Grands randonneurs, comment faites-vous ?

Citation :

e ne suis pas sur que l'envie et le mental soient suffisants, quand les jambes ne sont plus là ....

c'est que l'entrainement n'a pas été adapté à la distance, ou alors on est malade lors du parcours ( coup de chaud par ex ). Quand le physique est là, même si on a mal aux jambes ( et non pas plus de jambes ), alors c'est le mental qui fait avancer.
Moi je me pose des questions, pourquoi je suis là ?, pourquoi si long ?, etc....j'arrive toujours à trouver LA réponse qui me dit que j'ai bien fait de m'inscrire, qu'une fois passé la ligne d'arrivée, les moments de souffrance seront moins nombreux que ceux d joie, et je n'aurais alors qu'une seule envie.......repartir de nouveau.

Salut Loumi (vive le pays bocain),
Je suis bien d'accord avec tout ce qui a été dit auparavant, sur l'alimentation, le rythme, le mental...
Pour ma part, j'ai toujours fait du vélo, depuis que je suis tout petit et mon truc à moi, c'est de beaucoup rouler...
L'idée de la longue distance m'est venue après avoir vu un reportage sur le PBP 2003 à la télé... ça m'a tiré les larmes...
Jusque là, je ne dépassais jamais les 110-120 km en régulier et exceptionnellement, une fois par an, l'été pendant les grandes vacances, je faisais une journée avec 200km... mais dur, dur...
J'ai commencé à investir dans des bons vélos (des VD, à l'époque, parce que je ne connaissais pas l'existence des VC =(( ), et j'ai enquillé les kilomètres... La première année, je me suis habitué psychologiquement aux 200-250 : en fait, je m'entraînais régulièrement à 100-110 km, 2 à 3 fois par semaine quand arrive la belle saison : après, pour gérer plus longues distances, il faut diminuer le rythme et se faire ses propres repères, parce que tout le monde est différent : pour ma part je roule souvent seul et c'est comme ça qu'on apprend à faire des conneries, traverser des bonnes galères et au final mieux se connaître et tirer des enseignements et erreurs à ne pas reproduire.
Mais en général, pour moi, je peux faire des longues distances sur une période assez courte de l'année, quand les conditions sont assez bonnes : de juin à août : avant, c'est la montée en puissance et après, c'est un peu la baisse de forme et une période plus de repos...
De Novembre à février-mars, par exemple, étant donné les basses températures (relatives en Deux-Sèvres, c'est pas la montagne non plus =)) ), je dépasse rarement les 100 kms... Et je ne pourrais pas faire un 200 bornes par grand froid sous peine de crampes. Mais je ne coupe pas complètement l'hiver pour garder au moins un peu la forme. Sinon, repartir de zéro est trop dur... Quand je coupais le vélo 3-4 semaines les années précédentes, je trouvais vraiment trop dur de redémarrer avec 50-60km...
La saison commence vraiment à la Cholet Pays-de-Loire : début Mars, il faut que j'arrive à enchaîner des 120-130 kms à un rythme correct pour être sûr (rien que dans la tête déjà) de boucler le 195km du grand circuit : l'année dernière, avec le tricycle, je n'ai pas osé le faire, je me suis rabattu sur le 170 à cause de ma vitesse moyenne qui est plus faible qu'avec mon vélo de route. =))
L'année qui a suivi mon démarrage dans les longues distances, je me suis familiarisé et habitué aux 300 et dépassé la barre du 400 (un peu ma barrière psychologique)...
L'année d'après : affirmation dans les 400 et un maxi à 450 seul... Jamais fait mieux et je ne crois pas que je tenterai mieux, c'était trop galère : mais je sais que, du coup, j'ai de la marge psychologiquement quand je ne fais "que" 300. Et du coup, cette même année le BPr : 620km : première nuit blanche. Je n'aurais jamais pu faire la distance du PBP cette année-là : je n'avais pas encore ni suffisamment d'expérience, ni suffisamment de "baraka" physique.
Et donc, l'année suivante les brevets qualificatifs et PBP superbe, seul et en autonomie : pas de gros coup au moral sauf à Mortagne au Perche parce que j'étais un peu blessé à la selle et que je souffrais des pieds horriblement à cause de la pluie... mais bon, fallait que je reprenne ma voiture laissée à St Quentin =)).

L'année dernière, j'ai réussi à faire au maxi 380km avec le tricycle dans ma journée, mais il a fallu que je parte à 2h du matin : tout est histoire de rythme : savoir qu'on est capable de rouler très vite mais que, pour ces longues distances, chercher l'économie maximum : rouler sans forcer, avec une cadence de pédalage moyenne : ni trop vite pour ne pas s'essouffler, ni trop lentement pour ne pas encrasser les muscles : être souple et relâcher, zen... sachant qu'au bout d'un moment : le corps prendra de lui-même sa vitesse de croisière, mais il faut être attentif au départ à le ménager. Et puis, la fatigue aidant, le coeur ne grimpera plus et il sera très difficile d'augmenter le rythme. De même psychologiquement, on passe par des périodes de beaucoup moins bien, surtout quand on est tout seul. Mais il faut apprendre à canaliser ça et c'est l'expérience des galères passées qui le dicte.
A pluche ©.

merci à tous pour ces visions d'un monde inconnu (moi maxi 100k !)
Rouler en s'économisant n'est pas si facile. Si je ralenti + dans les cotes je vais m'endormir sur le bas coté!
Bertrand, pourquoi le trike?

Salut Tigouille,
C'est peut-être pas trop le sujet, mais j'ai opté pour le trike au début parce que je trouvais ça fun et que j'avais un peu peur de me casser la gueule sur un VC (mais d'ici 1 ou 2 semaines, j'aurai mon VC =)) ).
j'aime bien l'aspect rando tranquille : y'a pas l'équilibre à gérer, juste à appuyer sur les pédales : on peut s'arrêter quand on veut, prendre des photos couché sur son siège sans avoir à poser les pieds au sol.
Et pis, j'ai même fait de la montagne avec : Aspin, Tourmalet, Hautacam, Pla d'Adet... et des descentes à plus de 80km/h.
J'aimerais bien faire le PBP 2001 en trike... A voir si le VC ne l'emportera pas dans mon coeur =)).
A pluche ©

Ben voilà, moi j'ai plus rien à dire parce que les autres ont dit l'essentiel. Tout ce qui est écrit est intéressant, mais, le témoignage de Lymas dit bien les choses pour ceux qui hésitent à se lancer. Elle à résisté longtemps, puis finalement s'est décidée, et l'a fait "fastoche". Comme déjà dit, "tout le monde peut faire de la longue distance", seul la moyenne changera en fonction des capacités de chacun. Et pour ce genre d'exercice, le vélo couché est un plus , car avec ce genre d'engin plus de douleurs aux endroits indélicats.

Tout d'abord, il me parait opportun de rappeler que c'est surtout sur les longues distances que le vélo couché manifeste sa supériorité sur le Vélo droit parce qu'il ménage l'organisme du cycliste.
Je pense que pour quelqu'un qui pratique le vélotaf quotidien, le passage à la longue distance ne pose pas vraiment de problème majeur à condition de respecter les points suivants: s'alimenter et s'hydrater très régulièrement, ne jamais se mettre dans le rouge, ne jamais forcer, donc rouler à une allure qui ne fatigue pas l'organisme.
N'importe qui est capable de rouler loin si il en a le désir et la volonté... Il lui suffit de trouver le rythme qui lui convient (1 km/h de trop peut transformer le trajet en une galère sans nom...)
En revanche, il n'est pas donné à tout le monde de rouler vite et loin...
Avec LyMasse, j'ai fait un 200km avec des passages en montagne jusqu'au cap Creus sans la moindre difficulté tout simplement parce que nous avons roulé en économisant nos forces... Au retour, nous étions parfaitement frais et aurions pu continuer à rouler encore longtemps...

La moyenne nom de dieu , la moyenne !!!!!!....

bertrand a écrit:

La moyenne nom de dieu , la moyenne !!!!!!....

Relies ce que j'écrivais dans ce fil le Samedi 22 Nov 2008 à 8:48 rubrique "allure"

et là :

http://velorizontal.1fr1.net/longue-distance-f16/hendaye-menton-t6582.htm

Amicalement.

bertrand a écrit:

La moyenne nom de dieu , la moyenne !!!!!!....

je sais, mais il me fallait une premiere experience et la certitude d'arriver au bout, qu'aujourd'hui mon entrainement sera différent pour un prochain BPR
en 2007 entraînement sur la distance
en 2008 j'ai panaché vitesse et distance sans trop croire en moi au niveau vitesse
alors sûr qu'en 2009 je modifie mon entraînement
ceci dans l'hypotèse que je trouve une solution pour mes genoux (déja 2 ans sans mieux mais pas pire )

le BPR je le dois à ceux qui m'ont motivé par leurs récits du PBP, j'espère que ce sujet aura le même effet sur ceux qui hésitent encore à se lancer.

Salut à tous,
C'est vrai, la longue distance, c'est un sujet passionant : c'est une grande source de connaissance de soi, de dépassement de soi... En général, on en sort que grandi psychologiquement et aussi très fier d'avoir accompli ce que peu de gens tenteront dans leur vie de cycliste...
Sans parler de monuments comme le BPr ou PBP, pour la majorité des gens, c'est presque inconcevable ou marginal d'arriver à faire 300 ou 400 km en une journée sur un vélo à allure modérée, sutout dans nos civilisations "droguées" à la voiture et vouées à la performance et à la vitesse !!
La longue distance, c'est en même temps une forme d'originalité dans notre société, mais aussi une grande liberté : une fois sur la route, avec le bon entraînement, on a qu'une seule envie : rouler, rouler, rouler... apprécier le rythme de la nature, de notre nature, de notre corps...
Enfin, c'est mon avis... =)) Je crois que je vais créer une statuette "long distance rider" pour la vénérer...=)))
Il ne faut pas hésiter à se lancer dans la longue distance : c'est vraiment à la portée de tous...
A pluche ©

Oui l auvergnat je suis d accord avec toi pour la fréquence cardiaque , le plus bas possible ......mais dans le plus haut

indécrotable

Sur Hendaye - Nice, le cœur n'a pas dépassé 132 bpm. Je me suis laissé aller dans le montée vers Eze (176 bpm).

Fc max : 186.

Données enregistrées minutes par minutes grâce à mon cardio Polar S710.


Mais surtout, restons modestes, regardez ce que font certains :

les numéros 12, 13 et 17 me laissent sans voix

http://tignon.andre.free.fr/report.php?id=23

Amicalement.

D'accord avec toi l'Auvergnat quand tu écris:
"Mais surtout, restons modestes, regardez ce que font certains :"

Surtout que ceux qui réalisent ces exploits sont eux on ne peux plus modestes, je viens encore de le vivre lors de la réunion des diagonalistes avant hier à Dunkerque.

André Tignon qui était présent en fera certainement un truculent reportage comme il sait si bien les faire.

Bonsoir,

Après un arrêt d'un mois, le niveau de forme est revenu à un niveau presque acceptable avec cinq sorties d'une centaine de kilomètres chacune. Aujourd'hui ça a été 96,5 km avec 700 m de dénivelé à 25,1 km/h FC moyenne 135 (un peu haut mais c'est sans doute du au froid 3°C en moyenne).

En gros quand le foncier est acquis, on le retrouve facilement après une pause hivernale, mais pour l'avoir, c'est bien plus long (trois ans que je me suis mis sérieusement aux longues distances dont deux en VC).

Amicalement.