Vos plus belles photos

Pour être plus précis, j'ai des plaques sur lesquelles il est inscrite  1894 , et je ne sais pas si ce sont les plus vieille ?

Sous le siège il y a un moteur de petite cylindrée, ancêtre des VAE .....

Gassies : le choix est très limité, rien en-dessous du A3+. Donc une Epson SC-P700. Magnifiques impressions, moins capricieuse au chargement que ma précédente Epson. Je n'ai pas encore fait réaliser de profils dédiés comme je l'ai toujours fait, mais je remarque que ces machines ont évolué : les résultats sont déjà excellents avec les profils ICC des fabricants, meilleurs qu'autrefois. En noir et blanc, je demeure plus amateur d'argentique et de procédés anciens (que je ne pratique plus depuis un moment). Bien traité, fixé et monté, un noir et blanc va durer très longtemps. J'ai un tirage que j'avais acheté auquel je suis très attaché, le photographe l'avait mal fixé, il se dégrade lentement en prenant des teintes sélénium, j'aime beaucoup aussi cette inéluctable disparition.

Grand Pierre et PP1 : j'ai des photos de 1860, je dois même avoir des choses plus anciennes en parfait état de conservation. Je pense à une très jolie photo d'une mosquée du Caire vers 1870 (ce n'est pas une photo rare), magnifique. Gélatino-bromures, albumines, gravures..., il y a des merveilles visuelles dans ces vieilles choses, certaines vieillissent plus vite que d'autres, les conditions de conservation et la qualité des cartons de montage jouent beaucoup sur leur évolution. Les plaques, elles, sont souvent en très bon état. Regarder un daguerréotype ou un ferrotype (il y avait encore dans les années 50 du siècle passé sur les foires des photographes ambulants qui fabriquaient ces minuscules portraits au collodion, ils existent encore dans les villes d'Orient, on trouve de beaux documentaires à leur sujet) est très émouvant. J'en ai aussi qui se sont considérablement affadies, je pense à un portrait sur porcelaine que j'aimais beaucoup d'une femme et de ses deux enfants, vers 1900-1910 que j'ai regardé disparaître lentement, c'est aussi très émouvant. C'était une époque de recherche foisonnante, les procédés étaient très variés. J'ai pas mal d'albums de famille des années 1870, peut-être même plus anciens, je ne sais plus, trouvés en brocante dans lesquels beaucoup de portraits sont encore en excellent état.

Pour les rares que ça intéressera, une des références pour les études sur la conservation est Wilhelm Research (il y a longtemps que je n'y étais pas allé, je viens d'y retourner, je n'ai accès à rien). Voilà par exemple le résultat des tests que Canson leur a demandé pour leurs papiers jet d'encre imprimés avec des encres pigmentaires Epson : https://www.canson-infinity.com/fr/longevite-des-tirages-wilhelm

@Gassies : ta plaque numérisée est superbe !

C le papier que j'utilise avec des profils icc provenant d'une impression faite avec la R3000.

La grosse démocratisation photographie de l'époque fut la création du processus sec contraire au humide. Le photographe devait juste avant de faire sa photo appliquer dans le noir complet la solution photo sensible humide sur la plaque de verre puis faire sa photo. Avec le procédé sec les plaques étaient imprégnées en usine puis emballées. La manipulation boite/appareil photo devant toujours se faire dans un noir absolu.

L'argentique de l'époque imposait des contraintes. Pour le négatifs (plaques puis films) noir absolu, par contre le processus de tirages positifs  (la photo au finale), se faisait sous éclairage inactinique rouge ou jaune moins problématique pour la vision du résultat.  Que ce soit le négatif puis le positif (photo finale)le procédé est le même : révélateur (révélation de l'image latente), bain d'arrêt pour arrêter l'action du révélateur, fixation de l'image pour sa conservation à la lumière et un rinçage à l'eau courante (pour ma part au minimum 1h). Ces deux dernières opérations conditionnent la tenue dans le temps, fallait prendre son temps pour la pérennité.
Une autre époque...

Pour le plaisir, une jolie petite chose ancienne (après tout, le sujet est « Vos plus belles photos » ). Il s’agit d’un ambrotype (négatif au collodion sur verre, placé sur un fond noir pour le faire apparaître en positif). Ici, l’arrière-plan a été détouré et peint en gris pour l’effacer et l’émulsion a été légèrement coloriée à la main. Je ne sais plus où je l’avais trouvée, je ne sais même pas si la photo a été faite en Europe, vu les costumes du jeune couple de bourgeois on doit pouvoir la dater vers 1860. Loin d’être exceptionnel ni rare mais un charme certain.

En complément à Gassies, le collodion humide, qui donnait de merveilleux résultats, était un procédé infernal à mettre en œuvre. En dehors des difficultés matérielles, logistique, fragilité des plaques et poids de l'ensemble à transporter, mise en œuvre en extérieur, tour de main délicat, les résultats, même pour l'opérateur le plus confirmé, étaient souvent aléatoires, la météo ou la température pouvaient ruiner sans avertissement la prise de vue. Je relisais l'autre jour la passionnante correspondance d'un photographe de la guerre de Crimée (mais non, pas 2023, 1855-56 !), il fallait vraiment s'accrocher.

Bonsoir,

Juvénile Rouge queue noir (contre jour soleil couchant).



@+

Photos d'oiseaux prises autour de la maison ou en se promenant ?

J'ai pensé à toi hier : sur un étang, une incroyable variété de canards, certains incroyablement beaux, un certain nombre vraisemblablement échappés, d'autres pas sauvages, des hybrides aussi.

Bonjour,

Pour celle-ci, au-cours de ma billebaude photographique que je fais pratiquement tous les soirs à la belle saison. Après le diner jusqu'à la tombée du jour, pour profiter d'une belle lumière. C'est bien plus intéressant que des soirées télé dans un canapé. Si non, bien assis dans mon fauteuil (helinox) derrière le filet de camouflage à attendre que les protagonistes veulent bien se présenter, souvent bredouille, c'est le lot de la photo animalière.

Pour les canards, il y en a de très colorés sauvages présents toute l'année ou uniquement pour la période de nidification. Le mâle est en majorité très coloré, la femelle a un plumage plus discret, mimétisme sur le nid. Il y a de rares exceptions, comme le Tadorne de belon mâle et femelle identiques mais eux ils nichent dans des terriers (de lapins par exemple).

Un Fuligule milouin :


Un couple de Nette rousse :


@+

Fuligule milouin, des nyroca peut-être aussi (je ne suis pas ornitho et je n'identifie pas toujours avec certitude, certains y ressemblaient beaucoup), nette rousse, grèbe, j'ai vu tout ce monde hier à côté de plusieurs autres espèces courantes, plus certaines que je n'ai pas su identifier. Des oies également. Il y avait aussi des animaux très bigarrés magnifiques que je n'ai pas trouvé dans mes bouquins.

Intéressant ton plan d'eau!
Je ne sais pas s'il existe des "app" gratuites ? J'ai plusieurs bouquins ornitho et particulièrement la bible dans ce domaine "Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental" Nathan. Il y a des guides pas cher et j'ai sur le smartphone l'application "Le guide ornitho" coût 17 € mise à jour à vie. Superbe avec notamment chants et cris des oiseaux bien utiles souvent dans l'identification d'une espèce.

J'utilise beaucoup "Le guide ornitho" chez Delachaux et Niestlé en version papier, très bon, et de temps à autre en complément (parce que c'est rigolo avec les chants d'oiseaux et parce que ça complète parfois l'autre) "Le guide des oiseaux de France" chez Belin. Plus gadget et plus simple mais bien fait. C'est sur ce dernier d'ailleurs que j'ai pu identifier hier une espèce que je n'avais pas trouvé sur le premier, le canard mandarin que je n'avais jamais vu et que j'ai fini par trouver sur le premier bouquin. Pas d'app, sinon Birdnet pour identifier les chants, pas toujours évident de les isoler. Je suis incollable pour les oiseaux juste autour de chez moi, beaucoup moins dès que ça sort de mes habitudes.

Je vais regarder l'application dont tu parles.

Le petit plan d'eau dont je parle n'est pas un étang "sauvage", c'est un étang d'agrément d'abord, j'imagine que pas mal de canards ont d'abord été mis sur une île (il y a des abris) et que d'autres sont venus. Je dois me renseigner. Il y a beaucoup de choses banales mais intéressantes à observer, comme souvent. Depuis deux ans par exemple, un couple de cygnes dans les roseaux, observer les parents avant et après les naissances est fascinant.

Pour le mandarin c'est un cas typique d'un échappé privé qui c'est bien acclimaté à la vie sauvage.
Pour l'application si t'es pas pressé je te la fait découvrir à la velorizon centre de la France.

J'ai numérisé tous mes négatifs N&B , nostalgie ....

Cet après-midi, deux beaux canards carolins et une bernache à cou roux (ma-gni-fi-que !), je ne pensais pas qu'on en voyait par ici.

Dis donc Gassies , elle ne roule plus depuis quand ta bagnole ?

Et ce qu'il y a au-dessus tu saurais t'en servir?

Le coupe choux non, le blaireau oui, sa dernière utilisation: j'avais 19 ans, depuis me raser connais plus .....

Le blaireau normalement oui mais jamais servi.
Le coupe-chou jamais servi non plus donc là j'ai un gros doute !

Mon papa n'avait que ça, j'ai donc commencé avec. Bon quand la barbe fût suffisamment dense j'ai arrêté le rasage comme Gassies..

Balthazar a écrit:

En complément à Gassies, le collodion humide, qui donnait de merveilleux résultats, était un procédé infernal à mettre en œuvre. En dehors des difficultés matérielles, logistique, fragilité des plaques et poids de l'ensemble à transporter, mise en œuvre en extérieur, tour de main délicat, les résultats, même pour l'opérateur le plus confirmé, étaient souvent aléatoires, la météo ou la température pouvaient ruiner sans avertissement la prise de vue. Je relisais l'autre jour la passionnante correspondance d'un photographe de la guerre de Crimée (mais non, pas 2023, 1855-56 !), il fallait vraiment s'accrocher.

Bonjour,

J'ai retrouvé la recette dans mes archives. S'il y a des amateurs....



Un crop:



@+

Le collodion est revenu à la mode il y a une bonne vingtaine d’années, les pratiquants amateurs étaient légion, j’en ai moi-même fait un peu pour m’amuser. Les résultats sont magnifiques, il faut s’accrocher, accepter l'aléatoire et surtout avoir un vrai projet (il y a de merveilleux photographes contemporains qui ont utilisé le collodion), la plupart des images amateurs étaient lassantes.

La difficulté avec ces procédés était souvent de réinterpréter les recettes originales. J’ai quelques vieux grimoires qui sont directement inexploitables aujourd'hui, on ne trouve plus les produits, souvent on ne sait plus de quoi ils parlaient, ou bien certains de ces produits chimiques sont trop dangereux à mettre en œuvre, ils n'avaient pas peur à l'époque.

L’internet a bien aidé pour tous ces procédés dits « alt », en quelques minutes de recherche on trouve toute l’info dont on a besoin, sans parler des livres. Dans les années 70, ce qui n’est finalement pas si loin, chacun travaillait dans son coin, il fallait tout retrouver et comprendre des vieilles recettes, comprendre comment les gens travaillaient. Tu avais un copain aux USA, tu lui écrivais, la lettre mettait 10 jours pour lui parvenir, le gars avait autre chose à faire, la réponse mettait 10 jours à revenir, au total un mois et demi pour avoir la réponse à UNE question quand il y avait mille problèmes à régler !

Mes connaissances de l’époque qui retiraient des plaques de Nadar, Bayard et autres racontaient, un exemple parmi d’autres, que pour préparer des albumines, il fallait aller au marché chercher de grandes quantités d’œufs de vieilles poules à l’étonnement des vendeurs, c’était assez folklorique ! Je me souviens des heures passées à battre des œufs en regardant la télé pour passer le temps, puis mettre le résultat à vieillir, préparer ensuite les papiers qu’il avait laborieusement fallu tester auparavant en couchant l’albumine et en sensibilisant au nitrate d’argent…

À côté de son aspect technique et bricolo, la photographie ancienne est un domaine passionnant.

À ce sujet, je ne sais si vous avez vu ceci: Ukraine: un photographe dans la guerre.

Citation :

Le photographe israélien Edward Kaprov, s’est rendu dans le Donbass, de Kharkiv à Kherson en passant par Bakhmout. Pour couvrir le conflit, il a choisi le procédé du collodion humide, une technique qui a permis de documenter pour la première fois en photo une guerre, c’était en Crimée [il y a 170 ans].

Je n'avais pas vu cette belle et difficile vidéo, merci Vindwa. Fenton 1855 - Kaprov 2022, la boucle est bouclée.

Détail totalement anecdotique, quand je vois les enfants autour de lui, je me souviens de la curiosité, du plaisir et de l'étonnement des enfants (des adultes aussi, mais ils sont moins expansifs et exubérants !) quand on les fait regarder sous le voile le dépoli d'une chambre photographique : "Hé M'sieur, c'est joli, mais c'est tout à l'envers !". Un petit bonheur à chaque fois pour le photographe. Pour un peu de légèreté après la vidéo :-) .

La vieille dame qui dit des poèmes...

Quelques essais d'impressions au rendu délicat sur de jolis papiers japonais assez fins (48 grammes), qui conviennent bien au sujet et à la lumière de cette petite photo de rien du tout.

J'ai vu il y a quelques temps au château de Val une expo photo avec des boites de carton ou de conserve en guise "d'appareils". Je ne me souviens plus du nom mais je vous fais confiance pour me le dire. La dame expliquait comment elle faisait et nous avions en face de nous une passionnée ; super intéressant. A l'heure des appareils qui coutent 2 scrotums, ce procédé minimaliste est très intéressant.