Prix des VH et rémunérations

Tiens voilà un donneur de leçons qui vient me reprocher de prendre la parole. Je ne savais pas que la crédibilité d'un message portant sur des aspects de marketing était proportionnel aux nombre de km parcourus sur VC ! Curieuse conception du débat...

La crédibilité de chabizar (que je prends très au sérieux) vient du fait qu'elle essaie d'échanger des arguments rationnels, calmement et sans agressivité. Ce qui n'est malheureusement pas ton cas.    

Je sens une odeur de moutarde qui remonte dans certaines narines!
Je vous invite à une certaine retenue, voire mieux, une retenue certaine dans la suite de vos propos.
Si vous avez des explications de gravures de prévu, vous pouvez les faire en MP (tant que vous voulez) et  ne pas nous en faire profiter.
D'avance merci.

Didier33 modo

Edit: Je précise que je ne vise pas seulement une seule personne. Pour échanger, il faut être au moins deux.

Je ne prétends pas donner de leçons ni montrer d'agressivité...

Si tu essayais, tu pourrais parler en connaissance de cause, c'est tout.

Alain78 a écrit:

@chabizar : ton expérience est intéressante et montre qu'au prix d'un apprentissage long

chabizar a écrit:

Il n'est pas question de long apprentissage pour acquérir l'aisance en VH. C'est comme en vélo droit, il faut rouler tous les jours pour être à l'aise, c'est tout.

Par exemple...

Bon alors échangeons selon les règles de la courtoisie et du débat de bonne foi.

Je pense, Magnum, que tu m'as mal lu.  Je suis complétement convaincu par ce qu'a écrit chabizar. Et cela étant, il me semble que les difficultés rencontrées par de nouveaux venus qui ne sentent pas d'emblée en confiance sur un VC peut être l'un (parmi d'autres) des freins à une plus large diffusion du VC 2 roues. Suis-je plus clair ?

Une second frein est peut-être le nombre insuffisant de revendeurs, c'est un peu limitatif de devoir faire 200 ou 300 km (au bas mot) pour essayer un VC. (oui, je sais, c'est l'oeuf et la poule).

Un troisième frein a été décrit ici par un constructeur / designer éminent de VC qui relevait un positionnement un peu fluctuant, pas très clair de l'offre ce qui rejoignait et précisait  mon premier message sur ce thème.

Bon, j'espère avoir clarifié mon point de vue, sur ce, j'arrête sur ce fil  
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PS : j'oubliais, ça a l'air de t'intéresser : oui, j'ai essayé des VC 2 roues et un trike. Il manque encore le VM a mon expérience, terrible lacune, je conçois que pour toi mes paroles n'aient que peu de valeur

Il y a un autre frein. Les gens discrets n'aimant pas se faire remarquer (ou n'aimant pas sortir des sentiers battus) ne seront pas à la fête en VC (quelque soit le nombre de roues). Certains renoncent à cause de ça.

Et si un des freins au VC n'était pas tout simplement la méconnaissance de ce type de vélos?
Je ne m'y suis intéressé que par hasard, après un accident, j'avais du temps à perdre sur internet et de nouveaux projets perso à mettre en place (justement à la suite au dit accident...).
Avant je n'y avais même pas pensé...

Aussi...

Bien que souvent quant on me dit: "c'est la première fois que j'en vois un comme ça" devant le VM, on rajoute: "j'en avais déjà vu mais avec 2 roues" et la personne ne parvient pas à expliquer facilement ce qu'elle a vu ce jour là...

J'ai aussi vécu cela dans mes premières semaines à VM: arrêté en centre ville pour déposer un courrier, un passant entame la conversation comme à chaque fois que je m'arrête à cet endroit (pourtant horaire nocturne, commerces fermés), que ce soit pour un témoignage de curiosité comme pour me faire part des idées reçues que nous entendons tous des centaines de fois...
Celui ci était un curieux et me dit en effet: "Je n'avais jamais vu un vélo comme ça. Mon père lui a un vélo normal, vous savez avec un siège et une roue de chaque côté du siège, mais pas tout fermé comme ça"! J'ai adoré que le trike soit devenu un "vélo normal" dans ma petite ville. Il faut dire que ma femme fait son vélotaf en trike depuis 2009 dans cette ville et s'arrête souvent à l'épicerie d'en face.

Pour revenir aux sujets, le prix du VH est un frein mais pas le principal, même en rapport de faibles revenus. J'ai acheté mon premier vélocouché à 17 ans avec mes revenus de boulots de vacances (huîtres à retourner lors des marées, poireaux à repiquer, etc) de plusieurs étés depuis mes 14 ans. Bien sur, j'ai du renoncer au baron et aux M5 de même qu'à l'Alleweder qui me faisaient rêver à cette époque (1996). A cette époque, mon plus grand frein avait été de trouver des fabricants et revendeurs, c'était avant le boom internet   ...
Fréquentant ce milieu de longue date maintenant, j'ai bien remarqué que les passionnés sont près à investir toutes leurs économies dans leur passion, ton étude de marché Céline n'a donc pas grande valeur, bien que l'investissement ne puisse pas dépasser le plafond des économies, je ne connais personne qui ait contracté un prêt pour un vélo, alors que c'est si courant pour les automobiles...

Ca me rappelle Malric qui vendait ses Zockra quasi prix coûtant parce qu'il estime que "c'est déjà trop cher pour un vélo", je ne crois pas que cela ait augmenté sa clientèle convaincue de la qualité et donc de la valeur de son travail, mais ça a fait qu'il a du changer de métier pour vivre de son travail, et au final tout le monde y perd, y compris dans la baisse des prix puisque cette perte de diffusion maintient ce marché dans sa niche.

Alain78 a écrit:

Tiens voilà un donneur de leçons qui vient me reprocher de prendre la parole. Je ne savais pas que la crédibilité d'un message portant sur des aspects de marketing était proportionnel aux nombre de km parcourus sur VC ! Curieuse conception du débat...

La crédibilité de chabizar (que je prends très au sérieux) vient du fait qu'elle essaie d'échanger des arguments rationnels, calmement et sans agressivité. Ce qui n'est malheureusement pas ton cas.    

Certes mais la passion un peu réactionnelle de notre ami Magnum fait partie de son charme ! Oui avoir roulé des milliers de km ça aide pour savoir de quoi on parle. C'est pourquoi je fais confiance à l'expérience de Magnum pour le VM à dose homéopathique. Je lui ferais moins confiance pour réaliser une étude sur les potentialités de la massification du VM, mais recyclerais avec grand profit son expérience quotidienne.
Et n'oublions pas la pyramide de Maslow ! Le besoin d'appartenance et de reconnaissance se manifeste dès lors que les autres besoins essentiels sont satisfaits.
http://www.psychologuedutravail.com/tag/pyramide-des-besoins-de-maslow/
De toute évidence Magnum bénéficie de la sécurité matérielle. Sans oublier ce besoin essentiel qui relève de la base de la pyramide : posséder une poignée de VM
Il n'est donc pas étonnant qu'il exprime le désir de reconnaissance de son expérience. C'est ce que je fais aussi.

Pour ma capacité à argumenter, en fait c'est travaillé. Dedans il y a toujours la petite étudiante de 22 ans qui découvrait avec émerveillement le Regroupement pour une Ville sans Voitures lyonnais aux revendications pour le moins indemnes de tiédeur : "la voiture ça pue, ça tue et ça pollue", ou encore "les bagnoles à la casse, les vélos à la place" (slogans eux-mêmes issus des vélorutions parisiennes d'une époque antérieure).
Après j'ai vieilli, j'ai arrêté de me raser les tempes et de m'habiller grunge, et j'ai acheté un Office-Bag pour me déguiser en cadre même avec mes pinces à vélo Et puis j'essaie (je tente très modestement) effectivement de débattre rationnellement. Ca n'exclue pas la passion (dont personne n'est indemne, et heureusement, sinon la vie serait un peu terne).

Mon Bacchettaf c'est le meilleur VH du monde quartier. Nan ? Meuh si

Magnum a écrit:

chabizar a écrit:

Il n'est pas question de long apprentissage pour acquérir l'aisance en VH. C'est comme en vélo droit, il faut rouler tous les jours pour être à l'aise, c'est tout.

Par exemple...

Je voulais dire par là qu'on a roulé des milliers de km en vélo à selle depuis notre enfance. On s'est gaufrés plus souvent qu'un débutant adulte en VH ne se viande.
On fait des comparaisons sans valeur entre l'aisance sur un vélo droit qu'on a beaucoup plus pratiqué qu'un vélo couché de prise en main toute fraîche. En réalité si l'on tient compte des heures de vol accumulées en vélo classique, la prise en main du VH est plus rapide et bénéficie de l'expérience antérieure.
La situation serait certainement différente si nous avions pratiqué le VH depuis notre tendre enfance. Cette position de pédalage serait familière.
Mon affirmation est évidemment spéculative car il n'existe pas de retour d'expérience statistiquement significatifs d'enfants ayant grandi en roulant sur des VH plutôt que sur des vélos droits. Quoique j'ai parfois envie d'expérimenter in vivo

Je ne suis pas la seule à utiliser un VH pour les trajets quotidiens. A Lyon je connais 2 personnes qui ont acheté un VH avec l'objectif d'en faire un moyen de transport domicile-travail ou comme mule quotidienne. Je ne suis passée en usage quotidien qu'au bout de 8 ans de pratique, mon expérience n'est donc représentative d'un choix délibéré et volontaire, mais d'une acculturation progressive.

Le prix du VH pour un usage quotidien était un frein pour moi, et ça, ça relève bien de la culture "low cost" à la française avec le très fiable prix moyen d'un vélo. J'aurais bien moins hésité si je m'étais donné l'autorisation morale de poser mes fesses sur 1500 € de matos même pour rouler 5 km. Au lieu de ça, j'ai pris en 2006, après 3 ans de pratique, un CGX à 700 € avec son assise mousse absorbante et dégorgeante qui me donnait la sensation d'avoir fait pipi dans ma culotte à la moindre goutte de pluie. Tragi-comique. Un bon souvenir quand même (c'est la passion qui parle !).

geoffroy a écrit:

Fréquentant ce milieu de longue date maintenant, j'ai bien remarqué que les passionnés sont près à investir toutes leurs économies dans leur passion, ton étude de marché Céline n'a donc pas grande valeur, bien que l'investissement ne puisse pas dépasser le plafond des économies, je ne connais personne qui ait contracté un prêt pour un vélo, alors que c'est si courant pour les automobiles...

J'avais posté ce sondage en 2009 et j'envisagerais les choses certainement sous un autre angle actuellement.

chabizar a écrit:

Certes mais la passion un peu réactionnelle de notre ami Magnum fait partie de son charme !Je lui ferais moins confiance pour réaliser une étude sur les potentialités de la massification du VM

 Tu devrais savoir que je suis pas prêt de réaliser une quelqu'onque étude et surtout pas "sur les potentialités de la massification du VM" à laquelle je ne crois absolument pas.
Ce qui serait bien, déjà c'est que les gens potentiellement intéressés par le VM soient au courant de son existence.

chabizar a écrit:

De toute évidence Magnum bénéficie de la sécurité matérielle. Sans oublier ce besoin essentiel qui relève de la base de la pyramide : posséder une poignée de VM

Tout est relatif et question de choix. J'ai des VM mais pas de voiture et je vis dans un 2 pièces avec un garage à 950m de chez moi.
Certains ne peuvent se passer de voiture et moi, comme je n'ai pas de voiture, je ne peux me passer de VM (D'où l'intérêt d'en avoir deux à disposition en cas de problème).

@alain

Il existait des VC adaptés à la ville et pas trop chers (<500€)
http://velorizontal.1fr1.net/t11601p15-transfo-td-cruzbike



C'est mon vélotaf depuis 3,5 ans, j'ai dépassé les 6000km de pratique dessus uniquement en ville et sans aucun souci. Ce vélo n'est pas moins adapté à la ville qu'un vélo droit. Bien sûr il y a un temps d'apprentissage, traction directe oblige, mais on y est visible en ayant une vision équivalente à celle qu'on a sur un VD. Il est maniable et confortable.

Un essai de courte durée d'un VH est insuffisant pour s'en faire une idée complète.
Je dirai qu'il faut plus de 100km pour commencer à y croire et un millier de kilomètre pour avoir un avis pertinent.
Je parle là de son premier VH, avec l'habitude, les VH seront plus rapides à prendre en main, puis à maitriser. Néanmoins, on progresse encore en aisance même après 1000km sur VH.

J'utilise mon dragon (406/622) quotidiennement pour le vélotaff, de Vitry sur Seine à Paris 5 ème, soit 8 à 8,5 km, quel que soit le temps (aujourd'hui, ça soufflait pas mal, c'est quand même bien moins pénible en VD, le vent !), et depuis que je l'ai : c'est principalement pour ça que j'en ai fait l'acquisition, et je me sent bien plus en sécurité avec qu'en VD ! principalement grâce aux deux rétroviseurs qui me permettent de voir arriver l'ennemi. Évidemment, ça n'a pas été tout seul au début, il m'a fallu quelques mois pour être vraiment à l'aise, mais franchement, je ne vois pas le problème, la difficulté supplémentaire qui serait occasionnée par le VH (je ne le tenterais probablement pas en razmoket, par contre).

Quand au prix, j'étais prêt à mettre plus de deux mois de salaire dans le TD de Malric, mais j'attendais sagement qu'il soit fini, en essayant de perdre quelques kilos superflus sur le pilote pour m'autoriser à en gagner sur un coursier.

Le vélo est mon seul moyen de transport, depuis une quinzaine d'années (pas de permis, aucun goût pour les pétrozaures).