostrophé "Hé M'sieur, tu es à l'envers, tu vas tomber!"

Génial !

Beau récit Jéjon ! J'en connais un qui aimerai bien essayer l'engin infernal !

ALagrange (Alex) a écrit:

Jéjon, si vous aviez croisé le gosse qui m'a apostrophé "Hé M'sieur, tu es à l'envers, tu vas tomber!" tout à l'heure, la carte d'Amgoun serait encore vierge.
Bon rétablissement.

Hé ziva , la cart' j'lé oublié ché oim m'ssieur le keuf , heu m'ssieur l'agent ! ( Mais de quelle carte y koz ??? )

Jéjon a écrit:

Nous nous assurons ainsi que le Foudroyant peut foudroyer ; nous sommes psychologiquement galvanisés.

D'où le proverbe bien connu: "c'est en foudroyant que l'on devient foudroyeur"...
J'en suis encore tout foudroyé... tout comme le cadre du foudroyant qui serait bien "fou d'rouiller" puisqu'il est "psychologiquement" galvanisé...

Eh bien, Aragomax !... C'est en vous lisant que je deviens liseron...

Jéjon a écrit:

Eh bien, Aragomax !... C'est en vous lisant que je deviens liseron...

En guise de clin d'oeil à un autre fou qu'est pas d'Royan mais plutôt d' Tours: quo non ascendet...
Je parle du liseron bien sûr...

Quo non ascendet ?

Cela s'impose ... surtout en VH ...