Au lala que c'était bon. Tout ces récits donne envie d'y retourner
Je ne serais pas aussi précis que certains, voici mon compte rendu :
Pour moi c'était le premier PBP, avec une grosse inconnue avant cette année, je n'avais jamais fait de BRM600.
J'ai passé le 600 tant bien que mal, avec le recul la gestion de l'effort est mon point fort qui me feront terminé le PBP:)
Ma femme souhaitant me suivre durant ce périple, je serais avec assistance.
J'appréhendais le PBP comme un gros brevet, en gros juste des contrôles avec quelques bénévoles.
Mais dès le contrôle du vélo le samedi, on est dans l'ambiance je sens que je suis dans quelques choses de spéciales, c'est pas quelques centaines de vélo, mais des milliers. Je fais la connaissance de Jean-Lou et de notre président et croise plusieurs compères de Grenoble.
En sortant le vélo du coffre pour le contrôle je constate une crevaison lente, aille, allez je regonfle ça tiendrais bien 1200km. Finalement la nuit porte conseil, je change le matin avant le départ, je pense que j'ai bien fait ; pas de crevaison et pas d'utilisation de pompe du PBP.
Le dimanche on attend tous le départ avec impatience, sur la ligne de départ je croise Alain et des trois vendetta du PBP qui es une pile électrique, « on y est !!! ».
C'est beau tous ces vélos « spéciaux », c'est plutôt les autres d'ailleurs qui sont spéciaux quand on voit comment certains terminent avec leur vélo « normal ».
Go ça part vite, dans l'euphorie du matin lors du changement de ma chambre à air, je n'ai pas vérifié mon compteur, bon bah y marche pas. Du coup ca roule vite et je ne m'en rends pas compte... Les spectateurs au départ et tout le long du trajet ça change tout, ça donne de l'envie, c'est ça le PBP, j'y suis je profite
Jusqu'a Mortagne je joue au chat et à la souris avec Seb et Bertrand, descente-monté-pause technique...
Arrivé à mortagne le soleil décline, j'avais prévu un encas, je prends un hotdog et je me rends compte après qu'on pouvait manger à table:( Ok au prochain contrôle je ne me ferais pas avoir.
A villaines à 3h00 ça va bien, mais j'appréhende la nuit, je sais que sur le 400 sur le coup des 4-5 heures c'est difficile. Je mange donc à table, je prends 45m de pause contre 15 dans mes prévisions.
Malheureusement ça manque pas sur le coup des 5 heures, il faut que je m'arrete. Je trouve un banc => 20-30min de sieste et ça repart.
Fougeres premier contrôle ou je retrouve ma femme, qui les fera tous par la suite. Merci à elle, je ne suis pas sur que j'aurais finie sans ma moitié
Tintiniac passe bien, au contrôle on croise plus ou moins les mêmes:) même si on roule souvent seul. (Seb, Bertrand, Alex, Marcel, Papou et j'en oublie sûrement désolé)
A partir de Tintiniac gros moment de doute, un douleur au genoux apparaît et avec la fatigue c'est dur. Je gère je m’arrête 20min dans un champs. Ça monte, tout le temps comment je vais passer Carhaix je doutes mais je suis en avance sur mes prévisions, j’espère donc dormir plus que prévu (2h30). Arrivé à 18h30, mais en ravito, douche et pause technique... que 2h30 de sommeil. Départ 23h00 pour la suite.
Le sommeil m'a fait du bien, je n'ai plus mal au genoux, mais ça monte, je roule « doucement mais sûrement » comme dirais l'autre:p
Arrivé à Carhaix 4h00, l'heure du crime, je profite de ma femme et de la voiture pour dormir 30 min au chaud. Le départ est dur, mais qu'est-ce que je fous la ?? Arf les nuits blanche et moi ça fait déjà deux (quasi blanche... oui faut suivre:)
Les gros dénivellé annonce passent pluttôt bien mais doucement. La fatigue commence sérieusement a se faire sentir. L'arrivée dans Brest est pour moi un cauchemar ; les voitures, les montées...
Le pire une voiture suiveuse qui file un cyclo, ça m'ennerve, je trouve ça hyper dangereux et elle m'a géné plusieurs fois par la suite:(
Ca y est Brest, une émotion monte, j'y suis. Les encouragements du public, la fatigue, le plus dur est passé, il faut juste rentrer. J'ai 45min de retard sur mon planning, bon pas grave, je ne suis pas en retard pour les 90heures cibles. Je croise Papou qui trouve que le dénivellé, les bosses et tout ça ne sont pas fait pour nous avantager on est obligé de mouliné.
Le départ de Brest est pire que l'arrivée, à l'heure ou je suis parti, la nationale et les camions me font peur. Mais les longs faut plat descendant me redonne du courage, de toute façon dans ma tête « j'ai réussi, je suis arrivé à Brest ».
Jusqu'a Loudeac, je m'étonne de passer si bien ; l'euphorie du mardi... Comme prévu je m'arrete à Loudeac pour sieste, 2h15 c'est pas une nuit... En gros le retard je le regagne en dormant moins:(
Départ, 1h00 pour la suite. Comme d'hab coup de bar vers les 4-5 heures. Je redors 30min dans la voiture à Tinteniac.
A fougeres, Marcel croise ma femme au contrôle et demande bah ou est Christophe, je l'ai vu partir à Tinteniac, je pensais le rattraper. Et tu n'as pas regarder dans les fourrés Marcel, c'était bien la petite sieste
Je me sens plutôt bien, j'essaie d'appuyer pour pouvoir dormir un peu à Mortagne ou Dreux en fonction de mon état préférence pour Dreux.
A 500m de villaine il y avait un feu travaux avec 2 voitures. Avec la fatigue je préfère rester derriere pour ne pas me prendre un voiture au redémarrage. Et tout d'un coup boum, Un cyclo me rentre dans le c.. Je tombe, moi je n'ai rien, je vois déjà ma roue arriere en 8 et mon feu arriere explosé. Je me releve « arf pu... de me... » Le cyclo hyper désolé, je regardais les bandes rugueuse par terre, je vous ai pas vu, je suis désolé.
Je saute sur la roue arriere, je la fais tourner ouf. Tout va bien rien de tordu, mon feu est juste tordu, il marche toujours. Le coffre a tout amorti. En regardant les impact, je suis persuadé qu'il m'a sauvé la vie ou au moins le PBP, deux impacts dans le coffres au niveau des oreilles ça aurait fait mal.
Finalement plus de peur que de mal, par contre le cyclo a pris son guidon sur la cuisse. Je lui demande si tout va bien, il me dit que oui on repart, mais vu les grimaces qu'il faisait pas sur qu'il ait terminé son PBP:(
Vilaines c'est la folie, une ambiance, on se croirait dans une ville étape du tour de France. Je me sens pas trop mal, je décide de forcer pour terminer le plus tot possible à Dreux et dormir un peu avant SQ.
A mortagne, Marcel m'envoie un SMS, pour qu'on finisse ensemble. Je suis content de pouvoir rouler avec quelqu'un pour finir. Il est déjà à Dreux et souhaite partir à 6h00. Rapide calcul, Marcel aura dormi 5 fois plus que moi rien que sur cette nuit... Je l'informe que je partirais un heure plus tot que lui, pour prévenir un coup de barre et arrivé tranquillement à SQ.
Entre Mortagne et Dreux, ce fut pour moi la traversée du désert. Nuit sans lune, pas de village, pas de spectateurs, on roule pendant combien de temps, de km ?? c'est dur, je roule, je m'arrete, je roule, je m’arrête. Dans le récit d'Alex, je suis tout à fait la distorsion spacio-temporelle ...
J'arrive enfin a Dreux à 3h00, je mange, et dors 1h30, plus ça va plus les nuits sont courtes …
je pars à 5h00 avec une douleur au tandon d'achille, depuis Vilaines un douleur se fait sentir, à cause d'une de mes chaussures. Lorsque je suis chaud, c'était supportable, ce matin dur,dur...
Je roule donc doucement, comme une escargot, mon but arrivée, il ne reste que 60km...
Je roule comme un escargot, en croisant tous les km un cyclo dans le fossé en train de rattrapé le retard de sommeil... Marcel me rejoint comme une fusée, il est impressionnant de fraicheur. J’accélère pour ne pas le ralentir et pour rouler ensemble c'est agréable d'avoir un compagnon de route. On passe la ligne ensemble sous un crachin Breton avec 20min de retard sur le planning de Marcel. « Tout de même après 87h de route, c'est à la marge non ? »
A l'arrivée, on retrouve Alex arrivée la veille, Tijojo, Michel, Bertrand, nos compagnes et les super reporters que j'ai rencontré tout du long, qui nous et vous on fait vivre ce PBP, grâce à eux, à vous, au public, et ma femme, se fut un rêve devenu réalité.
C'était magique. Le soir, je me disais c'est bon c'est fait, je suis pas sur de repartir pour l'aventure. Mais après une semaine, les CR, le manque d'endorphine, c'est quand qu'on repart !!!!!
Bilan :
pas de compteur au départ donc, je dirais 1230km
pause : durée de pause trop longue par rapport a ce que j'avais prévu, 45min de moyenne par ravitos sans compter les dodos.
Mon regret avoir raté les ravitos AFV dans mes coups de mou en passant j'y ai pas pensé, je voulais arriver à Loudéac au plus tôt pour dormir. Et Papy Volant sur son échelle pas vu pas pris
Et surtout, bravo à tous, à tous ceux qui sont arrivés, à tous ceux qui ont essayés, et à tous ceux qui nous ont supportés dans le deux sens du terme.