Tour de France "Un Flirt avec la Mayenne" (626 km) : 17/18/07 et 28/28/08

Salut la troupe !

Je propose d'expérimenter cet été les 17 et 18 JUILLET (pour la première édition) un TOUR DE FRANCE : Un Flirt avec la Mayenne soit 626 km autour des limites géographiques du département de la Mayenne ;






L'idée est de valider le parcours (ou de l'adapter) pour en faire (si les deux assos/clubs sont partant-e-s) un évènement AFV-AUDAX LAVALLOIS (mes deux "bien aimé-es, amant-e-s, flirts : c'est de circonstance ;-) ;

Pour cette première expérimentation, l'idée est d'essayer de le faire à plusieurs en mode découverte ;
Découverte "sportive" mais aussi géographique, bucolique et gastronomique !

Personnellement je le propose, au départ du club des Audax à Laval en 2 étapes équilibrées avec une halte confortable à Alençon (Autrement dit notre Wissenbourg ;-)
Gite, resto ou un truc du genre ;

Si d'autres sont partants pour le faire en 3 ou 4 étapes, ce sera avec plaisir aussi !


On peut se débrouiller pour que l'on se retrouve le soir au gite en décalant les départs par exemple ;

Si certains souhaitent ne le découvrir qu'en partie, c'est évidemment possible aussi !

Voici les weekends envisagés décidés : samedi et dimanche 17 et 18 juillet ET en aout les 28 et 29 ;

Faites moi parts de vos intentions et idées !

Pour le départ et l'arrivée, je peux héberger à la maison (en nombre limité) et je peux trouver si besoin d'autres lieux d'hébergements.

A vous de jouer !



A suivre également par ici !

Arf, je sais pas si j'en serai, mais je trouve ça chouette!

Édition du jour : deux dates sont arrêtées, les samedi et dimanche 17 et 18 juillet ainsi que les 28 et 29 aout !

Ceux qui souhaitent le faire en plus de temps et qui souhaitent nous retrouver au gîte d'Alençon sont les très bienvenus ; il suffit de partir le jeudi ou vendredi, par exemple !

Cette initiative a aussi pour but de proposer d'aller vers une distance de 600 km se rapprochant d'une allure BRM mais avec le côté confort et vacances de l'étape du soir !

top cette idée !
en plus, tu as mis la Bretagne, en Bretagne ;-)

C'est vrai.. alors il faut venir les gars !!

malheureusement, je ne suis pas en vacances en juillet, et la mayenne est trop loin de chez moi

Je note dans l'agenda pour les 17-18 juillet, pour l'instant c'est en conflit avec autre chose que j'envisageais, mais sait-on jamais...

J'attendrai peut-être de connaître la météo avant de faire mon choix final (je compte pas installer un Veltop sur mon VTX)...

Bravo en tous cas pour cette belle initiative !

cyclophil a écrit:

Je note dans l'agenda pour les 17-18 juillet, pour l'instant c'est en conflit avec autre chose que j'envisageais, mais sait-on jamais...

J'attendrai peut-être de connaître la météo avant de faire mon choix final (je compte pas installer un Veltop sur mon VTX)...

Bravo en tous cas pour cette belle initiative !

Si ! Si ! Quelle bonne idée un veltop sur ton VTX !
Ça me laissera une chance pour le prochain national UFOLEP !

Ah ? Je croyais que tu allais courir au "Mondial" à Amsterdam ? (qui me tente moi aussi plus que le national, d'ailleurs !)

On a hâte d'avoir le récit de Sébastien.

Il y en a au moins un qui suit, merci Zapols ;-)

https://www.facebook.com/sebastien.sebastien.568847



Voilà roulé le 1er Tour de France, un Flirt avec la Mayenne, long de 626km !
Quelle aventure..!!
Embrasser la Mayenne comme ce n'est pas permis, flirter avec les limites géographiques du département, visiter de très jolis coins dans 5 départements.
Voilà le programme que j'avais envisagé en clin d'œil du "petit frère", le Brevet Fédéral "Un Tour de France en Mayenne".
Voilà l'idée qui à permis de valider et peaufiner ce parcours qui deviendra peut être une randonnée officielle !
Je vous donne déjà rendez-vous pour l'édition du 28 et 29 août : Tour de France, un Flirt avec la Mayenne, deuxième !
Après une nouvelle fois une semaine estudiante (!!), une remise de diplôme bien fêtée.. il fallait se mettre dans le bain et oublier que je n'étais pas très frais...

C'est donc partie à 6h samedi matin.. on se met vite en route avec Alexandre Chssgn dans une relative fraîcheur (qui nous manquera vite). On retrouve rapidement Philippe (Velofasto) qui est venu depuis Acigné se faire un tour de Bretagne !
Le lever de soleil est toujours extraordinaire... la nature qui s’éveille, les animaux qu'on surprend..on a l'impression d'être seuls au monde !
On garde un rythme assez cool en endurance pour envisager les 310 kms du jour et les 3600m de dénivelé.
Au bout de 2h mon tel (obsolescence programmée) s'éteint... heureusement que j'ai un super gps maintenant (une petite pépite qui sera vraiment parfaite sur tout ce week-end). Ma petite powerbank lui redonnera une seconde vie et il tiendra bien le week-end..
Nous entamons le véritable tour après 25km à la Chapelle Erbrée.. Dans l'estuaire de la Loire !
Nous découvrons de nouvelles petites routes bucoliques, nous roulons d'autres déjà connues ; l'ensemble du parcours est quasi parfait à ce stade !

Philippe qui lutte contre le sommeil nous entraine malgré nous dans une longue pause café (heureusement offert par le trublion !).. C'est l'occasion de partager nos expériences de longues distances et nos combines pour résister au sommeil ou reprendre du poil de la bête !
Il faut malgré tout que l'on avance car notre gîte du soir est à Alençon et nous n'avons pas prévu rouler de nuit (une première pour moi !).
On enchaine toute la Bretagne et Philippe nous laisse au pied d'un bel enchaînement de bosses dont une rampe à 16%.
Successions de bosses et de petites routes, de beaux paysages, de soleil et d'arrêts rapides pour se rafraichir... ALex accuse un peu le coup avant les 200 kms mais il tient jusqu'à Mantilly, chez mes parents... qui ne sont pas là (mais la pause est salutaire) ; Juste apres, au Teilleul je l'invite à la boulangerie, il est 16h, double quiche, tarte et boisson pétillante pour faire le plein (le sandwich d'11h30 était un peu loin).
Nous commençons maintenant une des plus belle partie du tracé entre Le Teilleul, Lonlay, La ferrière aux étangs (autrement dit entre Honfleur et Lille !)... du bocage, des toutes petites routes, des tous petits villages, des bosses, des descentes à n'en plus finir !
Lonlay (en pleine baie de Somme) est une petite pépite avec sa côte à 15% (la deuxième du jour)..
La suite est tout aussi sympa jusqu'à La Ferrière et commence à coûter cher à Alex !

Une pause pour avertir notre hôte que nous ne seront pas du tout à l'heure prévue dû à nos nombreux arrêts (vitaux) et c'est repartie !
Chaque pause est salvatrice pour Alex qui se sent de moins en moins fringant...
Et pour cause, arrivé à La Ferté Macé on constate qu'il a perdu énormément de sel... On boit un verre et je lui file une petite portion de solution magique électrolyte (que je testais histoire de)... Malgré tout le mal est fait et il ne peut pas continuer.. nous sommes à plus de 40 km d'Alençon et n'avons plus beaucoup de marge de manœuvre pour y parvenir avant la nuit.. Il se résigne à arrêter l'aventure ici...
Après quelques secondes d'hésitations, je décide de repartir seul ! Je mets un peu de temps à digérer le truc (déçu pour lui, pour l'aventure) mais je me console en roulant comme un fou et en profitant d'un sunset absolument magnifique sur les Alpes Mancelles !
Cela ne m’empêche pas d'avoir un bon coup de bambou, à me retrouver un peu seul comme un c... à rouler juste pour faire un joli dessin.. par fierté à accomplir mon défi ?...

C'est le lot de la longue distance (je devrai dire le sel de l'aventure, mais Alex va m'en vouloir : savoir rouler seul (ça je sais faire) et savoir passer de mauvais moments (ça on n'est jamais bien préparé et on apprend sur le tas)...
Pour moi, il faut relativiser (facile sur le canap en terrasse 2 jours après) : tout roule quand même, j'ai une bonne forme, (limite très bonne), j'adore ces routes bucoliques et paysages fantastiques à la tombé de la nuit, en dehors des 3 heures de retards sur les meilleurs prévisions, personne ne m'attend... j'ai aussi et surtout quelques supporters précieux, et une coach à distance au top (c'est ça l'esprit Saint Malo :-))

La descente sur St Denis est le plus beau moment du parcours... je fonce vers Alençon où j'arriverai à la nuit tombante !!
Maintenant c'est la galère pour trouver à manger... obligé de me rabattre sur un truc que je n'avais pas mangé depuis...25 ans... (et bien c'est toujours aussi insipide) ..

C'est la première fois que j'avais prévu deux étapes pour une telle distance (d'habitude, j'aime bien m'arrêter au besoin en pleine nuit pour dormir un peu n'importe où avec une bonne couverture de survie... pas celle qui fait du bruit et qui ne vous couvre pas tout le corps ... et bien c'était quand même grand luxe avec la douche, un grand lit et une petite mais bonne nuit au calme !



DIMANCHE, départ 7h30... faut juste que j'arrive avant la nuit ce soir, donc je profite un peu de prendre mon temps (pendant que je ne suis pas sur le vélo) ;

Réveil musculaire avec 10 bornes de plat... et au bout, une ascension à 15%... voilà, je suis mieux réveillé !
La suite sera toujours bucolique (jusquà la Suze où je peux me restaurer et rafraichir), toujours des petites routes superbes, pas trop de zigouigouis pour rouler assez vite...
J'arrive rapidement du côté de Nice, je roule entre 28 et 30 km/h, le dénivelé est derrière moi, comme le vent assez favorable, je trace !
Le nord Sarthe et le nord Maine et Loire sont "faciles" et je peux enfiler les kms. Rouler vite me permet de moins cuire et surtout de faire des pauses plus longues (j'adore l'ambiance des bars de campagne avec les gars un peu imbibés à midi ou 14h, quand tu leur racontes ton aventure, ça part dans tous les sens, ça réveille !).

Je m'arrêterai environ toutes les deux heures pour acheter un petit encas salé et sucré, boire des bulles ! Ça me va très bien, c'est agréable (même si ce n'est pas très rapide si on veut aller encore plus vite).. et le tracé est aussi prévu pour traverser beaucoup de villages bien achalandés (une liste détaillée sera fournie pour les futurs partants) ;
Comme pour le "petit tour de france en Mayenne" je suis surpris de ne pas avoir de coup de barre, de coup de mou... j'ai quand même bien la frite (énergie du soleil et de la jeunesse sans doute ..

J'appréhende cependant le nord Maine et Loire et ses routes souvent très très moyennes... et puis la remontée de l’océan Atlantique vent de face !!
Mais encore une fois, de belles surprises à tout niveau, le parcours est vraiment top !
En longue distance, on passe souvent par des moments (de solitude, certes) mais d'ennui (en plein dimanche après midi quand les villages sont parfois désertiques, sur un long faut plat montant, par 32° et après 500kms)... J'ai donc appris à m'arrêter vite fait à l'ombre, enlever mes chaussures, marcher, me sécher, me restaurer... top chrono 5mn et tu repars (presque) frais !
Cela étant dit, c'est bon de refaire le monde tout seul et penser à ses projets, ses futures idées à la con !

Et encore une fois les communications tout au long du périple agrémentent énormément ces moments là, en tous cas moi j'adore !! Merci !
Aller je commence à faire des maths, à calculer mes heures de passages et d'arrivée en fonction de ma vitesse, du dénivelé, de mon excitation et de ma fatigue... c'est bon signe quand tu arrives à moins de 100 km du but... même s'il est déjà 17 heure !
La dopamine faisant aussi effet à partir de 200km, je commence à la dépenser pour me lâcher un peu..

A 80 km du but je sais qu'Alex et Guillaume vont me rejoindre vers Argentré (Aux Sables d'Olonnes)... même si le vent me fait maintenant face et que le dénivelé est à nouveau très présent, je tiens le bon bout comme on dit !
Après quelques bons taquets, on se retrouve à Argentré et c'est dorénavant une nouvelle étape ! J'adore ces moments de retrouvailles ! Il ne nous manque que les bulles pour fêter la boule bouclée à un croisement des plus banal non loin de la Chapelle d'Erbrée...
Il suffit maintenant de rentrer... et on décide naturellement de rentrer en mode sport ! Ah les copains, merci pour cette petite partie de manivelle qui m'a bien fait plaisir !

C'est aussi l'occasion (importante) pour débriefer sur l'arrêt d'Alex hier, sur les points à améliorer et sur les rêves qui restent à réaliser

Il est 21h30 quand j'arrive à la maison, heureux, conquis, fatigué (mais pas assez pour me priver d'une petite bière) !

Rendez vous les 28 et 29 aout pour la deuxième édition !

Ah, tu refais la boucle les 28 et 29 août? Intéressant.

Merci pour le récit. Le fait que tu ne ressentes pas la fatigue est liée au fait que tu gères bien tes arrêts, avant de e mettre dans le rouge et que cela ne devienne trop difficile, atteignant potentiellement un point de non retour (en termes d'énergie, ou de douleurs...).
Pour aller loin, il faut savoir prendre son temps.

Je n'ai jamais fait de BRM 600, mais cela me tente. Le mieux que j'ai fait est un BRM 300, en VD. Par contre, il me semble comprendre que pour suivre au mieux les contours de la France tu n'est pas fait au plus simple, que les côtes à 15% arrivent parfois...
Cela dit, le dénivelé cumulé ne semble pas monstrueux non plus (environ 1000m/100km) : Sébastien, comment est-ce par rapport à ce que tu pratiques d'habitude en longue distance?

Ah ce serait chouette de se retrouver fin août !
Le dénivelé est vraiment concentré sur la 1ere moitié du parcours... avec, c'est vrai quelques raidars (dont 3 sympas).

Mais la seconde partie étant très roulante (surtout du km 320 au km 550 environ), sur l'ensemble ce n'est pas exceptionnel.

Si on gère bien les 300 premièrs, on est bon pour le reste en somme.

Et puis il y a vraiment pas mal de villages tres bien éparpillés sur le parcours pour de bonnes pauses ou même pour dormir.

Bravo Seb' !... pour l'idée et la réalisation !

Tu seras des notre en août Thomas !?

En pensées et rêves seulement...

Bonjour Sébastien,

Je pense te confirmer début de semaine prochaine si je viens ou pas.
Super idée sinon, je serais heureux de faire mon premier 600km avec toi.

Salut à todos les muchachos,

Ben alors, quand c'est qu'on part, à quelle heure ?
Je suis prêt, j'ai mis une loupiotte à l'avant et 5 kg de viande dans la sacoche !

Mis à part ça, malgré mon absence totale de longue distance depuis 2 ans, je suis motivé à encaisser un 600.
Par contre, ce qui est sûr vu mon état de fatigue déjà bien avancé sans vacances préalables, c'est que je n'encaisserai pas une nuit entièrement blanche. On peut tenter le mode arrache, Bivy, sas de banque mais il faudra que je dorme.

Seb, je n'ai pas réussi à extraire un fichier GPX de ton Komoot... Y'a moyen de récupérer la trace et repérer les passages infernaux à 16% ?
J'ai monté une cassette 11-34 mais mon pignon N°2 de 13 dents vient laminer la base en carbone sur le HR650. Je vais peut-être remettre ma 11-28...

Bisettes les copains.

Ah aussi... si je pouvais venir squatter pour dormir chez les Courteille : un petit coin de carrelage ou au sous-sol avec les araignées me suffira, ou dans le vide-sanitaire, bref, là où c'est possible.

ahhhhh enfin !!!

Qu'est ce que tu me rends heureux mon lapin là !!

Je suis en train de corriger le parcours et le transmettrai aux vaillants qui le tenteront !!

Comme je fais l'ultra des 3 merveilles le 11 septembre, j'ai le droit de le faire cool ce TDF ;-) Donc si vous voulez qu'on se trouve une vraie crèche ou qu'on fasse une vraie halte dans la nuit du samedi au dimanche, pourquoi pas !!!

A ce jour,6 personnes seraient bougrement tentées... C'est déjà ça ;-)

2eme édition !

Voilà les corrections et ajustements effectués : au programme, quelques pièges en moins, quelques petites routes en plus ; toujours autant de villages traversés (un 60 aine !) !

Exprimez vos envies, qu'on accordent nos rayons

Visible aussi sur Strava : https://www.strava.com/athletes/11262624/posts/17529610

Bonjour
Quelques photos de cette petite sortie... https://www.afvelocouche.fr/les-activit%C3%A9s-de-l-afv/un-flirt-avec-la-mayenne/
Alain V

Mon récit ci-dessous.

C’était ma première rando de 600km.
Je me suis lancé sans avoir fait plus que des BRM 200km et BRM 300km.
J’avais fait la Monticyclo 200km cette année en vélo couché, en à peine plus de 7h00 (pauses comprises) sur mon nouveau Performer HR. J’étais arrivé en bon état à l’arrivée, du coup je me disais : pourquoi pas ce 600km ? Surtout que c’est en très bonne compagnie !
Je connaissais déjà Sébastien et Bertrand, et j’ai découvert Pierre. Et bien, c’était la super ambiance, on a bien rigolé tout du long (cela se voit un peu sur les photos d’ailleurs !!)


Départ Samedi matin 6h30. Bonne ambiance.
Mais je sais déjà que la journée sera difficile, car je suis systématiquement en queue de peloton en haut des côtes, et dans les descentes en roue libre mon cardio ne descend pas en dessous de 100 pulsations. Mon patin de frein avant frotte, petit soucis vite réglé par notre futur vélociste (la roue était mal centrée…).
Je ne l’ai pas encore dit, mais en longue distance, pour ne pas me cramer, je roule au cardio : en croisière sur plat, pas plus de 120 pulsations, et je m’autorise à monter à 140-150 pulsations dans les côtes. Donc dès que j’atteins 150 pulsations en montée, je laisse les autres partir, ils m’attendront en haut !
Donc pendant toute la journée ils m’ont attendu en haut !... ou alors je suis revenu dans les descentes… mon Performer HR est plus rapide en descente, peut-être du fait de ma position très couchée… et ma surcharge pondérale !

A part cela les paysages sont très beaux.


Les pauses repas sont l’occasion de discuter et de rigoler. On pourrait ouvrir un Guide Michelin des meilleures boulangeries de France.
Parmi les pauses sympas, l’arrêt chez les parents de Sébastien : au départ je n’étais pas chaud (réflexion de newbie en rando longue distance : encore un arrêt, on va perdre du temps, faut avancer…) mais je me suis laissé faire. Au final, je suis arrivé fatigué chez eux et je suis reparti requinqué, quasi neuf ! Merci encore à eux, à leur café et à leur brioche mayennaise.
J’ai aussi découvert un concept assez perturbant : celui du distributeur de pizzas ! Comme le distributeur de café mais avec des pizzas ! Autant je trouve le concept vraiment « space », autant sur un tel périple c’est vachement pratique. Avant d’entamer la nuit du samedi au dimanche, c’était bien cool de se mettre un peu de gluten et de gras dans le ventre ! Ceci s’est passé à la Ferté Macé.

Restent 100km à faire avant d’arriver à Conlie, lieu où Sébastien a réservé le chalet du camping municipal pour la nuit : excellente idée, car je n’avais pas de place pour un duvet, et la nuit la température est tombée à 11°C.

A part cela j’ai passé la journée à gérer. Bien m’en a pris. Petit à petit pendant la journée la forme est montée, le cardio est descendu pendant les phases de récup sous les 100 pulsations.

C’est à la tombée de la nuit que j’ai commencé à me sentir bien.
On commence à observer des biches dans les champs, qui n’ont pas le temps de fuir avant que l’on les voie, car elles ne nous entendent pas !
La nuit est tombée. Le dénivelé se fait plus doux, et on file plein badin à plus de 40km/h dans des descentes viroleuses et sans lignes blanches ! Le convoi infernal, motivés que nous étions de retrouver un lit pour dormir et se reposer. Le passage dans la route forestière restera un grand moment, car c’était assez lunaire et limite inquiétant de passer là-dedans alors qu’il faisait nuit noire, avec quelques bruits d’animaux de temps à autre !
On arrive à Conlie à minuit trente, après 375km et 4200m de dénivelé, 15 heures de pédalage. Heureux, mais un petit peu fatigué. Luxe supprême, on a une douche (sans porte, on se douche nu devant les autres, mais peu importe).

Dimanche matin, réveil à 7h00 (grasse mat quoi) et boulangerie à 8h00. Pas très pressés, mais après avoir fait 375km la veille, les 250km qui restent peuvent sembler faciles !

La bonne nouvelle quand même c’est que je ne ressens pas de douleurs physiques (à part quelques rougeurs dues à des frottements), et que je suis même plus en forme que la veille. Dés le début de journée, je me rends compte que mon cardio dorénavant descend à 80 pulsations pendant les phases de récup.
Grosse journée de plat (disons les 150 premiers km). Là on peut se faire des tronçons à 30km/h de moyenne, et la moyenne remonte pour atteindre les 25km/h (la veille c’était vraiment casse pattes, la moyenne a failli passer sous les 24km/h).
On pensait croiser quelques cyclos et leur faire la chasse, mais finalement ils se comptaient sur les doigts d’une main.

On continue de se gaver aux boulangeries. On a traversé beaucoup de villages, mais j’ai été un peu surpris du peu d’animation dans les villages le dimanche. Peu de commerces ouverts (y compris le dimanche matin), seules les villes permettent de se garantir un commerce pour se restaurer. Mais Sébastien avait quand même bien prévu le truc, et on n’a jamais manqué de nourriture.

Restent les derniers 100km, qui peuvent sembler faciles (j’ai même annoncé un peu présomptueusement que l’on pouvait les faire d’une traite, comme la sortie cyclo du dimanche quoi !), mais en réalité, il est déjà 14h00 passée, on est un peu entamés, et on attaque une partie avec à nouveau du dénivelé et des côtes.
Etant donné que mon vélo prend un peu plus de vitesse en descente, j’ai décidé de me mettre à mon tempo, en profitant de l’inertie du vélo et de quelques coups de pédale en bas des descentes pour attaquer la rampe suivante. Cette technique a bien fonctionné, me permettant monter au maximum sur l’élan, et donc en minimisant mon effort en haut de montée. Les copains disaient que je faisais comme en vélomobile….

Enfin on arrive à Laval, et Sébastien nous réserve la petite rampe à 11% juste avant d’arriver chez lui, dernier test à passer pour mériter son « Tour de France - un flirt avec la Mayenne » 600km.

Bilan après 625km :
- Pas de douleurs, le genoux tirent un peu, et j’ai quelques légers fourmillements aux pieds, mais physiquement cela a bien tenu.
- Bonne gestion de l’énergie : je valide ma technique d’utiliser le cardio pour ne pas me mettre dans le rouge. On peut utiliser ses sensations pour cela, mais le cardio est quand même plus fiable.
- Gestion de la nourriture : mon corps a toujours accepté ce que je lui faisais ingurgiter, même si parfois je me disais qu’il n’en fallait pas plus. Pas de fringale ni de coup de mou.
- Des pépins mécaniques, certes, mais ils ont été mineurs (facile à dire, car Pierre a quand même fini avec sa sacoche sur le ventre…), mais ces pépins ne nous ont pas empêché de continuer d’avancer.
- Super ambiance de groupe : les blagues ont fusé, on s’est bien chambré. On était quand même quatre, et même si le groupe était plutôt homogène, les plus forts ont toujours attendu les plus faibles. La cohésion du groupe a été toujours parfaite.
Merci Sébastien, Bertrand et Pierre pour cette belle balade ! Je n’aurais pas pu espérer meilleur accompagnement pour faire mon premier 600km.

Bonjour
Le récit de Sébastien sur : https://www.afvelocouche.fr/les-activit%C3%A9s-de-l-afv/un-flirt-avec-la-mayenne/
Bonne lecture et merci à vous quatre...
Vélorizontalement
Alain