Poignardé par la potence?

Ayant constaté que les potences fixes, particulièrement dans leur version carbone, offrent une économie de poids intéressante par rapport aux potences à pivot, je me suis interrogé sur la sécurité de celles-ci.

Évidemment j'imagine qu'il faut user d'un peu plus de contorsions afin de s'asseoir ou de se lever. Et peut-être est-ce un peu moins rapide de se lever du vélo en urgence.

Sans vouloir être alarmiste ni adopter l'attitude du néophyte qui s'interroge sur mon VC et qui croit que tout ce qui est différent est forcément dangereux (ça doit être casse gueule, dixit le cycliste sans casque), ce qui m'inquièterait le plus serait la possibilité d'être poignardé par la potence en cas d'impact frontal.

Le principe est semblable à celui des voitures datant de l'époque avant que le coude dans la colonne de direction soit obligatoire. La colonne de direction rectiligne transmettait directement la translation de l'impact à la cage thoracique du conducteur. Et non le volant ne répartissait pas suffisamment la contrainte pour éviter ce phénomène. Alors je doute qu'un mince guidon n'en fasse autant...?

Qu'en pensez-vous?

C'est effectivement possible mais ce n'est encore jamais arrivé. (Merci!)
La grande majorité des guidons sont telescopiques donc on peut imaginer qu'ils 'glisseraient' avant de rompre et serviraient 'd'amortisseur'.
En ce qui concerne les guidons fixes, je pense que comme la direction est ultra légère, le guidon tournerait facilement à la mondre sollicitation d'effort longitudinal.

Je me rappelle avoir vu sur des photos de cyclevision des guidons fait de deux poignées parrallèles pointées vers la figure de l'utilisateur. Toi qui les a (peut-être) vus de près, que pense-tu de ces guidons?

"la possibilité d'être poignardé par la potence en cas d'impact frontal"

et coupé en deux par le guidon !

J'ai une potence rigide et effectivement je me suis déjà dit qu'en cas de choc frontal j'aurais au minimum les côtes enfoncées

rabidchi a écrit:

Évidemment j'imagine qu'il faut user d'un peu plus de contorsions afin de s'asseoir ou de se lever.

Pour s'assoir, tu te laisses glisser sur le siége.

Pour te lever, tu tournes le guidon de 60 degrés en serrant le frein avant pour que le vélo ne bouge pas.

Amicalement.

Sparv a écrit:

Je me rappelle avoir vu sur des photos de cyclevision des guidons fait de deux poignées parrallèles pointées vers la figure de l'utilisateur. Toi qui les a (peut-être) vus de près, que pense-tu de ces guidons?

Cela peut paraitre dangeureux mais je n'ai jamais entendu de problème à ce niveau. Rob1 et Pat14 roulent dans cette configuration.
Peut-être qu'il est préférable d'avoir un guidon relevable lorsque l'on utilise des poignées 'bar ends' ultra rapprochées?

Le risque doit aussi beaucoup dépendre de la position: au plus la position est couchée, au plus la potence est parallèle au corps. Ces potences fixes sont principalement utilisées sur des low/mid racer léger -> presque toujours une position très couchée sur les vélos ou ces potences sont utilisées.

En cas de choc, la potence va plutôt glisser sur le corps et aussi se plier car ces potences sont toujours très légères (c'est leur raison d'être) et peu rigides/solides.

Pour s'asseoir ou se relver, c'est comme dit l'auvergnat: il suffit de tourner le guidon.

Sparv a écrit:

Je me rappelle avoir vu sur des photos de cyclevision des guidons fait de deux poignées parrallèles pointées vers la figure de l'utilisateur. Toi qui les a (peut-être) vus de près, que pense-tu de ces guidons?

Dans la même veine il y a les "bar-end shifters" du Cobra. http://www.twbents.com.tw/HTM/cobra.htm
Selon ceux qui l'ont essayé ils semblent être à la hauteur des yeux et semblent correspondre à la distance entre les deux yeux! Un peu inquiétant...

pas encore tombé : donc toujours vivant...
je pense que en cas de chute je passe d'un coté ou de l'autre de la fameuse potence meurtrière. Cependant je me laisse penser que le risque le plus grand est : le fait de pouvoir être bloqué dans le vélo ma potence étant non relevable alors que pour une raison ou une autre je souhaiterai m'en extirper à vitesse grand V.

Mais bon tout monde c'est bien que le vélo couché c'est : dangereux, casse geule et tout et tout...

rob1
PS : réponse à la question ci dessous : oui

Rob1 était-ce vous, croisé cet été sur la D22 près de Buron, j'étais sur mon Lynx bleu en revenant de travailler.

Je confirme ce qu'écrit Rob1. Le vrai grand risque des guidons fixes, c'est de se retouver bloqué, alors qu'il faut d'urgence s'extirper de l'engin, lors par exemple d'une chute au démarrage et que l'on se trouve étendu (et bloqué dans le vélo) au milieu d'une route à grande circulation. Voilà pourquoi, désormais tous les vélos que je me construis sont à guidon relevable. En plus, c'est bien sur plus pratique et confortable pour les arrêts et remonter sur le vélo, et aussi, modifier l'inclinaison du guidon, si l'on modifi l'inclinaison du siège. Rien que des avantages donc.

J'ai été confronté à l'utilisation des deux types de guidon: relevable sur OPTIMA ORCA et fixe sur OPTIMA COUGAR.
Je me suis retrouvé une fois par terre avec le premier sans pouvoir me relever....et j'ai également eu un choc frontal avec le second!!!! Effectivement je me suis fêlé une cote mais que serait-il arrivé avec un guidon relevable: sûrement une chute en étant projeté vers l'avant...oups!!!
Je ne crois pas que la solution idéale soit dans le guidon relevable.....L'idéal est de bien régler sa position: les guidons fixes offrent l'avantage d'avoir une potence réglable en longueur....Quand au fait de se relever sans se contorsionner, même si effectivement il est plus aisé de se relever quand le guidon est relevable...il n'est pas dur de se relever avec une guidon fixe: je stoppe mon vélo, je maintiens mon frein, je mets ma main sur la tête de la potence pour m'en servir d'appui et je me lève ainsi assez facilement...même sans tourner le guidon

Pour ma part j'avais un guidon bas lors de mon accident et j'ai retrouvé les marques des dents du pédalier sur l'avant bras droit
je pense que dans ce cas précis un guidon haut aurait pu faire des dégats au passage...
Ou alors mettre une ceinture de sécurité ?

François 41 a écrit:

Pour ma part j'avais un guidon bas lors de mon accident et j'ai retrouvé les marques des dents du pédalier sur l'avant bras droit
je pense que dans ce cas précis un guidon haut aurait pu faire des dégats au passage...
Ou alors mettre une ceinture de sécurité ?

on ne peut jamais dire avant les conséquences d'un accident...[img][/img]
J'ai tapé dans un muret de trois-quart face....sans avoir eu le temps de freiner....Si je n'avais pas eu de guidon fixe, j'aurai fini la tête dans le mur!!!! Au lieu de ça, j'ai simplement eu un peu mal aux cotes...
Chacun de nous utilise la solution qui lui semble la mieux adaptée...Je ne crois pas que l'une soit meilleure que l'autre, ayant essayé les deux...
La solutio idéale: ne pas tomber

Je me suis également interpellé sur la géométrie des potences lors de mes différents essais avant achat du Mid Racer Carbone à M5 Sud Ouest (Aurélien). Je suis débutant, première semaine de pratique avec trois sorties et 71 kms.
Modèles testés:
Potences articulées: Performer HR, Orca
Potences fixes : Baron à 30°, Cheetah et Stinger à 45°

Constatations:

Potences articulées: Pratiques aux démarrages et arrêts mais peu fiables pendant la conduite lors d'hésitations de débutants et enfin pour déplacer le vélo à pied ce n'est pas top. L'ensemble est pénalisant en poids

Potences fixes:
Orientée à 30° sur le Baron je me sentais très à l'étroit, je ne suis jamais arrivé à prendre un départ, mes difficultées étaient également liées au siège à 35 cm du sol
Orientée à 45° sur Cheetah et Stinger tout allait bien, y compris pour me relever partiellement avant arrêt, pieds au sol

Pour mon vélo j'avais le choix entre 30°, 37°, 44° et 55°. J'ai pris le modèle qui me donne un angle de 40° (mesure au rapporteur) et une potence réglable de 300 mm. Tout cela en aluminium.

J'apprécie cette potence légère avec un angle ouvert qui me donne de l'aisance lors des démarrages et arrêts. Au plan de la sécurité sur choc frontal un tube biais a une bonne capacité d'amortissement avant rupture tout en limitant les risques thoraciques.

Les potences 30° me semblent à déconseiller pour une pratique routière hors compétitions nationales.