EDF : +20% prix de l'electricité : je suis pour !

Citation :

4,5€ le mètre cube pour boire c'est trop cher

Ce qui coute ce n'est pas d'amener l'eau au robinet de chacun. C'est de la traiter après utilisation et pour la rendre rejetable dans le milieu. Il faut investir des millions d'euros en réseau, station d'épuration, recyclage des boues....

Et pour ce prix on laisse passer beaucoup de molécules que les STEP ne savent pas traiter (medicament, résidus de pillule etc...).

Vive l'ajax WC et tous les produits qui rendent la ménagère heureuse. Personne ne se soucis de tous les efforts qu'il faut faire dès que l'on tire la chasse d'eau.

cavallo pazzo a écrit:

4.5 € / m3 pour boire, c'est trop?

Non pas quand tu réfléchit au prix du litre : 4.5€/m3 = 4.5€/1000l= 0.0045€/l.
A comparer au prix des eaux en bouteille, qui ne sont pas mieux ou meilleur que l'eau du robinet.....

cavallo pazzo a écrit:

Il faut combien de temps pour boire 1 m3.

A raison 1.5l par jour cela donne 1000/1.5 = 666 jour et des pousière.....


Ce n'est pas tant ce que l'on boit qui fait notre conso mais plutot les douches (voir pire les bains), les léssives, les vaisselles etc...

LAF ! ! ... !

Taxer l'électricité, c'est donc taxer aussi l'électricité solaire, éolienne ou l'hydroélectricité. Excellente idée ?

Pourquoi pas une vraie taxe carbone. Car l'ennemi, ce n'est pas autre chose que la quantité de carbone tiré du sol (épuisement des ressources) et rejeté dans l'atmosphère (réchauffement et dérèglement climatique).

La taxe carbone apparaît, c'est bien, il est temps. Aura-t-elle un impact sur les chauffages au fuel ? Sur la marine marchande et les avions, qui consomment des quantités de produits pétroliers en polluant un maximum ? Sur les usages divers et variés (et souvent aberrants) des produits pétroliers et du charbon ?
Tout dépendra de son assiette et du tarif.

Aujourd'hui le carburant des transports maritimes et des avions, comme le gazole pour le chauffage et les machines agricoles n'est pratiquement pas taxé. Cela encourage le gaspillage et la pollution.

Mais personne ne les taxe faute de volonté face à la concurrence internationale ou aux conséquences politiques et sociales. C'est pourtant là qu'il faut agir.

Alors, taxer l'électricité sans distinction, c'est viser la mauvaise cible.

Bonjour,

Je suis (relativement) étonné que le véritable débat de fond ne soit pas présent dans les remarques.

« La manufacture du consentement » a remplie son œuvre….
Plus personne ne s’offusque à ce qu’EDF, autrefois entreprise public appartenant aux français et devenue une SA (éclatée en 7 entreprises) depuis 2002, ait été intégrée au jeu de la bourse et des profits. Belle victoire d’opinion en vérité.

Ce qui est techniquement "beau" dans la manipulation des opinons, c’est de voir comment les bons sentiments sont toujours mis en œuvre. Et ça marche ! Croyez vous que vous allez payer « le juste prix : le juste des choses » ou donner du bonheur aux actionnaires de tous bords ?

Combien de ceux qui vont se plaindre, ou croire à la morale, ont été dans la rue, au temps où il fallait défendre cette entreprise au caractère exemplaire et unique ?

Salut fraternel à ceux qui y étaient.

Dominique Perruchon

La privatisation d'EDF à été une grande perte...

Je paie mon Kwh 20 cts TTC ! Ca fait quoi...100% d'augmentation à venir en France !

hbourj a écrit:

Alors, taxer l'électricité sans distinction, c'est viser la mauvaise cible.

Personnellement, je pense qu'il faut taxer l'électricité, sans (trop) de distinction. Pas forcément aussi fort que les autres énergies (fossiles), mais il faut taxer. Sinon, le message envoyé est "restreignez vous sur les fossiles, mais allez y sur l'électricité". Rien de tel pour inciter les constructeurs immobilier à mettre toujours plus de convecteurs pourris, et de PaC air-X au rendement moisi.

Imaginons un instant qu'on réussisse à réduire radicalement nos consommations de fossiles, ça signifie que l'électricité deviendra quasiment la seule énergie qui nous reste (en faisant abstraction de la source, renouvelable ou nucléaire), exception faite de quelques autres sources probablement minoritaires (biomasse, biogaz, etc.). Et que les consommations basées essentiellement sur du fossile vont se reporter assez massivement sur l'électrique. Si on veut avoir une chance de s'en sortir, il va donc falloir faire de la place aux nouvelles utilisations de ladite électricité. Bref, l'énergie, il faut l'économiser, quelle qu'elle soit si on veut que tout le monde ait une chance d'y trouver son compte.

Dominique Perruchon a écrit:

Combien de ceux qui vont se plaindre, ou croire à la morale, ont été dans la rue, au temps où il fallait défendre cette entreprise au caractère exemplaire et unique ?

Je pense que les syndicats d'EDF ont été largement moins bons que ceux de la SNCF il y a une dizaine d'année, et n'ont pas su intéresser le publique au problème. J'ai beau me sentir assez touché par le problème et considérer que la privatisation d'EDF est une connerie monumentale (comme l'est la libéralisation du marché de l'énergie), je dois avouer que je ne l'ai pas trop vu passer, pas plus que je n'ai vu passer d'appel à manifester ou à soutenir un mouvement contestataire.

Après, on peut voir le bon côté des choses. Comme disait Jancovici avec un certain cynisme et une certaine amertume, le meilleur moyen d'augmenter les prix et par là même d'inciter les gens à faire des économies, c'est bien de privatiser. A mon avis il n'a raison que sur le premier point (la hausse des prix), sur le second, les entreprises sont toujours très fortes pour réussir à faire consommer des trucs dont onles gens n'ont pas besoin, les exemples sont nombreux .

personnellement je pense que l'on a plus aucune notion de ce que l'énergie représente, et pourtant, en tant que cycliste, on devrait le savoir, nous qui recherchons le moindre watt perdu, watt qui nous coute peine et sueur pour faire avancer ce satané vélo et ses pédales si lourde.

D'où le concept discutable mais révélateur d'"équivalent esclave". Là on se rend bien compte de qu'on gâche.

Bonjour,

Calcoran a écrit:
« Je pense que les syndicats d'EDF ont été largement moins bons que ceux de la SNCF il y a une dizaine d'année, et n'ont pas su intéresser le publique au problème. »

En 1995, à la SNCF, l’action syndicale avait été puissamment facilitée dans son retentissement, de part l’inexpérience d’entreprise de Jean Bergougnoux, fraîchement mis en poste à la Direction. A EDF en 1995, les mouvements ont été tout aussi efficaces.

Le "silence" d'aujourd'hui est surtout le fait que les organes de transmission des informations sont devenus puissamment (auto)contrôlés. On ne laisse guère plus filtrer vers le public que le visage sans espoir du monde syndical (ou de la politique d’opposition). N’avez vous pas remarqué ?

A cela, on ajoute la psychologie de l’auditeur entretenue dans la crainte, l’isolement, l’égoïsme... Et la panoplie pour gouverner les consciences conduit le bon peuple a digérer toutes les couleuvres et même « se forger et diffuser librement une opinion » !

Vive la taxe CO2, vive l’augmentation des tarifs EDF ! Croyez vous que ces slogans sont nés dans votre conscience ?

Après la dernière guerre, dans un monde ou la finance s’était écroulée (souvent après avoir collaborée) ; la réponse à la question énergétique avait logiquement été solutionnée, en produisant des voitures 2CV (Plan Pons) et des compteurs électrique délivrant des puissances raisonnables.

Pour qui et pourquoi êtes vous convaincus en 2009, que la réponse à un énnnoncé quasi similiaire, devrait se solutionner en taxant des voitures dont la plus modeste produite fait 100CV et en augmentant le prix des factures d’électricité ? Comprenez la différence entre la conduite d'une politique d'économie et celle d'un conseil d'administration...

A notre époque ou on nous prend prétexte à évoquer n’importe quel anniversaire, (pour peu qu’il puisse servir de base à une opération commerciale ou diriger nos consciences), on à soigneusement pris soin à ne pas célébrer le centenaire de la petite phrase de Joseph Caillaux, qui en son temps fit scandale....et depuis pleine recette.

C’était en mars 1909, alors qu’il était ministre des finances :
« Bien sûr les riches ont la capacité de supporter des impôts plus lourds, mais les pauvres sont tellement plus nombreux..." »
Précepte intemporel !

On a pas fini d’être manipulés…

Dominique Perruchon