France HPV sur France Bleu 107.1

Samedi dernier, Jean-Charles Gosselin était l’invité de l’émission Roue Libre sur France Bleu 107.1.

107.1 Roue Libre, le magazine du vélo avec Jean-Charles Gosselin, président de France-HPV / France Bleu

L'émission est très courte et ne pouvait de fait laisser beaucoup de place pour expliquer les VPH.
Dommage qu'à la question "quel est le VPH d'avenir", le vélomobile soit cité comme se dégageant comme prometteur pour les transports au quotidien. Le VM n'est pas une panacée, l'intérêt des VPH étant leur diversité pouvant répondre à différents besoins.
Mais avec un temps de parole si court, il est bien difficile de faire passer des messages nuancés.

C'est toujours un peu frustrant pour l'auditeur "averti" ces émissions, ou le présentateur laisse finalement bien peu d'espace à l'invité... Ce dernier a beau se préparer, il se trouve conduit sur un autre rythme et sur les raccourcis qui plaisent tant aux journalistes.
Je trouve que Jean-Charles se tire pas mal du tout de l'exercice, mais j'aimerais bien savoir ce que retient l'auditeur "lambda" de ce format d'émission

Il faudrait repréciser ce que regroupe le terme VPH sinon il faut aussi parler de la trottinette qui est arrivée avant moi au PBP 2003, et des bateaux à rames ... pour traverser Paris
Et aussi sortir le VPH de Paris pour le voir se déplacer dans le Cantal ou les Vosges

Le V de VPH c'est plutôt Vélo que Véhicule

L'émission n'était pas si courte que ça ! Je vais retrouver le lien de mon dernier passage sur France Info ou, pour le coup, on a passé presque une heure à discuter, réenregistrer, compléter et il n'en est finalement pas resté grand chose.

Voici le lien :
Chronique France Info (c'est à la fin)

Dans Roue Libre, j'ai abordé 80% des sujets qui me semblaient importants pour une première approche, ce qui est plutôt satisfaisant.

Ce dont j'aurais voulu parlé et qui manque un peu, c'est des infrastructures qui permettraient au potentiel des VPH de s'exprimer. Par exemple dans le cas des vélomobiles, ils sont plus larges, plus lourds, se faufilent pas très facilement dans le trafic dense des grandes villes. De véritables autoroutes à vélo leurs permettraient d'évoluer longtemps à pleine vitesse sans risque pour les autres usagers et sans être bloqués.
Pour le transport des masses, il faut aussi envisager l'ajout d'une assistance qui permet de franchir les côtes beaucoup plus facilement, ce qui est bien agréable lorsqu'on n'est pas cycliste (et même lorsqu'on l'est !). D'un point de vue technique, on attend aussi quelques améliorations comme la réduction du poids qui s'est amorcée mais doit continuer et se démocratiser. Il reste aussi la question du coût...

Une fois tout cela réglé et en place, le vélomobile me semble être une solution des plus prometteuses pour nos déplacements (vitesse, protection, facilité, volume de chargement...).

Je serais plutôt d'accord...

Jean-Charles Gosselin a écrit:

Ce dont j'aurais voulu parlé et qui manque un peu, c'est des infrastructures qui permettraient au potentiel des VPH de s'exprimer. Par exemple dans le cas des vélomobiles, ils sont plus larges, plus lourds, se faufilent pas très facilement dans le trafic dense des grandes villes. De véritables autoroutes à vélo leurs permettraient d'évoluer longtemps à pleine vitesse sans risque pour les autres usagers et sans être bloqués.
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Permettez une réaction d'un citoyen de base, non impliqué. Pour résoudre le pb des infrastructures et des côtes à gravir, la solution est de privilégier des voitures électriques légères à une ou deux places qui roulent sur la chaussée normale, c'est à dire en ville à une vitesse comprise entre 30 et 50 km/h. C'est le marché de la voiture électrique urbaine légère sur lequel tous les grands constructeurs réfléchissent (ou agissent).
Si vous tenez à la "propulsion humaine" faites du vélo ! (couché si vous voulez...)

Je précise que je ne cherche en rien la provocation, juste à vous faire sentir que pour le lambda, vos arguments en faveur du VM comme véhicule urbain de M. ToutLeMonde pour lequel il faudrait faire des aménagements spécifiques, laisse dubitatif... Et je suis tout à fait opposé au bétonnage à tout va pour faire des autoroutes quels qu'ils soient, fussent-il pour VM.

On est sur le Forum du Vélorizontal, ce qui explique que les pratiquants pensent plus au vélo qu'à la voiture électrique...

Pour la voiture électrique, c'est par là ou ailleurs.

Pour le vélo droit, il y a aussi plein d'autres forums...

Magnum, ta remarque me parait curieuse : l'émission dont il est question s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux VPH (pas seulement couchés !) et au delà à tous ceux qui se préoccupent de mobilité non polluante.
Me sentant de ces deux populations (et accessoirement comme membre actif de la FUB), j'ai parfaitement le droit de donner mon point de vue sur les positions exprimées ici.

Bien sûr mais tu ne dois pas être surpris que l'on parle plus particulièrement du vélo couché (sous toutes ses formes) en ce lieu...

Je ne suis pas du tout surpris que l'on parle ici de VC sous toutes ses formes, je viens sur ce forum précisément pour cela.

Cela étant, et ça n'a rien à voir, je maintiens mon opinion. Je crois que le VM n'est pas du tout une solution d'avenir pour la mobilité urbaine de demain pour au moins deux raisons :
- coexistence difficile avec les autres cyclos et avec les piétons du fait du différentiel de vitesse et d'encombrement (et j'ai déjà dit que je suis complètement opposé à la création "d'autoroutes" spécifiques aux VM !);
- inaptitude à la multi-modalité, ce que d'autres VPH font infiniment mieux.


Cela dit, je n'ai rien contre les VM : tel que tu utilises les tiens pour de grandes virées à la campagne dans un pays plutot humide et y compris pendant les saisons pluvieuses, je conçois ton enthousiasme et celui des autres pratiquants. Mais ce n'est pas de cet usage dont il était question...

A titre personnel aux équipements dédiés, je préfère nettement la liberté d'utiliser la route.

En lisant les derniers échanges, je découvre qu'Alain78 n'est pas un vélocouchiste! Eh bien, je trouve malgré tout que ses interventions sont pleines de bon sens.

Concernant l'utilisation du VM en ville, elle est possible si on a de quoi stationner le VM en sécurité, ou si on ne fait que traverser la ville. Si on doit le laisser dehors, même accroché, ce n'est pas la peine d'y penser. C'est trop fragile et il y a trop de gens malveillants, malheureusement...
Sinon une fois que l'on y est dans la ville, l'avantage du VM est sa visibilité et sa protection, par contre il est plus lent que mon HR (pénalisé par son poids dans les relances).

Alain, je n'ai jamais eu de problème de coexistence avec les autres cyclos ou aux piétons en ville. Par contre le VM interdit souvent l'usage des voies cyclables urbaines, trop sinueuses ou encombrées la plupart du temps.

En ville, plus que d'un VM, je rêve plutôt d'un Drymer à un tarif plus accessible.

PS : je parle de mon expérience parisienne, peut-être que dans d'autres villes les conclusions seraient différentes...

Magnum a écrit:

A titre personnel aux équipements dédiés, je préfère nettement la liberté d'utiliser la route.

Je te comprends et j'approuve
J'ai un trike en commande (tu vois, Zapols, je suis un futur couchiste, vous m'avez passé le virus !) et je compte bien l'utiliser sur route normale, exactement comme tu utilises ton VM.
Mon passé de motard me fait préférer l'absence de carrosserie, mais il est vrai que cela limitera ma saison vélocypédique utile !

Avec un Veltop, la saison s'allonge...

Magnum a écrit:

Je serais plutôt d'accord...

Mon cher Magnum,
je comprends ton enthousiasme pour le VM. Mais il faut se garder de faire de quelque vélo que ce soit, une panacée. Le VM est un outil fabuleux avec du potentiel. Mais vouloir le mettre à toutes les sauces décrédibiliserait le discours. Il y a des usages dans lesquels le VM peut déployer avec bonheur tout son potentiel, et d'autres dans lesquels il est comme l'albatros, un peu empêtré avec ses grandes ailes... Et ce serait un tel gâchis de rogner les ailes du VM !

J'ajouterais aux réserves d'Alain78 une considération sur l'accessibilité : le VM dans sa forme actuelle aérodynamico-sportive, avec un siège relativement bas, sans portières pour s'y installer, n'est accessible qu'à une population ayant un certain niveau de forme physique, et un certain goût du contact avec la mécanique.

J'ai dans mon chapeau des gens qui t'affirmeraient avec la même force que les tricycles hauts sur pattes sont LA (et la seule) solution. Rationnellement ce n'est pas non plus soutenable. Zapols souligne bien que certains usages sont plus adaptés à des engins type Drymer ou ELF, et ça ne les rend pas universels pour autant.
Enfin, actuellement les zones urbaines sont truffées de véhicules inadaptés, disons plus adaptés pour les grands espaces, donc il est vrai que la rationalité dans l'affaire... l'atteindrons-nous un jour ??

En tout cas Magnum nous sommes d'accord sur une chose essentielle : les infrastructures. Faciliter l'usage du vélo, comme le souligne Frédéric Héran, et comme clamaient les cyclistes du Regroupement pour une Ville sans Voitures lyonnais il y a 20 ans (j'ai ma carte d'ancienne combattante, hein ), passe par la restriction de l'usage de la voiture.
Créer de nouvelles infrastructures dans un contexte de restrictions budgétaires conséquences de la restriction énergétique nécessite d'étudier la question en détails.
Mais, les infrastructures c'est le truc qui est dans le vent, qui marche bien auprès des médias, des politiques, et de l'ECF. On en comprendra peut-être plus tard les limites.
Renverser le paradigme en réservant des couloirs aux voitures, plutôt que de parquer les vélos dans les enclos cyclables, est une bonne voie, bien que très très très impopulaire, pour diminuer l'impact énergétique des transports urbains. Tout en travaillant bien évidemment la question de l'aménagement du territoire.

En effet, ce n'est pas parce que les distances domicile-travail se sont allongées que nous avons besoin des voitures, mais c'est parce que nous avons bénéficié de l'outil voiture individuelle, que nous avons pu aller habiter loin de nos lieux de travail. L'étalement urbain est le rejeton braillard de la généralisation de l'automobile.

En effet, ce n'est pas parce que les distances domicile-travail se sont allongées que nous avons besoin des voitures, mais c'est parce que nous avons bénéficié de l'outil voiture individuelle, que nous avons pu aller habiter loin de nos lieux de travail. L'étalement urbain est le rejeton braillard de la généralisation de l'automobile.

C'est évident.

On s'est mal compris, sans doute parce que j'ai un peu trop raccourci.

le vélomobile me semble être une solution des plus prometteuses pour nos déplacements (vitesse, protection, facilité, volume de chargement...).

C'est à cette phrase que j'ai répondu avec un Smiley bien conscient de tous les facteurs que tu évoques...

Magnum a écrit:

le vélomobile me semble être une solution des plus prometteuses pour nos déplacements (vitesse, protection, facilité, volume de chargement...).

C'est à cette phrase que j'ai répondu avec un Smiley bien conscient de tous les facteurs que tu évoques...

Merci pour les explications. J'ai loupé la subtilité du smiley