Influence de la température extérieure sur la pression des pneus

Cet été, en Camargue, nous avons eu jusqu'à 41 °C (relevés Météo donc à l'ombre), imaginez la température au soleil ! Sur certains pneus neufs (bas de gamme) de mes VTC sont apparues des craquelures et depuis je m'interroge. Je gonfle toujours mes pneus à la pression max autorisée.
Quelle est l'influence de la température extérieure sur la pression d'un pneu ? Si un pneu 50X559 est gonflé à 4,5 bar quand il fait 25°C, quelle sera la pression quand il fait 38 °C (à l'ombre) 60°C au soleil ? Vous avez 30'

j'ai déjà explosé plusieurs pneus en laissant le vélo au soleil, c'est encore pire dans 1 voiture.

A volume constant (pas tout à fait vrai, car le pneu va légèrement se déformer), la pression est proportionnelle à la température (en simplifiant, car l'air n'est pas 1 gaz parfait) donc si tu doubles la température tu doubles la pression!

dans ton cas ça donne: 4.5/?=(273+25)/(273+38) --> ? =4.7bars

édit: température en Kelvin évidemment !

hum hum hum.....

Doubler la température Et quand il gèle la pression devient négative, c'est ça?

A condition de parler de température absolue en Kelvin...

Refaites le calcul!

En vieillissant, il est habituel de perdre des neurones et c'est mon cas. Il serait sympa de m'aider à résoudre mon petit problème, à savoir à combien peut monter la pression avec les valeurs que j'ai indiquées. En faisant les calculs avec des Celcius, j'arrive à 6,84 bar; est-ce bien raisonnable ?

voilà j'ai édité la réponse, avec les températures en Kelvin c'est plus réaliste !

Désolé, je ne comprends pas ton calcul. J'ai fait 4,5:25=0,18 puis 0,18x38=6,84

On est donc à presque 11bar en plein soleil ! Je comprends que ces pneus Rubena premier-prix n'aient pas survécu.

ça me rappelle le tandem saugrenu aux championnat du monde de Mannheim.
Un vélo couché "classique" avec une remorque passager à une roue accrochée dans son dos.

Sur l'épreuve de 3 heures, le pilote a eu marre de son copilote, l'a détaché et ils ont laissée la remorque en plein soleil.

Bilan: pneu et chambre éclatés et un retour au bercail bien compliqué

Je viens de regarder la conversion Celsius/Kelvin. On n'arrive plus du tout aux mêmes valeurs. Je retrouve les chiffres de vipère noire. À 60 Celcius, la pression serait de 5 bar donc pas de quoi faire tout exploser.

Je suis d'accord avec Vipère-Kelvin et aussi que l'air n'est pas tout à fait parfait, mais suffisant pour l'exercice.

Ceci dit, j'ai vu (et entendu) des chambres à air exploser à 4 bars, montées dans des pneus probablement fatigués. Pour peu que la jante soit "un peu petite" et les tringles du pneu un peu grandes ...

J'ai également entendu parler d'explosions dans les coffres de voitures. Les températures qui y règnent en plein été au soleil sont potentiellement très élevées en raison du confinement et des surfaces vitrées. Je ne connais pas les normes de tenue, mais c'est probablement largement au dessus de 60°C.

Quant aux craquelures, j'ai tendance à penser qu'elle proviennent de l'effet inverse : pas assez de pression et trop de déformation du pneu. C'est du moins ce qui m'arrive de temps en temps.

Bonsoir,

Maintenant que les Kelvin ont pris leur juste place et qu'il est clair que de 1 à 40° on varie de +/- 0.3 bar par rapport à la pression à 20°, pouvez-vous me dire si la variation de pression de 30° à 20° se ressent dans les jambes ?

Depuis que la température moyenne en passée 6° en dessous de la normale de saison, je trouve le vélo plus dur à tirer que lorsqu'il faisait 30° et ça m'intrigue. Je sais que quand on approche de 0, il y a d'autres phénomènes mais là, je ne m'attendais pas à ça.

Bonne soirée
Pulsar33

Sur le fait que le vélo semble plus dur à tirer il me semble que c'est plus du coté de la pression atmosphérique et du taux d'humidité de l'air qu'il faut regarder ...

Pulsar, je ne suis pas médecin mais atteint de plusieurs pathologies cardio-vasculaires et je peux te dire, mis à part les chaleurs très excessives, je suis plus à l'aise quand il fait plutôt chaud que plutôt froid. La chaleur fait dilater le réseau vasculaire et liquéfie le sang, ça circule mieux.
O'leave, mes vélos sont mes gagne-pain donc entretenus et suivis ; je ne laisse jamais la pression descendre en-dessous des minimas affichés. Même en morte-saison, je contrôle la pression toute les deux semaines.
Les craquelures sur tout le tour des flans de tous les pneus de la même marque, même type, viennent peut-être aussi d'une mauvaise qualité de ce produit. Je viens aussi de changer le pistolet de gonflage au cas où le mano du précédent se soit mis à faire l'idiot pendant l'été.

Merci pour cet éclairage (j'ai moi aussi quelques soucis de ce coté-là)

Bonne soirée
Pulsar33

Dans ce cas la piètre qualité semble effectivement une explication raisonnable.

A ce sujet je n'ai pas réussi à corréler prix et durabilité sur les pneus de mes vélos, entre les premiers prix très solide (coup de chance ?), les "premium" qui durent parfois moins d'un an, c'est un peu la loterie.

Que choisir ne fait pas encore des tests d'usures sur ce matériel trop peu grand public, ça viendra j'espère.

grand pierre a écrit:

Sur le fait que le vélo semble plus dur à tirer il me semble que c'est plus du coté de la pression atmosphérique et du taux d'humidité de l'air qu'il faut regarder ...

Je dirais que la chaleur ramollit la gomme qui devient plus adhérente d'où la perte de rendement au profit d'une meilleure tenue de route.
c'est même l’intérêt de faire chauffer les pneus quand on a des watts à revendre (F1 ou motos) pour tenir au mieux la route piste..
Et dans notre discipline , il suffit de prendre en hiver sur route très froide  de l'angle avec des pneus  style Durano pour vérifier ma théorie..
Prières à Ste Gamelle garantie alors qu'en été , cà aurait du (peut être..) passer

Pulsar nous a dit l'inverse, à savoir mieux rouler quand il fait chaud que quand il fait froid...

Entre les sensations et la réalité il n'y a que le chrono qui tranche ( ou l'ergopower pour les plus fortunés) 
Aux vitesses qui nous intéressent, la densité de l'air ne doit pas trop influencer.
Le corps humain à le meilleur rendement a 13degrés en général. Peut-être que l'on neglige aussi ce paramètre.
La viscosité de la graisse de la chaîne 
Le jeu des roulements et le frottement des joints.. 
Que sais je ?( rien en fait !)

C'est bien parce que le chrono confirme les sensations depuis que la température est tombée que j'ai rebondi sur cette question. Le vélo n'a pas évolué entre temps.
Je me demandais juste si une faible variation de pression des pneus pouvait avoir une incidence sensible musculairement.

Bonne soirée
Pulsar33

Armandos a écrit:

Aux vitesses qui nous intéressent, la densité de l'air ne doit pas trop influencer.

Bah si, justement

C'est avant tout la densité de l'air qui limite notre vitesse (sur le plat), et qui fait que les VC vont plus vite que les VD (que dire des VM...).

Du coup, en refroidissant l'air, sa densité augmente et tout le monde est plus freiné, vélo, voiture, TGV, avion, missile etc....

De mémoire (mais c'est facile à recalculer avec PV=nRT et F=1/2 ro SCx) 20° de moins c'est 7% de résistance de plus.

Les craquelures, je les ai constatées récemment sur mon Meta, alors que je roule peu et que les pressions sont toujours dans la plage préconisée. Par contre le Meta est stocké suspendu dans mon garage, pas loin d'une fenêtre exposée ouest. Je soupçonne donc les UV de faire vieillir prématurément mes pneus. Cet hiver, je vais sans doute démonter les roues et les mettre à l'abri des rayons du soleil.

Mais peut-être est-ce tout simplement l'âge des pneus (4 ans)?