PBP 2007, l'entraînement !

Hi les futurs Paris-Bresteurs !

comment préparez-vous la chose (mis à part les incontournables brevets) ?
combien de km ?
quel dénivelé ?
quel rythme ?
avez-vous passé un test d'effort ?
quels sont vos seuils ?
comment vous alimentez-vous ?

on veut tout savoir !

Salut
voici déjà les plans d'entraînement concoctés par LaNoiraude
à+

Vindwa a écrit:

Salut
voici déjà les plans d'entraînement concoctés par LaNoiraude
à+

Merci !

Je pense que tu pourrais nous en apprendre beaucoup, Michel, avec ton expérience...

Pour ma part, je reprends tout doux, suite à un surentrainement et à des pb de carence et de surmenage qui m'ont fait décrocher pendant trois semaines.

Je ne regarde plus le compteur, mais le cardio... Du coup, je me fait doubler par tous les VD...

Si j'excepte l'admirable peinturlurage d'un magnifique coursier haut des ateliers Dechenne, je dois bien avouer me préparer en pur dilettante. En fait, j'attends les brevets pour évaluer ma condition et éventuellement corriger la trajectoire ; je suppose qu'il ne sera pas trop tard.

Citation :

je dois bien avouer me préparer en pur dilettant

Ce n'est pas vrai , je peux témoigner qui tu as de l'avance sur nous
en préparation à la météo bretonne .

Bon, finalement, je vais peut-être me préparer un peu plus sérieusement. Pour participer aux BRM, qui exigent une assurance spécifique, il me fallait m'inscrire à la Fédération belge de cyclotourisme. Tant qu'à faire, j'ai pensé qu'il serait plus sympa et à peine plus coûteux de m'affilier au club du village voisin. L'intention était simplement de les soutenir, et non de rouler avec eux. Mais ils m'ont aussitôt invité à assister à leur assemblée générale, trois jours plus tard, et je m'y suis rendu par curiosité.

L'ambiance semble assez conviviale, et la curiosité était évidemment à son comble quand, pour me présenter, j'ai annoncé que je roulais couché et allais tenter le PBP : regards interrogateurs et envieux... Après réflexion, il est finalement possible que je roule de temps en temps avec eux : faire une balade de 80 ou 100 km par semaine ne peut que m'être utile, et apprendre à m'intégrer dans un peloton de vélos droits est nécessaire.

Samedi après-midi, j'étais au rendez-vous, malgré le vent (rafales à 80 km/h) et le crachin brestois. Un seul autre membre du club était présent. Bien que ce soit, paraît-il, l'un des bons rouleurs du groupe, il a fallu que je modère mes ardeurs. Le bonhomme aime les côtes, mais je lui prenais 100 m sans presque m'en rendre compte. (J'ai l'air de faire le malin, mais je ne fais que me rassurer comme je peux quant à mes aptitudes pour le PBP !...) La cohabitation VC/VD s'est déroulée sans encombre, et nous avons causé côte à côte sur tout le parcours. Après 80 km et 750 m de dénivellé, j'étais prêt à repartir.

Bref : je gagne en confiance.

le dernier N° 556 de mars de la revue "cyclotourisme" de la FFCT
donne des conseils pratiques concernant PBP...
on y voit
-un vélomobile
-Peter Marshall et son Trice
-un concurrent en "King cycle" avec cette légende
"le vélo couché ,peut etre une solution aux problèmes de selle"
on y parle du nerf honteux ...
mais il n'ont jamais écrit ..ni publié l'article de fond concernant les avantages du bent..pour lequel je les avais sollicité
Papy volant

belle revue et bien faite. sauf qu'ils t'ont oublié mais redemande et ils le feront

Après mes 2.5 ans d'arret de vélo couché, j'ai eu beaucoup de mal à m'y refaire.
Le Baron est 3 à 4 kg plus lourd que le vélo droit et les cuisses n'avaient plus l'habitude de tant travailler.
Au début, je ne pouvais pas faire monter le coeur, les cuisses faisaient trop mal avant.
Actuellement (950 km), ça va mieux au niveau des jambes et le coeur monte bien.
Je n'ai encore pas fait de grandes sorties (maxi 125 km) et je redoute un peu ce BRM de Lyon qui me semble de moins en moins plat.

Les BRM s'achèvent tout doucement... Comment comptez-vous entretenir votre condition?

Pour ma part, il est probable que je me mette à fréquenter le club auquel je m'étais inscrit, et avec lequel je n'ai encore roulé que deux fois. Mais les longues distances risquent fort de me manquer d'ici fin août... Ne pourrait-on imaginer de s'organiser entre nous, en juillet par exemple, un petit 4 ou 600 ? Ou de s'offrir une chtite diagonale ?

Personnellement, je pense faire comme en 2003 : un 900 peinard en 3 jours, 2 à 3 jours de repos puis de nouveau un 900 en 3 jours.

en fait j'irai à l'est de Münich, là où ma petite famille passe des vacances.

Si quelqu'un est intéressé pour faire un bout ensemble, qu'il me contacte et je lui donnerai l'itinéraire.

La première nuit se passe sur la paille dans une ferme à la Chaux de Fond.

Mon programme : a proxi 8000 km pour le départ du PBP

1 Les brevets
2 faire du vtt avec les copains ( mais cool )
3 faire des sorties avec le club ou autre club mais jamais plus de 200 km
3 faire un séjour en montagne
4 Se faire plaisir …………

Aujourd'hui, j'ai 4600 km répartis en 3550 en VC et 1050 en VD, pour cette année 2007.

en 2003 je n'avais que 5400 km (uniquement en VC) au départ du PBP. D'ailleurs, durant le PBP, un "vétéran" m'avait regardé de haut (nb c'est facile quand on regarde un VC !) en me disant qu'il fallait au moins 12 000 km avant de prendre le départ. Il avait eu l'air de me prendre pour un charlot qui allait abandonner dans 100 km. Je l'ai dépassé et ai dû arriver 10 ou 20 heures avant lui...

Enfin, ces nbs de km ne veulent pas dire grand chose, il faut voir aussi à quelle allure ils ont été parcourrus.

200 % OK avec toi

C'est vrai que la qualité prime sur la quantité, mais paris brest paris, c'est quand mème spécial, il faut des bornes.

PHILIPPE REIGUE a écrit:

C'est vrai que la qualité prime sur la quantité, mais paris brest paris, c'est quand mème spécial, il faut des bornes.

Certes, il ne faut sans doute pas s'y pointer avec 500 km au compteur, mais -surtout lorsqu'on le fait en vélo couché-, il n'est pas utile d'avoir 10000 km dans les jambes;

Le VC est très confortable, c'est un énorme avantage pour ce genre d'épreuve. Je pense franchement que je ne pourrais pas le faire en VD où alors avec effectivement un nombre impressionnant de km pour que le corps soit bien "asservi" au vélo...

Je persiste à croire qu'il est important de s'entraîner de manière diversifiée et de faire pas mal de qualité, même pour des épreuves longues. Je reprends encore mon exemple de coureurs (à pieds) de 100 km qui font une fois par semaine des 30-30 sur piste. Le 30-30, c'est presque du sprint.

En vélo, je fais de l'intense en VD (1050 km depuis le début de l'an) et du fond en VD (3550). L'idée est d'augmenter ce que les marathoniens appellent la "vitesse de base". C'est un concept assez flou, qui représente peu ou prou la vitesse que tu peux tenir "sans te fatiguer".
Cette vitesse de base est conditionnée par la capacité que l'on a à fixer de l'oxygène, cette capacité se travaille en faisant des entraînements violents et fractionnés.

Je sais, ce n'est pas dans la mentalité du cyclotouriste de rouler peu mais fort. C'est bien dommage. Avant j'étais comme ça : je pensais que pour faire 500 km à 20 km/h il fallait s'entraîner à faire des 500 km à 20 km/h... Depuis que j'ai changé ma façon de faire, les résultats se sont nettement améliorés.

Une personne de 40-60 ans, cyclo depuis toujours, qui se tape 10 000 km avant août pour faire un PBP en 90 h est à mon avis regrettable : avec moins d'heures de selle, moins de km et plus de qualité, cette perssonne devrait prétendre à une bonne dizaine d'heures en moins.

Maintenant, il y a d'autres facteurs qui entrent en jeu dans le PBP : météo, sommeil, alimentation, tension nerveuse sur la route...

M. Gagnard a écrit:

Cette vitesse de base est conditionnée par la capacité que l'on a à fixer de l'oxygène, cette capacité se travaille en faisant des entraînements violents et fractionnés.

Tu dis qu'il faut des effort violent et fractionné. Comment t'y prends-tu pour les réaliser?

en gros : c'est quoi violent pour toi? Quel fractionnement?

Merci d'avance

http://www.ultracycling.com/training/resistance_training1.html

Myrddin a écrit:

Tu dis qu'il faut des effort violent et fractionné. Comment t'y prends-tu pour les réaliser?

en gros : c'est quoi violent pour toi? Quel fractionnement?

Merci d'avance

Je fais ça au feeling.
D'abord (voir un ancien message) il est préférable de faire un test d'effort et une échographie cardiaque. Le test d'effort donne les caractéristiques principales de la "machine", l'échographie permet de voir si le coeur n'a pas d'anomalie facheuse.

Ensuite, sur le terrain, c'est très ludique (enfin bon, des fois ça ne rigole pas). Par exemple :
30 à 45 minutes d'échauffement puis 15 minutes "au seuil" c'est-à-dire en gros à une allure où on ne peut pas tenir de conversation, où on s'applique bien à la respiration. Pour quequ'un qui a une FCmax vers 185, le seuil est aux alentours de 160 (mais ça c'est le test d'effort qi est sensé le dire).
Repos (sur le vélo) pendant 15 minutespuis par exemple des 30-30 dans une côte. 30 secondes à fond, 30 seconde de récup (sur le vélo mais entre 5 et 10 km/h). Une dizaine de cycles. On peut faire aussi du 1 min 1 min. Les premiers cycles sont faciles, mais les derniers...
Récup durant 15 à 30 minutes, puis par exemple, une côte de 3 à 5 km à fond.
Si on est plusieurs du même niveau(c'est recommandé, on se motive mieux) on peut aussi prendre des relais sur du plat. C'est ce que j'ai fait hier avec 2 copains : le premier roule à environ 90 % de sa Fcmax durant 1 minute, puis le second prend la tête etc..; Ca fait du 1 min de travail pour 2 min de repos actif (car il faut tout de même suivre le train).

Voilà, des choses comme ça, principalement à l'envie, sans trop formaliser les entraînements.

Et bien sûr à la fin de la sortie vélo, sauter dans ses baskets pour quelques kilomètres de course à pieds ;-)