BRM 300 à Holsbeek (Belgique), le 21 avril 2007

Prochaine étape vers Brest : le deuxième brevet !

Je vais tenter le premier 300 organisé en Belgique. Départ en Région flamande, non loin de la frontière linguistique, le 21 avril vers 5h30-6h00, et en route naar het hoogste punt van België ("vers le point culminant de la Belgique") ! Le dénivellé devrait être croquignolet.

Parcours approximatif : Louvain - Saint-Trond - Tongres - Bassenge - Visé - Dalhem - Clermont - Limbourg - Baraque Michel - Mont Rigi - Signal de Botrange ; retour par le même chemin.

Tentant, n'est-ce pas ? Qui m'accompagnerait ?

avec mon vélo lourd et "slow racer", je suivrais peut-être quelques km, mais sûrement pas 300 bornes à 25 de moyenne
mais j'essaierai peut-être de vous rejoindre sur le parcours en partant de chez moi
la date est notée, en tout cas

Ah oui, ce serait chouette, ça !

En fait, le règlement du PBP (et probablement des BRM, je me renseignerai) interdit de rouler avec des cyclistes ne participant pas à l'épreuve... Mais je ne sais pas si les organisateurs seraient vraiment si pointilleux pour une bénigne entorse.

Sinon, le parcours passe à côté de Liège : ce serait sympathique de se voir au moment d'attaquer les premières pentes, de Visé à Clermont !

Jéjon a écrit:

En fait, le règlement du PBP (et probablement des BRM, je me renseignerai) interdit de rouler avec des cyclistes ne participant pas à l'épreuve...

oui, mais la chaussée est un espace public, et je passerai par hasard...

Je crois que je saurai fermer les yeux à bon escient...

Le 300 se rapproche, c'est samedi prochain. La feuille de route est en ligne : http://home.scarlet.be/~cd970926/PDF_BRM20070421itineraire.pdf ; reste à traduire deux ou trois mots et à l'étudier sur la carte. Si vous êtes toujours prêt à me faire l'honneur de votre compagnie, Vindwa (et/ou d'autres), je tâcherai d'évaluer quand je passerai où — à l'aller comme au retour.

En principe, toujours partant pour un bout de chemin commun.
Avec un départ vers 5h30-6h., ça donnerait un rv possible autour de 10h au passage de la Meuse?

Le brug over Maas est au kilomètre 96. Si je démarre dès 5h30 avec un groupe connaissant le chemin, sur ce terrain plutôt plat jusque là, j'imagine plutôt un petit 30 km/h, ce qui avance peut-être notre rendez-vous à 9 heures. Il y a aussi le retour par le même chemin, plus difficile encore à évaluer. De toute façon, un petit coup de fil (vers huit heures ?) sera bienvenu pour mettre les pendules à l'heure.

ok
bon, je vais essayer de faire taire l'oiseau qui "tchîîp tchîîp" dans le vélo; quoique à 30 à l'heure il ne gênera pas longtemps (juste le temps pour moi d'être lâché)

Il ne s'agit vraisemblablement pas d'Emberiza cirlus, qui n'est qu'un visiteur très occasionnel en Belgique. De mon côté, j'espère que deux morceaux de chambre à air bien placés sous le siège feront taire les "crî-crouîîk" qui accompagnent chaque coup de pédale : je l'ai promis aux VD rencontrés sur le 200.

Le temps s'annonce très agréable. Dans mon ambition de faire "tout PBP sans un seul trajet en voiture", j'ai trouvé l'astuce pour me rendre au départ : je logerai chez des amis à Bruxelles. Ah ! Traverser Bruxelles et sa périphérie sur un Dechenne à 4 heures du matin...

Le "bon plan" de la nuitée à Bruxelles avait néanmoins de lourdes contreparties. Vendredi, je me suis offert 70 bornes pour préparer Tilff-Bastogne-Tilff avec un copain, mais la moitié du parcours seul sur le tandem (pour Vindwa : avec la côte Hony-Avister à la clé...). J'arrive donc tard à Bruxelles (en train !) et, avant de me coucher, je m'aperçois que j'ignore totalement par quel chemin me rendre au départ, dans un village près de Louvain. Je n'ai pas photocopié la portion de carte de cette zone et sais seulement que c'est à 35 km, que Louvain se situe à l'est-sud-est de Bruxelles et Holsbeek à l'est-nord-est de Louvain. Léger stress... Je décide de me lever plus tôt qu'initialement prévu et de suivre aveuglément la "chaussée de Louvain", tout simplement.

Couché à 11 heures 30, j'entends sonner le réveil à 2 heures 30 du matin. Je quitte l'appartement à trois heures et tourne près de trois quarts d'heure dans la ville avant de trouver la chaussée de Louvain (à cette heure, Bruxelles ne semble habitée que par des hispanophones et anglophones aux connaissances géographiques incertaines). Je roule bien jusqu'à Louvain, me retrouve sur la piste cyclable de son périphérique et me perds ensuite dans la campagne brabançonne. Je n'arriverai au point de départ qu'à 5 heures 20, après avoir roulé près de 50 kilomètres...

Départ à 6 heures moins 20, avec les trois comparses rencontrés sur le 200. Le début est sénatorial — il est vrai que je suis déjà bien échauffé ! — à travers les vergers fleuris de Hesbaye, au fil de fietsroutes (voies cyclables) inconcevables en Wallonie. Il gèle un peu. Au kilomètre 100, j'appelle l'ami Vindwa, qui m'a proposé un brin de compagnie. Nous croyant déjà passés, il s'est mis en route vers le km 150 (moitié du parcours avant le retour par le même chemin). Nous ne le rattraperons pas avant ce troisième contrôle au sommet de la Belgique : c'est que ça grimpe bien, un MD 23 !

Les longues montées vers le Signal de Botrange seront pour moi l'occasion d'éteindre dans l'esprit des VD leurs préjugés à l'égard des vélos couchés. Que les phrases qui suivent soient entendues comme un hymne sacré aux Ateliers Dechenne. Je remontais un à un tous les participants. De temps en temps, l'un d'eux saluait mon dépassement par un pouce levé. Le seul qui me dépassa, et que je rattrapai cinq kilomètres plus loin, au plus fort de la montée, avait déjà effectué PBP : "En tout cas, tu montes bien, sur ta machine ! J'ai rarement vu des VC qui grimpaient comme ça." Et moi de révéler en quelques mots toute la science des tractions directes.

Vindwa est là ! Il m'accueille au sommet des Hautes Fagnes. Content de le voir, je m'attable, commande un plat de pâtes et me prépare à la perspective de repartir parmi les derniers. Je suis à la moitié du brevet, et le plus dur est fait : le reste se résume à une longue descente suivie de 100 kilomètres presque plats. Vindwa et moi filons sur le bitume et avons tout le loisir d'apprécier les différences aérodynamiques entre nos deux montures.

Mais voilà : les meilleures choses ont une fin, et ma balade avec Vindwa devait s’achever là. À la sortie d’un petit village, une portière s’ouvre devant moi, que je percute de plein fouet. Un vol plané plus tard, me voici étendu sur la chaussée, sonné mais conscient. Casque fendu, contusions sur les jambes principalement. La roue avant est tordue, jante brisée : le brevet s’arrête ici.

Retour en train ; il faudra choisir un autre 300 dans le calendrier — ou doubler le 400.

Houlala pÔvre Jéjon !!! et même pas réparé de ta chute avec le Foudroyant
bon rétablissement

Ly Masse a écrit:

Et même pas réparé de ta chute avec le Foudroyant

Tout juste : c'est sous la douche que je fais le mieux travailler ma mémoire... "Ouille, non, pas le coude, il est écorché... Ache ! Gaffe au tibia ! Gnnn... Faut pas frotter la hanche comme ça !"

Merci pour les encouragements.

ouille aille, bhé retape toi bien! ça doit être rageant...

Laurent

et de 2 accidents pour Jejon!
reste concentre plutot que de jouer au shabadabada quand tu es au guidon
prompt retablissement pour l'homme et sa machine

Quelques images quand même de cette journée:
L'abbaye de Val-Dieu, (ou l'on trouve bonne bière et fromage)
dans la vallée de la Berwinne:
qui est dominée par le village de Clermont (aux vieilles rues aussi pavées qu'inconfortables):
Au signal de Botrange (694m), j'attends Jéjon au pied de l'escalier qui monte jusqu'à la cote 700
Le héros malheureux du jour filant sur le plateau des Hautes-Fagnes:
et son vélo (hélas) couché:
J'étais derrière lui au moment de l'accident, en train de grignoter un bout, alors qu'on roulait entre 25 et 30 à l'heure. J'ai pu l'éviter mais de toute justesse et j'ai été très impressionné par la formidable culbute que l'ouvreur de portière distrait a provoquée (alors qu'il venait de nous dépasser, nous avait évidemment vus et savait qu'on arrivait).
J'ai aussi été choqué par l'attitude de la fille du responsable des faits (celle en rouge sur l'image), une future vieille mégère non apprivoisée et très vulgaire, qui, alors que Jéjon était groggy sur la chaussée, rejetait avec véhémence, agressivité et totale mauvaise foi la faute sur ces vélos anormaux qu'on ne voit pas, sans aucune considération pour le blessé.
Finalement Jéjon aura parcouru environ 225 km à 25 de moyenne (allure de cyclo-sportif), et moi 170 à 21 (allure de cyclo-campeur)

prompt rétablissement a notre ami Jéjon et a sa monture

Merci pour votre réconfort. Je n'ai presque rien ; rien en tout cas qui m'empêche de rouler. Le casque fendu me laisse quand même un peu rêveur. Vindwa, je vous en supplie, songez-y...

Je n'ai pas encore examiné le Dechenne à la loupe : il faudra une nouvelle roue pour vérifier son parallélisme, mais il semble que les soudures aient tenu !

Salut Jérome,
J'espère que l'assurance pourra " t'offrir " un beau dédomagement pour un vélo qui n'a pas de prix ( dans le sens exhaustif ).
Bon rétablissement
A+

Prompt rétablissement à notre ami Jéjon.
A part cela, moi en France, je porterais plainte purement et simplement et irais jusqu'au bout, surtout compte tenu de l'attitude de certains des protagonistes. Mais il est vrai que je suis un mauvais coucheur.
Dommage on n'arrive pas à voir les photos en grand.

Vieuclou a écrit:

Dommage on n'arrive pas à voir les photos en grand.

Je pensais que c'était un problème au niveau du serveur de l'hébergeur d'images, je vais refaire le message pour voir si ça va mieux
édité: voilà, c'est corrigé, les liens des images fonctionnent; désolé pour le souci

Promt rétablissement au pilote et à son fidèle destrier !

Merci, merci. Le pilote est en bon état ; peut-être aurait-il continué si le vélo n'avait été hors-service. Quant à ce dernier, bonne nouvelle : avec une vieille roue, il roule ! Les soudures de Laurent n'ont apparemment pas bougé ; c'est remarquable vu le choc !

Remets-toi vite...
Je penserai à toi lundi (jour du BRM300 de fou dans les Pyrénées-orientales) si mes genoux me permettent de prendre le départ...