BRM 200 à Strépy (Belgique)

Eh bien, j'y vais aussi de mon petit BRM, histoire de me sentir moins seul. J'aurais d'ailleurs dû m'y prendre plus tôt et battre le rappel des vélocouchistes francophones ; désolé, je n'y ai pas pensé et les inscriptions sont clôturées...

Il démarrera le samedi 17 mars au matin de Strépy, près de La Louvière. Parcours approximatif : Strépy - Estinnes - Merbes-le-Château - Cousolre (F) - Solre-le-Château (F) - Cousolre (F) - Merbes-le-Château - Estinnes - Strépy - Familleureux - Ronquières - Tubize - Halle - Anderlecht - Halle - Tubize - Ronquières - Familleureux - Strépy.

En fait de préparation, je ne roulerai même pas le week-end prochain, puisque je vais marcher trois jours dans les Vosges... je me contenterai donc de mes 150 km hebdomadaires de dodo-boulot-dodo.

Petite question : que me conseillez-vous comme départ ? Seul à 10 heures ou en groupe à 10 heures et demie ? Je penche un peu pour le premier, surtout pour pouvoir rentrer à une heure convenable (vers 22 heures à Strépy) et ainsi prendre le dernier train pour Huy. D'un autre côté, en partant devant, je crains la démoralisation quand je me ferai rattraper par le groupe. Et de plus, si je rentre trop tard pour le train, il me suffira de rentrer à vélo à Huy... et je serai prêt pour le 300 !

Beuh, tout le monde s'en fout de mon problème de départ... Il est est vrai que je n'ai pas pensé à rameuter les troupes et que les inscriptions sont désormais clôturées ; désolé... Tant pis, je continue mon monologue.

La première moitié du BRM est assez vallonnée, la seconde le long d'un RAVeL (ancien chemin de halage). En hypothèse haute, je peux peut-être faire du 25 km/h. Cela donne 8 heures sur le vélo, plus une demi-heure de repas, une autre de pointage des cartes et erreurs de parcours, une dernière de crevaisons... Je ne suis pas sûr de compter très large, et cela donne déjà 9h30. Parti à 10 heures, je suis à Strépy à 19 heures 30. Oups !... Dernier train à 20h28 !

Finalement, je crois que je vais prendre le premier départ.

je ne comprends pas ton horaire de départ
A quelle heure est le départ officiel? pourquoi en partant à 10h tu penses etre seul, je trouve que 10h c'est tard pour un 200
A moins que le but soit de rouler de nuit
pour les arrêts ça semble bien 15 mn ttes les 3h +qqs mn pour les photos

Fasciné par les couleurs du serpent corail, le gecko s'approche... Merci, Ly Mass.

Pardon : je n'ai pas été clair. Le départ normal est fixé à 8 heures à Bruxelles ; mais les organisateurs ont prévu une "décentralisation" en Wallonie, en permettant d'attraper le train en route 50 km plus au sud. C'est donc un départ décalé de 50 km et deux heures ; bien sûr, le brevet se termine aussi deux heures plus tard et 50 km plus loin que pour les Bruxellois. La formule me permettra de m'y rendre en train et d'éviter une nuitée à Bruxelles.

Ceci dit, le dilemme semble dissipé : l'organisateur m'a fait savoir que le départ de Strépy aurait probablement lieu de toute façon à 10 heures, avec tout le groupe. Quoi qu'il en soit, la fin sera assurément nocturne pour les Wallons.

Bien ! On y est : le premier brevet est dans la poche.

Nous étions cinq à Strépy à faire connaissance en attendant les 40 à 50 Bruxellois, qui arrivèrent donc avec 50 km et deux heures d'avance. Départ à 10 heures en peloton ; le terrain est légèrement vallonné et la moyenne autour de 25 km/h. La cohabitation avec les vélos droits est aisée : les sourires ne sont pas moqueurs mais amusés. Je reste d'abord en queue du groupe mais suis vite lassé des mouvements d'accordéon et forts ralentissements que cause chaque bosse ; à la faveur de l'une d'entre elles, je remonte vers le groupe de tête, que je ne quitterai pas jusqu'au premier contrôle, à Solre-le-Château (F) (km 50). J'en repars avec mes quatre camarades de Strépy. La moyenne grimpe alors, dans le même terrain vallonné, au-delà de 27 km/h. Mais en rejoignant Strépy (2e contrôle, km 100), nous nous perdons et faisons un détour d'une dizaine de kilomètres.

Après le repas, c'est reparti vers Bruxelles, le long du canal : tout plat. Mais l'un de nous crève (km 110) et nous ne l'attendons pas, de peur de rentrer dans une nuit trop noire... De plus, vers 120 km, deux des quatre restants commencent à se fatiguer, et nous n'atteindrons désormais plus les 30 km/h sur le plat. Au troisième contrôle, à Anderlecht (km 150), nous installons l'éclairage. Les cinquante derniers kilomètres seront très laborieux. Le cinquième nous a rejoints mais avance péniblement, deux autres souffrent aussi beaucoup. Nous sommes deux devant, encore frais, et rongeons notre frein sans parvenir à laisser les autres recoller. Nous les attendons aux carrefours puis, malgré une vitesse excédant à peine 20 km/h sur le plat et notre souhait de rester en leur compagnie, l'écart se creuse inexorablement. Bref, on s'ennuie un peu.

Nous retrouvons Strépy au "kilomètre 200" : en fait, nous avons effectué 215 km en 9 heures 40 (sur le vélo : 8 heures 25, soit une moyenne de 25,5 km/h). Un GPS aurait enregistré 1100 m de D+. Là-dessus, je fonce attraper mon train à La Louvière. Je m'aperçois que je suis prêt à repartir dans la foulée...

Sans vouloir pavoiser, je dois dire que ce fut facile. J'oserai même affirmer que j'en ai mis plein la vue, avec mon Dechenne, à nos amis droitistes ! Les commentaires de mes compagnons ont d'ailleurs été éloquents :
"Vraiment, ça donne envie d'essayer ! Quand on voit comme ça a l'air facile, dans les côtes...! [sic]" ;
"Il est très agile, ce vélo ! Je t'ai vu accélérer, là, dans une bosse..." ;
"Je t'observais, tantôt : t'as vraiment l'air cool ! Pas mal nulle part, alors ?" ;
"J'ai déjà cinq vélos. Le sixième, ce sera peut-être bien un couché !" ;
etc.

Bref, vivement le 300 et les choses sérieuses !

Hé bhé, grand bravo! Fô dire que ton entraînement de vélo-taffeur doit sûrement te donner une très bonne condition! j'crois bien que je me suis encore trouvé un super moteur!! puis je suis bien content que le vélo aille bien

Laurent

Le vélo est vraiment remarquable, sans chercher à flagorner son concepteur. Nerveux, maniable, léger (j'sais pas, j'ai pas encore pesé), confortable, élégant (quelles couleurs ! magnifique !). Non, vraiment, les problèmes d'adhérence exceptés, il y a de quoi s'éclater, quand on dépasse des vélos droits "tout-carbone" dans les bosses, d'une seule main parce qu'on mange un biscuit...

Youpi ! Vivement les choses sérieuses !

Bravo, donc
avoir un bon vélo efficace, c'est bien, mais en plus faut le faire avancer, et pour ça il faut les bonnes jambes et la condition physique.
manifestement, toutes ces conditions sont réunies...
à+

Bravo Jéjon

Merci !

On peut aussi supposer que l'entraînement quotidien du dodo - boulot - dodo, avec ses 38 km et 600 m de D+, sur un Orca de 24 kg, sculpte le quadriceps... Finalement, il serait sage de conserver l'Orca comme vélo "d'entraînement" (quand il neige, la question ne se pose guère) et le Dechenne pour les BRM.

Et en plus, il y a des photos ! Si !

Voici votre serviteur au moment du départ...

Ce qu'il est bô... le vélo
Et j'adore la tête des 2 cyclistes droits derrière

Et zou ! Encore une, pour apprécier les différences de surface frontale. Le long du Canal du Centre, vers le kilomètre 130.