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 A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo

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Papy volant
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Tijojo
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Tijojo
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Tijojo


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MessageSujet: A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo   A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo EmptyLun 26 Aoû 2019, 23:48

Mon récit de ce PBP 2019 : bonne lecture !  Smile

Nous sommes avec Fabienne à la Bergerie Nationale de Rambouillet deux heures avant le départ des vélos spéciaux...
Un sacré capharnaüm de vélos, de maillots de toutes les couleurs et nationalités, des camping-cars partout... C'est foutoiresque à souhait... Le lieu est buccolique mais peut-être pas le plus propice à une telle concentration humaine et mécanique ?!?
Nous nous posons sur l'herbe, près de ce qui semble être les sas de départ, avec notre drapeau AFV... Petit à petit, des têtes connues arrivent... membres de l'AFV ou pas, croisés à la faveur de BRM, de Vélorizons, sur le forum des vélos couchés... Les visages sont détendus et souriants ou bien, rien ne laisse transpirer une quelconque appréhension à l'idée de ces 1220km à parcourir en moins de 80h, 90h ou 84h.
Je profite de cette attente pour dire bonjour aux couchistes étrangers, les informer de la présence du ravito AFV à Gorron... puis le départ est donné : les fous sont  lâchés !

J'ai pour ambition de faire ce PBP en visant le ravito AFV à l'aller et au retour : Fabienne s'y rend rejoindre la joyeuse bande de bénévoles AFV qui seront aux petits soins pour chaque couchiste ou cyclo droits, à chacun de leurs passages.
Un très grand merci à eux car ils ont aussi fait le PBP... pas sur le vélo mais sur le bord de la route... et c'est bien fatigant aussi !
Donc, objectif de cette fin de journée et nuit : le km 273 pour un dodo/p'tit-déj' en compagnie de ma doudou... Le vent souffle fort et en pleine face... Je roule un moment avec quelques tandems droits anglais et français... Je cotoie un moment Veloblan qui, expérimenté, s'abrite au mieux et un américain sur un Bacchetta carbone de belle facture.
Nogent est bientôt là et le stand « escabôme28 » de Papy Volant atteint pour un rapide « coucou » aux gentils supporters qui se sont déplacés pour nous encourager.
A Longny au Perche, je m'équipe pour la nuit : caleçon long, maillot manches longues et veste coupe-vent (une erreur) et mange la moitié de ma salade de riz.
Les choses sérieuses commencent ici : beau raidard pour sortir de Longny – bienvenue dans le Perche ! - que je gère avec patience : tant qu'on ne tombe pas, c'est qu'on monte !
Puis la nuit m'enveloppe et je reste en compagnie du serpentin des loupiotes rouges des cyclos qui souvent me doublent : les droitistes partis après les vélos spéciaux. Les cyclos sont silencieux, concentrés et hormis le bruit des manivelles et des roues libres, on ne distingue que très rarement un langage aux sonorités inhabituelles. Je ne m'arrête pas à Mortagne au Perche... trop de bruit, trop de monde pour un début de nuit !
Bientôt, mes yeux papillonnent et je me sens « mou du g'nou », fatigué avec un besoin de dormir urgent. Km 167, je suis obligé de m'écrouler à l'abri du vent contre un entrepot pour 20' de dodo. L'endroit n'est pas top : ma présence a attiré l'attention des deux chiens de garde du voisin qui gueulent férocement et surtout qui déclenchent l'allumage automatique de la zone ! Il en faudra plus pour m'empêcher de dormir !
Je me recouche sur le vélo et repars laborieusement vers Villaine-la-Juhel où je pointe à 4h14. Je suis « zombifié » et trouve un coin de salle pour m'allonger encore 20'. J'essaie de me réveiller en buvant un grand café et en mangeant un pain au chocolat... vainement et je repique, assis à la table pour une nouvelle tranche de 20' de sommeil.
La halte à Villaine aura duré a priori près d'une heure mais m'aura permis de récupérer des forces : je roule ensuite mieux, motivé à l'idée de retrouver Fabienne au ravito AFV que j'atteinds vers 6h30... Bisou, soupe, dodo 1h30, p'tit-déj' et zou !
Je repars, juste après Cath qui vient d'y faire un arrêt express : il est 8h30... ce n'est pas de bonne heure et peut-être un peu tard pour mon objectif du jour : rallier Landerneau, 20km après Brest, pour faire une halte chez Coco & Lolo qui l'ont, il y a quelque temps, proposée sur le forum.
Yapluka rouler, profiter du soleil... raler aussi un peu contre le vent défavorable et on verra bien...
Je roule seul, me faisant doubler par certains cyclos, en doublant d'autres à la faveur de portions plus favorables au vélo couché... Passent Fougères, Tinténiac... la montée à Bécherel... Illifaut continuer encore... jusqu'à Loudéac où je pointe à 17h22.
Les contrôles sont plein d'une foule chaleureuse et enthousiaste, même si mes souvenirs d'il y a 4 ans les voyaient plus remplis... Les bénévoles sont toujours aussi dévoués et souriants : c'est un plaisir d'échanger quelques mots avec eux, de les gratifier d'un merci.
Depuis le petit-déj' du ravito, hormis l'eau de mes bidons, je n'arrive plus à avaler ?!? Je ressens comme une gêne à la déglutition et une douleur au fond de la gorge. J'avais déjà ressenti cela lors de BRM préparatoires, aussi ne m'inquiète-je pas inutilement : je finirais par trouver quelque chose qui veut bien passer ! A Loudéac, je tente une barquette de frites au son du show de bombarde, mais hormis le petit doigt qui se dresse et les pieds qui amorçent quelques pas de danse folklorique bretonne, rien ne bouge au niveau digestif !
La portion entre Loudéac et Carhaix est, sur le papier ardue, avec de nombreux raidards mais comme après la montée vient la descente, qu'il fait beau et bon faire du vélo, elle passe bien. Les jambes fonctionnent normalement malgré le peu de carburant ingéré, le moral est comme le temps : beau et bon.
Comme il y a quatre ans, contrôle secret à Saint-Nicolas de Pelem puis ce sera Carhaix où je pointe à 21h45. J'achète un sandwich au jambon, arrive à en avaler un quart et garde le reste dans la poche avant du maillot. Je sors le portable pour envoyer un sms à Coco & Lolo pour les prévenir de mon éventuelle arrivée très tardive sur Landerneau et gasp !... quasi plus de batterie : les nombreux Whatsapp reçus ont dû en consommer trop ? J'éteinds le smartphone pour garder le chouia d'énergie si un Trafalgar survenait.
Nous ne sommes pas nombreux à partir sur Brest ? Il y a quatre ans, nous avions attaqué cette partie avec Michel, mon Maître spirituel es LD et compagnon de route, accompagné par Jean-Lou et Alex... Cette année, je fais la montée vers le Roc Trevezel via la belle route touristique de Huelgoat, complètement seul. Je ne me rappelle pas avoir été rattrapé ni avoir doublé un autre participant !
Je profite de cette solitude rare sur PBP pour laisser vagabonder mes pensées et goûter aux charmes des roulades nocturnes. Le fond de l'air est frais mais point trop humide : je n'ai pas froid... et j'ai rendez-vous avec une copine juste sous l'antenne pour y prendre un café.
Chaque PBP, ces gens, comme bien d'autres à d'autres endroits, posent leur camping-car en haut de la montée et offrent réconfort, chaleur humaine, café chaud et gateaux... Je m'y étais arrêté à l'aller et au retour lors du PBP 2015, je me fais une joie de renouveler l'expérience cette année !
Le café fait du bien et je peux aborder la longue et lente descente vers Brest sans crainte : j'échapperai au brouillard et au froid d'il y a quatre ans lorsqu'après avoir fait une pause pour deux heures de mauvais sommeil à Sizun, il avait fallu faire la descente debout sur les freins sans rien voir dans le brouillard et en grelottant !
La rade de Brest se devine sur la gauche pendant que se profile le pont Albert Louppe. Atteindre le contrôle de Brest est pénible et désespérant tellement j'ai l'impression de ne jamais en voir le bout. Seul point positif, je ne suis pas emmerdé par la circulation, déserte à cette heure très matinale : je pointe à 3h10, juste après Gruig qui m'a doublé à la faveur d'une gourrance à un rond-point.
Petit tour aux toilettes pour vérifier les niveaux et remplir les bidons et sans perdre de temps, je taille la route vers Landerneau.
Mince ! Je ne me rappelais pas que ça montait autant ? Empruntait-on cette route qui escalade le plateau ou celle d'en-bas qui passe à Forest-Landerneau ? Sentant l'odeur des crêpes de Coco, j'allume mon gps, alimenté par le moyeu-dynamo, dans lequel j'ai chargé le parcours jusqu'à chez eux... mais la connectique est défectueuse et l'engin refuse de rester allumé. J'essaie de le faire fonctionner avec les piles mais celles-ci n'en peuvent plus. Je tenterai bien de me dépanner avec le gps du smartphone mais je ne veux pas prendre le risque de voir fondre mes 3% de batterie restante... Après la longue descente sur Landerneau, et avoir renoncé au rêve de douche et de crêpes, je me pose dans le sas du Crédit Mutuel pour quelques heures de sommeil.
La fraicheur me réveille à 7h30 : faut dire que, pensant dormir au chaud, j'ai laissé mon Bivi au ravito AFV... Erreur dont je pâtirai encore la nuit prochaine.
Je remonte sur le vélo et repars. Une délicieuse effluve de boulangerie me chatouille les narines, je m'offre un croissant qui a bien du mal à descendre. Pas grave, il va rejoindre le reste de sandwich de la veille dans la poche avant !
Le jour est bien levé et le soleil commence à chasser l'humidité de la nuit : un temps idéal pour faire du vélo et comme fait exprès, plein de cyclos sont désormais là. La montée vers le Roc Trevezel est régulière ; le paysage est un régal pour les yeus du couchiste amateur de beaux panoramas ; je croise une file ininterrompue de cyclos qui eux vont encore à Brest alors que je suis dèjà sur le retour – caresse au moral ! - ; j'aperçois Kim puis Cath' que j'encourage !
L'objectif du jour est de regagner Gorron pour y dormir...
Je double un peu avant Commara un cyclocouchiste, chargé comme une mule, sur un Optima Lynx, qui monte bon train et fait un périple sur les routes du PBP depuis chez lui, quelque part dans le Finistère Sud. On échange quelques mots et le voilà qui m'suce la roue ! Je monte comme je peux sans avoir l'impression de me traîner et ce vieux rascal s'accroche ! Y'en a qu'ont la caisse, c'est fou !... et lui n'a pas d'AE !!!
Arrêt rituel chez la copine en haut du Roc Trevezel : café, tartines de Nutella... qui passent avec bonheur et gourmandise ! La LD ou le plaisir de la Junk Food !
… et je repars avec Yvon, bien décidé à ne plus me quitter.
Etant attendu à Gorron par Fabienne, je n'ai pas l'intention de ralentir mon allure et mon petit moulin tournera au max de ces possibilités toute la journée, sans qu'Yvon ne semble en souffrir, malgré le profil pour le moins accidenté de l'étape.
Heureusement que je ne suis pas susceptible, car se faire sucer la roue par un papounet de 68 ans, lesté de 30kg de biclou, ça pourrait casser le moral (cocher A)... donner des envies de dégradation matérielle volontaire (cocher B)... d'atteinte corporelle (cocher C) !!! Hihihi !
Nous pointons à Carhaix à 11h05... à Loudéac pour le goûter à 16h30. Je tente la galette-saucisse à la barraque à frite en allant faire le plein des bidons : seule la saucisse passe... Je m'accorde 15' de farniente allongé sous le hangar où sont entreposé des monceaux de sacs de voyage - la question des tours-operator asiatiques et/ou indiens sur le PBP reste entière ? - puis nous nous remettons en route avec Yvon, toujours vaillant et disert, content de découvrir PBP ainsi.
A 21h30, nous sommes à Tinténiac. Mon compagnon du jour va s'y arrêter et pour la première fois semble un peu éprouvé de sa folle journée de rando-vélo. Nous échangeons nos mail, allons manger un bol de soupe et un peu de riz-poulet au réfectoire où il fait une douce chaleur, et où la moquette semblerait si propice à un rapide endormissement... mais je veux me rendre au ravito sans traîner et donc repartir : il reste 88km à parcourir encore.
Dehors, je croise Veloblan qui semble un peu azimuté : il dit vouloir aller et dormir à Tinténiac et ne semble plus savoir qu'il y est !!! Je lui remets les yeux en face des trous et il se dirige vers le dortoir pour y dormir quelques heures.
De rares groupes de cyclos me doublent, chouia trop vite pour que je prenne les roues. Mon avancée nocturne devient de plus en plus hésitante, pour ne pas dire hasardeuse. Je guidonne beaucoup, ma trajectoire vacille et les yeux voient flous : il faut faire 20' de pause-dodo ! Pourquoi n'ai-je pas pris le temps de la faire au chaud à Tinténiac cette pause, au lieu d'être désormais contraint de me poser sur l'herbe à l'écart de la route... sans mon Bivi pour me protéger du froid et de l'humidité ? Mauvais calcul du à ma grande fébrilité de retrouver Fabienne au ravito !
Après ces 20' de dodo, les idées sont plus claires... les yeux voient net... même si les dents claquent comme les chaussures d'un danseur de flamenco !!! D'un certain côté, ça me tient compagnie car je n'ai pas réussi à recoller aux groupes étant passés à mon niveau lors de mon réveil.
Fougères est atteint à 1h45... et le ravito AFV un peu avant 3h du matin.
Joie ! Bonheur ! J'y retrouve bien sûr ma doudou, d'autres bénévoles courageux (Laurent, Gilbert, Jean-Marie – Nono et sa Fabienne sont allés dormir), des couchistes en transit : Cyclophil, Remi32... Tout en buvant un délicieux potage agrémenté de coquillettes, on cause... on prend des nouvelles des deux furieux Jérômes, Jejon et Rufian, déjà arrivés (!!!)... on trainaille... on savoure ce bien-être partagé et cette ambiance particulière... Gruig arrive à son tour... On finirait presque par ne plus avoir envie d'aller dormir pour continuer à échanger avec les yeux illuminés de ceux qui ont vu la Vierge !!!
Hop dodo dans le camion pour quelques bonnes heures de récupération : réveil à 8h. Je traîne au petit-déj', aurai presque envie de rester là tellement l'ambiance du ravito est sympa... Heureusement Fabienne me « botte le c.. » et Bertrand venant de passer, nous repartons ensemble.
Oups ! Pas longtemps car je fais vite demi-tour ayant oublié mon gilet orange et mon carnet de route, sésame que l'on fait tamponner à chaque ville-contrôle...
Re-départ, il est 9h30... Objectif du jour : gagner Rambouillet en début de nuit et boucler le truc !
La route jusqu'à Villaine-la-Juhel est une succession de bosses et bien reposé, les montées se font doucement à fond de seconde et les descentes au plus vite pour aborder la bosse suivante avec élan. Je pointe à Villaine-la-Juhel à 12h30 : grosse ambiance ! C'est la Fête au village et nombre de bénévoles sont des écoliers qui oeuvrent avec les adultes pour que la Fête soit réussie. Je finis mon sandwich de la veille, remplis les bidons et roule ma poule.
Un peu devant moi, j'aperçois « 24heures » sur son Meta blanc et Bertrand sur son Zockra qui impitoyablement creusent l'écart au fur et à mesure des bosses.
Jusqu'au Fresnay sur Sarthe, la route en balcon est belle. Ensuite, ça se gâte et j'aborde la partie la plus moche, la plus pénible avec grande route à forte circulation, interminables lignes droites en montée sous un soleil de plomb. Pour arrêter de subir et laisser refroidir le moteur de la 4L, je m'accorde 20' de sieste dans un pré... à l'ombre de mon Tee-shirt posé sur le casque ! Je me lève, fais quelques étirements et en levant les yeux, aperçois Bertrand de l'autre côté de la route : nous repartons ensemble. Arrive enfin Mamers où le club local propose un ravito « sauvage » : quelle bonne idée que ces quartiers d'orange pour rafraichir et faire oublier les derniers kilomètres moroses !
Je roule à nouveau sur les premières pentes des collines du Perche en faisant l'élastique avec Bertrand, un allemand, un irlandais, un italien, etc... toutes les nationalités ou presque peuvent  se croiser sur le PBP !... Le paysage redevient beaucoup plus bucolique et la chaleur moins étouffante par la présence de nombreuses zones boisées. Un dernier raidard pour gagner le contrôle de Mortagne au Perche : il est 17h30. Je quitte les chaussures et vais me masser les pieds sous l'eau : début de feu plantaire... J'achète un sandwich au jambon pour la soirée et zou, faut pas mollir ! Bertrand est déjà reparti...
Restent les dernières grosses difficultés à affronter : les nombreuses collines du Perche à franchir avant d'atteindre Dreux... et je trouve que ça grimpe sévère : toute petite allure, entre 8,8 et 9,5km/h... tout à gauche ou quasi... je patiente dans chaque montée dans les bois. La lumière qui filtre au travers des arbres est splendide. Je dévale ensuite au plus vite pour affronter la bosse suivante. Bien content de faire cette portion de jour : la nuit, dans le froid et l'obscurité des forêts, l'ambiance serait beaucoup moins souriante !
Juste avant la dernière grande montée, je fais un arrêt pipi, traverse la route pour aller faire à nouveau quelques étirements et picorer quelques mûres... le portail de la maison voisine s'ouvre et une charmante jeune femme vient s'enquérir de mes besoins : est-ce que je veux prendre une douche – j'entends des enfants qui sautent dans une piscine - , est-ce que je veux quelque chose à boire, une banane, du pain d'épice, etc ?... «  Je vous admire !... c'est incroyable ce que vous faites tous... etc »... J'opte pour une banane pour mettre court à cette agréable litanie, banane qu'elle ramène en courant et accompagnée de toute la famille. Merci encore ! Je repars le plus souplement possible sous leurs applaudissements ! C'est la magie du PBP.
Le Perche est derrière, voilà Senonches où une nouvelle fois le club cyclo local propose le manger et le boire gracieusement. Comment résister à un bol de soupe-vermicelles offert si gentiment ? Est-ce mon air affable de couchiste heureux, sont-ce mes cuissots de jeune poulet, bronzés et fraichement rasés ?... me voilà vite assis à boire mon bouillon pendant qu'une dame très attentionnée s'emploie à me masser les jambes ! Rhââ ! Calme et volupté ! Magie du PBP encore !
Une fois sa besogne terminée, je lui rendrai la pareille en m'occupant de son dos qu'elle a douloureux...
Dreux est atteint à la nuit tombée : 22h. Je vais pointer et, en allant prendre un café pour parer au moindre futur coup de mou, trouve Bertrand, attablé dans le réfectoire.
Glop ! Nous allons pouvoir boucler ensemble ce PBP, comme nous avions déjà terminé le 600 d'Angers. Glop glop ! Sébastien, parti 12h après nous, vient de pointer également à Dreux : nous serons donc trois pour cette dernière et courte étape (44km).

L'arrivée à la Bergerie Nationale est sinistre : c'est un tantinet désert !... le fléchage est pour le moins discret... on baigne dans l'obscurité la plus totale...  il n'y a pas de couloirs de circulation comme dans chaque ville-contrôle : il faut faire attention aux quelques cyclistes, piétons qui viennent à contre-sens... Où est le côté festif du truc ?
On doit pouvoir mieux faire !

Un peu avant 1h du matin, nous franchissons tous les trois le portique d'arrivée sous les hourras de Fabienne, Nathalie et Rufian... Merci à eux d'être venus nous accueillir !




On pourrait penser que l'Aventure s'achève ici ?...

Que nenni, car une autre épreuve nous attend avec le repas « offert » aux participants... Triste image de la gastronomie française ! Un plateau plastique thermomoulé (sont-ils même recyclables?) avec de la nourriture industrielle fadasse !!! Une bonne marmite de soupe aurait plus réchauffé les corps fatigués !!!

Merci aux bénévoles, sans qui rien ne se ferait ;
Merci à la joyeuse bande de couchistes avec qui il est toujours agréable de partager quelques roulades ; merci à l'AFV ;
Merci à Fabienne et à ma famille pour leur soutien constant.

Quelques chiffres pour résumer mon PBP 2019 : 1220km - 56h de roulage pour 23h37 d'arrêts divers.

NB : la version avec photos est (ou sera, merci Alain !) sur le site de l'AFV.
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BOTTY
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MessageSujet: Re: A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo   A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo EmptyMar 27 Aoû 2019, 09:50

Je ne puis être qu'admiratif , moi qui suis content quand je fais 100 bornes . . .

Bravo et chapeau bas .

Et bien le bonjour à Fabienne
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MessageSujet: Re: A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo   A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo EmptyMar 27 Aoû 2019, 09:57

Merci de publier sur
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MessageSujet: Re: A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo   A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo EmptyMar 27 Aoû 2019, 11:58

C'est toujours un plaisir de te lire, Thomas !
Encore un peu et tu donnerais envie...
Bravo à toi... et aux autres.
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Velosteph
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MessageSujet: Re: A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo   A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo EmptyMar 27 Aoû 2019, 12:12

Merci de ton histoire Smile
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MessageSujet: Re: A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo   A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo EmptyMar 27 Aoû 2019, 12:59

Bravo et merci pour le partage
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JeanYves41
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JeanYves41


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MessageSujet: PBP   A la recherche du temps perdu : le PBP 2019 de Tijojo EmptyDim 27 Oct 2019, 00:32

Bravo Thomas, avec ton récit et la vidéo de Tor, je n’ai qu’une envie : me « payer » un PBP ! ... va me falloir un bon bout de temps avant de m’y frotter
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