BRM 600 de Beaurepaire le 2/6

Je prévois de le faire sauf si la météo est mauvaise auquel cas je me rabattrais sur celui d'Annecy la semaine suivant.

C'est un beau parcours que j'ai mis en 2 parties sur Openrunner:
http://www.openrunner.com/index.php?id=11603 et
http://www.openrunner.com/index.php?id=11608

Openrunner indique environ 3600m de dénivellé ce qui est peu pour cette distance.

Nous serons en principe 2 (comme pour le 400 d'Annecy il y a 2 semaines). Nous prévoyons un arrêt de nuit vers les 350km.

Il y a-t-il d'autres amateurs?

Salut Daniel,

Je pense le faire. Fais-tu comme la denière fois à Beaurepaire ? Chambre d'hôtes ?

Michel

M. Gagnard a écrit:

Fais-tu comme la denière fois à Beaurepaire ? Chambre d'hôtes ?

Salut Michel,

J'ai reservé une chambre d'hôte mais pas celui de la dernière fois qui était complet. Cette fois c'est chez M. Lo Sardo vers le centre de Beaurepaire - 04 74 79 00 57.

De plus Jean-C. qui va faire ce BRM avec moi à reservé quelque chose vers Arles (à 350km) pour dormir quelques heures et pouvoir prendre un petit-déjeuner très tôt avant d'attaquer les 250km restant.

Daniel

Et voilà: c'est fait!

Nous étions 3 VC à partir en même temps à 6h30 (Jean-C., M.Gagnard et moi) sur un total d'environ 80 participants. Nous avons rejoins un 4ème VC au premier arrêt.

Météo correcte: départ sous un ciel chargé avec quelques gouttes qui ne mouillent pas le sol, puis mistral portant pour une descente très rapide (plus de 30km/h de moyenne) via Aubénas et Alès jusqu'à Aigues-Mortes qui représente la moitié de la distance. Il suffisait presque d'écarter les bras pour accélerer!

Jean-C et moi nous sommes arrêtés à 20h30 à Arles dans un hôtel reservé à l'avance alors que M.Gagnard a continué. Un bon repas complet, une nuit de sommeil jusqu'à 4h30, puis un bon plateau de petit-déjeuner ont permit de repartir presque comme le 1er jour!

Par contre le mistral qui était tombé pendant la nuit c'est levé à nouvau en mileu de matinée.. Et il y a beaucoup plus de bosses dans ces 250km restant! Donc le retour par Carpentras, Vaison-La-Romaine, Nyons a été effectué beaucoup plus lentement que l'aller, ce qui permet de bien profiter des paysages de la région!

Total: 36h pour Jean-C et moi, dont 22h30 roulé, 4000m de dénivellé cumulé et 615km au final. Je ne sais pas quand sont arrivés les 2 autres.

Casque bas encore une fois ,Daniel.
On vous ( tous ceux et celles )suit de brevet en brevet comme on suit les tribulations de Tintin quelque part sur la route.
Et on note les adresses des restos au passage.

Salut les beaurepériens (pour attendre), bonjour tout le monde.

Désolé de me réveiller si tard, mais ma Livebox a pris la foudre lundi dernier.
Allez, voici un petit compte rendu très factuel. A part ça, des nouvelles de Pierre ?

Un 600, c’est long comme l’Orient-Express, mais ça va moins vite.
Oh que oui c’est long, surtout quand on n’en fait que tous les 4 ans.

Nous étions 4 vélos couchés au départ : Daniel et Jean-Claude de Haute-Savoie (TICA M5 tous les deux) et Pierre de Grenoble (HR M5). en tout, il y avait environ 90 partants ce qui est une grosse affluence pour un 600.

Départ à 6h 20 ce samedi 2 juin sous un ciel un peu menaçant mais avec un vent de nord qui va nous pousser jusqu’en Camargue.
Les 350 premiers km (pour arriver jusqu’à Arles) sont roulés avec beaucoup de facilité : le temps est idéal, juste quelques gouttes vers 8h puis un temps lumineux à défaut d’être pleinement ensoleillé.
Daniel et J-C ont réservé un hôtel à Arles, j’ai perdu Pierre de vue, il est resté à Alès à la terrasse d’un café.
Je mange à Arles avec un Michel du CT Lyon, puis nous repartons à la nuit tombante.
Carpentras est atteint à 1h du matin et on trouve encore une pizzéria d’ouverte (mais qui ne sert plus à manger…) pour tamponner la carte.

C’est sans doute là que le 600 bascule. Il fait nuit et j’aurais bien aimé manger quelque chose de chaud à Carpentras… On reprend la route, je suis seul à présent. Arrivé à Malaucène, je me pose, mais il ne m’est guère possible de dormir sur cette dalle de béton : il fait frais. D’autres dorment dans un local à poubelles. Je reprends le vélo et après quelques hésitations à Vaison, j’arrive bien mal en point à Nyons peu avant 6h. Catastrophe… tout est fermé et ça n’ouvre qu’à 7h.
D’autres cyclos affluent, je dors un moment sur le trottoir en attendant que le bistrot ouvre.
7h 10 : je peux enfin boire du chaud et manger du bon pain avec beurre et confiture, c’est ce qui me manquait. Je repars vers 7h 45 dans un état nettement meilleur. Il ne reste plus que 160 km, mais ce sont les plus difficiles : pas mal de bosses et un vent sensible dans le nez.

Une grosse sensation de sommeil me tombe dessus vers 10h. Je m’arrête immédiatement et dors au soleil dans un pré durant 10 minutes. C’est très efficace, je repars en meilleur état.

C’est là que débute vraiment un 600 : dans les 100 derniers km. Le cœur ne monte plus : sous les 100 bpm sur le plat vers 25 km/h ; en côte, c’est moi qui ne monte plus : 8 km/h avec un cœur à 110 bpm en pointe.

Les 35 derniers km (de Romans à Beaurepaire) sont terribles : 3 bosses dont une de 6-7 km. Là je suis à la limite de l’équilibre (environ 7 km/h).

J’arrive à 15h 10 soit 32h et 50 minutes après le départ. 633 km à mon compteur. Plusieurs tergiversations à Valréas, Vaison, Cavaillon, Carpentras… m’ont fait gaspiller du temps. 35 minutes pour avoir mon steak-frites à midi… Je ne suis pas sûr que la pause à Malaucène m’ait été bien favorable.

Le bilan final est assez mitigé : bien content de moi jusque vers Carpentras puis beaucoup moins ensuite. La nuit est difficile à gérer, il aurait fallu un ravitaillement copieux vers 1 ou 2h. Il est toujours difficile de rouler la nuit, il faut une bonne concentration et c’est difficile de la trouver après 400 km de vélo.

19.2 km/h de moyenne (25.5 en roulant), c’est peu… à peine mieux que les 18.5 km/h (22.4 en roulant) de 2003 mesurés avec le même type de pneu, même compteur, même réglage.
En 2003, je n’avais pas roulé vite, mais je m’étais très peu arrêté ; à l’époque, la nuit tiède avait été le meilleur moment pour rouler. En 2003, les conditions météo (chaleur) étaient bien moins favorables qu’en 2007, à l’opposé je connaissais le parcours (de 2003) et n’avais pas perdu de temps à chercher ou demander mon chemin.

Pour le Paris-Brest-Paris, il n’y aura pas d’inconvénient de ravitaillement puisqu’on peut faire un vrai repas 24h/24 tous les 80 ou 100 km c’est-à-dire toutes les 3h environ. On peut aussi dormir au chaud et l’itinéraire est fléché.

Les chiffres :
Longueur au compteur : 633 km
Durée du brevet 32h 51’
Vitesse moyenne 19.2 km/h
Temps de roulage 24h 49’
Vitesse en roulant 25.5 km/h
Fréquence cardiaque moyenne : 101 (cent un) bpm !
Dépense énergétique : 11 700 kcal soit autant que lors du Norseman 2005.
Dénivelée totale : 3900 m (4800 en 2003)

Michel Gagnard a écrit:

C’est sans doute là que le 600 bascule. Il fait nuit et [...]

Aah... J'adore ce frisson !

Michel Gagnard a écrit:

Une grosse sensation de sommeil me tombe dessus vers 10h. Je m’arrête immédiatement et dors au soleil dans un pré durant 10 minutes. C’est très efficace, je repars en meilleur état.

Ça, il faudra que je teste. Merci pour vos témoignages !

M. Gagnard a écrit:

A part ça, des nouvelles de Pierre ?

Oui, il est arrivé vers 17h donc 1h1/2 avant Jean-Claude et moi.

J'ai beaucoup apprécié ton récit. Pour moi le bilan de nos expériences est qu'une pause de nuit un peu plus longue avec des repas complet change tout. Bon il ne faut pas un arrêt aussi long que celui que nous avons fait (surtout que le matin, après 1/4 d'heure de route nous avons dû rebrousser chemin à cause de l'oubli d'une gourde!). Mais en tout cas nous n'avons pas eu le 2ème jour l'impression d'être beaucoup plus fatigué que le 1er ce qui a permis d'absorber les bosses de cette 2ème partie sans trop de difficultées.

Pour chacun d'entre nous c'est différent, mais en tout cas moi, je ne me sent vraiment pas capable de rouler toute la nuit avec seulement de brefs arrêts. Donc j'envisage le BPB en 3 étapes comme décrit par eric dans le fil "Quel départ choisissez-vous pour PBP, 84h ou 90h ?".

Salut Michel, Daniel et Jean-Claude,

j'ai bien apprécié de rouler (et manger!) avec vous.

J'ai vraiment beaucoup appris sur ce 600 sur la gestion de l'effort de longue durée: besoin de grandes pauses, arrets repas, bien manger, etc....
J'ai roulé avec divers groupes et finalement rarement seul.
Nous avons fait qq haltes pour dormier brievement,
mais sans doute pas assez.

Je confirme l'impression de Michel: l'étape Carpentras - Nyons
(en fin de nuit, qd il fait bien froid et qu'on est bien fatigués)
fut éprouvante et redoutable. Normal: je n'avais pas assez dormi...
Arrivé à Nyons, je l'avoue, j'ai eu des doutes.
Apres un double petit-dejeuner + repos dans le bar une heure
(c'est drole comme on peut s'endormir n'importe ou, n'importe comment après 450 Km...), je suis reparti. Et là, miracle du repos et du repas,
ça allait bien. Je n'allais sans doute pas plus vite, mais je me sentais bien,
et cette impression de retrouver la forme est vraiment super.

Fort de cette expérience, j'ai refait un arrêt à La Begude, puis encore à Romans, avant les trois bosses redoutables de la fin. A chaque fois, j'ai pu rejoindre un groupe. Grace aux arrets, j'ai bien passé les dernières bosses.
Au final, je garderai un excellent souvenir, la tete pleine d'images de l'Ardèche à la Camargues, de la Provence à la Drome et à l'Isère...
Pour PBP, j'hésite encore...
A bientot!
Pierre

pierre a écrit:

Pour PBP, j'hésite encore...
A bientot!
Pierre

ouh la Pierre ! le vélo c'est pas fait pour penser !
Il ne faut pas hésiter, IL FAUT LE FAIRE.
Plusieurs raisons :
1) Le PBP n'a lieu que tous les 4 ans, et dans 4 ans on sera peut être mort.
2) Tu as fait (sans problème physique) tous tes brevets, ce serait idiot d'en rester là ?
3) Tu as un très bon vélo, avec de bonnes roues ;-)
4) Le 600 est plus dur que le PBP.
5) Que risques-tu ? Vu ton temps sur le 600 et ta réaction positive après le petit dèj de Nyons, tu n'auras aucun pb pour le boucler en moins de 80h. Tu as donc de la marge.