Le mont Ventoux en trike

l'avantage à cette époque c'est la tranquillité pour
-monter
-descendre
(pas beaucoup de "touristes"!!)
Papy volant

Bonjour
Avec cet entraînement Grand Pierre pourrait participer aux Championnats du Monde de Vélos couchés de Juillet...
Tu vois Papy volant nous essayons de motiver...
Bonne journée
Amicalement.
Le comité d'organisation...

Et il n'a même pas d'assistance électrique!


Il a dit qu'il en mettra une quand il sera vieux ou handicapé, alors on risque d'attendre longtemps ce jour là...

Moi j'ai eu un drôle de trompe-l'oeil ! J'ai cru que la fausse patte était plus longue que la valide mais à la réflexion ce ne serait pas logique.

grand pierre a écrit:

[left]@ Alain V : J'ai basé mon entrainement sur l'endurance et préparé le vélo pour la montagne. Mes objectifs de l'année (et certainement des années suivantes) sont axés sur ces 2 points avec en point de mire le col routier le plus haut d'Europe, non non pas la la Bonette , enfin "plus" lui mais le Pico de Veleta le nouveau Graal de ceux qui aiment se lancer des défis de tarés.

Ce sommet est en effet Génial !
Réalisé en voyage (en 2006) avec un lynx (non chargé car les affaires étaient restées au camping), c'est un souvenir inoubliable !
L'arrivée (si c'est toujours pareil) est extra-terrestre !.. enfin non, elle est justement très terrestre car c'est de la piste sur plusieurs centaines de mètres de mémoire.

Je n'ai aucun souvenir de difficultés, d'une longueur particulière (pourtant il y a plus de 40 km d’ascension).. mais j'étais inconscient et venais de parcourir 15000 km chargé en 15 mois :-)


Ça m'en donne presque des frissons de me remémorer !
Et surtout ça me redonne très très envie d'y remettre mes roues ! ahhhh !

Merci !

ps : plus j'y pense et plus mes souvenirs reviennent... c'est malin Grand Pierre !
Aussi émouvant qu'agréable...
Je retrouve l'image du lynx perché sur ce sommet (faut que je la retrouve, notre site de voyage ayant disparu sur la toile il y a longtemps)

Tu t'entraînes comment pour travailler l'endurance ?

Comment je travaille l'endurance ? En roulant longtemps et en faisant un final dans de la pente courte mais dure. Une sortie de 6 à 8 heures est une sortie courte (vive la retraite pour avoir du temps !) mais surtout je roule à la fois au cardio et aux sensations. J'essaye de rester le plus possible entre la zone de confort (130-135 bpm pour moi) et celle où je flirte avec le rouge (160 bpm) le but n'est pas de faire des chronos mais d'améliorer mes capacités ainsi que d'être en assez bon état en rentrant.

Juste comme ça en passant, en rentrant de mes premiers centmois il me fallait au moins 2 jours pour récupérer, maintenant après une journée de 15h de route il faut que je m'impose 36 heures de repos.... ça ne s'est pas fait du jour au lendemain et c'est aussi de l'entretien (et encore je ne suis pas du tout un intégriste alimentaire ) L'élément primordial pour moi est le plaisir, tant que j'ai du plaisir à rouler je continue. Mon but n'est pas d'avoir mon nom inscrit quelque part, ça je m'en tape un max !

Le pico véléta je l'ai grimpé 3 fois mais en VTT coté mer de 0 m à 3492 m avec 90km dont 40 de pistes . Grimpée magnifique , j'ai fait ce col ( le plus haut d'Europe )comme cela pas besoin de faire les autres

Coté Grenade je n'ai fait que la descente . J'avais prévu de faire la montée en Trike avec le Le Trike Méta pour le tester mais il n'est jamais sorti
Ca reste à faire .

Quand je l'aurai programmé je te fais signe  (pas avant 2021 ou 2022)

Voilà ce qui me motive le plus quand je grimpe une montagne ...





Il faut préciser que la première partie a été tournée hier en fin d'après-midi à une heure où très peu de monde monte au sommet, que les bas-cotés viennent d'être nettoyés et que c'est une route que je pratique depuis la fin des années 70 que ce soit à moto, en voiture ou à vélo. Le champ de vision de la cam est assez réducteur, celui de l'oeil est bien plus large.

vitesse maxi = 84,2 km/h

P'tain z'avez vu ? Grand Pierre a la pédale au plancher ! Il enfume tout le monde et dépose même les VD ! Sont sur le frein ceux-là ?   Total respect !

"Tu m'le gares ton VD carbone là ? Je bosse moi ! C'est juste pour amuser les filles ton maloku à sextoy !"



Pour la première vidéo ça va , j'ai presque la même. Mais pour la deuxième va me falloir je ne sais pas combien de tentatives avant d'être à l'aise. Parce que pour la pointe tu dépasses mon record de 3 km/h dans du 3%...en VM !

BRAVO, voilà pourquoi les pneus ne durent pas longtemps

La montée d'hier était un peu particulière, elle était proposée par un jeune de la région de Besançon qui a perdu son papa, cycliste et grand amateur de ce sommet, dans un accident de la route provoqué par un chauffard.

Il avait lancé sur Facebook une invitation à monter avec lui pour faire une sorte d'hommage à son père et comme ce Mr était également amateur de course à pied (il était inscrit au semi marathon de Paris et c'est sa fille qui a couru avec le dossard de son papa) les coureurs à pied étaient aussi invités.
La plus grande de mes filles qui s'est mise à la c à p depuis le début de l'an dernier a voulu venir d'Ariège pour tenter l'ascension.

Hier 13h départ de la mairie de Bédoin du peloton d'une bonne vingtaine de cyclos, 2 vtx (Dédé30 et moi) et 2 coureuses.

Bien évidement je suis arrivé bien longtemps après les autres cyclos, Dédé est arrivé un peu après (sa santé lui a posé quelques problèmes sur la fin) et enfin ma fille (l'autre coureuse ayant lâché l'affaire au chalet Reynard). Grosse séquence émotionnelle de sa part qui de mon coté m'a fait revenir quelques mois en arrière (le 4 mai 2015) lorsque j'avais réussi à atteindre le sommet en trike.

Quasiment tout le monde était redescendu mais je savais qu'on était attendus au chalet pour partager un petit moment de convivialité avant de finir la descente.

Comme je savais qu'on allait finir en fin d'après-midi j'avais prévu la cam histoire de faire une vidéo sympa sans prendre de risques débiles.

"N'est pas fou qui monte au Ventoux, mais est bien fou qui y retourne" (dicton populaire)

Je n'étais jamais monté sous la pluie, maintenant c'est chose faite !

Départ de Bédoin à 7h00, 13° air un peu humide sans plus, route sèche et pas de vent. Mi-pente encore 12°, route toujours sèche malgré 3 gouttes juste après St Estève et toujours pas de vent, je tiens un bon rythme (par rapport à mes antécédents). Premier arrêt "soin" à la route forestière (vers le km toujours impeccable malheureusement ça va se gâter un peu plus haut avec l'arrivée de la pluie.
Bah, on y est alors on continue, je ne suis pas en sucre non plus. Deuxième arrêt "soin" km 13, Martine me demande si je continue, quelle question ? Les lunettes se couvrent de buée (l'écran amovible) c'est un peu pénible tout comme le maillot trempé. Pendant ce temps le thermomètre continue sa descente à mesure que je monte.

Troisième et dernier arrêt à la fontaine de la grave, j'avale un gel tonique et je repars. D'après mes estimations je devrais être capable d'arriver au sommet en moins de 4h arrêts compris (temps entre la ligne du km 0 et le sommet) alors j'écrase les pédales encore plus fort. La pluie redouble et m'oblige à retirer mes lunettes, le brouillard se mêle à la partie en même temps que le vent (de face) se lève. Que du bonheur

Je perds quelques secondes à cause d'un Cube électrique qui vient se tanker devant mon pédalier après m'avoir doublé (l'Airzound l'a surpris ) Au col des tempêtes une bonne rafale dégage quelques morceaux de brouillard sauf que 2 minutes après c'est encore pire. Dernier virage, un coup d'oeil à ma montre me confirme que c'est gagné, 4h00'51" (le temps de trouver le bouton avec mes doigts gelés, 3° au sommet !!!)

Pourquoi je suis monté malgré le mauvais temps annoncé ? Parce que en fin de semaine dernière un ami m'a invité à être à ses côtés pour une interview et un petit reportage sur lui (c'est celui qui a fait le plus de "cinglées" en 2018, pour cette année il en est déjà à 5 et une "bicinglette") et hier alors que le sac était prêt et le trike chargé dans la voiture il m'annonce que les journalistes préfèrent attendre mercredi pour avoir une meilleure lumière.
J'ai hésité quelques minutes et je me suis dit que ça me ferait une nouvelle expérience ainsi qu'un super entrainement en vue de mes objectifs estivaux (qui se rapprochent à grand pas ) c'est pour cette raison que j'ai plus forcé que d'habitude.

Au final, expérience enrichissante au niveau de la préparation vestimentaire (insuffisante au niveau des gants, comme un âne je n'avais pris que des mitaines de rechange, le reste des fringues ça allait j'avais de quoi me changer dans la voiture) j'ai donc préféré redescendre en voiture avec Martine par prudence pour nous deux (entre mes lunettes inutiles, les grosses gouttes qui font mal aux yeux et l'angoisse de ma chérie de rouler en montagne avec le brouillard.

Chapeau !!!
Sèche-toi vite !
A la prochaine ?
Trikie.

BRAVO BRAVO BRAVO

Le Ventoux à 89 ans ? Total respect !

Alors là JPL dirait que t'es un maso ! C'est exactement ce qu'il avait dit quand j'ai essayé le Trail de Samdisa sous la pluie !

grand pierre a écrit:

Pendant ce temps le thermomètre continue sa descente à mesure que je monte.

Bah oui y a un poil moins d'oxygène !

Citation :

grand pierre a écrit:
   Pendant ce temps le thermomètre continue sa descente à mesure que je monte.

Et vous ne vous êtes pas croisés à mi-pente?

grand pierre a écrit:

il m'annonce que les journalistes préfèrent attendre mercredi pour avoir une meilleure lumière.

Grandpierre doit y être en ce moment !

Pour les couchistes qui ne vont pas dans la section VM :

http://velorizontal.1fr1.net/t24719-le-ventoux-en-orca

jpl83 a écrit:

grand pierre a écrit:

il m'annonce que les journalistes préfèrent attendre mercredi pour avoir une meilleure lumière.

Grandpierre doit y être en ce moment !

Et bien non ! Voir ma tronche à la télé n'est pas mon objectif principal (même si pour le fun ça m'amuserait) Mes priorités ne sont pas dans le "paraitre" je me contente d'essayer "d'être" et ça m'occupe déjà bien assez comme ça.

Certains sont au courant par les réseaux sociaux, hier je me lançais dans ce qui est certainement le truc le plus dur (physiquement) que je n'ai jamais fait. Vu l'endroit où je poste c'est forcément sur le Ventoux que ça se passe

Alors voila, depuis hier soir je suis devenu cinglé. Pour ceux qui l'ignorent on devient officiellement cinglé quand on a grimpé cette montagne par ses trois routes en une journée (entre 00h et minuit)


Reprenons la chronologie, lundi soir on mange, on regarde le match à la télé, je repasse à table vers 23h (torti + jambon + yaourt) 0h départ de la maison pour Bédoin où on arrive vers 01h15. Le temps de remonter le vélo, installer les feux, me changer je décolle à 01h40  



Première montée en mode grosse gestion de l'énergie et j'arrive au sommet à 6h20. Le temps de faire quelques photos, de changer de maillot et me couvrir pour la descente et je file vers Malaucène. Là bas je retrouve toute une équipe de potes qui font eux aussi une "cinglée" (une "galérien" pour l'un d'eux), on prends un déjeuner ensemble et c'est parti pour le second round.
Deuxième arrivée en haut à 12h40 après avoir pendant la montée essayer de "tirer" un mec encore plus fêlé que moi car lui tentait une "cinglée" en handbike (il est paraplégique) malheureusement le faux rythme que je devais prendre pour qu'il suive me coutait trop en énergie alors je l'ai laissé en lui souhaitant bonne chance (j'ignore si il a réussi son défi). Vu ma grande vitesse ascensionnelle je retrouve les copains au sommet sauf qu'eux il se sont fait Bédoin entre temps (c'est beau d'être jeune et vaillant)

Descente cool sur Sault, pointage, photos et c'est reparti pour la dernière (déjà bien entamé....) Forcément les copains filent devant et je me retrouve seul enfin pas tout à fait car j'ai mon "ange gardien" toujours à proximité (au max à 5 km) je veux parler bien entendu de ma chère et patiente épouse, merci Martine. Pendant une de mes nombreuses petites haltes à l'ombre (plus de 30° sur la route) on vois arriver Deb, la compagne d'un des copains qui en repartant de Sault s'est trompée de route.... Comme elle aussi est bien entamée physiquement on va rouler ensemble pour se tenir compagnie.




Je dois bien avouer que cette montée fut dure, surtout les 2 derniers km où là plus rien ne tournait rond, les muscles me brulaient, le moignon qui commence à faire des siennes à tel point qu'au col des tempêtes j'ai du faire un dernier arrêt de 7 ou 8 minutes pour le masser tellement il était douloureux. 18h45 je me pose sous le panneau complètement cuit au sens propre comme au figuré, plus que la descente pour rentrer à Bédoin et mettre le dernier tampon. C'est chose faite à 19h20




Ce que je retire de cette expérience c'est la satisfaction d'avoir plus loin qu'au bout de moi-même, ma zone de confort est restée loin loin loin ! Tous mes proches savaient que ça allait le faire, il n'y en avait qu'un qui doutait encore (j'avais surtout peur d'une blessure qui m'aurait contraint à l'abandon) je savais que ça allait être dur physiquement et mentalement. La forte chaleur sur Sault a été très dure à supporter, je n'arrivais plus à avaler rien de solide et sans carburant c'est plus compliqué (je ne vous apprends rien)

Ce qui m'a poussé le plus dans le final c'est de penser à certaines personnes de ma connaissance ou qui sont parties, qui relèvent des défis encore plus fous ou qui depuis les étoiles me donnent de l'énergie. Je vais finir avec une petite phrase qu'on entend souvent : "Tu ne t'arrêtes pas quand tu as mal, tu t'arrêtes quand tu as fini"

Maintenant un peu de repos et préparation du prochain objectif (théoriquement moins hard, à voir ...)

un IMMENSE BRAVO car ce défi n'est vraiment pas facile
je l'ai fait il y a trois ans en VC et j'en ai bavé sur la dernière montée
Chapeau

Moi je n'ai aucune idée. Combien les températures ?