Voici donc un petit compte-rendu de
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J'ai donc retrouvé Jéjon à une 20aine de km de chez moi, pour un bout de chemin commun, avant qu'il ne rentre à temps pour aller voter. Kilomètres agréables dans la quiétude du dimanche matin, et avant que la chaleur orageuse ne devienne désagréable (ce qui sera mon lot quotidien). Il fera quelques photos de l'animal:
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Cette petite sortie sera pour lui
, pas d'accident cette fois!
Bien vite après la séparation, je quitte le Condroz, traverse la vallée de la Lesse, (dominée par le château de Vêves)
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dont je ne ressors que pour mieux plonger vers la vallée de la Meuse et la France, à Givet.
Toujours pas d'itinéraire cyclable dans cette vallée, je suis donc la seule route disponible; heureusement nous sommes dimanche, et les poids lourds sont au repos. Après la longue côte (6 km) qui permet de sortir de la vallée depuis Revin (chaque fois que je l'emprunte, c'est au plus chaud de la journée, et elle me tombe dur). Pour la fin d'étape, la route serpente et ondule dans les collines du pays des crêtes pré-ardennaises,
jusqu'à Signy-l'-Abbaye, 1° étape, 160 km.
Les petites averses orageuses de la soirée laisseront un ciel de traîne dans lequel le soleil jouera le lendemain matin.
. Wasigny, un village dans le Porcien:
L'étape du jour sera encore vallonnée mais plus douce dans la vallée de l'Aisne, au pays de Lepoune.
et après le passage de la vallée de la Marne, dans les vignobles de la montagne de Reims. Cela nous mène en Seine et Marne (77) ou une usine céréalière qui m'apparaît au loin dans la brume me fait penser à une abbaye; des silos célestes en quelque sorte.
Etape à Montmirail (51) où un Allemand débarque aussi pour la nuit; il va assister aux 24h. du Mans en chevauchant un improbable vélo de femme guère adapté à la randonnée. Des ouvriers qui logent en caravane écoutent de la musique de variété arabe jusqu'à tard et troublent le début de nuit, pfff...
La troisième étape débute dans le brouillard et les brumes tenaces jusqu'en milieu d'après-midi. Peu avant Nemours, je passe à Moret sur Loing, au sud de la forêt de Fontainebleau, où des peintre amateurs sont de sortie.
A Nemours, je logerai chez un ami liégeois installé là-bas depuis 15 ans; de sa terrasse on a le château et l'église à portée de main, par-dessus les vieux toits.
La dernière étape de l'aller sera beauceronne, avec un petit vent défavorable. Le ciel, qui se couvre progressivement comme la journée avance, aura le bon goût d'attendre que je sois à destination (après 590 km) avant d'ouvrir ses vannes.
. (en Belgique on appelle ce genre de pluie une "drache").
Il va pleuvoir assez bien pendant les 3 jours que je vais passer à Vendôme, (pays de celui que je pense avoir vu sur le forum et que je ne retrouve pas) mais ça ne me gêne guère, puisque je n'ai pas le temps de faire de vélo.
D'impressionnants platanes vieux d'1/4 de millénaire agrémentent le parc Ronsard, près de la mairie.
Le 17, je reprends la route au petit matin
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il y a une boulangerie déjà ouverte à 6 heures. Le trajet du retour sera une variante voisinne de l'aller, sauf pour quelques courts tronçons communs. Je traverse à nouveau la Beauce, pas grand chose à faire sinon essayer de dénombrer les fleurs électriques qui poussent dans la plaine
et se dégager des nombreux fils d'araignées qui dérivent au gré du vent, vent qui a changé: il est encore défavorable, et il amène de la pluie pour les dernières heures de l'étape jusqu'à Malesherbes (45).
Le lendemain, jusque Château-Thierry, sur la Marne après 150 km, puis le département de l'Aisne du sud au nord, en passant près d'Epieds (pays de Sébastien h) dont le calme champêtre est maintenant troublé 80 fois par jour par le nouveau TGV-Est qui passe à 2...pas de là.
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Ca sera la journée la plus chaude de la rando (au-delà de 30°,
petite pause à l'ombre de tilleuls et dans les vignes près du Chemin des dames, haut lieu macabre de la guerre de 14-18; dommage que de + en + les fontaines publiques servent de pot de fleurs...).
Le vent est défavorable, encore, et la remontée vers l'Ardenne voit la route se remettre à onduler sensiblement.
Le château de Brunehamel:
Enfin, dernière étape à Rocroi, petit camping sympa dans les fortifications en étoile de cette ancienne place forte de la Thiérache.
Moins sympa, je découvrirai au retour que pour cette dernière nuit, il y avait dans le prix de la nuitée 1,30€ pour le vélo..grrr... scandale!!
Pour la dernière journée, je replonge vers la Meuse (ici Fumay)
et Givet
avant de rentrer en Belgique, de survoler la E411
qui balafre la forêt ardennaise et de regagner tranquillement Esneux, au terme de 1172 km.
Petit bilan vu du vélo: par rapport à ma première expérience en cyclo-camping de 2006, j'ai quelques bons milliers de km en plus dans les jambes, des pneus Marathon Supreme plus roulants que les XR, une meilleure position sur le vélo (encore perfectible, cependant). Si je roule à
des moyennes voisinnes de celles réalisées en vd, je trouve que l'exercice reste plus fatigant en Mochet. Sans doute à cause du poids du vélo (supérieur de 5 gros kgs à vide), de l'entièreté du poids des bagages qui repose sur la roue arrière motrice (ce qui peut être dangereux dans
certaines courbes rapides) et de la seule possibilité d'user de ses jambes pour propulser le vélo. Un système d'amortisseur, au moins sur la roue ar me paraîtraît ajouter un avantage (confort et préservation de la roue arrière).
Reste l'incomparable confort de la position, l'absence de courbature (mais les genoux plus exposés), le plaisir de la conduite et la bienveillance amusée des spectateurs le long des routes.
Prochain épisode cet été, en montagne, sans doute.