BRM 200 de Noisiel, le 27 mars 2010

Dernières nouvelles: Rouedevelo a monté son Baron au deuxième étage de la Tour Eiffel car il n'osait pas le laisser attaché dehors... En tout cas nous sommes fins prêts pour demain.

T'as bien fait mon serge

Des news des valeureux participants ? C'était pas trop humide ?

un peu humide, j'ai fait un petit CR sur le forum LD :
http://parisbrestparis2007.actifforum.com/200-kms-f33/brm-200-acp-noisiel-27-mars-2010-t2114-90.htm#31397

C'était humide pendant environ 4 heures non-stop puis des averses de temps en temps dans l'après midi et un peu de vent sur le retour.
C'était sympa de rouler derrière les 3 rapides au début (sur environ 200 m parce que le parcours commencait par une petite bosse, et je les ai vus alors s'éloigner inexorablement... pour ne plus jamais les revoir...) Ensuite j'ai roulé un moment plus ou moins avec Dan, Felix78 et Rouedevelo, puis la plupart du reste du parcours (a partir de Jouarre/premier controle) avec deux cyclistes de mon club (en VD dont un en PF) et Rouedevelo (pour être plus exacte ils m'ont gentiment attendue à intervalles réguliers quand j'étais à la peine... )
Sinon c'était un brevet de longue distance digne de ce nom, j'ai retrouvé les impressions de "roller-coaster émotionnel" caractéristiques aux longues distances, avec des moments de déprime où tout va mal (le paysages un peu monotones sous la pluie n'ont pas du aider, ni le crétin d'automobiliste qui m'a jeté quelque chose dans une bosse, heureusement il m'a ratée donc je n'ai pas vu ce que c'était) qui succèdent à des moments plus sympas, avec un peu de soleil, où les bonnes sensations reviennent. Je finis en 12h20 (encore plus long que mon 200 en trike l'an dernier!), les genoux douloureux, déçue de mon temps... Heureusement l'accueil chaleureux des organisateurs de l'ACP me fait un peu oublier les difficultés de la journée et le retour à la gare est moins pénible que ce que je craignais.
Si je veux être au départ (et surtout à l'arrivée!) de PBP en 2011 y'a encore du boulot...

Jean-Lou a écrit:

Un peu humide, j'ai fait un petit CR sur le forum LD :
http://parisbrestparis2007.actifforum.com/200-kms-f33/brm-200-acp-noisiel-27-mars-2010-t2114-90.htm#31397

Sympa et très didactique, le compte rendu ! Chouette !

Bien arrosé : oui
Vendredi :
Je parts à 06H00 l’itinéraire le plus simple : la N13 d’un bout à l’autre … j’ai le baron car là où je vais le tricycle n’est pas top et aussi avec le printemps les routes sont sèches …
Beaucoup de vent latéral, parfois légèrement poussant et parfois légèrement ouf mais surtout le vélo qui est rarement perpendiculaire mais bien penché à droite (va falloir que je contrôle la bande de roulement tiens)
Ben je suis surpris du peu de trafic en journée au final, aucun problème de compréhension avec les autres usagers et que du bonheur de rouler vers l’est sur un revêtement d’un très bon niveau général.
Lorsque je suis arrivé dans la région parisienne vendredi en fin d’après midi j’ai pris la première douche du weekend … du genre nuit à 16H et grêlons (arrêt abris bus urgent car j’ai mal au visage) et ensuite paquets d’eau offerts par des véhicules divers, y compris d’une mob !).
Place de l’étoile, me voilà dans la circulation ultra urbaine, et ce gigantesque rond point où je suis contraint (si) de prendre une sortie non désirée, la prochaine fois au feu vert je me place au centre du rond point pour ne pas me faire couper la route par les véhicules sortant (au pire je tourne en rond en attendant que tout le monde fasse cou couche panier)
Donc un peu de navigation sauvage de l’arc de triomphe aux pieds de la tour Eiffel … surtout une longue descente sur pavés mais au bout il y a La Seine et toute cette eau c’est en Normandie qu’elle va … ceci pour dire que si je ne trouve pas le domicile de ma coach, le plan B sera de suivre le ruisseau pour repartir chez moi … mais avec les technologies modernes embarquées le contact est établi avec le camp de base et ce sont d’agréables retrouvailles et la connaissance de Stéphane, un gars qui arrive à supporter Claire (si)
Seule ombre au tableau : je voulais ‘descendre les champs Elysées’ pour me la péter avec ma formule 1 mais la place de l’étoile c’est comme un infranchissable.
Donc soirée très sympa et Claire déjà assez concentrée (si), briefing du style mise au point heure de réveil, évaluation de la durée de préparation des vélos, remplacement de ses pédales, simulation trajet et RER, ne pas se coucher tard …. Rêver de vélo couché, positiver en somme.
Samedi, le 200 de Noisiel :
Je suis la roue de Claire jusqu’à la Gare de Lyon, je la suis toujours dans les méandres du RER, je suis encore au contact dans le wagon du RER, rencontre de Pati trotte à la gare de Noisiel, un gars avec une machine spéciale sans pédales et sans moteur qui dévale la pente plein pot, et je suis présent sur la ligne de départ sans aucun souci. Nous sommes en avance et c’est un énorme progrès pour moi (merci Claire) . Je fais l’essai de la machine sans pédales (conclusion : je pense avoir passé l’âge pour ce qui me concerne) et Pati trotte est visiblement prêt à défier cette distance pour la première fois, 160 est son maxi me dit-il, il espère que la pluie va cesser car pour lui le rapport puissance/efficacité sont ses semelles ! Plusieurs cyclos lui parlent d’un participant au PBP … m’en vais chercher sur le net.
Petit à petit que des gens déguisés comme nous qui s’agglutinent devant un bâtiment fermé !
Plein de personnes visiblement accros à la même drogue et qui se connaissent où se reconnaissent avec un plaisir palpable. Bonne ambiance avec quelques gros soucis pour les organisateurs qui n’ont pas les clés et les cartes jaunes des préinscrits. Je suis émerveillé devant certains vélos classe randonneuse et le panache de certains concurrents. Je rejoints un groupe de vélo couché mais chacun s’affaire à son organisation et le départ est imminent … c’est parti, plus personne, bonjour, au revoir, salut, bonne journée, au prochain BRM, bonne route, tout est mélangé … faux plat montant je sais même plus si Claire est devant ou derrière … elle est derriè re, elle est derriè re, elle est derriè re, ouf ! Nous sommes partis sur les bases d’un 12 13h c’est nettement en accord avec mes convictions et ma feuille de route.
La pluie est permanente, la condensation commence à se faire sentir et je m’arrête très régulièrement pour le plaisir de faire durer le plaisir, rouler si longtemps sous la pluie c’est pratiquement une première pour moi. Au km 60 Claire commence à avoir ses signes de mécontentement, elle préfère ne pas s’arrêter (pas bon), donc va s’ensuivre la méthode élastique, je pars devant, je fais la pause prévue et je repars après avoir lu son sourire puis sa fatigue, puis ses doutes …. Jonction avec les ‘abeilles’ le club de Claire, ils sont bourrés de qualités relationnelles et …athlétiques, le sourire reprend le dessus … mais ça tourne carré …
Donc je lui suggère de faire au moins une pose ‘pipi’ et faire du bien aux jambes en marchant un peu … non ! heu j’en conclue qu’elle n’est pas mure pour l’instant. Aie je pense que 200 sous la pluie les crampes sont assurées si la sagesse ne prend pas le dessus. Nous sommes en avance sur la feuille de route pour cause d’une moyenne de 20 et toujours pas d’arrêt de Claire.
Avec Gérard nous fomentons un arrêt mais le site retenu n’est pas à la hauteur des exigences d’une personne pudique, manque les arbres avec des feuilles et puis vues directes, bref on s’est planté ! Point positif : Claire a tout de même marché pour aller jusqu’à ce camion et s’y cacher mais zut le chauffeur s’y repose à l’intérieure donc pipi zappé … avec du recul on en rigolera sans doute.
Bref, le premier contrôle à 90 kms (je suis un rat mouillé qui grelotte) et enfin la chance nous sourie, la pluie devient une douche avec une averse phénoménale et nous sommes depuis 30 secondes dans le café. Beaucoup d’avance sur la feuille de route (50’) donc pas de précipitation mais je suis inquiet pour la distance et la méthode contre productive. Et oui beaucoup de cyclos abandonnent le VH pour cause de différence trop importante entre les deux pratiques alors que la patience pour adapter le corps à cette discipline est nécessaire.
C’est reparti avec un peu de soleil dans le cœur seulement, ce groupe de 4 ou 5 à de l’allure. Et puis la pluie qui s’abstient et le soleil timide qui vient nous sécher et cette chaleur est un réel moment de bien être.
Claire prend sur elle, elle roule bien mais ne s’arrête jamais, je décide de respecter sa volonté et à chaque groupe nous dépassant je prends les roues jusqu’aux descentes suivantes puis fais la pose, je me surprends d’être réconcilié avec le VH à deux roues, c’est grisant de faire des pointes à 68,45 maxi que dit le compteur et de dépasser quelques files de cyclistes.
Pardon Claire, je t’ai oubliée (volontairement), je fonce sur le deuxième contrôle en me disant que je vais t’y attendre …. J’ai bien fais car j’y revois DAB qui est sur le point de partir, son vélo est extra, un LWB vraiment remarquable et qui donne l’aspect zen.
Petite discussion avec QVPVS qui m’indique que Claire estime que son vélo se traine, mais qui va arriver ! Que le péage de plomb n’est pas bien loin ….
Bon nous n’allons pas épiloguer sur la relation du 2ème contrôle. Décidément il y a beaucoup de choses à apprendre dans la vie.
Dernière étape où je vais rouler derrière, devant, à côté de Claire et tout ça en compagnie de Gérard et Hervé ‘Abeille’, une petite escarmouche avec un grand cyclo qui enroule sur le plat au travers d’une forêt, un tour de rond point pour attendre et une arrivée avec 24’ d’avance sur la feuille de route et 1h10 sur le BRM.
Et ben le meilleur cliché du moment c’est un grand rond point pas loin de l’arrivée où le jeu a été d’attendre Claire en tournant en rond à plusieurs et de voir le bonheur et le sourire de Cyclochica, vivement le prochain BRM …. Le 300 de Chateaubourg est inscrit dans nos esprits.
Un petit coucou à Félix78 a qui je souhaite beaucoup de plaisir sur sa splendide machine.
Je remercie les organisateurs dévoués, et pour la qualité de l’accueil de Thierry et sa famille à l’arrivée.
Si la météo est semblable l’année prochaine je recommence.

Merci, je crois que j'ai le sourire pour le reste de l'après-midi !...

Merci pour ce compte rendu, très Claire.

Ça fait du bien ces récits.. surtout quand on est confortablement assis dans son fauteuil ;-) !

J'en profite pour faire la promo de "Bagnoles de l'Orne - le Mont St Michel et retour" le 24 avril... 201 kms sous le soleil pour vous remettre !

Je n’aime pas la pluie, je n’aime pas le froid, je n’aime pas les mauvais revêtements, je suis inquiet face à la grande circulation de la région parisienne, et cependant j’ai beaucoup apprécié ce brevet. Peut-être était-ce à cause de l’accueil qui m’a été fait, ou bien la grande satisfaction de terminer cette longue distance sans douleur, ou bien encore le plaisir de renouer avec la position couchée sur le nouveau prototype Zockra de Malric Leborgne, sans doute un peu des trois.
Ce nouveau prototype, un HR (high racer), entièrement en carbone, plus haut que le précédent (Zockra LR) de 30 cm, afin de satisfaire aux exigences de visibilité de mon entourage familial, est très efficace et confortable. Sans doute me pénalise-t-il un peu plus quand le vent est défavorable, car la surface frontale est plus importante, mais il compense par un meilleur rendement dans les côtes. Je n’ai reçu ce vélo que 10 jours avant l’épreuve, ce qui m’inquiétait un peu.
Après un départ prudent sous une pluie battante qui ne nous a épargné que dans les 40 derniers kilomètres, nous nous sommes retrouvés très rapidement à trois vélos couchés en tête de ce brevet (Jean-Lou, Burkhard et moi). Nous avons retrouvé épisodiquement deux vélos droits jusqu’au 140ème kilomètre, dont Hervé Tallabardon aux multiples victoires sur des épreuves de longue haleine. Après le dernier contrôle, nous ne les avons plus revus. Nous terminons Jean-Lou et moi, 5 minutes devant un groupe de vélos classiques. La pluie froide a eu raison du troisième vélo couché au 100ème kilomètre. Il était pourtant très efficace, mais sans doute pas suffisemment étanche.
Une réunion sympathique après l’arrivée a été l’occasion pour Thierry Mitton, président de l’ACP de me remettre le trophée du 300 000 ème brevet de 200 km. Je rejoins ainsi M. Laurent Cathala, député maire de la ville la plus sportive (100 000ème homologation en 1989) et M. Dominique Lamouller, président de la FFCT (200 000ème homologation en 2003). Thierry Mitton a ainsi confirmé son intention de mettre le vélo couché à l’honneur pour la prochaine édition du Paris-Brest-Paris qui aura lieu en 2011 (120ème anniversaire)

Bravo à toutes et tous!
Vivement 2011 donc! au départ du PBP.