BRM 400 de Nyons mai 2022, le retour

Presqu’obligé de m’inscrire pour qu’il y ait un bent à l’arrivée!

transat a écrit:

Presqu’obligé de m’inscrire pour qu’il y ait un bent à l’arrivée!

Je crois en toi

Petite question : Est-ce que les photos de contrôle (au lieu des tampons) sont permis ?

bison couché a écrit:

Petite question : Est-ce que les photos de contrôle (au lieu des tampons) sont permis ?

Oui, les photos sont permises, si elles permettent de reconnaître le site. Donc photo vélo et/ou participant à côté du panneau d'entrée ou sortie de ville/village
A préciser sur le carton de route (photo)

À Valgorge, contrôle de mi-chemin, le seul resto en entrée de village sera ouvert et vous pourrez vous ravitailler. Ils sont prévenus et ok. Je vous avoue que cela vous fera du bien avant d'attaquer la nuit.

Supernicograndmaîtredelalonguedistancequandilfaitbeauetsansmistral

[quote="Pimprenelle"]

bison couché a écrit:

À Valgorge, contrôle de mi-chemin, le seul resto en entrée de village sera ouvert et vous pourrez vous ravitailler. Ils sont prévenus et ok. Je vous avoue que cela vous fera du bien avant d'attaquer la nuit.

Ca tombe bien, ma feuille de route prévoit que je m'y arrête (et puisque c'est elle la cheffe ... ;-)

Hier soir, nous étions quelques uns à partager un bon repas dans un restau de Nyons: quelques participants (dont une participante, un Pelso et un trike), Alain,Nico, le Grand Organisateur, et moi-même pour la logistique de ce BRM. Étaient présents également deux Allemands, un Suisse, un Belge histoire de donner à cette épreuve sympathique un caractère international...


7h 12 exactement, le départ, et auparavant, une brève évocation et un hommage poignant à notre ami Pitchoun qui aimait tant cette discipline.

Le point à 14 heures: le premier est passé au Mont Gerbier de Jonc il y a une demie-heure, les 19 autres suivent...

le LIVE de ce Pitchoun 400
Jörg et Horst les Bavarois en pose ravito bière à Lachamp-Raphaël - Km 123 à 13h50


Didier le Haut-Savoyard au Gerbier - km 131 à 14h24



Les Bavarois quelques minutes après au Gerbier-deJoncs, les sources de la Loire - km 131 à 14h31


Suite du live after

Le direct de 18h55

Valgorge KM 212 - la moitié est dépassée    

Marie la seule féminine et drômoise à Valgorge, arrivée à Valgorge - KM 212, à 18h30. Maintenant, euh ! après la bière,  c'est 40 km de descente


Les 2 compères allemands, ne rateront jamais une bière, et se restaurent aussi à Valgorge avec Didier le Haut savoyard


Marc d'Aubagne reprend des forces à Valgorge - à 18h20


Ils sont largement dans les temps, car ici, c'est Fermeture contrôle à 21h08

Alors que je roule en direction de Nyons, j'ai de la peine à maintenir la trajectoire, et visiblement je ne suis pas le seul : tout le monde fait des zigzag et les panneaux lumineux nous invitent à modérer notre vitesse. Une fois quitté l'autoroute d'autres signent ne trompe pas: tous les drapeaux debout, des arbres qui dansent dans tous les sens, bref, Nico avait bien raison dans son dernier mail : Le mistral sera de la fête !!!

Il est vendredi-soir et je me hâte pour arriver au point de rdv dans un petit restaurant de Nyons, où nous sommes conviés à prendre un repas en présence des autres randonneurs mais également l'épouse de Pitchoun ainsi que son frère. La soirée et le repas furent excellents  

Egalement présents -hormis Nico bien sûr- sont Olivier et Alain, car oui, ce BRM est bien organisé sous le drapeau de l'AFV ! Alors roulons !!!

Après avoir passé la nuit assez confortablement dans la voiture, je me réveille un peu au dernier moment pour me rendre au point de départ à 200 mètres.
Histoire d'être bien reposé pour la suite.

Je dois être à peu près le dernier qui arrive et j'ai encore tout juste le temps d'avaler deux cafés. Je vois que JB a renoncé à son projet d'y aller en Quest et à pris sont tricycle. A priori une bonne idée je pense du point de vue parcours étant donné que la première moitié ne compte pas tant d'endroits où en peux laisser filer le vm et dans la deuxième moitié il y a également pleins d'endroits où les prises de vitesses peuvent s'avérer dangereuses (j'ai failli me prendre une voiture en pleine face dans les gorges de la Beaume : la route y est très sinueuse, très étroite, et la place naturelle dans les virages du vrai bagnolard est évidemment au milieu de la route, laissant à peu près 50 cm pour le cycliste en descente ...)

A 7h précises (à l'heure du sud) c'est le top départ et tout le monde se lance.

Dès les premières montées (le début, tout comme le reste du parcours sera une succession de petites montées et descentes) ça y va, je roule avec les autres qui pour l'instant restent groupés mais je ne m'y sens vraiment pas à l'aise. Il y trop de cassures de rythme qui rendent la cohabitation difficile avec les vd's et je décide de rouler à l'avant. 4 puis 5 cyclistes se sont détachés du groupe et je trouve ma place une petit peu derrière eux. Ca me laisse le temps à chaque fois d'avaler les montées avant d'être rattrapé par ceux de derrière puis dans les descentes c'est moi qui rattrape le groupe de tête. Ca file à bonne allure comme ça mais au bout d'une demi-heure nous arrivons à un endroit avec des travaux. Je suis obligé de descendre et de soulever mon vélo à un certain endroit où les autres sautent habilement en bunny hop. A partir de ce moment je ne croiserai plus que sporadiquement un autre cycliste, à ce moment je ne vois plus personne derrière non plus.

Une petite descente s'en suit et je décide de calmer un peu le jeu, mon capteur de puissance m'indique des chiffres déraisonnables pour un brm, n'empêche, mon idée était bien de faire la première partie de ce parcours (la partie avec le dénivelé -en somme toute bien raisonnable-) aussi rapidement que possible -mais sans me cramer- pour me mettre en mode cool pour la deuxième partie (qui avait comme difficulté surtout d'être la deuxième partie ;-)

A partir de ce moment je suis très exposé au vent -qui est en 3/4 de face- et si le vélo couché à quelques avantages dans le vent, ici ils sont totalement gobés par la difficulté de maintien de l'équilibres. Les à-coups sous les bourrasques sont impressionnants résultant dans de très nombreux écarts (1m ... 1m50) et également des contre-coups dont 2 m'avait envoyé dans le bas-côté de la route. (sans tomber hèhè)

J'ai bonne espoir que l'arrivée dans l'Ardèche mettra fin à cette folie mais quelque chose me dit que c'est peu probable.

Mais peu importe, mon moral est bon et malgré le vent je progresse pas trop mal. Je n'ai pas fait de feuille de route personnelle je me garde donc aux impressions sans trop calculer.

Je me souviens du profil de ce brm sur Openrunner et celui-ci tiens bien ses promesses: pas de grosses montées abruptes mais une longue montée douce pour arriver en haut du plateau de l'Ardèche puis des toboggans tout le long pour en faire le tour. A vrai dire, un parcours assez idéal pour faire de la montagne en vélo couché sans devoir se taper des cols difficiles.

Bref, des les premières montées le paysage change radicalement et pour l'instant la route n'est plus que 'ponctuée' par ce vilain vent. Puis, corollaire assez agréable j'avoue, la météo est bonne mais je ne suis pas en surchauffe. Entretemps j'ai enlevé ma veste et je terminerai ce brm en vêtements courts, juste parfait.






A l'occasion du contrôle à Lachamp-Raphaël je m'offre une petite glace et un café. C'est ma première pause et je reste une quinzaine de minutes sur place, juste le temps pour dire bonjour à un cycliste que j'avais dépassé avant Montélimar et qui n'en peux plus du vent et me dit qu'il hésitait à continuer.


Je me remets en route et j'ai hâte de profiter de la route, du soleil, des paysages, de tout en fait ... je remarque que je suis en pleine forme et à peine entamé par ces premières 6 heures de vélo.





Je me dis qu'il serait bien de ne pas faire plus de 4 heures pour le prochain contrôle dans 90 km, histoire de faire d'une pierre 3 coups (contrôle, ravitaillement, message à mon épouse [tous les 5 heures ;-)])
C'est reparti et enfin le vent - le parcours tourne ici dans un sens favorable - se fait plus absent. Les kms s'avalent et ma progression se passe comme calculée.




En descendant vers Valgorge je constate que j'arriverai un bon quart d'heure plus tard que prévu mais je m'en fous, les paysages sont à couper le souffle.








Petit ravitaillement à l'épicerie de Valgorge (depuis 2-3 ans je ne supporte plus les poudres et gels sportifs (ou seulement en petites quantités) du coup je suis toujours à la recherche pour les remplacer. Donc, tenez-vous bien: un morceau de terrine au marrons, une tranche de tarte épinards et chèvre, du pain, puis pour plus tard un sac de chips ...) Si je dis petit ravitaillement c'est aussi parce que je suis partie de la maison avec des petits pains à la viande séchée, des barres énergétiques (sucrées et salées) fait maison, et des bâtons fourrés aux noisettes le tout pour un peu de moins de 5000 kcal, je mange un truc par heure.

A peine installé sur un banc je vois un peu plus loin passé quelques cyclistes du groupe de tête, visiblement ils s'étaient restaurer dans un restaurant un peu avant. Je suis surpris de voir que je suis si proche. Je fais une pause un peu plus longue d'une demi-heure cette fois-ci.

La prochaine partie est toujours en descente, la route suis la Beaume et hormis l'incident avec la chauffarde il n'y a rien à signaler (de difficile) c'est vraiment une route pour se laisser aller, avec des relances de temp à autre, histoire de ne pas laisser refroidir la machine. Et forcément, le prochain contrôle, dans 110 km, ce serait quand-même chouette de le faire en 5 heures ;-)





Avec mon 'grand' repas de Valgorge je n'ai pas très faim mais je décide de manger mes chips quand-même en roulant. C'est à dire que j'en ai assez au bout de la moitié, l'autre moitié passe à la poubelle. Puis c'est l'entame des gorges de l'Ardèche. Je grimpe avec moins d'entrain que ce matin quand-même mais les paysage splendides -au coucher du soleil- me font me prendre conscience combien de chance que j'ai de pouvoir vivre ce genre de moments. Seul petit hic, n'ayant plus rempli d'eau depuis le 130 kms, je suis à sec. Oups, stupide erreur. Puis les chips m'on forcément donné soif ... andouille. ;-) Il va donc falloir attendre une trentaine de kms avant de pouvoir faire le plein dans le cimetière du village. Et avant d'y arriver j'ai essayé tant bien que mal de jouer l'effet toboggan dans les gorges. C'est à dire que si on essaye pas de tenir sa vitesse dans les montées ça ne sert pas à grande chose mais voilà, je m'en suis sorti pas trop mal je crois mais je tiens à peine les 200 watts en montée.






La nuit est tombé et je me prépare en montant ma frontale sur mon casque puis un feu rouge supplémentaire derrière (sur le casque) mais je n'ai pas besoin d'habits supplémentaires. Je commence par contre avoir envie de vomir, je n'aurais vraiment pas du manger ces chips ...

N'empêche, un peu moins de 5 heures après mon départ de Valgorge je fais ma photo de contrôle à Bagnols-sur-Cèze.




Encore 80 km, 16h15 que je suis en route, j'aimerais bien faire moins de 20 heures quand-même. Mais depuis ma sortie des reliefs le vent est redevenu plus que pénible. En sortant d'Orange je me suis carrément demandé s'il ne fallait mieux pas arrêter : sur une route avec beaucoup de circulation, la nuit, et des bourrasque qui me laissaient faire des (très) grands écarts ... je me suis dis d'attendre jusqu'à la prochaine intersections dans l'espoir de tomber sur une route plus calme, puis le fait - il faut bien le reconnaître- que la totalité des automobilistes ont été prudents en s'approchant de moi (beaucoup ralentir, distance latérale de dingue en me dépassant, etc )

Résultat: peu de temps après il n'y avait plus que moi et le vent sur une route déserte, et mon problème digestif. 50 kms à faire 17h30 en route. Etant obligé de m'arrêté quelques fois (la position couché n'aide pas à faire passé le problème digestif) je laisse petite à petit tombé l'espoir de terminer dans mon délai imposé. La route dans ces conditions est vraiment interminable et très fatigante. Je calcule et re-calcule et je remarque que ma progression tel qu'elle est ne me permettra pas d'atteindre mon but. Il n'y a qu'une solution : je relance la machine du maximum que je puisse donner dans l'espoir que ça tient. Digestivement ça va de mieux en mieux, puis après Vaison-la-Romaine le vent devient un tout petit peu plus supportable.

19h50 après mon départ le comité d'accueil m'attends pour me féliciter à mon arrivée ! Yes !!

C'est super ces compte-rendus !

Bravo ...

Je dis bravo et j'applaudis des 2 mains car connaissant plusieurs parties de ce tracé, ce n'est pas 20 heures que j'aurai mis mais au moins le double (sous réserve que j'arrive à finir le tour)

Enchainer les montées au Salève (et d'autres amusements ) ça fait un bon entrainement ! Le PBP à ce train là c'est 50 heures

En tout cas, une chose est sure c'est qu'on ne joue pas du tout dans la même cour....

Merci à vous 2.
Désolé pour les fautes d'ortôgraf, j'ai du écrire rapidement car en manque de temps !
Et là j'ai -comment dire ?- un peu la flemme ;-)

Je pense qu'on joue dans la cour de ceux qui s'amusent à vélo Pierre mais merci pour ton compliment !

Merci Laurent pour ton joli compte-rendu.
Les allemands sont repartis ce matin, il va falloir que je travaille un peu quand même

Je suis moi aussi bien fatigué, car la nuit blanche et toute l'organisation, c'est du taf ! Mais Alain Gisèle Olivier Hervé et Nicole ont été très efficace et leur aide très précieuse.
Mais le résultat en valait la peine, Un beau Pitchoun 400 au cœur des jeunes volcans d'Ardèche, ça a de l'allure.

Vraiment content que tu sois venu et de te connaître enfin et aussi avec Jean-Baptiste, lui en trike, je pense qu'il aurait pu le finir dans les délais même en trike, s'il n'avait pas cassé. Des costauds les couchés    

Nicolas

Oui, votre accueil était vraiment hyper sympa !

C'est dommage pour Jean-Baptiste, c'est sûr qu'il y serait arrivé !

Je me ballade moi-même avec le petit-nécessaire-pour-réparer-ma-chaîne depuis 125.000 km sans jamais en avoir eu besoin. tout de même je crois que je vais le laisser encore un peu dans la trousse de secours ;-)

D'ailleurs, je me suis acheté le Wolf tooth components bar kit one, ça s'intègre parfaitement ;-)

Jean-Baptiste en trike (quel modèle)
cassé?
quoi ?
Papy volant

Bravo, Bison !
Merci pour ces photos et CR qui donnent envie...

Punaise, faut bien s'appeler Bison couché pour réussir un truc pareil en Pelso En plus avec le vent ( c'est un coup de Pimprenelle ca )
Le couché c'est bien mais faut être jeune pour grimper, je crains que pour moi ce soit fini (en Pelso)
Grand bravo, t'es un sacré champion

Ton récit est à la hauteur du brevet que tu as réalisé : fort.
C'est de bon augure pour ta préparation 2023.
"Ne lâche rien", c'est le leitmotiv

veloblan a écrit:

Punaise, faut bien s'appeler Bison couché pour réussir un truc pareil en Pelso  En plus avec le vent ( c'est un coup de Pimprenelle  ca )
Le couché c'est bien mais faut être jeune pour grimper, je crains que pour moi ce soit fini (en Pelso)
Grand bravo, t'es un sacré champion

Tout juste, je t'ai attendu, mais pas vu

Bison couché était au top de sa forme     surtout avec un mistral aussi pénible et très fort

La presse en parle



Encore un article presse paru dans la Tribune.
A l'année prochaine avec pas 1 mais 2 Pitchoun