"Il faut bien mourir de quelque chose"

Toi aussi tu as raison. Mais je pense qu'en remplaçant 'pour' par 'de' dans ma phrase le raisonnement tient toujours.

bison couché a écrit:

Toi aussi tu as raison. Mais je pense qu'en remplaçant 'pour' par 'de' dans ma phrase le raisonnement tient toujours.

mourir pour quelque chose

mais de mort lente (Brassens)

Didier33 a écrit:

Mon cher LAF, dire qu'il y a quelque chose après la mort, quelque soit ce quelque chose, est une croyance.
Dire qu'il n'y a plus rien après la mort est également une croyance.
Quelle preuve avons nous que l'une est plus proche de la vérité que l'autre?
Hein, ça c'est une question

Oui dans les deux cas cela reste une croyance. Mais moi qui suit irrationnellement pragmatique, je ne trouve aucune preuve d'une "vie" après la mort, donc pour moi la vis commence a notre naissance (et encore) et fini a notre mort et il n'y a rien ni avant ni après.
Par contre contrairement au croyant d'une religion, je ne cherche a convaincre personne que je détiens la vérité et si le jours de ma mort je me retrouve devant un dieux, un saint ou une quelconque entité "supérieur" je serais le premier étonné et au vue de ma vie je pense (encore une croyance lol) que la balance du jugement dernier pencheras du bon coté pour moi. Quoique si le diable me propose de m'embaucher comme diablotin je pourrait bien me laisser tenter.

Moi ce qui me gène dans les religions c'est que grâce a elle on justifie tout et n'importe quoi, je n'ai pas d'exemple d'un e religion qui n'ai pas masacré en son nom d'autre peuple qui ne croyait pas comme eux.

LAF ! ! ... !

cebd a écrit:

Bonsoir
On peut avoir des préférences.
Personnellement je préférerais mourir en faisant du kayak que dans un accident de la route.
Déjà 5 personnes de ma famille  sont mortes sur la même nationale C est bien suffisant....
PS:Une vieille dame disait : je n ai pas peur de mourir car j aurais pu ne pas naître.:
???être ou ne pas naître???

Il faut ne pas se louper avec le moyen de contraception et comme disait un certain philosophe/comique des années70/80:

" Avec la capote Nestor, je suis pas né, je suis pas mort"

(désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher)

LL

Zythum a écrit:

Ca m'inspire juste deux citations cruelles (la vérité nue est toujours cruelle) :

1 - la vie est une maladie incurable sexuellement transmissible.

2 - donner la vie c'est condamner à mort.

(je n'en connais pas les auteurs et j'ai la flemme de chercher)

Magnifiques citations, je les garde ! 

Mourir pour des idées, l´idée est excellente
Moi j´ai failli mourir de ne l´avoir pas eu.

 Ben didon...ça s'arrange pas !   

D'abord, je vous remercie tous car vous avez traité le sujet avec sérieux et tout ce qui est dit tient la route et mérite que l'on s'y arrête...
Vraiment, ce fut un régal de vous lire, ça a fouetté mes réflexions...(qui sont ce qu'elles sont)

Cette phrase m'ennuie pour une seule raison: Parce qu'elle est souvent lâchée pour clore la discussion (quelqu'un d'entre vous l'a évoqué). Ce qui m'ennuie doublement, c'est que ces mêmes personnes ont conscience de ce qui est dit dans la discussion mais font les autruches pour ne pas voir, pour oublier, pour ne pas conscientiser la portée des propos...

Ce qui me gêne encore plus, c'est que cette phrase est souvent employée sérieusement, pas comme une boutade. Et bien souvent par des gens d'un âge assez jeune (comme c'est bizarre ?). Je serais très intéressé de voir leur réaction lorsque un jour, ils seront dans un lit d'hôpital en train d'agoniser avec dans leur tête plein de doute quant à leur avenir. Et voir quelqu'un venir à leur chevet leur rappeler cette phrase" Tu sais, il faut bien mourir de quelque chose ! ". Je doute fortement qu'ils apprécient !


Ces trompe-la-mort d'opérette m'énervent profondément, moi le jouisseur de la vie... Et malgré que nous soyons sur la même planète, nous ne sommes pas du même monde...(ne voyez pas le côté prétentieux de ma part)
Oui, car il y a bien longtemps que j'ai pris conscience que notre parcours sur terre est bien trop court et que je n'aurai pas assez de toute une vie pour réaliser tous les rêves que j'ai dans le cerveau: "Alors, il n'y a pas de temps à perdre" et le plus longtemps sera le mieux et si possible avec une santé correcte.(mais ça, on ne maîtrise pas)
Je n'évoquerai pas un quelconque dieu: je suis agnostique !

Oui, à la différence des animaux, nous avons conscience de notre propre mort et savoir qu'on va crever et ne pas aimer ça est humain !
Ce n'est pas pour cette raison que je n'aime pas cette phrase, les raisons sont cités au dessus.

Maintenant, chacun mène sa barque comme il l'entend: ça s'appelle la liberté , non ? Même si certaines règles peuvent sembler liberticide à certains (à moi aussi).

La phrase du titre s'entend souvent lorsque le sujet tourne autour des abus divers comme la cigarette, l'alcool, la drogue, l'alimentation...Et ma réflexion est souvent de dire que ces gens-là n'aiment pas beaucoup la vie pour accélérer le processus de mort lente qu'est la durée de notre existence...Ça va déjà bien trop vite à mon goût ! Ne pas voir le gâchis que certains font avec leurs "jetons" de santé: ça me dérange vraiment ! (ça ne m'empêche pas de dormir quand même, avec le temps va tout s'en va, ..

Ils sont nombreux les gens qui changent de comportement, de philosophie de vie, de vision , lorsqu'ils ont croisé la "grande faucheuse" et ont échappé à sa lame tranchante...(C'est quand même excitant d'être l'artisan de sa vie, de ne pas serrer les fesses après avoir déféqué ...)...On pourrait maîtriser à peu près la situation et on ne le fait pas: c'est un paradoxe ça aussi. On sait très bien que la nature humaine a une grande propension à rechercher la maîtrise, la domination...mais pas toujours dans les domaines qui touchent à la santé...
Il est vrai que tout le monde n'a pas la chance d'être formé dans ce sens !

Mais ainsi va la vie, la nature humaine est complexe et chacun voit midi à sa porte.

Qu'est-ce que j'aimerai poursuivre cette discussion autour d'une table dans un vrai bar avec vous tous....

On sent bien que le sujet est brûlant (même pour ceux qui n'iront pas en enfer... )

LL

Mille-pattes a écrit:

Mourir pour des idées, l´idée est excellente
Moi j´ai failli mourir de ne l´avoir pas eu.

On voit les amoureux des bancs publics, ceux qui viennent voir la jeune femme qui se baignent toute nue dans l'eau de la claire fontaine...

Oui et avec une guitare c'est encore mieux  

Yes, je suis preneur !
Brassens, c'est bon !

Pourquoi ne pas voir dans cette phrase la simple acceptation d'une fatalité qui, de toute façon, finira par triompher? Ce qui n'empêche ni d'aimer la vie, ni de se préserver autant que possible. Juste la reconnaissance de l'inéluctable qui permet de vivre plus libre.

"Lors, montant sur ses grands chevaux
La Mort brandit la longue faux
D´agronome
Qu´elle serrait dans son linceul
Et faucha d´un seul coup, d´un seul
Le bonhomme

Comme il n´avait pas l´air content
Elle lui dit : " Ça fait longtemps
Que je t´aime
Et notre hymen à tous les deux
Etait prévu depuis le jour de
Ton baptême

" Si tu te couches dans mes bras
Alors la vie te semblera
Plus facile
Tu y seras hors de portée
Des chiens, des loups, des homm´s et des
Imbéciles

" Nul n´y contestera tes droits
Tu pourras crier "Vive le roi!"
Sans intrigue
Si l´envi´ te prend de changer
Tu pourras crier sans danger
"Vive la Ligue!"

" Ton temps de dupe est révolu
Personne ne se paiera plus
Sur ta bête
Les "Plaît-il, maître?" auront plus cours
Plus jamais tu n´auras à cour-
ber la tête"

Et mon oncle emboîta le pas
De la belle, qui ne semblait pas
Si féroce
Et les voilà, bras d´ssus, bras d´ssous,
Les voilà partis je n´ sais où
Fair´ leurs noces"

La vie est parfois bien faite.
Après une longue route, j'ai vu bien des gens attendre la fin avec sérénité cars ils sont fatigués. Parfois même comme une délivrance.

D'autres (je pense en particulier à Serges Gainsbourg) sont si écorchés vifs qu'il ne peuvent vivre qu'en utilisant des béquilles (alcool, drogue, tabac etc...) quitte à racourcir leur existence.

J'avoue avoir pensé en finir pour échapper au chagrin mais une promesse m'en a empêché.

Alors la mort n'est pas toujours une ennemie, juste une suite logique.

Ma philosophie: Je fais tout ce que je peux pour mettre toutes les chances de mon côté afin d'éviter le: "Ah si j'avais su" et ensuite, advienne que pourra!

Et je ne cesse de répéter à mes proches de bien se souvenir en cas de pépin que j'assume le risque en me faisant plaisir, que je vis quoi!

Moi je veux mourir en bonne santé, alors je fais du sport, et pas d'excès, pas de clope, pas de bibine. Ça tombe bien j'aime pas les trois derniers, pas besoin de se forcer !   Trop cool  
Mais je me rend compte tous les jours, toutes les secondes, que j'ai jamais été aussi près de la fin que maintenant. Ce qui me met du baume au cœur c'est de penser que c'est pour tout le monde pareil, même les plus jeunes.

Pensée du soir, espoir, le beau temps vient nous voir.

C'est sur que pouvoir débattre sur ce sujet de visu serait infiniment mieux que par écrits interposés !

Il y a autant de points de vues que de personnes et c'est la somme de ces différences qui rend ce thème si intéressant ... Ici malheureusement nous sommes limités par la seule écriture, une moindre petite erreur de ponctuation et toute la réflexion perd son sens, sans compter l'intonation de la voix et surtout la force du regard.

Dommage que le Bordelais soit si loin ....  

Moulinette a écrit:

Et les voilà, bras d´ssus, bras d´ssous,
Les voilà partis je n´ sais où
Fair´ leurs noces"

Moulinette, j'aime…
Je vous laisse, je pars à un enterrement…
J'aurai ta poésie dans ma tête aujourd'hui, merci

Tu as raison Grand Pierre, à l'écrit, il faut faire très attention: c'est autre chose de visu !

Mon discours doit sembler bien radical parfois (je le suis un peu aussi) mais en l'exprimant à l'oral, il aurait une toute autre teneur...
Ce serait le discours d'un mec complètement investi, passionné, et très vivant....sans haine, sans dénigrement...

Il m'est passé le temps où je ne comprenais pas les mecs qui ne pensaient pas comme moi et elle m'est passé la période où je voulais "sauver le monde"...

Peut-être qu'un jour nous aurons l'occasion d'en parler lors d'un rassemblement...

En tout cas, merci pour l'intérêt que vous portez à ce sujet: c'est très enrichissant !

LL

Moulinette a écrit:

Pourquoi ne pas voir dans cette phrase la simple acceptation d'une fatalité qui, de toute façon, finira par triompher? Ce qui n'empêche ni d'aimer la vie, ni de se préserver autant que possible. Juste la reconnaissance de l'inéluctable qui permet de vivre plus libre.

"Lors, montant sur ses grands chevaux
La Mort brandit la longue faux
D´agronome
Qu´elle serrait dans son linceul
Et faucha d´un seul coup, d´un seul
Le bonhomme

Comme il n´avait pas l´air content
Elle lui dit : " Ça fait longtemps
Que je t´aime
Et notre hymen à tous les deux
Etait prévu depuis le jour de
Ton baptême

" Si tu te couches dans mes bras
Alors la vie te semblera
Plus facile
Tu y seras hors de portée
Des chiens, des loups, des homm´s et des
Imbéciles

" Nul n´y contestera tes droits
Tu pourras crier "Vive le roi!"
Sans intrigue
Si l´envi´ te prend de changer
Tu pourras crier sans danger
"Vive la Ligue!"

" Ton temps de dupe est révolu
Personne ne se paiera plus
Sur ta bête
Les "Plaît-il, maître?" auront plus cours
Plus jamais tu n´auras à cour-
ber la tête"

Et mon oncle emboîta le pas
De la belle, qui ne semblait pas
Si féroce
Et les voilà, bras d´ssus, bras d´ssous,
Les voilà partis je n´ sais où
Fair´ leurs noces"

MAGNIFIQUE POEME !
MERCI

Nous n'avons aucun rapport avec la mort. Tant que nous existons elle n'existe pas. Et quand elle est là nous n'existons plus.

Pas d'accord avec toi Rico...

On peut malheureusement la voir venir rôder auprès de proches en jouant au chat et à la souris et finir par gagner.

Pour ma part je sentais bien sa présence.

Et parfois, elle se rappelle à toi sans crier gare en t'enlevant brutalement quelqu'un lors d'un accident par exemple.

Evidemment, c'est au travers des autres qu'on en souffre...

Citation :

On peut malheureusement la voir venir rôder auprès de proches

. Elle ne te concerne que par la représentation que tu t'en fait. Dans l'hindouisme ressentir de la peine pour un proche qui est mort est une preuve d'égoïsme et d'attachement. Les hindoux cultivent l'art du détachement en considérant qu'il est inutile (et source de souffrance)de s'attacher à quoi que ce soit dans ce monde où tout n'est qu'impermanence. Dans certaines contrées de l'Inde la mort de quelqu'un est célébrée comme une fête. Nous en Occident la mort c'est la fin du monde (pas vrai Leloublan?  ) Et puis la mort ne fait chier que les vivants, le mort lui il s'en tape il est mort.

 

Souhaitons nous de terminer avec une certaine dignité et en ayant bien vécu.



https://www.youtube.com/watch?v=kbKbcchmASA

Didier33 a écrit:

Mon cher LAF, dire qu'il y a quelque chose après la mort, quelque soit ce quelque chose, est une croyance.
Dire qu'il n'y a plus rien après la mort est également une croyance.
Quelle preuve avons nous que l'une est plus proche de la vérité que l'autre?
Hein, ça c'est une question

J aime assez cette vérité sauf que d une manière ou d une autre elle m oblige a être croyant .......difficile pour les cartésiens

moi, dont une des réponses a ceux qui me demandent si je crois ,est :

je ne crois même pas le dimanche ,c est dire si la semaine je suis sûre !!!!!!!!!

et toi Rico ,ta vie   est très facile car pétrie de certitudes et de decrets  Mais comment t  en sors tu avec avec la déclaration de Didier 33???

Citation :

toi Rico ,ta vie est très facile car pétrie de certitudes et de decrets

 ah bon où ça????
Ah ok j'apporte une vision différente de la vision occidentale (dont au passage je n'ai jamais dit qu'elle était mienne) et voici l'interprétation ultra subjective que tu en fais : "ma vie est facile" (tu ne me connais pas encore moins ce qui se passe dans ma vie) "pétrie de certitudes" (ah oui j'en ai au moins une de certitude : tu es pétris dans la certitude que j'ai des certitudes bravo Leloublan c'est toi le plus fort !!! )