J'ai fait quelques mètres sur celui de Charles Henry, multiple champion du monde, mais vélo trop petit pour moi, genoux dans le guidon (en U) et difficile de rentrer dans le carénage (pointe arrière découpée sur mesure autour du bonhomme).
Donc difficile de donner mon avis, mais ce que j'ai pu observer dans de multiples courses, c'est que les Birk Comet vont vraiment vite. J'ai vu à 2 reprises des coureurs qui roulaient toujours derrière moi sur des vélos de qualité inférieure, à qui on a prêté des Birk pour une manche, sont subitement devenus beaucoup plus rapides que moi : Arleen Trost, Viktor Leitzoni par exemple.
Charles Henry a déjà fait des randos avec son Birk,mais il était gêné par son frein avant, un genre de V-Brake spécial (des lames en carbone intégrées à l'intérieur de la fourche aérodynamique), dont les patins de frein avaient une durée de vie trop limitée. Mais on peut voir que sur les derniers modèles, celui d'Arleen Troost, la fourche a été modifiée et les freins sont semble-t-il plus endurants.
Au niveau qualité et finition, il n'y a rien d'équivalent dans le monde du VC, c'est du très très haut de gamme, à chaque nouvel exemplaire produit son lot d'améliorations. On est très loin de l'à peu près de l'artisanat plus ou moins général dans le monde du VC
Le guidon à lui seul vaut le coup d'oeil, une œuvre d'art.
La pointe arrière Birk (pas celle de la photo de l'annonce sur Riccardo) est très aréo, malgré une surface frontale supérieure à la moyenne des low racers, la découpe sur mesure autour du pilote fait qu'il est intégré à la pointe, l'air s'écoule autour de la pointe, le carénage descend très bas à quelques centimètres du sol, et sur les modèles récents, il y a un carénage derrière la tête, ou mieux encore pour les plus récents, ceux de Jürg Birkenstock lui-même, Simon Nef, Arleen Troost, le casque/carénage, visible ici : http://ds1.dreifels.ch/fb/
Pour avoir pas mal de fois roulé en course derrière des Birk, on ne peut pas vraiment profiter de l'aspiration comme derrière un low racer à petite pointe arrière, tellement l'air s'écoule bien autour de la pointe.
Jürg Birkenstock, concepteur et fabricant, part du principe que pour aller vite, il faut privilégier l'écoulement de l'air sur l'arrière du vélo, et diminuer la surface frontale, mais diminuer trop fortement la surface frontale est contreproductif, il vaut mieux avoir un vélo avec un siège moins incliné, avec un guidon en U, et ce que l'on gagne en facilité d'utilisation, en maniabilité compense largement l'augmentation de la surface frontale. C'est pour cela que le pédalier avant est minuscule, avec un galet qui surélève le brin de chaîne retour et qu'il y a un double plateau intermédiaire situé sous le siège. Ce dispositif permet de façon ingénieuse et efficace de conserver une excellente maniabilité (il est possible de tourner quasiment à angle droit sans interférence roue/chaîne), ce qui est assez unique dans le monde des low racers...
Par contre c'est pas super léger, celui de Charles Henry pesait, avec la pointe, plus de 13 kg. La pointe possède des compartiments de rangement.
C'est un vélo réputé très stable, avec un angle de direction très élevé et très maniable, très confortable, il monte super bien, grâce à une excellente rigidité et un siège moins incliné que la plupart des autres low racer.
Bref, de mon point de vue, c'est le top du vélo couché sportif, son seul défaut , c'est son coût élevé qui le rend assez exclusif