Marre des voitures !

sherpa421 a écrit:

Pour quelle raison tu ne te sent "pas bien" en ville ?

Pour des tas de raisons...

J'ai l'impression d'étouffer entre tout ces bâtiments.
Avoir un jardin me manque, y passer mes soirées en été, aller y prendre l'air (de la campagne) en toute saison. (ok il y a des parcs... mais ce n'est qu'une bien maigre consolation et l'air n'y est pas si pur)
L'air est clairement moins agréable à respirer.
Le "vrai calme" est impossible. Je me réveille au bruit des voitures, des travaux, des gens bruyants dans la rue au lieu du bruit des oiseaux, du chant du coq...
Je ne peux aller faire un tour d'1h à vélo dans la campagne, il faut déjà plus de 15 min pour quitter la ville et 15min retour.
De ma fenêtre je ne vois que la grisaille de la ville...

On vient de petits villages (entre 500 et 1000 habitants), et on est pas prêts à s'adapter à la ville.
Bref faire des efforts oui... mais passer notre vie en ville est pour nous un effort impossible.

Il ne faut pas confondre une ville avec une mégalopole comme Bruxelles ou Paris. Tous les inconvénients cités sont bien moins présents en "ville moyenne" de moins de 100 000h.

Oliver Pool a écrit:

Il ne faut pas confondre une ville avec une mégalopole comme Bruxelles ou Paris. Tous les inconvénients cités sont bien moins présents en "ville moyenne" de moins de 100 000h.

Moins... mais encore...

Je viens de regarder les statistiques... dans la commune à 5km de chez mes parents où il y a toutes les facilités il n'y a que 2200 habitants...
100 000 ça me semble beaucoup

angebe a écrit:

J'ai l'impression d'étouffer entre tout ces bâtiments.

J'habitais à la campagne, en tendant le bras j'aurais pu dire bonjour à mon voisin. Maintenant que je suis en ville, j'ai une magnifique vu dégagé avec beaucoup d'arbre.

angebe a écrit:

Avoir un jardin me manque, y passer mes soirées en été, aller y prendre l'air (de la campagne) en toute saison. ok il y a des parcs...

J'ai habité au milieu des champs de colza. A côté n'importe quel parc ou jardin de ville c'est la forêt vierge au niveau biodiversité. Mais je suis d'accord avec toi, il est indispensable de développer les jardins ouvrier proche des centres urbains.

angebe a écrit:

L'air est clairement moins agréable à respirer.

Ça c'est le diable qui se mord la queue, pas assez d'air pur, j'habite à la campagne et fait profiter les habitants des villes des fumées de ma bagnole. Mais il ne faut rien exagérer, un champ de colza après traitement c'est pas plus respirable qu'un périphérique urbain.

angebe a écrit:

Le "vrai calme" est impossible. Je me réveille au bruit des voitures, des travaux, des gens bruyants dans la rue au lieu du bruit des oiseaux, du chant du coq...

A part l'hypercentre, une nouvelle fois c'est le diable qui se mort la queue. Les automobilistes néo-ruraux qui viennent faire leur journée en ville klaxonne, parce-que c'est bien connu en faisant du bruit ça va plus vite.

angebe a écrit:

Je ne peux aller faire un tour d'1h à vélo dans la campagne, il faut déjà plus de 15 min pour quitter la ville et 15min retour..

Si rouler en ville était un plaisir, c'est à dire sans voiture, tu trouverais la ville trop petite et déplorerais de devoir en sortir pour faire un tour de plus d'1/2 heure.

angebe a écrit:

De ma fenêtre je ne vois que la grisaille de la ville...

Il faudrait repeindre les murs gris.

angebe a écrit:

On vient de petits villages (entre 500 et 1000 habitants), et on est pas prêts à s'adapter à la ville.
Bref faire des efforts oui... mais passer notre vie en ville est pour nous un effort impossible.

Georges Pompidou, ancien président de la République Française, déclarait en 1971 qu'il faut adapter la ville à l'automobile. Ce serait bien de sortir de ce créneaux, et de penser à adapter la ville aux humains. Mais pour ça il est impératif que les hommes prenne pocession de la ville et que les automobile en soit chassé.

angebe a écrit:

Oliver Pool a écrit:

Il ne faut pas confondre une ville avec une mégalopole comme Bruxelles ou Paris. Tous les inconvénients cités sont bien moins présents en "ville moyenne" de moins de 100 000h.

Moins... mais encore...

Je viens de regarder les statistiques... dans la commune à 5km de chez mes parents où il y a toutes les facilités il n'y a que 2200 habitants...
100 000 ça me semble beaucoup

J'ai grandi dans une petite ville (1500 habitants), c'est trop petit car tout est loin (et pour un ado, tout est donc compliqué: soit on dépend des parents, ce dont on n'a vraiment pas envie, soit on a un 2 roues motorisé est c'est polluant et dangereux... moi j'avais déjà le goût du vélo mais quand tu veux sortir le soir avec 10 bornes de cambrousse pas éclairée et un éclairage bien moins performant que ce qu'on a maintenant, ce n'est pas l'idéal - pour draguer non plus )
A une poignée de kilomètres à la ronde, des villes d'environ 10000 habitants avec l'essentiel des services, et à 20 km, la sous-préfecture (environ 25000), où on pouvait trouver à peu près tous les commerces, de l'animation, la culture, les sports, et un hôpital d'assez bon niveau (et à 50, la grande ville, capitale de région, agglo de plus d'un million de personnes). Je pense qu'à condition d'y trouver du boulot, la ville de 25000 habitants aurait été le meilleur compromis, les villes plus petites manquant de commerces un peu spécifiques et de services publics, et les très grandes présentant les inconvénients que tu cites.
Malheureusement, l'essentiel de l'emploi se trouve dans les grandes agglomérations (en tous cas, je n'ai rien trouvé qui me corresponde dans ma région, j'ai dû émigrer à Paris)

sherpa421 a écrit:

Pour quelle raison tu ne te sent "pas bien" en ville ?

ici ville du sud en cuvette presque tout automobiles , on se sent bien gazé aux heures de sorties bureaux

rues égouts à gaz, les jours sans tramontane... (comme ceux des traitements agricoles si on habite à côté)

on devrait porter des masques en vélo-boulo-(cavo)-taf, un peu pour la santé
sinon dèjà pour la prise de conscience de ce qu'on nous fait avaler comme particules nocives

Comment ne pas faire doublon avec sherpa421 ?

Angebe, est-ce que tu as déjà pu traverser une ville en vélo à un moment sans voiture (au contraire de l'ordinaire)?

Quand il fait nuit, ou quand les voitures sont bloquées à l'extérieur, n'importe quel centre-ville retrouve une sorte d'insouciance tranquille, les gens s'entendent parler aux terrasses, on peut tranquillement admirer les façades, les devantures des magasins, entendre une fontaine couler, rouler peinard sans gêner qui que ce soit, écouter les oiseaux dans les arbres...
Ça fait prendre conscience que la ville est l'endroit où énormément de choses se passent, mais qu'au quotidien le flot automobile bloque chacun dans un territoire restreint.

Tout ça pour dire que c'est un cercle vicieux, la ville est enlaidie et rendue peu supportable par les voitures, du coup les habitants s'en éloignent et utilisent encore plus leur voiture pour aller en ville...
Lorsque l'on parle de réduire la part de la voiture en re-concentrant les zones urbaines, ce n'est pas dissociable des conséquences que ça entraine en terme de réduction de trafic automobile en ville et d'agrément au quotidien.
D'ailleurs, quand au fil du temps le trafic est réduit dans des quartiers, les piétons (et rollers, cyclistes, etc) reprennent le pouvoir!

...et contrairement aux craintes des commerçants qui sont les premiers à hurler quand on restreint la circulation et les places de parking, le commerce de proximité reprend du poil de la bête, parce que les citadins finissent par préférer faire leurs emplettes à pied ou à vélo près de chez eux plutôt que de sortir leur tonne de ferraille pour aller comme des moutons dans un entrepôt de banlieue, qui leur fait payer bien cher (le prix de la bagnole, plus le temps perdu, plus le stress des bouchons...) les prix bas.
C'est une des choses que j'apprécie là où je vis (proche banlieue, avec plein de commerces à 600m et le RER à 1300m), on a tout sous la main. Vestige de nos anciennes vies (avant de réfléchir à notre mobilité et à tout le reste), nous avons encore 2 voitures, que nous n'avons pas encore eu le courage de vendre, et comble de l'ironie, comme elles roulent très peu, je suis parfois obligé de "les faire rouler" pour éviter que le redémarrage soit problématique: à cette occasion, je vais faire des courses à l'hyper du coin, et c'est une telle corvée que j'en viens à me demander comment les gens qui ne font jamais autrement peuvent le supporter.

Comme quoi!
Angebe et moi habitons la même commune, à 1km à vol d'oiseau. Et je m'y sent bien. Dans quelques années je vais devoir déménager pour une autre commune, ben je regretterai (je crois) : aller su supermarché me demandera le triple de temps par exemple. (mais je n'aurai pas le choix)
Perso pour les raisons déjà citées de proximité et d'équipement, je ne partirai pas "pour de bon" à la campagne. Notez bien que j'y ai vécu entre 12ans et 22ans. Donc je connais. Et j'apprécie de m'y retrouver de temps en temps. Mais devoir absolument disposer d'une voiture pour faire les courses par exemple, non... Avoir l'école à 5 minutes à pied, 5 lignes de TEC au coin de la rue, ca n'a pas de prix....

Surtout, il n'y a pas LA ville et LA campagne. Il y a DES villes et DES campagnes.

La campagne ça peut être, tout plat avec des champs céréalier à perte de vue. Cela ressemble à la nature pour un citadin endurcie, mais ce n'est parfois qu'une usine chimique à ciel ouvert. Et on peut même y trouver des maisons en bordure d'autoroute loin de tout commerce. Ça peut aussi être des oliviers et des moutons avec une majorité d'agriculteur recherchant la production bio.

La ville c'est les banlieues Parisiens avec leur lot de violence, loin de toute activité culturel et noyé dans la grisaille. C'est aussi Annecy avec son quartier historique, le lac dans la ville et la montagne en toile de fond.

Je ne trouve pas étonnant qu'a 1 km de distance on puisse avoir une vision diamétralement opposé d'une ville. Tout dépend de la situation précise de son logement. D'une rue à l'autre le bruit peut être divisé par 10. D'un étage à l'autre la vue c'est tout bon ou tout mauvais.

Chacun ses choix, mais quand on habite à la campagne et qu'on va travailler en ville en voiture, on fait peser les conséquences de ces choix sur les autres.

Merci Cécile pour le conseil du bouquin ....Pourquoi justement ne ce sens t'on, pas bien en ville ,,..au cause des véhicules .....Une ville sans bruit et sans pollution c'est extra .....toutes les semaines sur Saint Nazaire la commune ferme un boulevard une matinée ..pour le marché ...c'est le vrai bonheur ..... Ce n'est pas les vélo qui doivent être en libre service ...mais les voitures qui devrait être garé en phériphérie ...avec un tarif conséquent ...et liberté totale aux vélo , roller , trotinette , etc .......Une ville sans voiture , avec des espaces verts conséquents ..plus personne ne va en campagne ......une nouvelle fois l'on a tjs le choix des actes !!!!

Perso, j'habite à la campagne à 10 km d'une gare SNCF, donc je fais (presque) tous les jours le trajet domicile <=> gare sncf, 20 km aller/retour pour aller prendre le train à la gare de bourgoin jallieu et le train m'amene direct à lyon pour le boulot.

Et le top du top : ce sont les consignes collectives ou il est possible de laisser le vélo dans un endroit surveillé en évitant ainsi de le mettre dans le train.
Situation quasi impossible pour un vélo couché vu le monde qu'il y a dans les TER aux heures de pointes....

Comme quoi, il est possible d'habiter la campagne et de bosser en ville tout en prenant son vélo quotidiennement.
Et puis, pour pimenter tout ça, il m'arrive d'aller directement à Lyon en VC, cela represente 60 kms et donc, un bon entrainement.

J'espere que la SNCF va poursuivre ses efforts pour acceuillir les vélos en gare...
Vive les consignes collectives

"Le système automobile hérité du 20e siècle doit être repensé"
"Repenser le partage de la voirie et de l'espace public, au profit du vélo [...]"
"Il nous faut désormais promouvoir les petits véhicules légers (à deux, trois ou quatre roues)"

Ce n'est pas moi qui le dis mais ceux qui conseillent Matignon : http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1284

Ca change, lentement mais faut y croire !

Pas plus tard que le mois passé Pierre Maudet, Vice-Président du conseil administratif de la ville de Genève et en charge du Département de l’environnement urbain et de la sécurité, membre du parti radical (droite ultra-libéral) disait que les cyclistes étaient des cycloterroristes. Ceci suite à la constatation que beaucoup de cyclistes en ville n'attendent pas systématiquement aux feux rouges, etc.
Super comme coup de pousse pour aider et développer la mobilité douce.

Je suppose qu'il roule en catcat rutilant et très cher.
Le gros blaireau quoi...

Beh non, à ce qu'il paraît il vient bosser en VEA (ce qui n'est pas forcement anormal en ville de Genève) J'imagine que ça femme prend la Cayenne le jour et lui les soirs et les weekends...

magnum_592 a écrit:

catcat

C'est un modèle déposé, à trois roues.

Mon prochain animal de compagnie :

à opposer à leur nouvelle pub avec le mini Darth Vader ...

ciao
3L

bison couché a écrit:

Pas plus tard que le mois passé Pierre Maudet, Vice-Président du conseil administratif de la ville de Genève et en charge du Département de l’environnement urbain et de la sécurité, membre du parti radical (droite ultra-libéral) disait que les cyclistes étaient des cycloterroristes. Ceci suite à la constatation que beaucoup de cyclistes en ville n'attendent pas systématiquement aux feux rouges, etc.
Super comme coup de pousse pour aider et développer la mobilité douce.

Même si je n'approuve pas du tout le terme utilisé (en relations avec son idéologie politique), il faut reconnaitre qu'il n'a pas tort: si nous demandons (exigeons même) des automobilistes qu'ils respectent le code de la route, il est normal que nous le respections aussi.

Les cyclistes qui brulent des feux rouges ne donnent pas une bonne image des cyclistes et ne peuvent qu'inciter les politiques a édicter des règles de circulations plus contraignantes pour les vélos.

Idem pour les cyclistes qui circulent sur le trottoir : leur effet sur l'image des cyclistes auprès des personnes âgées est ravageur, elles ne sont pas loin de partager l'opinion et la terminologie de Pierre Maudet.

+1

il faut admettre néanmoins que les aménagements routiers sont souvent inadaptés pour les cyclistes et que certains s'en servent de prétexte pour ne plus respecter le code de la route.

ciao
3L

Le code de la route est adapté aux voitures pas aux vélos. La preuve on commence à voir des autorisations de tourner à droite au feu rouge pour les vélos, ou encore sens interdits autorisés pour les vélos ou même encore du 2 en 1 = trottoir pour piétons qui sert de piste cyclable. N'attendons pas les modifications trop lentes à venir du code de la route, prenons nous mêmes des iniatives!!! Se mettre hors la loi c'est faire de la résistance et permettra de faire avancer les choses.

Fleur a écrit:

Les cyclistes qui brulent des feux rouges ne donnent pas une bonne image des cyclistes et ne peuvent qu'inciter les politiques a édicter des règles de circulations plus contraignantes pour les vélos.

Vrai et faux...
A Bordeaux, ville de Jupé, il y a çà...
http://velo-cite.org/spip.php?article161


comme il est au gouvernement.. on ne sait jamais même si c'est une *vapeur d'eau dans son boulot.




*même pas une goutte d'eau...

Aaaah Rico m'a doublé...

J'irais même dire que les piétons même s'ils ont acquis des droits supplémentaires puisqu'ils peuvent se jeter sous votre voiture, vélo, et ils seront encore dans leur droit même si le feu est vert... il faudrait qu'il sache que de base, sauf cas contraire quand c'est indiqué, qu'une piste cyclable est interdite aux piétons

Perso je refuse de prendre des pistes cyclables partagées par les piétons. Les voitures sont moins dangereuses que les piétons c'est dire!!!!!!