C'est marrant, parfois, je reçois des mail assez délirants au premier abord...
La c'est un prof de philo canadien qui s'y met... Je vous le livre à l'état brut...
(Lorsqu'il dit au début : bravo pour votre prototype, il parle de "ma ptite voiture solaire" voir ici : http://www.biketothefuture.ch/index.php?page=mypage&iId=32)
Mais voici le mail du prof en question (qui date du 14 juillet 2007):
Pensez-vous que Jean T... ait un frangin au Canada ???d???
Salut !
Marc Tauss
----- Message d'origine -----
De: Cangrejo Connection <bienvenueacangrejo@hotmail.com>
Date: Sat, 14 Jul 2007 15:37:43 -0400
Sujet: bravo!!!
À: <info@biketothefuture.ch>
>
>Bravo pour votre prototype! J'avais écrit les trucs suivants au cours des
dernières semaines. Je vous les envoie car je crois que vous seriez le plus
capable de faire vivre ce rêve, que nous sommes certainement plusieurs à
entretenir...
>
>Bonne journée!
>
>François Privé
>
>
>
>
>J’aimerais proposer un défi à nos entrepreneurs québécois.
J’aimerais les voir inventer les outils nécessaires pour créer un nouveau
mode de vie écologique. Les deux principaux outils de ce mode de vie seraient
une voiturette à faibles émissions de GES et une tente-roulotte solaire
ultralégère.
>
>J’ai rêvé d’une toute petite voiture quatre places très basse et
effilée, très légère malgré sa relative longueur. Cette voiture serait
couverte de panneaux solaires. Ce serait une voiture hybride plug-in, ( sur
les « plug-in » http://www.enerzine.com/15/2786+La-voiture-electrique-canadienne-tres-branchee+.html
) dont les batteries pourraient être chargées par l’électricité du secteur
ou par les panneaux solaires.
>
>Le moteur à explosion de la voiture serait quant à lui un moteur flexfuel
alimenté à l’alcool et au gaz naturel ou à l’essence, comme au Brésil.
De telles voitures feraient diminuer grandement notre dépendance au pétrole,
et leurs émissions de GES seraient variables selon l’utilisation. (Au sujet
des voitures flexfuel, lisez l’article suivant http://www.econologie.com/bioethanol-technologie-flex-fuel-articles-563.html
ou écoutez l’excellent reportage suivant : http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/heuredescomptes/niveau2_8691.shtml
)
>
>Ces véhicules auraient une vitesse maximale de 50 kilomètres à l’heure
et seraient donc moins gourmands. Moins catastrophiques, les accidents qui les
impliqueraient feraient moins de morts et de blessés. En diminuant de
seulement 14 km/h en moyenne grâce aux radars photo, la France estime avoir
évité 10000 décès en 5 ans! ( Consultez l’émission du 4 juillet sur : http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/tj22h/ )
>
>Un tel véhicule utilisé très sporadiquement dans un pays ensoleillé
pourrait ne fonctionner qu’à l’énergie solaire et ne plus rien coûter en
carburant. Et dans cette mesure il roulerait sans aucune émission de gaz à
effet de serre.
>
>L’électricité variable des pays du sud pourrait aussi suffire à
alimenter les usagers qui rouleraient modérément, car les batteries
mettraient huit heures à se charger en continue, c'est-à-dire 16 heures de
courant coupé la moitié du temps, comme il l’est souvent dans le sud.
>
>Et lorsque les embargos bloqueraient les arrivages de pétrole, les pays
tropicaux pourraient produire eux-mêmes l’alcool nécessaire à leur
consommation nationale.
>
>En dernier recours, le pétrole pourrait être utilisé, mais sa rareté ne
pourrait plus jamais immobiliser complètement la population, qui aurait
toujours un peu de soleil à capturer, même en cas de pénurie complète de
toute autre énergie. Les accumulateurs de la voiture pourraient servir de
petite source d’électricité pour la maisonnée, si nécessaire, en
soirée.
>
>Des panneaux solaires pourraient être vendus séparément, montés sur une
remorque très légère servant de valise ou de véhicule de voyage léger de
type tente-roulotte pour quatre personnes, incluant des accumulateurs
supplémentaires dans le plancher, multipliant la portée électrique du
véhicule. Les batteries qui existent actuellement, abondantes et faciles
d’accès, pourraient être utilisées dans ces remorques.
>
>Une petite famille pourrait vivre dans un tel véhicule, et elle aurait
l’électricité. En prévoyant un attelage pour qu’elles puissent être
traînées par deux adultes, cette remorque à toit solaire pourrait même
être vendue à des gens qui n’auraient pas acheté la voiture.
>
>Des minibus surbaissés ultralégers devraient être conçus sur le même
système pour les mêmes avantages. Et les remorques de batteries pourraient
être chargées au garage pendant que roule le bus avec une remorque de
rechange.
>
>Les ingénieurs de Bombardier pourraient concevoir ces véhicules en moins
de trois mois. En fait, n’importe quelle école polytechnique en serait
capable car toutes les technologies nécessaires existent et sont couramment
utilisées pour des véhicules beaucoup plus exigeants.
>
>Et si on se contentait d’un véhicule deux places limité à 25 km/h,
avec les mêmes contraintes pour le carburant,
solaire/électricité/alcool/essence, je serais même prêt à gager qu’il y
a des étudiants de collège qui seraient capables de relever le défi. Et à
ces vitesses, la traction humaine pourrait même contribuer aux déplacements.
Je connais personnellement des étudiants qui seraient capables de fabriquer
ça.
>
>Qui veut gager?
>
>(Et c’est réellement faisable. La preuve ? Art Haines a fait le plus
gros du travail avec ses étudiants du secondaire. Voyez vous-mêmes.
Cherchez « Art Haines » sur www.video.google.com : http://video.google.ca/videoplay?docid=5164157703891052343&q=art+haines&total=20&start=0&num=10&so=0&type=search&plindex=1
)
>
>Et c’est tout le tiers-monde en construction qui crierait houra! Car il
y aurait des familles qui pourraient voyager et vivre à peu de frais dans ces
petites merveilles.
>
>Et on pourrait même y apporter son téléphone cellulaire smartphone,
connectant ainsi la petite famille avec toute l’humanité à travers le
réseau internet. Les plus récents téléphones cellulaires possèdent un
GPS, une connexion wi-fi, une caméra vidéo, Internet, et tous les principaux
programmes Windows. Et ils peuvent être chargés à la manivelle.
>
>Le réseau Internet sans fil de ces ordinateurs pourrait être fourni par
un réseau d’antennes légères alimentés par des panneaux solaires et
montés sur des avions solaires. (Regardez voler l’une de ces merveilles
: https://www.youtube.com/watch?v=1NCOPLEJOl0 . Et imaginez
si l’on ajoute l’idée d’un avion à gravité à celle de l’avion
solaire… https://www.youtube.com/watch?v=tPbu5UeW4uk&mode=related&search=
)
>
>Ajoutez une petite glacière et un réchaud et ça commencerait à
ressembler à un mode de vie nomade moderne. C’est Thoreau et Gandhi qui
seraient jaloux!
>
>Ajoutez un paramoteur rechargeable (3 ou 4 batteries 12 volts chargées à
bloc par la remorque solaire et un moteur 12 volts feront le travail de
propulsion… ) et un bateau solaire (https://www.youtube.com/watch?v=Rm56lja7bJ4 ou https://www.youtube.com/watch?v=XRHIfU0t6js) et je pars
faire le tour du monde!
>
>La petite voiture et la remorque légère portant les batteries pourraient
être produites ici. Des compagnies comme Alcan, Bombardier, Devinci, BionX
seraient capables de conceptualiser chacune des pièces nécessaires sans
problème en moins de 3 mois.
>
>Et je crois que le Québec pourrait être fier de sa voiture écologique si
nos entrepreneurs voulaient bien nous en faire le cadeau.
>
>François Privé
>Professeur de philosophie
>
>
>
>Ce soir j’ai vu tout un camp de réfugiés transformés en missionnaires
par les entrepreneurs d’ici.
>
>Ces réfugiés faisaient partie des millions de réfugiés du climat que le
réchauffement global produira bientôt, des gens dont les typhons et ouragans
auront dévasté la ville.
>
>À chacune de ces petites familles, Notre projet avait remis une petite
maison roulante pour quatre personnes assez légère pour être tirée à la
force des bras par ses occupants. Ces familles ne seraient donc plus à la
merci des intempéries car elles pourraient partir avec leur nouvelle maison
vivre en terre moins inondable. Ces petites maisons, nous sommes déjà
capables de les faire à très peu de frais si nous le souhaitons. Et elles
pourraient même flotter! Regardez vous-mêmes les photos sur le site suivant
: http://www.trailmasterinc.com/aspen/asphotos.html
>
>Sur le toit rigide de ces maisonnettes, il y avait des panneaux solaires,
reliés à des batteries marines placées sous le plancher. Ces batteries se
chargeraient continuellement dès que le jour se lèverait, et elles
serviraient à alimenter un éclairage très économe, une radio, ainsi qu’un
ordinateur portable et un téléphone cellulaire utilisable comme modem. Tous
ces outils électriques auraient aussi la possibilité de fonctionner à
manivelle. Un four solaire pliant serait aussi fourni avec la maisonnette,
ainsi qu’un rocket-stove fait d’alliages légers et durables pour cuisiner
durant les jours sans soleil.
>
>Dans les coffres de ces maisonnettes se trouveraient aussi des bouteilles
de pristine pour purifier l’eau, ainsi que des sacs de nourriture sèche
complète pour un mois pour quatre personnes, soit environ 90 kilos de « Corn
- Soy Blend » un mélange de soya et de maïs enrichi de vitamines et de
minéraux. (Visitez le site suivant pour connaître ce genre de nourriture, http://www.usaid.gov/our_work/humanitarian_assistance/ffp/crg/fswheatsoyblend.htm)
>
>
>Cette nourriture sèche coûte 283 U$ par tonne … Une famille de 4 qui
n’aurait rien d’autre en consommerait 90 kilos par mois, soit 1080 kg par
an, soit 306$ US, soit un peu plus de 25$ par mois. Je suis certain que si
Quelqu’un fournissait la maisonnette, il y aurait plein de gens de partout
qui voudraient parrainer et suivre par Internet des familles de ces
travailleurs-réfugiés occupés à nettoyer et reboiser notre planète.
>
>Les programmes de récupération du carbone actuels demandent 1$ par arbre
replanté. Les missionnaires de notre projet pourraient être envoyés en
mission de reboisement partout où cela serait pertinent. Et même en ne
donnant que 0,20 $ par arbre, une petite famille pourrait payer sa nourriture
du mois en plantant moins de 150 arbres, soit 5 arbres par jour. Et à raison
de 10 arbres de plus par jour, leur maisonnette serait remboursée en 7 ans si
on parvenait à les produire pour moins de 5000$ … Et je crois honnêtement
que c’est possible. Les gens qui les recevraient pourraient donc les acheter
graduellement en accomplissant divers travaux tels de reboisement des régions
dénudées, de dépollution et de revégétalisation des berges. Ces travaux
pourraient être financés en partie par des liens publicitaires qui se
trouveraient sur le blogue de chaque famille. Chaque maisonnette serait dotée
d’une puce GPS permettant de les visualiser sur Google Earth.
>
>Comme ces familles auraient un ordinateur et un téléphone, elles
pourraient être contactées de partout dans le monde par des sponsors
éventuels qui voudraient les soutenir et suivre leurs travaux. Chaque famille
pourrait avoir un compte « Paypal » et pourrait acheter en ligne ce dont elle
a besoin avec l’argent reçu de ses supporters.
>
>Dans chaque camp, il y aurait un réseau Internet sans fil ambiant.
L’une des familles aurait pour tâche d’entretenir le serveur et le site
web du camp, et tout le matériel nécessaire se trouverait dans sa roulotte.
Cette famille enseignerait aux autres l’usage de l’ordinateur et des
diverses fonctions du smartphone.
>
>L’une des familles du camp aurait comme tâche de forer un puit et de
pomper l’eau pour les autres familles. Il pourrait aussi y avoir une famille
transportant un four solaire plus gros et efficace pour opérer une cuisine
collective. Une autre famille pourrait assurer l’alphabétisation.
>
>À chaque mois, On proposerait des travaux d’utilité planétaire aux
habitants de ses camps. Les communautés de la planète pourraient demander
l’aide de missionnaires. Les demandes seraient affichées sur Google Earth
pour que des bénévoles ou des sponsors éventuels puissent offrir leur aide.
>
>Les citoyens du nord qui le voudraient pourraient s’acheter une
maisonnette et partir en mission où bon leur semblerait. Il leur en
coûterait 5000$ pour la maisonnette, plus 78$ par année de nourriture sèche
par personne par année. On devrait aussi offrir de louer des maisonnettes
mobiles pour 100$ par mois, avec prise de possession automatique au bout de 5
ans de location. Il y aurait des bénévoles d’ici qui seraient prêts à
partir aider si ils savaient que leur année de bénévolat ne leur coûtera
que 1278$ de frais de subsistance. Un couple qui partagerait une maisonnette
pourrait s’en tirer pour 1356$ soit 678$ par personne. À raison de 20 cent
l’arbre, chacun devrait en planter en moyenne 10 par jour pour pérenniser
son mode de vie frugal et éliminer les coûts de son voyage.
>
>Ceux qui le voudraient pourraient chercher des sponsors avant de partir et
financer leurs frais de subsistance, en promettant des photos et la position
GPS de chacun des groupes de 10 arbres fruitiers plantés, avec les
coordonnées précises de la famille qui l’aura reçu et qui en prendra
soin.
>
>La maisonnette pourrait coûter 2000$ pour la structure d’aluminium et de
toile ainsi que le système de roulement, 1000$ (ou un peu plus) de panneaux
solaires, 1000$ pour 10 batteries, et 1000$ d’équipement diversifié.
>
>Ces maisonnettes pourraient être en tout petit nombre au début, comme
pour tester le prototype. Pour 20 de ces maisons, un maître d’oeuvre
devrait investir 100 000$ de matériel, et donner 3 mois aux internautes pour
faire le plan, de manière libre et collective. À tous les trois mois, on
pourrait réajuster planétairement les plans et recommencer pour 20 autres
prototypes à 5000$ chacun, en les testant avec des familles et en rendant
l’expérience visible sur internet. Suivre les vies de ces coopérants
fascinerait les gens. Les publicités qui seraient placées sur ces maisons
deviendraient archi payantes. Des compagnies privées voudraient sponsoriser
des familles de coopérants de ce type, qu’on pourrait suivre par Internet,
surtout qu’il n’en coûterait que 6000$ par année.
>
>Et les plans de maison réalisés se raffineraient et ils seraient libres
de droits, et ils auraient pour but de rendre la technologie librement
disponible aux citoyens du monde. Pour que les citoyens du monde puissent
travailler collectivement, sans essayer de tirer un autre profit pour leur
travail que l’honneur et la joie de léguer un avenir meilleur à leurs
enfants. Plusieurs des éléments de cette maison pourrait être produit dans
la filière du commerce équitable.
>
>Et on pourrait peut-être trouver des matériaux naturels pour remplacer
l’aluminium et les matériaux synthétiques dans plusieurs des pièces de la
structure…
>
>Et sous l’impulsion de quelques citoyens d’ici, des gens ordinaires de
la planète produiraient librement les outils de base du prochain mode de vie.
Le mode de vie qui sera le plus libre, le plus noble, le plus simple, le plus
moderne, le plus solidaire, le plus écologique, le plus modeste, le plus
symbiotique et le plus sain de l’histoire de cette planète. Et il
n’aurait pas ces qualités parce que je l’aurais imaginé, mais bien parce
que chaque aspect de ce mode de vie serait le fruit de la réflexion collective
de milliers d’internautes unis par la noosphère, comme l’avait entrevu
Pierre Theillard de Chardin.
>
>François Privé