BRM 600km d'Angers : 25 mai 2019

Félicitation a vous tous pour ce 600 .
super vidéo et compte rendu

zapols a écrit:

Salut,
Sinon : qu'entends-tu par séances de résistance à Longchamp? Quelle durée? quelles pulsations moyennes?

Jamais utilisé de cardio, mais comme du temps où je faisais de la CàP: à la sensation (et à la respiration).
Je m'inspire des travaux de Billat et du fameux "Gimenez". Je ne tiens pas compte des entrainements de
cyclosportifs qui doivent gérer des accélérations brusques, mais à l'inverse du CLM. Le truc dure un peu plus
d'une heure et le principe est de ne pas (trop) passer en lactique, ni de pouvoir causer: la ventilation doit être
au max sur 5/10/15 minutes, avec des récupérations le temps de pouvoir boire/manger un truc et zou boum
ça repart. Évidement à Longchamp la motivation est assez facile: ne JAMAIS être doublé et doubler TOUT
ce qui se trouve devant. Je peux faire aussi 1 tour lent et un rapide. Par lent il faut entendre un rythme où
je pourrais échanger qq mots, et par rapide: on envoie tout (sans passer en lactique). Tout cela en faisant
bien attention à avoir une bonne vitesse de pédalage et un pédalage bien rond (avex une harmonic hu hu).
Séance qui génère beaucoup de fatigue.

Merci pour le cr
Laisse moi contester les termes de 4L asthmatique qui te décrivent si mal !

je témoigne que lorsque ruffian m'a dépassé après une très brève discussion le dimanche matin, la 4L était Gordini

sebastien a écrit:

Tu utilises quoi comme GPS pour que ça déconne autant - que dit le marchand que tu n'as pas encore égorgé ?

Un garmin edge explore. C'est une sombre merde à 240E (au vieucampeur) qui freeze de temps à autre, sors tout seul du mode économie d’énergie
(et ne te permet pas d'y revenir), et si tu sors de la trace, il cherche avant tout à te faire revenir à ton point de sortie, même si tu es sur le bon chemin.
J'ai aussi mon mobile en secours. Je commence à m'y faire mais c'est parfois très pénible...

sebastien a écrit:

Sinon, les reflux, c'est peut être parce que -comme tu le dis à un moment- tu étais un peu saturé et ou -même si tu as l'impression d'être "facile"- tu as quand même dépensé beaucoup d’énergie..
A un moment -sur une telle longueur d'effort- je crois que le corps "fait des choix"... soit je pédale, soit j'assimile.
Il faut sans doute encore plus d'entrainement avec une alimentation encore un peu plus affinée pour habituer le corps à de longs efforts soutenus sans avoir de soucis d'assimilation.

Sur cet aspect là il me faut encore de l'expérimentation. Je vais tenter d'avoir quand même du malto pur dans un bidon, car c'est quand même l'équivalent d'une assiette de nouilles...
Et d'avoir sur le torse un filet/sac plus grand pour stocker des sandwitches et autres bananes...

sebastien a écrit:

Dès que tu le fais avec de bons arrêts réguliers, c'est tout de suite plus facile.
Depuis, j'ai totalement arrêté (je suis clean :-) :-), (parce que ça me gonfle de trainer de la poudre, de faire les mélanges, d'avoir les bidons qui collent) ; je préfère m'arrêter 1mn dans un cimetière pour faire le plein et me dégourdir les jambes vite fait.

La gestion des arrêts reste le point sur lequel il y a le plus à gagner... Mais c'est vrai que une fois sur deux je me retrouve avec de la poudre bien collante sur les mains...

sebastien a écrit:

Je bois donc de l'eau plate ou à bulle lors d'un arrêt et je me régale de petits sandwichs maisons et autres quiches glanées dans les boulangeries, charcuteries (exceptionnellement un arrêt bouffe pizza ou hamburger s'il fait moche et froid). J'ajoute à cela des barres énergétiques gourmandes et bios assez variées (protéinées, digestes, voir Cook N Run)... une pomme ou deux est aussi intéressante.

Vi je vais aller dans ce sens...

sebastien a écrit:

Vu que je n'ai pas eu l'occasion d’emmancher depuis, que je roule à l'économie, je n'ai pas ressenti sur les 400 de tels soucis.

Arf, oui. On va dire que sur le dernier 600 j'étais à 90% sur les 300 premiers kms. A 90% sur les 200 suivants, puis à 70% sur la fin avec le problème de roulette...
Je bouffe en permanence, et il me faut une semaine pour me remettre de l'effort/perte hydrique... L'âge, surement...

sebastien a écrit:

Pour le feux au pieds, Bertrand en a eu aussi, je ne sais pas si c'est toujours le cas et quelles solutions a t'il trouvé ou non.. desserrer les chaussures ET s'arrêter ne serait-ce que 30 secondes suffit parfois.

J'ai des chaussures super confortable (XC7 en SPD), mais avec la chaleur elles sont peut être un poil petite. Je vais en commander un taille au dessus.
J'arrive à faire passer la douleur en gigotant les doigts de pieds, et en la traitant avec mépris.

sebastien a écrit:

L'autre bonne solution que j’utilise aussi est de rouler en long très léger (collant light pas trop serrant).

Je suis à la recherche d'un collant long d'été: des marques à me suggérer? J'ai vu un truc "ceramicool": des avis?

sebastien a écrit:

Sommeil : un jour j'espère aussi que je n'aurai pas de déficit pour attaquer un 600 :-)
Sinon, les micros siestes de 20mn sont très efficaces SI et SEULEMENT SI elles sont faites au moment M.
Si vraiment on est cuit, 2h me semble un minimum.. et contrairement à ce que certains aiment, au chaud, on ne demande pas au corps de se reposer ET de se réchauffer ! Et ça n'empêche pas de se réveiller et de repartir au lieu de siester sur le béton froid...

Oui la gestion du sommeil est fondamental. Je suis chaque fois parti sur les BRM avec un déficit de dodo => obligation de m’arrêter...
Pour PBP j'ai prévu de m’arrêter à Gorron vers 3h00 du matin pour une pause de 2h (1h30 vrai dodo) puis tenter d'y revenir
en fin fin de nuit suivante pour de nouveau une pause de 2h (1h30 vrai dodo)... Mais ça c'est théorique, hein...

sebastien a écrit:

Qu'entends tu par "aucune perte de rendement" en montée ?
J'image que tu enroules de façon équilibrée avec une fréquence "naturelle" en vélocité qui ne demande pas de concentration et le moins de force possible ?

Je tire avec mes bras pour arriver à une position qui décolle à peine le dos. Je me concentre ensuite uniquement à bien un geste bien rond sur les pédales
en veillant à n'avoir aucune douleur musculaire (lactique) et à bien mouliner. Il y a très peu de mouvement parasite, et je monte ainsi aussi efficacement qu'en VD.

sebastien a écrit:

Pour la vitesse, ta pointe apporte surement quelques précieux km/h sur le plat et en descente et donc un peu de vitesse supplémentaire pour attaquer certaines bosses avec l'élan.

Je n'imaginais pas le gain aussi important (surtout quand tu vois le bricolage et les réparations dessus). C'est lié au fait que pour l'instant ma vitesse en endurance tranquille est de 35km.
A cette vitesse la résistance aérodynamique est largement majoritaire, et effectivement les toboggans passent bien (j'imagine que c'est un peu la même histoire en VM).

sebastien a écrit:

Comment décris tu tes "séances de résistance" ?

Environ 1h sur circuit (pour ne pas avoir à gérer la navigations/les abrutis sur la routes/etc...) avec des fractions plus ou moins longues de bourrinage, respiration au max, on frole
le lactique par moment, période de récupération courte et incomplète. Ce sont des séances qu'il est difficile de réaliser en "promenade", et qui sont épuisantes. Mon niveau à
clairement augmenté avec ça. A compléter aussi par des montées...

sebastien a écrit:

Pour ton éclairage, quelle puissance disposes-tu actuellement ?

J'ai une 80 Lumotec IQ CYO prévu pour vélo électrique que j'alimente directement avec 2x18650. C'est monté sur un support à l'avant.
L'éclairage est très bon, et le faisceau est rasant donc n’éblouit pas les autres cyclos...

Mais j'aimerai un projecteur longue distance montée en frontal avec un bouton plein phare sur le guidon pour certaines descentes/passages foireux.
Je cherche juste la LED et l'optique... J'ai en secours un de mes feux arrières qui peut faire de la lumière blanche.

sebastien a écrit:

Une dernière remarque : tes bidons sur le torse/le côté (?) ne te gênent t'il pas dans la respiration (malgré ta musculature hors norme), la liberté de mouvement ? Je n'ai pas bien vu comment ils étaient fagotés.

C'est une ceinture porte bidon Salomon qui normalement se porte sur les hanches (du temps où je faisais de la course à pied).
J'enfile les sangles au niveau des épaules, et j'ai une autre sangle qui passe dans mon dos. J'ai les bidons vraiment à portée de mains
je peux contrôler les niveaux et au milieu il y a une poche et un filet pour mettre un peu de bouffe. Aucune gène respiratoire, je
respire surtout avec le ventre.

Il y a une vidéo ici : https://youtu.be/rOAQqNVNB20?t=354
Y a:
- le spoutnik en action (dans les 35km/h, tranquillou),
- une pointe high-tech (nombreux brevets déposés, surtout sur la réparation aux rivets pop)
- le système d'éclairage (on distingue mal le corps de la pompe à vélo qui sert de support aux accus)
- le pédalier harmonic et les manivelles en 145mm
- le support GPS (qui est vilain, avec son GPS farceur).
- les fameux bidons
- et le jojo (qui fait un peu la tronche, j'avais pas percuté que c'était les organisateurs qui venaient filmer).

Voili voilo...

Bonjour
Tijojo nous a confié son compte rendu... et pour le lire il vous faudra aller : www.afvelocouche.fr/longues-distances-voyages/paris-brest-paris-2019/
Bonne lecture...
Amicalement
Alain V

En prime, quelques autres photos sur http://www.rc-anjou-asso.fr/crbst_85.html

... et le récit de tes aventures bientôt ?

Rufian a écrit:

(...)le principe est (...): ne JAMAIS être doublé et doubler TOUT ce qui se trouve devant. (...)

Whaouh ! Une devise digne du "Joe Bar Team" !!!
Tu devrais la mettre en signature...

Tijojo a écrit:

... et le récit de tes aventures bientôt ?

Y'a à peine besoin, vous parlez déjà de moi dans vos supers CR !  

Je complèterais pour ma part avec :
- Super galette dans une crêperie au premier contrôle, aussi bonne qu'en Bretagne  
- Pause dodo de 45 mn samedi après-midi (celle où tu m'as vu sur le bas-côté).
- Galère à Lisieux et beaucoup de temps perdu pour finalement rien trouver de correct et rapide à manger pour le diner.
- Grosse galère une fois la nuit tombée pour tenir le coup jusqu'au km 315 où mes hôtes m'attendaient pour dormir ; mes yeux se fermaient de fatigue, j'ai bien fait une dizaine de sorties de route (avec réveil instantané dès que la roue droite va dans la bas-côté, sauf peut-être une fois où je ne me suis réveillé qu'une fois que les deux roues étaient dans le bas côté...) ; si je n'avais pas eu cet impératif d'atteindre le km 315, je me serais arrêté faire une grosse pause bien avant. Bref, j'ai du arriver vers 1h15 à ce km 315 (Beaumontel) où Monique et Bernard m'ont hébergé sur le très confortable matelas de leur camping-car (pendant que l'organisateur du BRM et sa compagne de route dormaient dans la chambre d'amis). Après un peu plus d'une demi-heure de papotage/grignotage et douche chaude, dodo dans le camping-car pour 3 bons cycles de sommeil (4h30), puis réveil et petit déj copieux et encore papotage, avant de repartir de là à... 7h25 ! C'est en regardant ma feuille de route un peu après être reparti que j'ai réalisé que cette trop longue (mais salutaire...) pause m'avait mis hors délai de l'ordre de 3 heures.
- Mon corps n'arrivant pas vraiment à se réveiller, bien qu'étant largement hors délai, je grimpais tellement comme un escargot amorphe que j'ai été obligé de me ré-arrêter dormir 20 mn étalé dans l'herbe. Pendant de longs instants lors de cette matinée, j'ai cru que je n'arriverais jamais à rentrer à nouveau dans les délais et à valider ce brevet, et que je faisais donc tout ça pour rien...  
Une fois reparti, il m'a fallu attendre encore longtemps avant que l'énergie ne revienne, que je reprenne confiance et que je sois de moins en moins hors délai. Une barquette de riz cantonnais et une nem à emporter d'un excellent resto chinois de Mamers m'ont bien requinqué ! Au pointage de Thorigné-sur-Dué dans l'après-midi, j'étais encore hors-délai de 16 mn, mais je voyais que je tenais le bon bout et que j'allais rerentrer bientôt dans les délais. Chose faite peu avant que je retrouve Cath et Serge, aux alentours du km 500.
Au dernier patelin où on devait pointer, une succulente et énergétique pause dans le salon de thé tenu par une charmante dame allemande, qui m'a servi, en plus d'un excellent café, une exquise pâtisserie avec amandes, miel, raisins et vanille. Cette agréable pause m'a bien boosté, et permis de rouler plus de 28 km dans l'heure qui a suivi.
- Puis plantage à la sortie de Durtal (lecture trop rapide d'une indication sur la feuille de route), ayant par erreur traversé le Loir et enquillé la route principale vers Angers ; quand je me suis rendu compte de mon erreur, plutôt que de rebrousser chemin, j'ai fait l'erreur de compter sur Google Maps (en mode vélo, erreur fatale...) pour me ramener sur le bon itinéraire et le rejoindre à Baracé. Au début, de la petite route, puis bifurcation à gauche jute après franchissement du Loir, pour me retrouver au bout d'un ou deux km sur un chemin de terre, carrossable au début (un peu comme ceux que Discover nous dégote sur ses Vélorizons... ) puis de moins en moins, jusqu'à une petite côte où la terre devient sablonneuse et où je m'enlise carrément... Au point où j'en étais, plutôt que de faire demi-tour et me retaper le chemin dans l'autre sens, je persiste dans mon erreur, et descend du trike pour le tirer à pied derrière moi sur plus de 500m impraticables. Le chemin devient à nouveau praticable, bien que me secouant dans tous les sens, et je m'embarque tour à tour dans plusieurs chemins ou petites routes déglinguées sans issue, jusqu'à finalement arriver à force de tâtonnements jusqu'au village de Baracé, ouf ! Tout cet "interlude" VTT pour environ 45 mn de perdues, qui m'ont valu d'avoir à m'arrêter un peu avant Angers pour finalement réinstaller toutes mes lumières, mon gilet vert, etc..., alors que j'avais cru un temps (au vu de ma forme revenue) que j'allais pouvoir boucler le brevet avant la tombée de la nuit vers 22h.
- La traversée d'Angers fut un peu épique sans aucune indication GPS (le batterie de mon smartphone étant vide depuis peu...), car je n'ai jamais vu les flèches orange soi-disant installées pour indiquer le retour vers le vélodrome. Demandant mon chemin à un client d'une baraque à frites en face du cinéma Pathé, il me montre le bon chemin sur son propre smartphone, et m'explique qu'il a lui même fait le BRM 200 (ou 300?) d'Angers récemment... en fixie !!! Amusante coïncidence... Alléché par l'odeur de frite, et sachant d'une part que j'avais encore largement le temps avant le gong de minuit et que j'avais de toutes façons raté mon objectif de finir avant la nuit, je me suis fait une pause bière frite bien méritée, avant de revenir tranquillement vers le vélodrome, et d'y pointer finalement à... 22h50. Peu de temps avant Cath et Serge qui m'y ont rejoint vers 23h15, suivi de 2 ou 3 participants à vélo droit, qui sont in fine tous arrivés avant le gong de minuit.

Avec du recul, on peut pas dire que boucler 600 km ça se fait tout seul, surtout quand on attaque ça avec un gros déficit de sommeil, mais par contre, aucune douleur ou séquelle après ce long effort, c'est ça la magie du trike !
J'ai eu mardi des SMS me demandant si j'avais bien récupéré, et je me suis rendu compte que je n'avais en fait rien à récupérer, que tout allait bien, à part le fait de reprendre le boulot, et de gérer le retard supplémentaire dans mon travail causés par ces deux jours d'absence...

cyclophil a écrit:

Avec du recul, on peut pas dire que boucler 600 km ça se fait tout seul, surtout quand on attaque ça avec un gros déficit de sommeil, mais par contre, aucune douleur ou séquelle après ce long effort, c'est ça la magie du trike !

Phillipe tu nous permettras de douter sur l'absence de séquelles quand on lit.

cyclophil a écrit:

Au début, de la petite route, puis bifurcation à gauche jute après franchissement du Loir, pour me retrouver au bon d'un ou deux km sur un chemin de terre, carrossable au début (un peu comme ceux que Discover nous dégote sur ses Vélorizons... )

Ce sont les signes cliniques que 
la privation de sommeil qui te fait encore délirer      


Super récit sinon

En effet, le sommeil m'appelant, je ne me suis pas trop relu et ai laissé quelques coquilles. Je viens de corriger celle-là, peut-être en reste t'il d'autres...