Bonjour à tous,
Sur les lignes droites qui nous mènes à Chabeuil je vois la cigogne qui zigzague.
Hum pas bon ça.
Peu après , voici les lumières de fifi85 qui nous rattrape et qui file ensuite à son train.
La cadence de la cigogne faiblit. Il manque même de tomber .
Fatigue due à sa nuit précédente. Chabeuil n’est plus loin , nous marchons un peu pour le tenir éveillé ,et nous décidons de nous poser à Chabeuil.
La pelouse d’une banque tiendra lieu de dortoir durant une bonne demi heure de sommeil effectif pour pimprenelle.
Moi, je n’ai pas sommeil.
Le temps de s’installer et de repartir une bonne heure s’est écoulée , et je pense que le délai est en train de s’échapper.
Ce n’est pas grave ,l’objectif premier mais non avoué est de finir.
La réalité du dénivelé futur nous en fera prendre conscience.
La route jusqu’à Saint Nazaire en Royans nous fait malgré tout mal aux jambes et nous referons une pause sur la place du village.
Une demie heure plus tard , le bruit des voitures nous fait redémarrer jusqu’au pointage suivant , Pont en Royans où nous arrivons à 5 h 45. Finalement pas si en retard que cela.
cela à l’air d’aller nous continuons.
Quelques kilomètres plus loin, la Cigogne faiblit à nouveau et au détour d’un virage , disparition !
Choranche est là , à 200 m.
Je fais demi tour et trouve la Cigogne couchée sur le flanc et Pimprenelle un peu devant allongé sur des cailloux en train de dormir.
Je le réveille et lui propose un abri bus à la place des cailloux.
Aussitôt dit , aussitôt fait.
Le voilà calé qui commence à s’assoupir. Je n’ai toujours pas sommeil.
je déambule pour repérer un éventuel café ou boulanger car il est 6 h passée et le jour naissant apparaît.
Pas de troquet , ni de boulangerie.
Soudain je vois arriver notre camarade Eric ( habitué des brevets de Carces ) en sens inverse.
Rayon cassé , roue arrière voilée qui touche aux haubans arrières.
Il abandonne et cherche la route la plus facile pour rentrer.
Après réflexion , je lui conseille de rallier Crest (environ 60 km ) et de là essayer le train jusqu’à Brignoles si c’est possible , sinon réparation à Crest dans la journée.( il y a sûrement un vélociste à Crest ).
Pour l ‘instant Eric préfère se reposer et nous nous allons continuer jusqu’à La Balme de Rencurel car une oasis nous attends à 8 km .
Nous y arrivons pas loin de 8 h et sommes super bien accueillis par le patron de l’établissement qui bien sur en déjà vu passer plus d’un.
le jour s’est levé.
C’est double ration de petit déjeuner , et étude de la suite du parcours.
Cette pause matinale nous fera le plus grand bien.
Car ensuite c’est du dur qui nous attends.
Le boulanger super sympa nous offrira des oranges avant de partir pour que nous ayons
le peps sur notre route.
Coup de téléphone de Sophie pour savoir où nous sommes .
Elle est rassuré par notre position après cette première nuit.
Les trois km qui suivent sont durs , Nicolas est devant, facile.
Je suis content d’arriver sur le plateau du Vercors.
Mais quelques km plus loin direction le plateau d’Herbouilly et là les choses
se corsent pour moi.
Je suis à fond à gauche et je pioche dans le dur dès le début du col.
Pimprenelle s’éloigne doucement , il est décidément en forme.
Ce col est long et dur.
Au fur et à mesure le moral et les forces déclinent.
J’ai l’impression de m’épuiser encore et encore.
Arrivé presque en haut , c’est le deuxième contrôle secret du brevet.
Ma décision est prise, je laisse tomber au vu du reste à faire, actuellement je ne
me sens pas le courage d’affronter tous ces cols. ( manque de motivation ?)
Nicolas est surpris par ma décision ,
malgré tout je décide de l’accompagner jusqu’à La Mure.
Après une prudente descente vers Claix , je fais le GPS pour traverser cette partie urbanisée.
Nous voiçi sur la route Napoléon et cette portion est aussi bien raide sous une bonne chaleur.
Nicolas file devant , je suis obligé de faire quelques haltes pour récupérer.
Arrivé à la Mure je suis out.
Impossible de trouver quelque chose à manger qui fasse envie.
il est 17h, après une pause fraicheur , je me sépare de mon compère.
Je pars directement vers Corps alors que lui suit le parcours officiel vers Valbonnais.
J’arrive à Corps deux heures plus tard . Dure route avec du dénivelé.
Quelle délivrance cet arrêt.
Je vais m’arrêter 1 heure et demi et me restaurer à foison.
Il me reste uniquement le col du Festre à passer puis ce sera de la descente pour rallier la maison.
Je repars vers 20 h 30.
Nous nous ratons de peu avec Nicolas.
La descente vers la barrage du Sautet est super , puis la remontée vers Pélafol plus dure.
Le début du col est super roulant, quelques passages plus raides dont certains m’obligent à marcher pour me préserver.
Avant le sommet , je croise un Italien qui me demande la route car içi il faut faire demi tour et cela le perturbe un peu.
Après quelques explications , il repart rassuré vers le col du Noyer.
j’arrive en haut du col.
Damned le refuge est fermé. il est 23h 45.
Je me gare dans un coin, sors le sac de couchage de survie et je m’endors illico.
Vers 2h du matin j’entends clic , clic, clic, clic, c’est la cigogne qui arrive.
Pimprenelle est à fond , il me dit qu’il repars de suite car il n’as pas sommeil.
Je lui souhaite bonne chance et la suite nous prouvera qu’il a un moral de feu.
Maintenant bien réveillé je décide moi aussi de partir .
Ce sera une longue descente vers le niveau de la mer où j’arrive le samedi à 17 h.
cela reste malgré tout une super virée même si j’en ai fais une bonne partie tout seul.
Sportivement
Renard argenté