voilà, une bonne chose de faite ! J'ai parcouru la fameuse Strada dell' Assietta sur mon petit Alpentourer Wolf & Wolf. C'est une très belle route, enfin, je parle de la vue, pas de l'état du revêtement, bien sûr.
J'ai démarré de Oulx où j'étais arrivée en train, via la Suisse vu que par Modane, tous les trains qui passent la frontière sont des TGV sans espace vélo
; la ligne Grenoble-Veynes est fermée pour travaux, et les horaires par Briançon sont, du coup, complètement dissuasifs. Et je n'étais pas très motivée pour repasser à vélo par le col du Mont Cenis : je l'avais déjà fait il y a qq années, en passant par le chemin du col du Petit Mont Cenis, pour éviter le trafic à la montée.
A propos de trafic, j'avais choisi, presque par hasard, des conditions très favorables pour faire ce circuit au calme : après le 15 août, et dans une fenêtre météo très incertaine : la météo prévoyait des averses et orages 2 jours de suite... J'ai effectivement pris une petite averse le premier jour de montée entre Oulx et Sestriere, et j'ai dû m'interrompre à 17 h le lendemain pour monter vite fait la tente et m'y réfugier jusqu'au lendemain matin au colle Costa Piana, mais globalement, je suis bien contente d'avoir choisi ces dates. Peu de trafic sur la route d'accès, peu de quads, motos et autres SUV sur la route de crête, de belles éclaircies, quel bonheur !
Sinon, pour en revenir au sujet de ce fil de discussion : j'ai roulé sur mon Wolf & Wolf équipé d'une paire de pneus Big Ben, largeur 50mm, pas vraiment de crampons, montés en tubeless, et gonflés à environ 3 bars
(à peu près 3,4 au début et 2,8 à la fin). Je ne me suis pas sentie limitée par l'adhérence de mes pneus, même si dans les 2-3 passages boueux je n'en menais pas large.
Par contre, pour ce qui est du confort... Je n'ai pas été gênée dans les montées, vu la très faible vitesse à laquelle j'allais alors
(mon vélo était lesté par moi + mon équipement de bivouac + 2 jours de bouffe). Mais dès qu'il y avait des descentes, j'ai dû freiner, freiner et encore freiner. C'était très frustrant pour moi qui aime bien descendre vite. Mais sur la "tôle ondulée", ou sur un "pavage" de roches irrégulières, impossible de compter juste sur les pneus larges et le siège en toile en guise d'amortisseurs, ça secouait vraiment ! Je voyais des VTTistes
(dont pas mal de VTT tout suspendu avec AE) et des motards s'amuser, pendant que mes doigts se crispaient sur les leviers de frein
Et comme les horaires de train retour m'ont fait redescendre le colle delle Finestre côté Susa, et ben j'ai en bouffé des km de descente qui secoue... La route côté Susa n'est pas asphaltée entre le sommet et environ 1500m.
Mais bon, globalement, ça m'a quand même bien plu. Je n'exclue pas d'y retourner pour des variantes d'itinéraire un jour ou l'autre.
Pour info : je n'ai fait que la variante la plus courte de la route, sans passer par le Gran Serin et les 2 cols supplémentaires qui vont avec. En effet, vu l'état et la pente du chemin de ce petit détour, je me disais que j'allais pousser à la montée et freiner encore plus à la descente, donc rapport qualité/prix pas bon => j'ai tiré "tout droit" entre colle dell' Assietta et colle Finestre. Càd j'ai suivi la strada dell' Assietta sans passer la "strada" militare Gran Serin et le chemin qui rejoint le colle Finestre.
Dans mon sens de parcours et sur cet itinéraire, le tronçon le plus dur pour moi était la montée de Sestriere au colle Basset. J'ai souvent dû pousser, notamment dans les lacets où le revêtement était mauvais et raviné. Y avait aussi un petit raidillon peu avant le colle Lauson, mais pas bien long. Avec la variante Gran Serin, le tronçon le plus dur aurait sûrement été dans la partie que je n'ai pas faite.