Coucou,
pour tous ceux qui souhaitent vraiment comprendre comment tout cela fonctionne, il y a un livre vraiment bien et accessible à tous:
"Cyclisme moderne" du Dr P.MALLET aux éditions Amphora.
Pour ma part je pense que les magazines pseudo-scientifiques (comme sport et vie par exemple) ne traitent pas de manière suffisamment approfondie et intelligible, ni même quelques fois de manière objective leurs sujets. Certains de leurs sujets sont rédigés par des journalistes qui ne sont pas suffisamment bons pour cela. Chacun son métier!
Pour mesurer sa fréquence cardiaque maximale il faut faire un échauffement préparant à un effort très intense puis effectuer un sprint long et si possible en faux plat montant.
Pour déterminer sa Vitesse Maximale Aérobie, il convient après le même type d'échauffement puis sur un circuit plat et sans vent (donc de préférence sur vélodrome) de rouler à 25 km/h puis d'augmenter sa vitesse de 1 km/h toutes les minutes. La dernière minute que l'on a réussi à tenir à la même vitesse tout au long de sa durée est la VMA.
La Puissance Maximale Aérobie correspond de manière pratique à la VMA, et si l'on a pris soin de mesurer sa fréquence cardiaque pendant son test de VMA, on connaît donc l'effort à réaliser pour travailler a PMA; à savoir à sa VMA ou sa fréquence cardiaque de VMA si l'on n'est pas en condition de roulage idéal (changement de roues, côtes, vent...).
Il convient de mesurer sa PMA, pour ceux qui en ont les moyens (mais ce n'est pas obligatoire) d'utiliser les appareils qui en permettent la mesure sur le terrain, ou de passer un test à l'effort dans un cabinet spécialisé dans ce type de mesure car faire un test à l'effort n'est pas la même chose. Il est très fréquent que pendant ces tests on n'obtienne ni sa FCMax, ni sa VMA du fait d'un matériel non adapté et d'un protocole idoine; à savoir une fréquence de pédalage trop basse et une résistance qui n'est pas le reflet de la réalité.
En ce qui concerne la fréquence de pédalage, l'idée est de développer la capacité à rouler en pédalant à 100 tr/min, car cela favorise le retour veineux et une "économie" de la puissance musculaire. Il faut concevoir aussi que l'entraînement est "l'adaptation du corps à l'effort", par conséquent ce n'est pas en essayant une ou deux fois de pédaler vite que l'on peut se faire une opinion objective des avantages à tourner les jambes. Il ne faut pas oublier que tourner les jambes pour tourner les jambes n'est pas satisfaisant, il est nécessaire de développer sa force musculaire pour pouvoir tourner les jambes en mettant de plus en plus de braquet, donc de pouvoir rouler de plus en plus vite. (il faut aussi savoir que la coordination motrice est optimale avec une charge adéquate, essayez de pédaler sur du plat avec un plateau de 30 et un pignon de 28 et vous constaterez que vous obtiendrez une cadence inférieure qu'avec un braquet plus important).
Il faut aussi reconnaître des possibilités différentes à chacun d'entre nous, mais il est intéressant de constater qu'il est plus important de savoir pédaler en fréquence qu'en force, (parlez en à Ullrich). Il faut savoir aussi que pour aller vite, les sprinters pédalent à plus de 170 tr/min et non pas à 60 avec un braquet incroyable. Pédaler à 100 tr/min n'est donc pas du sprint (
papy volant
). Les fréquence de pédalage optimales seraient aux alentours de 100 sur le plat et de 70 pour de longues montées.
Voilà, j'ai terminé, je ne connaît pas tout et suis ouvert à toute critique, mais lire le livre cité en référence permet de comprendre encore mieux ce que j'ai tenté modestement d'expliquer.
En espérant avoir été clair je vous adresse mes salutations.
A bientôt sur la route.