Mise à mort du travail

j'ai acheté les 3 épisodes de "mise a mort du travail" passé sur France 3.
site-vod/la-mise-a-mort-du-travail

Cette émission m'a rappellé la violence des mises à l'écart. Du coup je me dis que pour s'opposer à cette machine à broyer les humains, il faudrait inventer un mode de protestation qui ne menace pas l'emploi.

Mais pour rester dans un cadre démocratique du "face à face" ce serait un marché de dupe.

Aussi est ce qu'il serait envisageable de manifester par l'intermédiaire d'un "mandaté" ?

créer un site social de mise en relation des salariés d'une même branche professionnelle, ou l'on pourrait exprimer sa voie sans s'exposer directement. Mais en gardant une relation de 1 manifestant contraint au silence, par 1 externe le représentant.

Quand j'ai fais l'objet de pressions au départ, j'avais été jusqu'à envisager de me faire représenter par un ami d'enfance pour qu'il harcèle mon harceleur. Car à l'évidence il vivent dans une relative quiétude et leurs agissements ne sont pas socialement condamnés car inconnus.

un truc qui pourrait s'appeler ww.porte-ma-voie.info

[edit le 02112009 ajout lien vod france3]

arafolie a écrit:

j'ai acheté les 3 épisodes de "mise a mort du travail" passé sur France 3.

J'ai vu les deux premiers seulement, je confirme : c'est du bon.

arafolie a écrit:

j'avais été jusqu'à envisager de me faire représenter par un ami d'enfance pour qu'il harcèle mon harceleur.

Et qui harcèlera le harceleur de ton harceleur ?
Ca fini toujours mal ces plans la...

Peut-être, mais en attendant il n'y a pas de justice pour faire le travail, alors la tentation est grande de rendre la monnaie de sa pièce au harceleur... Il faut absolument chercher une solution viable si l'on veut éviter le carnage, inévitable à terme si le nombre de cas devait augmenter. Dès que suffisamment de gens n'auront plus rien à perdre...

ce que montre ces émissions, c'est que chacun est harceleur et harcelé.

Il y a l'expression le patron est le maillon faible paradoxal et effectivement on entends le patron de fenwick dire "les objectifs conduisent à une stratégie sans complaisance"

Tout repose sur l'acceptation par chacun de cette ambivalence harceleur harcelé, feignant de ne pas savoir qu'au final il y aura des perdants. mais que les gagnants seront sur d'être encore plus pressurés.

A la consultation médicale sur le stress au travail, elle s'étonne justement quand quelqu'un exprime cette souffrance au travail (ce serait l'exception).

je me demande s'il n'y a pas justement une expression décalé qui serait nécessaire pour faire sortir le conflit de chacun à harceler l'autre sous contrainte, jusqu'au conflit éthique personnel. Plutot que de se borner à attendre que le dépressif ne se supprime.

D'ou l'idée de mandater un équivalent professionnel pour exprimer avec le détachement suffisant pour faire entendre avant l'explosion.

se refuser des moyens de contre-terrorisme face à de telle pratique c'est accepter une mort annoncée en silence. Ces reportage sont extrêmement violents mais reflètent ce qui se passe en entreprise industrielle depuis plus de 20 ans.

Je m'étonne Arafolie que tu reconnaisses l'existence de la souffrance au travail. C'est nouveau cette prise de conscience ? Tu en reconnais maintenant l'existence parce que tu es touché personnellement ou par des proches ?

S'il faut en arriver là pour découvrir que ça existe !!

Et un troll baveux par Chabizar

fin du troll par MP

la vie reprends son cours normal, et on ne s'énerve pas.

Mais c'est bien que tu la reconnaisses, la souffrance au travail. J'ose simplement espérer que tu la reconnais quel que soit l'endroit où elle se niche, dans des milieux de travail multiples et variés. La souffrance ne fait pas de discrimination, et si les causes en sont diverses, les résultats, eux, sont les mêmes.

Dans tous les cas je suis à fond d'accord, la solution passe par le contournement des relations personnelles enfermantes avec intervention d'un cadre et d'un tiers.

Chabizar a écrit:

Dans tous les cas je suis à fond d'accord, la solution passe par le contournement des relations personnelles enfermantes avec intervention d'un cadre et d'un tiers.

c'est bien tout l'enjeu, sortir la souffrance par l'expression et donc par son externalisation. Car combattre de l'intérieur de l'entreprise à visage découvert c'est du suicide à l'emploi, il n'y a pas d'équité possible quand l'employeur dit lui-meme que les contraintes poussent à un management sans complaisance.

Et le cas du recrutement avec mise en concurrence de 5 chomeurs, pour identifier celui qui est prêt à critiquer de suite un de ses co-candidats en fin d'un jeu de rôle est édifiant sur la moralité de l'exécutant (cabinet conseils RH) et le donneur d'ordre.

Si on continue à ne voir l'avenir qu'à travers "la croissance", "la compétition", on ne progressera pas

La semaine dernière les suicides ont été complétés par l'assasinat d'un patron et de son fils (je me force pour ne pas mettre un smile, ni un commentaire)