BRM 600km d'Angers : 25 mai 2019

Oh là là, vous me faites peur, vous avez tous préparé des choses, moi rien... Ah si, j'ai rechargé aujourd'hui les batteries de mes lampes, mais elles ont X années, je sais même pas si leurs batteries sont encore assez performantes pour éclairer une nuit entière...
Et je n'aurai pas de temps avant demain soir pour éventuellement préparer mes affaires et mon trike, j'en suis pour l'instant à préparer mes affaires pour la prestation que je fais demain dans un centre de rééducation, et je risque de ne rentrer chez moi que vers 20h, donc sans doute impossible pour moi d'arriver à Angers pour vous retrouver demain soir.

Alors c'est sûr, j'ai pas besoin de monter mon GB AR ??? J'ai pas le temps de vérifier quelles sont les prévisions météo tout au long du parcours...

Et puis je réalise que je n'ai jamais fait de BRM600 en trike, est-ce raisonnable de le faire en trike, ou bien est-ce que je le fais comme en 2015 en Metaphysic histoire d'assurer la validation du brevet pour être sûr de pouvoir m'inscrire au PBP ?
Car vu ma fatigue accumulée récemment, je crains de devoir rester pendant ce brevet longtemps couché, mais sans pédaler...

Coucou les couchistes,
Jérôme (Rufian) descend à Blois en fin de journée... le temps de manger à la maison - désolé !... la pasta-party autour du camion se fera une prochaine fois !    - ... de charger son spoutnik dans le camion... zou ! Cap sur Angers pour nous poser à proximité du départ : nous devrions y être vers 23h.
Mon biclou est prêt avec le barda (bivi, matelas gonflable et sac à viande en soie - pour l'érotisme du truc ! - ) pour un bivouac la nuit de samedi à dimanche : j'espère un bon dodo de 3h à 4h30...
Adtaleur !

Bonjour
Un appareil photo...
https://www.afvelocouche.fr/longues-distances-voyages/paris-brest-paris-2019/
Pour alimenter cette page...
Bonne route à tous...
(Nous partons pour Nandax  préparer les championnats du Monde de Vélos Couchés.... vous ne savez pas ? mais c'est en juillet les 19/20 et 21)
Amicalement
Alain

Philippe, tu as bien fait PBP en trike ?!
Bon, un 600 ne sera qu'une formalité -SI TU PRENDS TON TEMPS- ;

Je pense qu'on doit être à peu près aussi peu entrainé l'un que l'autre et aussi fatigué par d'autres choses très/trop énergivores...  il faut juste se conditionner à RANDONNER en se faisant le moins de mal possible, faire les TOURISTES sur une distance de 600 km qui devrait nous apporter pas mal de plaisir paysagers, des rencontres et une nuit douce !

Au pire, viens avec ton Pelso, on aura des trucs en plus à se dire :-)

Je pense pour moi qu'il serait plus raisonnable d'attendre un peu pour se refaire une forme et rouler 600km... mais d'une je ne suis pas très raisonnable et de deux j'ai très envie de rouler, de rouler même lentement avec parfois d'autres loustics couchés à travers de beaux paysages.. Aussi, je ne peux pas rouler le weekend prochain au 600 de Laval car je suis en famille à faire gouter ma bière..


De mon côté, je pense que je vais finalement ne venir que demain matin car j'ai mes nouvelles roues (reçues enfin ce midi) à monter et tester avec d'autres disques.. et vu que je ne pense pas être au vélodrome avant 20h, je n'ai pas envie de dormir dans la rue avec ma petite voiture (et le vélo dehors).

Je viens aussi de monter mon ancien plateau Q-Ring de 50 dents, qui est un peu mieux positionné que mon Osym (et en imaginant qu'il soit compatible 11 vitesses et en espérant que ça marche bien compte tenu que la chaine est neuve).


Bon, au final, on va battre le record de vélocouchés sur un BRM en 2019 ??!

- Cathoudou (Méta 406/559)
- Roudevelo (Méta 622/622)
- Bertrand79 (Zockra 650)
- Tijojo (Encore)
- Rufian (LR m5 pointu)
- Cyclophil (Pelso 559/559 ou Meta 622/622 ou Vtx)
- Seb (Pelso 622/622)
+ Le gars en Quest qui a l'habitude de faire les brevets du RCA

Coucou.
Je serai aussi de la parti, avec mon Seiran .
Bonne nuit à vous, et, à demain.

sebastien
merci d'avoir mis les candidats et AUSSI les engins utilisés
Papy volant

sebastien a écrit:

- Cyclophil (Pelso 559/559 ou Meta 622/622 ou Vtx)
+ Le gars en Quest qui a l'habitude de faire les brevets du RCA

Tu parles sans doute de Jean-Luc, mon compagnon de route pendant plus de 24h sur le retour du PBP 2015.

Ma monture sera sans doute quand même le VTX, sauf mauvaise surprise pendant sa préparation à laquelle je vais m'attaquer maintenant (remontage de la transmission, installation éclairages, etc...)

phil44 a écrit:

Coucou.
Je serai aussi de la parti, avec mon Seiran .
Bonne nuit à vous, et, à demain.

Ah tiens c'est chouette !
Tu n'avais pas prévu plutôt celui de Laval ?


Si je viens toujours on sera donc 9 !!
On n'a pas vu ça depuis 2015 je pense...

Je dis si car j'essaie de me convaincre d'être raisonnable... je viens de passer un put... de journée/semaine au taf.. de me taper 2h de montage de roues carbone (avec tubolito, Gp5000, 11/50, disque ventilés) pour constater que les canelures du moyeu arrière centerlock sont mal faites au point que le disque ne peut être bien aligné (il ne s'emboite pas facilement)  !!!!
A l'avant, nickel avec le moyeu SL9, posé en 30 secondes...

Je suis dégoûté du manque de professionnalisme (une nouvelle fois) de certains soit disant spécialistes !!!
J'ai remonté mes roues de tracteur dépité .. (plus du double de poids)..

Tout ce merdier ne m'a pas permis de me préparer comme il faut (impossible de retrouver ma super couverture de survie sarcophage dans notre bazard du déménagement !!!), et je perds trop d'influ et d'heures de sommeil...


Et demain, j'ai mille raisons d'être raisonnable...ce sont les 10 ans de mon fils, j'ai un pote d'enfance qui passe dans le coin... je pourrai aussi aller chez le bouclard faire constater mon moyeu et le faire changer, rouler n'importe ou avec mes gros pneus, dormir, finir ma terrasse, aller au festival des 3 éléphants qui est à notre porte en centre ville ...

Dilleme... j'aime tellement ce genre de périple avec les copains ! Ca vide la tête, le corps, et ça ennivre !

Je tente de prendre ma décision en mettant quand même mon reveil :-)

La plume apaise et la nuit porte conseil...

Les 1° étaient sans doute déjà à Angers lorsque je me suis posé sur le bord de la route avec mon escabeau

J'ai pu voir quelques groupes en matinée, dont celui de 4 avec Bertrand.

Ma pause déjeuner terminée, je suis revenu poursuivre ma lecture et encourager de nombreux participants; Une participante de la Roche sur Yon est restée quelques minutes, le temps de charger une banane dans la poche et j'ai eu la chance de voir l'organisateur Jean Claude

suivi à quelques 1/4 heure par Rouedevélo

qui ouvre la route à Cathtoudou.

Tous 2, accompagné de tourangeaux (Gérard et ?) ont pris le temps de s'arrêter pour quelques mots et victuailles.

Je leur souhaite une bonne fin de brevet, leur arrivée à Angers étant programmé pour 23h05, ou 22h si le vent tourne.

Post it : quelle idée les autres membres ont ils eu de passer sans me prévenir ?

ah bien l'escabeau
qui sera utilisé aussi pour le stand Escabo 28 pour le PBP
a Nogent le Roi
Papy volant

Bertrand et Tijojo sont bien arrivés ensembles vers 18h.
Cyclophil était à 19h au dernier pointage donc ça doit le faire (en trike).

Phill44 aurait eu un soucis mécanique, espérons qu'il ait pu reussir.

Et Rufian doit déjà être en train de rédiger son CR :-)

Et moi ba je suis resté -malgré moi et à cause (en partie) de soucis de disques- sage et raisonnable pour une fois. Ce qui m'a permis de bien régler mon vélo et de bien le tester avec ses nouvelles roues, nouveau plateaux..

Je pense donc faire Tours ou Mortagne le 15 juin

Rufian vionze comme un fou furieux avec son Spoutnik... Plus de 30km/h sur les 602km du brevet + les 32km de rab'  (pour aller claquer la bise à une cousine et accessoirement y dormir) selon Strava.
Un extra-terrestre !!!

Phil44, aperçu ce matin à Mamers, a du abandonné pour un souci de roue...

Nous sommes rentrés ensemble avec Bertrand + ses deux collègues droitistes de son club à 17h30.
CR à venir... sur le site de l'AFV... avec quelques photos des protagonistes cités...

Heureux de savoir que Cyclophil a des chances de rentrer largement dans les délais.  

J'espère que le vent désagréablement défavorable sera tombé pour faciliter l’arrivée dans les délais de Cath et Serge...

Brevet validé pour rouedevelo et cath on est arrivé à 23h10...cyclophil était déjà arrivé et lui aussi validé merci cyclaudax❤️❤️❤️❤️❤️ cr à venir bien sur😊 mais là dodo !!!

ouaah ! quel beau 600, organisation sans faille, des bénévoles toujours souriants, un contrôle de qualité au bout du monde en Normandie, Merci à vous
accessoirement j'ai fait du mieux possible pour suivre le projet de Cathtoudou et j'ai donc tout fait pour prendre un groupe au départ .. et ben je n'y suis pas arrivé !! Mais lorsque le groupe de LMVV me dépasse, sans doute parti bien après moi, ce fut le bon wagon et 68 kms réalisés à 26 km/h de moyenne, du jamais vécu par moi-même   … et au premier contrôle nous avions rattrappé le train de Cathtoudou !! ensuite ce fut le début de l'écrémage par l'arrière … et dès les vraies premières bosses … fini de faire le kéké, je sui redevenu le diesel avec 2h d'avance sur le planing … Cathtoudou roule toujours très très bien et serre les dents, mord sa langue, ne lâche rien, 2 pauses sommeils de 20' efficaces, une de 5 tout aussi bien, mais voilà les pauses contrôle sont un brin longues et combien agréable et nous finirons comme l'indique la feuille de route à 23h15. Bilan très encourageant avec toujours des vélos sur l'ensemble du parcours. Bref une excellente préparation pour la suite de la saison et surtout la satisfaction de retrouver l'ivresse de la LD  

un autre moment surper cool, une opération escabeau mise en œuvre par Cyclaudax à une centaine de kms de l'arrivée, l'occasion de faire autre chose que pédaler, un fort moment d'une tranche de vie, super sympa, merci pour ta gentillesse et ta patience  




Après le 400 place au 600 .. préparation mécanique, remplacement de la gaine et câble du dérailleur avant et intégration du fil lumière dans le cadre


Impossible de suivre le groupe qui se disloque petit à petit, pause figolu en attendant Miss Cathtoudou qui va s'arrêter (sisi) !!


Pas de stress avec 2h d'avance ..


Le prix à payer sera de dormir le moins possible … objectif parfaitement réussi !


Coup de mou ét forte volonté à continuer .. je suis admiratif car 10m derrière il y a tout ce qu'il faut pour dormir dans la bâche !


Toujours la patate au levé du jour .. je suis sidéré !


Tout part dans les pédales alors pas de régime ..


Dernier contrôle .. les vélos ne peuvent plus se séparer et on ira jusqu'au bout du 600 avec eux

Yo!
TiJojo m'a fait une proposition que je ne pouvais pas refusé: m'emmener faire un 600km avec à priori une météo pas trop pourrie.
J'étais absolument pas motivé pour me faire encore rincé ou freiné par un vent de dingue. Je sais que je peux rouler dans ces
conditions là, et je vois pas ce que cela m'aurait apporté de faire un 600 sans un peu de plaisir. J'avais aussi prévu de faire le
600 de Longjumeau, mi juin, mais à priori je risque d'être au boulot le dimanche.

L'objectif de 600, annoncé à 4000m de D+, était d'arriver au bout sans forcer, et valider un certain nombre de points:
- utilisation d'une ceinture porte-bidons (Salomon?) avec 2 bidons de 1L pour mieux gérer l'hydratation.
- utilisation d'une chambre à air FOSS (qausi increvable) pour la roue avant en 406, avec un Durano
(ça c'est en attendant d'arriver à claquer le pro one tubeless sur cette jante... Grr... ).
- test d'un mélange poudre: 90gr/L de malto 30gr/L glucose + BCAA + vitamines diverses.
- pause dodo de 4h au moins à mi-course.
- gestion des montées en mode "verrouillé" pour les 4600 D+ (Gros doute...)
- roulage sur le plat à 35.
- GPS sans trop de déconnante (sur son support moche, oui, merci Bertrand).

[J'ai conscience d'occulter dans mon blabla le côté bucolique de ce genre de balade...]

Arrivés la veille dans la TiJojo Mobile, nous passerons une nuit trop courte, qui pour ma part ne compensera pas mon déficit
de sommeil (et ça c'est un point crucial pour arriver à tenir sur les LD, plus même que l'aspect musculaire).
Départ à 8hoo en direction du nord pour rejoindre Parcé-sur-Sarthe. Je temporise 10 minutes le temps de papoter un peu
avec les uns et les autres, de sortir d'Anger, et surtout de m'extraire des pelotons qui m'ont l'air compacte.
Je passe en endurance, et j'arrive 2h plus tard au premier contrôle. Le vent est contraire mais je suis sur le plat à 35 et
la moyenne s'établit 32. Je reste attentif à ne pas forcer, mais comme il n'y a personne devant je déroule.

5 minutes plus tard, c'est reparti. C'est un peu plus vallonné, mais ça reste très roulant. Les paysages sont super chouettes.
Je me fais doubler doucement par une tuture dont la passagère me filme. Ça a une tendance à m'énerver un peu, avant de
comprendre, en voyant le panneau à l'arrière, qu'il s'agit des organisateurs... Oups... J'espère être plus souriant sur les autres
prises de vue, mais ça doit être fugace, car c'est en descente, et là je passe en vitesse maximale, pour passer les bosses
sur l'élan. La moyenne reste bonne.  On rentre dans les Alpes Mancelles...

Pause un peu plus longue à Saint-Léornard-des-Bois (10mn) , car je papote avec un cyclo venu à la rencontre de ces copains
sur le BRM. Il me prévient, ainsi que le patron du troquet, que le plus dur est à venir. Et effectivement je suis obligé de passer
pour la première fois sur le petit plateau pour la grimpette après ce contrôle. Mais ensuite c'est de nouveau plat jusqu'à une
montée régulière (signal d'Ecouve?). Le reste passe sur la plaque (même si pour certaines montées j'aurais mieux fait de mettre
le petit). Je suis presque déçu ;-). Le vent est toujours défavorable et il se renforce gentiment. Tout va bien.

[A noter: le patron met ARTE sur sa télé dans la grande salle le matin!!!]

Pause trop longue à Lisieux (15mn) pour boulotter une part de flan bof bof... Il faut que j'installe un filet entre mes deux bidons
sur mes pectoraux (puissants) pour avoir toute la bouffe à disposition => bricolage à faire. On repart pour une étape courte qui
se fait plutôt vent de cul, mais curieusement la moyenne n'augmente pas vraiment, pour rester sous les 32. Déçu. Ha si, je
me rappelle pourquoi ça a été long: j'ai demandé à la vendeuse de la boulangerie de refaire le plein de mes bidons et ça a duré
un temps de dingue. Mon GPS me fait une ou deux blagues. C'est à chaque fois beaucoup d'énergie pour repartir... Grr...

[A noter: quelques épisodes de feu plantaire!!!]

Un de mes bidons est rempli en potion magique, mais le dosage en sucre commence à m’écœurer. Au fait: il fait un beau soleil
et je vois mes cuisses bien rouges, même si je ne sens pas encore la brulure. Tiens j'ai eu un épisode rigolo: une abeille m'a
piqué au bras droit, et pendant 5 minutes, j'ai eu comme un dopage à mon insu (alors que je tapote ce blabla, 3 jours plus tard
j'ai toujours une belle marque sur le biceps (puissant, lui aussi) ). Bon arrivage dans le trou du cul du monde à Saint-Philbert
(sur-Risle), et cherchage du troquet. Je suis pas déçu: c'est très... hmmm... dépaysant. Je crois entendre une ou deux
réflexions désagréables d'un client, mais le patron est super sympa, et me signale que Carapaz a gagné l'étape du Giro.

Le temps de chercher où tamponner mon p'tit carnet, et de boire une grenadine, j'aurais pris presque 30 minutes. C'est
inutilement long. Mais je ne suis pas pressé. J'avais prévu d'être chez ma cousine avant 21h, et là je en avance. Cool!
Et comme je suppose qu'il ne reste qu'une heure de route pour être chez elle, je vidange mes deux bidons: quel idiot!!!

Jusque là tout va bien: Brionne, 300km en 10h40. Ca fait une moyenne roulée de plus de 31, sans avoir spécialement forcé,
mais en restant bien concentré, surtout dans la gestuelle dans les montées pour ne pas avoir de dégradation de rendement.
Je n'ai pas mis de trace GPS en place pour les 16km de route à faire (dont une belle montée), mais j'ai plus ou moins laissé
google map me guider: quel idiot (lui, pas moi, enfin si): bref je finirai par y arriver en mettant plus d'une heure, dont quelque
passages à la con. Mais le soleil lui donne à plein, et je constate en essayant de me mettre debout que je ne suis pas loin de
la défaillance et j'aurais besoin d'être assis pour rester lucide. Mais au bout de 2 litres d’absorption de liquide, ouf, c'est bon.

J'ai une pensée émue pour tous mes compagnons de galère alors que suis tranquillement en train de diner à table, douché et
propre, et bientôt à faire la taupe fouisseuse dans un lit douillet... Arf arf... J'ai mis à la poubelle mes sachets de poudre, et
j'aurai à ma disposition au petit matin des petits sandwichs: royal ! Merci merci merci c'est juste super! Je mets le réveil de
manière à être dans les temps pour le prochain contrôle à Breteuil, mais je me réveille tout seul. Aucune fatigue, aucune
douleur musculaire (à part un salle coup de soleil sur les jambes et le front). Et à 3h00 boum, c'est reparti!

A partir de là, je vais doubler de temps à autres des cyclos. Les premiers étant Cathoudou et Rouedevélo: bonjour les amis!!!
En regardant ma trace GPS, j'ai vers 5h00 du matin passé 10 minutes à prendre en photo le panneau de Breteuil. Qu'ai je donc
foutu pour y passer autant de temps? Et puis dans le centre du bled, j'aperçois mon TiJojo au dernier moment. Chouette!!!
Nous repartons ensemble après qq minutes mais je ne reste pas longtemps en sa compagnie: ma petite veste est trop légère.
Je ré-enquille vers Mamers. La moyenne est bonne, mais j'ai un truc désagréable: des espèces de reflux gastriques.
Est-ce la position sur le vélo, l'estomac comprimé. Le poids des bidons en position pectorale, le sucré des boissons de la veille?

Mamers: je retrouve mes organisateurs photographes avec des boissons chaudes (et même du lait) tankés devant la boulangerie
que je dévalise. C'est nickel. Ce trouve ici aussi un vélocouchiste (Phil44?) en galère: (passez au tubeless !!!!). Après une pause
de 15 minutes, départ presque à 8h direction Thorigny-sur-Dué. La moyenne est maintenant a plus de 33, et je ne ressens pas
le vent. Mais les bonnes choses ont une faim. Le GPS va commencé à déconné, et plus que la perte de temps, c'est toujours
beaucoup d'énergie de dépenser. Et, évidement l'axe de la roulette de renvoie des brins de chaîne va de desserrer. C'est rageant
car je me disait que l'arrivée étant pas loin, j'allais pouvoir lâcher les chevaux. Et non. Passé Malicorne je devrait même rouler en
tenant la vis en torsion pour éviter qu'elle se barre. Et le GPS me refera ch... plusieurs fois, alors que je ne peux plus passer les
vitesses avec la main droite occupée. Je finis au ralenti à 28 de moyenne avec le Quest. Fini en 30 heures et 30 minutes.

J'attendrais l'arrivée de mes petits camarades en comatant sur des tapis après une bière et plein de liquide dans le cornet.
Occupé par le GPS et la roulette, et embêté par mon gosier, j'ai surement négligé encore un peu l'hydratation.

Le GPS m'indique 3200m de D+ et c'est l'impression que j'ai: roulant. Et vous combien vous avez?
Le terrain est-il représentatif du PBP? Si oui, je pourrais tabler pour les étapes les plus faciles sur du 30?

Bonhomme: ok mais,
- Les reflux gastriques. Jamais eu ça en dehors de la longue distance en lowracer. Piste?
- Feu plantaire: que faire?
- Bouffe: privilégier petit sandwich (merci Carole!!!!). Re-tester la malto pure à 100gr/L.
- trouver des solutions pour le soleil!!!!!
- sommeil: il me semble impératif pour ma pomme de faire une coupure en fin de nuit 3h->5h.
- vitesse: les séances de résistance à Longchamp => rentabilité maximale. A continuer.
- endurance: sensation de pouvoir mettre plus de patate ou plus longtemps.
- montée: aucune perte de rendement. OK!

Mécanique:
- roulette: A REVOIR !!!!
- pneu arrière tubeless: RAS. Mais à changer pour le GP5000TL.
- pneu avant: chambre FOSS + pneu DURANO ok. Mais à re-tester: passage en TL avec le pro one.
- peut-être revoir le montage du GPS (pour faire plaisir à Betrand).

Navigation: mouaiff mais,
- GPS: immoler un commercial de chez Garmin.

Electricité: ok, mais,
- Lampe: se rajouter une frontale puissante en frontal pour passer en plein phare dans les passages rapides.
- Batterie: trouver un convertisseur 7,4V -> USB.

Le plus important: MERCI à tout ceux qui font que tout ça est possible.

Salut,

Super récit, je suis épaté par la vitesse à laquelle tu fais une telle distance!
Sinon : qu'entends-tu par séances de résistance à Longchamp? Quelle durée? quelles pulsations moyennes?
Merci!

BRAVO à vous toute et tous et merci pour les comptes
rendus qui sont TOP.

Bravo à TOUTES et tous pour vos périples !... et la qualif pour PBP.

Il y a juste Phill44 qui a droit à un second essai, ce n'est que partie remise !

Quelques remarques d'expériences sur ce que tu as besoin d'améliorer Rufian :

Tu utilises quoi comme GPS pour que ça déconne autant - que dit le marchand que tu n'as pas encore égorgé ?
Ne peux tu pas assurer avec un appli smartphone en dépannage ?
Perso je suis enchanté du Edge 520 et de l'appli ViewRanger (en dépannage) pour éviter d'avoir le tel toujours devant le nez et de vider sa batterie trop vite.

Sinon, les reflux, c'est peut être parce que -comme tu le dis à un moment- tu étais un peu saturé et ou -même si tu as l'impression d'être "facile"- tu as quand même dépensé beaucoup d’énergie..
A un moment -sur une telle longueur d'effort- je crois que le corps "fait des choix"... soit je pédale, soit j'assimile.
Il faut sans doute encore plus d'entrainement avec une alimentation encore un peu plus affinée pour habituer le corps à de longs efforts soutenus sans avoir de soucis d'assimilation.

Autre point qui peut avoir une incidence : un cuissard trop serré à la taille... un cuissard bretelle est plus confortable ou alors un cuissard "course à pied" avec une ceinture ne comprimant pas trop le ventre... ça peut aussi moins serrer la vessie.

Ça m'est rarement arrivé mais j'ai constaté que c'était surtout quand je m'abreuvais (trop ?) de malto et autre poudre qui ne sont pas dans mon habitude quotidienne... ou quand j’emmanchais un peu trop aussi, sans être assez bien préparé.
Dès que tu le fais avec de bons arrêts réguliers, c'est tout de suite plus facile.

Depuis, j'ai totalement arrêté (je suis clean :-) :-), (parce que ça me gonfle de trainer de la poudre, de faire les mélanges, d'avoir les bidons qui collent) ; je préfère m'arrêter 1mn dans un cimetière pour faire le plein et me dégourdir les jambes vite fait.

Je bois donc de l'eau plate ou à bulle lors d'un arrêt et je me régale de petits sandwichs maisons et autres quiches glanées dans les boulangeries, charcuteries (exceptionnellement un arrêt bouffe pizza ou hamburger s'il fait moche et froid). J'ajoute à cela des barres énergétiques gourmandes et bios assez variées (protéinées, digestes, voir Cook N Run)... une pomme ou deux est aussi intéressante.
Vu que je n'ai pas eu l'occasion d’emmancher depuis, que je roule à l'économie, je n'ai pas ressenti sur les 400 de tels soucis.


Pour le feux au pieds, Bertrand en a eu aussi, je ne sais pas si c'est toujours le cas et quelles solutions a t'il trouvé ou non.. desserrer les chaussures ET s'arrêter ne serait-ce que 30 secondes suffit parfois.
J'ai eu des fourmillements répétés au 400 de Laval par grand froid avec chaussures à cales routes et chaussettes windstoper, parfois je déclipse en roulant, je laisse la jambe "tomber" et je desserre un peu et ça disparait.
Ça ne m'arrive pas avec des cales crankbrother ou spd par contre, notamment avec des petites soquettes.


Bon, pour le soleil, utiliser une crème NON GRASSE et vraiment efficace dans le temps (+résistante à l'eau/sueur) est essentielle ; après m'être fait avoir plusieurs fois, notamment en début d'année avec les premiers 200/300 ensoleillés (pas trop cette année), j'ai toujours avec moi un petit tube.
L'autre bonne solution que j’utilise aussi est de rouler en long très léger (collant light pas trop serrant).


Sommeil : un jour j'espère aussi que je n'aurai pas de déficit pour attaquer un 600 :-)
Sinon, les micros siestes de 20mn sont très efficaces SI et SEULEMENT SI elles sont faites au moment M.
Si vraiment on est cuit, 2h me semble un minimum.. et contrairement à ce que certains aiment, au chaud, on ne demande pas au corps de se reposer ET de se réchauffer ! Et ça n'empêche pas de se réveiller et de repartir au lieu de siester sur le béton froid...



Qu'entends tu par "aucune perte de rendement" en montée ?
J'image que tu enroules de façon équilibrée avec une fréquence "naturelle" en vélocité qui ne demande pas de concentration et le moins de force possible ?

Pour la vitesse, ta pointe apporte surement quelques précieux km/h sur le plat et en descente et donc un peu de vitesse supplémentaire pour attaquer certaines bosses avec l'élan.
Comment décris tu tes "séances de résistance" ?

Pour ton éclairage, quelle puissance disposes-tu actuellement ?
Une bonne frontale est en effet utile pour plein de raisons : voir les panneaux de côté, bricoler la nuit, lire une feuille de route, et si elle est assez puissante, ajouter du confort dans les descentes et virages (voir du côté de STOOT en Isère : c'est du super matos avec 1000 lumens dispo )... et dépanner en cas de problème avec le phare principal.

Une dernière remarque : tes bidons sur le torse/le côté (?) ne te gênent t'il pas dans la respiration (malgré ta musculature hors norme), la liberté de mouvement ? Je n'ai pas bien vu comment ils étaient fagotés.

Mais si, Rufian était souriant ! (Mimi85 = vidéaste des RCA)



Bientôt je posterai ici la vidéo du 600. Vous y verrez des têtes connues et sympas

Salut Mimi,

Ça fait plaisir de te voir refaire surface.....toujours couché ???

Voici la vidéo avec des têtes connues  sur ce forum.



PS : pour Jean-Pierre, plus de VC sur la route, mais dans mon cœur, la preuve

Merci, très belle vidéo

Merci Mimi !

Avec un peu de retard, mon CR :

BRM 600km d'Angers : 25-26 mai 2019.

J'avais coché ce BRM car le parcours me semblait touristiquement intéressant, avec les Alpes Mancelles, un peu de Suisse Normande, Lisieux, le pays d'Auge et les collines du Perche... musculairement motivant avec ses 4600m de D+... confortablement souriant avec un départ à une heure raisonnable pour le gros dormeur que je suis... jovialement sympathique avec la possibilité d'y croiser d'autres couchistes...  et surtout c'était le seul week-end disponible facilement pour moi.
Cerise sur le gateau, les prévisions météo n'ont fait que s'améliorer dans la semaine précédente et hormis le vent qui est resté défavorable la plupart du temps, la météo a plutôt été clémente : température agréable avec soleil voilé, pas de pluie et nuit pas trop fraiche.
Jérome (Rufian) et son « Spoutnik » - M5 Tica quasi home-made, avec pointe arrière rafistolée – me rejoint à Blois vers 20h... et hop ! Coucou ! Bonjour ! Il est grand temps de manger un morceau : Fabienne a préparé une platrée de « Lasagnes à la Marcel » qui devrait nous permettre de stocker de la calorie... Aie ! Jérôme têtouille de la poudre de perlimpimpin bodybuildé mais ne mange pas de fromage fondu : tu parles d'un pénible ! Hihihi ! Pas grave : il s'adapte... un fond de la salade de riz que je me suis préparé pour le lendemain, 3 œufs d'mes poules font son affaire.
On charge les vélos dans le camion et zou ! Cap sur Angers que nous atteignons vers 23h30 : on se pose sur le parking derrière le Vélodrome d'où sera donné le départ demain à 8h... et une fois couché, je croise les doigts puis les décroise pour m'enfoncer des bouchons d'oreilles, car Jérôme m'a informé qu'il ronfle un peu comme il fait du vélo : à fond et toujours sur la plaque !!! Pffff ! J'aurai de la chance cette nuit-là : il avait décidé d'arrêter et de se réserver pour plus tard !

Les vélos ont bien dormi, nous aussi... et après un p'tit déj' rapide et les préparatifs de dernière minute, c'est la fleur au guidon que nous allons faire contrôler les éclairages et récupérer notre carton jaune, la feuille de route sur laquelle l'on doit faire pointer aux divers contrôles du parcours.
Plein de cyclos sont déjà là qui piaffent d'impatience !... J'aperçois Cath (Cathoudou) , Serge (Rouedevélo), Bertrand (Bertrand79) et Philippe (Cyclophil) qui arrive à la bourre comme dab'. Hihihi ! Je souhaite bonne route à Jérome : nous nous reverrons le lendemain car son allure « supraluminique » n'est en rien compatible avec mes capacités physiques... Cet homme-là doit être un mutant !

Les cyclos sont partis et déjà beaucoup sont devant... Je me tape quasi tous les feux tricolores au rouge pour sortir d'Angers et me retrouve déjà seul dès les premières petites routes de campagne... Cela ne gène pas outre mesure : rouler avec un groupe non familier de vélos droits n'est jamais facile : différence d'allure et gêne visuelle pour profiter du paysage font que mes pensées vagabondes et moi sommes habitués aux roulades solitaires...
Je prends mon rythme de croisière : patient dans les montées car telle une 4L, ça manque de puissance et profitant de prendre de la vitesse en laissant reposer le moteur dès que le profil y est favorable... Le vent est trois quart face et ronfle aux oreilles mais je chemine avec le sourire : la température est douce, idéale pour une roulade.
Je suis un moment Serge puis le distance... rattrape Cath, toute souriante, heureuse comme un poisson dans l'eau, et tel un paparazi, m'essaie aux photos en roulant (j'avais sorti l'appareil lors d'un des traditionnels arrêts-pipi de début de roulade couchée).








J'arrive au 1er contrôle de Parcé sur Sarthe (km 63) : un groupe, avec Bertrand sur son Zockra et Philippe (Cyclophil) en Tricycle Ice VTX s'apprète à se remettre en selle. Je fais tamponner vite fait mon carton et hop ! Nous repartons ensemble... Le parcours devient plus valonné et nous jouons au chat et la souris avec un petit groupe de vélos droits... devant dans les descentes et derrière dans les montées, sauf Philippe qui monte comme une bête et fait les grimpettes devant le groupe !!! Costaud, le garçon !







Je tâte du petit plateau avant Sillé le Guillaume, confirme son usage pour en sortir : les Alpes Mancelles démarrent et n'en déplaise à certains, cette appellation ne me semble en rien usurpée ! Depuis Mont Saint-Jean, j'ai de plus en plus de mal à suivre cette joyeuse bande... je n'ai pas mangé depuis le matin et commence à manquer de jus dans les jambes et de consistant dans l'estomac... bref la fringale est là : je m'arrête à Sougé-le-Ganelon, chez mes amis pochtrons (cf CR de Sebastien du BRM 400 de Laval)... non, je déconne !... juste un peu plus loin, caché derrière l'église,
je m'offre mes quasi 500g de salade de riz, un petit sandwich au jambon – je suis parti bien « lesté ». Je suis autonome en bouffe pour le week-end : je n'aime pas manquer ni chercher, je fais en sorte de pouvoir partager si besoin... Prévoyant un bivouac « confortable » pour la nuit, je porte aussi le matelas gonflable, le bivi qui va bien et une veste d'hiver... et une tenue de rechange des fois que je ne sois plus étanche pour le dodo... -.
Les réservoirs étant remplis, je me remets en route : je retrouve Bertrand, Philippe et le groupe de vélos droits, 6km plus loin au 2ème contrôle (km 134) de Saint-Léonard des Bois... Pointage au bistrot avec un Perrier Menthe, le patron prévient que ça va piquer pour sortir... aussi, je ne m'attarde pas trop et redémarre, les deux acolytes couchistes plus véloces devant rapidement me rattraper... Regardant la Sarthe qui serpente au fond de cette mignonne vallée sous un délicieux ciel bleu, je me vautre sur le pont comme un imbécile, sous les quolibets d'un groupe de jeunes intrigués par mon vélo.

Effectivement, ça monte en sortant... et c'est plus long... alors je patiente et les meilleures choses ayant une fin, je finis par redescendre sur le joli petit village de Saint-Céneri le Gérel... Je m'y arrête pour essayer quelques photos quand les deux lascars débaroulent à fond les manivelles pour enrouler le raidard de la sortie du village et filent loin devant.

Mon GPS s'étant éteint et roulant seul depuis, je me trompe de route à la sortie de Condé sur Sarthe... Je prends à gauche vers Bagnolles de l'Orne, convaincu que le parcours y passait... Bizarre !? Cette route est bien large alors que jusqu'à maintenant nous empruntions plutôt de petites routes buccoliques ?... Le GPS se remet en marche alors que je suis arrêté devant le centre pénitentiaire de Condé... Demi-tour !



Je retrouve, après ce petit détour, le parcours... échange quelques mots avec  l'organisateur J-Claude Chabirand (12 PBP au compteur ! Respect !) qui coache une copine... et poursuit ma randonnée solitaire.

Les paysages sont charmants et m'enthousiasment les yeux... la montée longue et régulière vers la Croix de Médavy (point culminant du parcours : 413m) au milieu de la belle forêt d'Ecouves  me transportent dans des contrées alpestres ou jurassiennes : j'aime ces moments où le vélo nous fait vagabonder les pensées ici et ailleurs...
Un verre de coca m'est offert par de sympathiques personnes avant de basculer dans la descente... Vavavoum !

Le parcours est souriant... les paysages bucoliques sous une belle lumière...
Vers les Haras du Pin, j'aperçois le trike de Philippe sur le bas-côté et Philippe qui « comate » à ses côtés : beaucoup de fatigue accumulée et gros manque de sommeil semble t'il ?

Je fais une pause à Vimoutiers (km 217km) pour manger un brin, dégourdir la plante des pieds et les cuissots en faisant les 100 pas face à la vache de la place de l'Hôtel de ville. Sortir de Vimoutiers est l'occasion de ressortir les tout petits développements car ça grimpe !

Le parcours emprunte ensuite une superbe route en balcon (vallée de la Touque ?), idéale pour le vélo couché avec juste ce qu'il faut de bosses à passer sur l'élan... Je me suis régalé : les jambes allait bien, la température était parfaite et même le vent défavorable en pleine face ne m’empêchait pas d'avoir la banane ! Nous sommes en Pays d'Auge.

Pointage obligatoire à Lisieux (km247) sur un parking de supermarché : un certain nombre de cyclos avait souscrit à une option « portage de sacs »... Pfff ! J'y aperçois Bertrand, arrivé depuis 40'... L'endroit n'ayant rien de beau, je file dans le centre-ville de Lisieux... Bin tiens ! C'est l'heure du diner ! Hummm ? Voilà une envie de pâtes qui s'amène : grande première pour moi sur un BRM, je m'accorde le resto, me disant que je peux garder mes sandwich et autres victuailles pour la nuit et le dimanche... L'assiette de pâtes avec petits légumes présentait bien... mais déception, s'est vite trouvée trop écœurante, trop grasse, trop salée... Je ne peux en avaler que la moitié, moi qui n'aime pas gaspiller !

Je fais les niveaux du bonhomme et des bidons et hop ! C'est reparti par une grimpette pour sortir de Lisieux... Le soir s'installe... la route empruntée est moins sympathique mais en ce début de soirée peu fréquentée... Bientôt je m'arrêterai pour enfiler la veste coupe-vent-pluie pour affronter la nuit qui pointe.
Je pointe en faisant une photo à l'entrée de Saint Philbert sur Risle (km 288) : les dernières lueurs du jour s'éteignent...

Place à la nuit et aux plaisirs des roulades nocturnes... les bruits, les odeurs ne sont plus les mêmes... les sensations sur le vélo changent aussi... Un autre voyage commence... et comme je suis toujours tout seul, rien ne vient perturbé mes pensées si ce ne sont deux yeux qui brillent subito au bord de la route... un coup de sonnette et le chat en maraude part se cacher dans les fourrés... si ce n'est un vol d'oiseau de nuit juste au dessus du casque...

Je suis la vallée de la Risle et c'est roulant. Je passe de bons moments de roulade en guettant la lune qui devrait être encore bien grosse et lumineuse – elle se lèvera plus tard... pendant que je dormirai. - … ce ne sera que Mars que je garderai en point de mire cap Sud-Est...

Bientôt, j'aperçois au loin des petites lumières rouges... Bertrand est là avec des collègues de club et Alain S (Diago41), un voisin, randonneur chevronné croisé au gré de randonnées FFCT et autres dodécaudax... Mes jambes tournent bien et je suis surpris de les distancer... Je pars en éclaireur à la recherche d'un bistrot ouvert... Je finis par trouver à Beaumont-le-Roger un kebab s'apprêtant à fermer : je demande s'ils servent du café ? Non mais le patron allait s'en faire un et propose de m'en offrir un... Merci à lui ! Les questions fusent comme en pareil cas : kesske je fous sur un vélo à c't'heure ? N'est-on pas de gros malades pour faire des trucs pareils ? Etc...etc... Tant est si bien que je vois pas Bertrand et ses compagnons de route passer. Je les dépasserai à nouveau un peu plus loin.

Je pointe à Breteuil sur Iton (km 348) : photo du panneau.
Il est 1h du matin et décide de dormir ici : je m'installe dans une encoignure de maison de ville sur le paillasson devant la porte d'entrée... gonfle mon matelas... enfile le caleçon long, les chaussettes en mérinos, le Tee-shirt et deuxième couche « de rechange » et la veste hiver... et zou, me glisse dans le bivi.
Mauvais choix d'emplacement : le distributeur de billets est trop proches et les cyclos qui s'y arrêtent pour avoir un ticket comme preuve de passage, parlent fort comme en plein jour, sans respect pour les gens habitant aux alentours et les éventuels dormeurs sauvages ! Grrr ! Bientôt, ce seront les habitants du logement devant lequel je me suis installé qui rentrent ! Non mais z'avez vu l'heure : c'est-y raisonnable de rentrer à c'heure ?!... Excuses... sourires... tout le monde se marre... Rebelote un moment après !... Fallait que je me pose devant chez les fêtards du coin... Mon réveil est mis pour 5h, peu de chance de les croiser à nouveau me disent-ils !

Je finis de plier mon barda quand j'aperçois Jérôme ( voir son CR sur le forum) : salutations du matin qui se lève,  échanges des péripéties de la veille et bientôt mon allure de 4L asthmatique ne pouvant convenir à ce fringant pur-sang fougueux, Jérôme appuie sur les pédales et me laisse sur place ! Rdv est pris à Angers pour la fin d'après-midi en ce qui me concerne.

Je partage quelques portions de route avec 2 cyclos et une cyclote... Nous abordons le Perche et ses collines... Nous partageons une halte café à Mortagne au Perche... puis, le profil aidant, je file devant...
Pointage à Mamers (km424) chez le Marchand de presse...
En repartant, j'aperçois Phil44 qui attend qu'un ami vienne le récupérer : il est contraint à l'abandon pour souci mécanique... Pa s de chance !
puis à Thorigné sur Dué (km 469) dans une superette, en compagnie de deux autres cyclos, rattrapés peu avant...
Je repars après avoir bu un coca... je commence à trouver que cette plaisanterie dure un peu... d'autant plus que je n'ai pas réussi à manger correctement depuis le réveil à 5h... Les rares bouchées de sandwich ou croissant essayées ont du mal à descendre et me laissent la sensation aussi désagréable qu'inconfortable de rester coincées à mi-oesophage ! Pffff !

Je me raconte des histoires, m'imagine dans des contrées lointaines et inconnues... histoire d'occuper mon esprit... Ma mémoire n'a pas retenu de paysages particuliers... forêts du côté de Parigny-l'Evêque mais rien de plus... Est-ce du à la fatigue des kilomètres... ou au vent toujours défavorable qui souffle bien assez fort... ou à la lumière plus terne générée par un ciel voilé ?... Moins d'excitation ? Plus de lassitude ?...
Je fête les 500km à Brette les Pins, les pieds ds l'herbe à côté de l'église et la mairie... et retrouve le goût de manger en m'offrant taboulé et mimolette, sortis des sacoches... Miam !

Je retrouve avec délice Bertrand et deux collègues en vélos droits, Louis-Marie et Dominique, au dernier contrôle de Malicorne sur Sarthe (km 533) : je me réjouis de ne plus rouler seul et de finir ce brevet en bonne compagnie...





Nous partageons ensemble ces derniers km, évitons un accident dans Angers lorsqu'une voiture nous doublant, se rabattit brutalement devant moi après avoir heurté le véhicule qui venait en face...

Nous rendons nos cartons de route à 17h30 : les bénévoles du RCA sont chaleureux et accueillants... Un grand merci à eux !

Je suis content d'avoir validé ce brevet, dernière étape qualificative avant l'inscription aux réjouissances aoûtiennes du PBP 2019.

Par la grâce du délicieux sandwich aux rillettes offert à l'arrivée, des sourires des bénévoles, des bons moments partagés ou vécus seul, je n'éprouve pas le besoin de faire un dodo avant de repartir.
Nous rentrons sur Blois avec Jérôme et Alain S... en espérant que Philippe, Cath' et Serge, encore sur la route, puissent rentrer dans les délais (ils valideront aussi le brevet).



PS : Pour Papy Volant :
temps total: 33h30.
7h30 d'arrêts divers.
moyenne roulée : 23,5km/h

C'est pas un vélo ton Encore mais un camion, vouahhhh ce chargement Bravo et merci pour le résumé bien raconté.

Super CR, super agréable à lire, merci