Article sur mon vélomobile dans le journal de ma commune

Une des personnes gérant le journal local de ma (petite) commune (Lamasquère), m'a posé quelques questions pour faire un article sur mon vélomobile. J'ai donc écrit mes réponses pour en faire un article sous la forme d'une interview. Normalement l'article sera accompagné d'une ou plusieurs photos (que la personne a prises avec son propre appareil).

Voici l'article. Je peux éventuellement ajouter des questions moi-même pour le compléter, ce que je n'ai pas fait pour l'instant. Donnez moi votre avis pour que je puisse l'améliorer :

Citation :

Comment s'appelle votre moyen de locomotion ?

C'est un vélomobile. C'est au vélo ce qu'une automobile est à une moto.

Comparés aux vélos, les vélomobiles ont plusieurs intérêts. Ils ont d'abord un aérodynamisme bien meilleur que celui d'un vélo traditionnel, dont la forme générale n'a pas évolué depuis un siècle. Ils protègent aussi partiellement ou complètement de la pluie, et ils offrent un volume de chargement important permettant de transporter beaucoup d'affaires. Enfin, sur trois roues, et en position couchée, ils sont aussi beaucoup plus stables et confortables. Bien sûr, il y a aussi quelques inconvénients : les vélomobiles sont un peu plus lourds (entre 30 et 35 kg), donc peu adaptés aux régions montagneuses. Ils sont aussi moins maniables qu'une bicyclette, donc moins adaptés en centre-ville. Mais l'inconvénient principal reste le prix, qui s'explique par la construction artisanale de ces engins : de 2500 € à 8000 € suivant les modèles. C'est à la fois cher par rapport à un vélo, et l'opportunité de faire de sérieuses économies s'il permet de remplacer une automobile.

Car un vélomobile, par ses caractéristiques, est un engin utilitaire. Il permet d'aborder au quotidien des distances relativement importantes, et il est en général utilisé pour aller travailler, par des personnes habitant jusqu'à 20 ou 30 km de leur lieu de travail.

Qui l'a inventé ? En quelle année ?

Historiquement, le premier modèle explorant ce concept est le vélocar, inventé dans les années 1930 par le français Charles Mochet, qui est également l'inventeur des vélos couchés. A l'époque, seuls les plus riches pouvaient s'acheter et entretenir une automobile, mais le rapide développement de l'industrie pétrolière proposant une énergie incroyablement bon marché permis à l'automobile de se répandre, et le concept de vélocar fut oublié.

Les vélomobiles sous leur forme moderne réapparaissent dans les années 1980, à la suite du second choc pétrolier. Le concept se diffuse, d'abord timidement, dans les régions plates et pluvieuses du nord de l'Europe (Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Belgique, ...). Depuis le début des années 2000, ce marché de niche connaît un développement un peu plus important. On compte aujourd'hui plus de 20 modèles commercialisés, et il existe plus d'un millier de modèles en circulation dans le monde. En France, on estime le nombre de vélomobilistes à un peu plus d'une dixaine.

Peut-on utiliser toutes les routes avec ?

Le vélomobile est techniquement un tricycle couché caréné. Aux yeux du code de la route, il s'agit d'un cycle. A ce titre, un vélomobile, comme tous les vélos, peut être utilisé sur toutes les routes, ainsi que sur les pistes cyclables. Seules les autoroutes et les voies rapides réservées aux automobiles lui sont interdites.

Pour autant, les pistes cyclables de l'agglomération toulousaine, souvent entrecoupées d'intersections forçant à ralentir, ne sont pas toujours adaptées au vélomobile, qui roule à des vitesses élevées et exige un peu plus d'effort de relance. Mais les pistes cyclables sont appréciables pour éviter les embouteillages dans lesquels restent engluées les automobiles.

Combien de places y a-t-il ?

Les vélomobiles sont en général prévus pour être monoplaces. Toutefois, quelques modèles permettent d'installer ou d'aménager un siège enfant à l'arrière. C'est le cas du modèle que j'utilise, qui me permet d'emmener mon fils à l'école le matin. Comme sur un vélo, il est également possible d'accoupler une remorque pour transporter d'autres enfants.

Quelle est la vitesse maximale ?

Elle dépend de multiples éléments : la puissance du cycliste, le vent, le revêtement du sol, la pente, etc. Mais un vélomobile perdant peu de vitesse face au vent, il peut atteindre des vitesses impressionnantes. Dans les pentes suffisamment longues, les plus téméraires ont emmené leur vélomobile jusqu'à 100 km/h !

Mais la vitesse maximale n'a que peu d'intérêt d'un point de vue pratique, ce qui compte c'est la vitesse de croisière. Suivant les modèles, elle s'établit entre 30 et 40 km/h pour une personne moyennement entraînée, pédalant pour ses besoins utilitaires. Sur mon trajet habituel, en comptant également les divers arrêts et ralentissements, j'ai une vitesse moyenne de 30 km/h. Par comparaison, sur le même trajet, la vitesse moyenne en automobile est de 40 km/h dans le meilleur des cas, si la circulation est bonne. Rappelons qu'une automobile moyenne développe une puissance 300 fois plus importante qu'un cycliste.


Pour plus d'informations sur les vélomobiles :
http://fr.wikipedia.org/wiki/vélomobile
http://fr.ekopedia.org/Vélomobile

J'ai lu l'article, c'est intéressant. 2500 € c'est quand même cher.

Pas extra les liens Wiki regarde les j'arrive nul part.

amidesign a écrit:

Pas extra les liens Wiki regarde les j'arrive nul part.

Argh, petit problème technique, c'est corrigé.

Voilà qui est bien tourné ! (Voyez mon petit MP.)

Merci Jéjon !
Pas d'autres commentaires ? Demain j'envoie ça "à la presse" !

bon article.
Un dizaine seulement? Et en Hollande?
Vive les pioniers! L'essence est encore pas assez chere....?!

Tigouille a écrit:

bon article.
Un dizaine seulement? Et en Hollande?

Oui, entre une dizaine et une quinzaine je dirais. Ou peut-être une vingtaine ? Enfin c'est l'ordre de grandeur qui compte.
Aux Pays-Bas, c'est là qu'il y en a le plus, quelques centaines environ. Si j'ai bonne mémoire, j'avais lu qu'on estimait leur nombre à 500 ou 600 environ. Ce qui est pas mal, déjà.

Tigouille a écrit:

Vive les pioniers! L'essence est encore pas assez chere....?!

Non, l'essence n'est pas encore assez chère, parce que la première remarque qu'on me fait tout le temps, c'est "vous êtes courageux". Moi j'ai plutôt envie de penser que ce sont ceux qui viennent de s'installer dans mon bled, à 10 km du village le plus proche, et qui ne se sentirait pas capable de les faire à vélo, qui sont courageux de s'être ainsi enchaînés à leur voiture, sachant l'avenir qui nous attend.

C'est ce que j'essaie de faire ressortir implicitement dans mon article. Notez comme je lie l'essor de l'automobile à l'industrie pétrolière et la recherche de solutions alternatives aux chocs pétroliers. J'espère ainsi que ça leur évoquera des choses lorsque les médias reparleront à nouveau des records de prix du baril de pétrole (ce qui ne devrait pas tarder d'ailleurs vu les cours actuels).

Je tiens à vous informez que nous appartenons à la catégorie de la mobilité douce. C'est à dire à pied ou a vélo.

amidesign a écrit:

Je tiens à vous informez que nous appartenons à la catégorie de la mobilité douce. C'est à dire à pied ou a vélo.

Gné ? Tu peux expliquer ce que tu veux dire par là ?

Oh ! c'est juste une remarque qui m'ai venu à l'esprit au sujet de la mobilité douce en lisant ton article. Donc douce pour la nature. Il n'y a pas vraiment de liens avec ton article si ce n'est que nous appartenons au gens qui usent de la mobilité douce.