Agressions gratuites par les automobilistes, piétons...

Pas seulement...
Aujourd'hui, en balade à pied dans Brest, je me fais doubler deux fois sur le trottoir (une fois rue de Siam et une fois devant la piscine Foch) par 5 jeunes (blacks) en train de faire les kékés à vélo (roue arrière et roue avant à gogo).
Le hic, c'est qu'ils roulent comme des calus et rasent les piétons en les doublant sans prévenir, (sans doute pour s'amuser à las faire flipper).
Rue de Siam, je ne dis rien (je me retiens).
Mais 1 km plus loin, quand ils recommencent, là je pousse un méchant coup de gueule!!!
Les deux derniers s'arrêtent un peu plus loin dont un grand vaguement menaçant et interrogateur.
De ma douce voix je lui explique à quel point leur conduite est débile et dangereuse, que le trottoir est réservé aux piétons et qu'il doit choisir entre rouler plus doucement ou passer plus au large.
En cas d'écart de ma part, on dégageait tous les deux et qu'il risquait de passer sous une bagnole.
Ils sont repartis vite fait tous les deux et le plus petit m'a même dit: "désolé Monsieur".

tibeau a écrit:

C'est juste incroyable... il ne pouvait pas savoir s'il y avait les enfants dans la remorque ou pas... je n'avais encore jamais vu un automobiliste pousser sciemment un velo...
je suis étonné que les passants ne s'en soient pas rendus compte et venus vous aider... il y avait du monde autour??

difficile à dire ce qu'il pouvait voir, je pense plutôt qu'il ne pouvait pas bien voir, visiblement il s'en foutait
Etant donné qu'il a poussé la roue une seule fois, les passants n'avaient pas encore lieu de s'alerter, et personne ne devait comprendre pourquoi je parlais toute seule... il se gardait bien de me répondre.

Cycloutil a écrit:

Céline et les autres .Je vous admire d'oser rouler dans la jungle urbaine .Je ne sais si c'est juste une impression mais il me semble que ces gestes agressifs sont en augmentation .C'est du à quoi ?

Je suis plutôt optimiste en fait. L'usage du vélo utilitaire s'est développé dans beaucoup de grandes agglomérations. L'automobiliste, qui était le seigneur (saigneur ?) de la route, voit son territoire et son emprise grignotée petit à petit, en tout cas à Lyon, c'est très lentement mais sûrement. Cela provoque des rancoeurs et frustrations parmi ceux qui ne sont pas capables de s'adapter à cette évolution, mais je pense que ce ne sont que des soubresauts d'agonie. Ou bien je suis naïve ?
En fait ça me fait penser au végétarisme ; avant que ça progresse dans les usages, on n'en parlait même pas. C'est maintenant que le mouvement s'est amplifié, qu'on peut trouver des détracteurs.

D'une façon générale les attitudes se modifient petit à petit. Depuis peu, quand je roule sur une bande cyclable et que je m'arrête devant un véhicule arrêté sur la bande cyclable, ma seule présence déclenche une manoeuvre de sortie avec un signe de la main pour excuse. J'hallucine, car j'ai vu tant d'automobilistes m'envoyer paître en m'insultant ou en me méprisant.
L'année dernière encore, ils ne partaient pas aussi facilement.
Ca fait 27 ans que je me coltine du trafic, j'en ai toujours autant ras-le-bol.

Didier33 a écrit:

J'aurais eu la même aventure, j'aurais commencé à donner des grands coups d'Airzound! histoire de faire un peu de publicité  

c'est rarissime qu'il m'arrive ce genre de choses, si c'était fréquent, j'aurais probablement "armé" mon vélo
J'avais eu beaucoup plus peur dans les années 90, alors que pour tourner à gauche sur une rue à 3 voies, je changeais de voie progressivement vers la gauche, et un taxi arrivé en furie m'a serrée jusqu'à ce que je me retrouve tout contre le trottoir à droite.
Aujourd'hui cette même avenue a été pacifiée : au lieu des 3 voies il n'en subsiste qu'une seule, et la bande cyclable qui a été créée côté droit, permet de dépasser les files de voitures à bonne vitesse. C'est un changement incroyable.

Les norvégiens ont fait ça comme pédagogie:




Sous titres:
" 70% des cyclistes ont subi des comportements agressifs d'automobilistes"
" On a testé ces comportements-là dans un magasin"
" Cyclistes et automobilistes ont les mêmes droits sur la route"
" Partagez la route. Administration des routes d'Etat"

il y a aussi le sketch de Louis CK sur le même sujet pour ceux qui ne connaissent pas :




et sinon, personnellement, depuis une 20aine d'années où je traverse quotidiennement Paris à vélo,
et je peux dire qu'autant à vélo droit on n'existe pas, ou on se fait insulter, ou doubler de près,
mais jamais en Low racer, pour la simple raison que l'originalité accroche le regard
et génère du questionnement qui élimine un peu l'agressivité inhérente au confort utérin de la voiture.

C'est encore plus flagrant à vélocar ou il m'est arrivé de bloquer une rue en montée : aucun coup de klaxon,
et même des pouces levés en signe d'approbation des automobilistes soudainement apaisés.

Roulez original

Ben en fait on pourrait peut-être en déduire que c'est le vélo droit le problème

Donc, vive le vélo couché!

Edit: Sûrement génial le sketch...pour ceusses qui comprennent l'amerloque!

En court:
la capacité de transformation d'un bon type en parfait connard une fois dans une lourdomobile.
Il prend pour exemple un "va te faire enfumer" crié pour avoir eu une autre voiture louvoyant sur sa piste une seconde, avec la même situation dans un ascenseur. Qui irait dire cela, de face, à quelqu'un qui s'approcherait trop de vous ?

Cela reprend le thème de "Road Rage" en dessin animé, quelques pages plus haut...

"Road Rage" : je n'imaginais pas poster ici un jour à ce sujet. Ce soir j'ai eu droit à une effrayante course poursuite.

Cela a commencé par un dépassement suivit d'un coup de frein. Je suis repassé devant comme j'ai pu, j'ai eu droit à des coups de klaxons. Ce petit jeu a recommencé une ou deux fois, puis me suis éloigné à la faveur d'un ralentissement des autos que je dépassais. La voiture m'a rattrapé ensuite. Pour lui échapper, j'ai pris un sens interdit. Quand je l'ai vue faire de même dans mon rétro, j'ai vraiment eu peur. Une autre voiture est arrivée en face, j'ai pu me faufiler sur le côté et cela a ralenti mon agresseur. J'ai eu assez de temps pour aller me réfugier dans l'enceinte de l'école du quartier, mon poursuivant n'a pas osé y rentrer. J'en suis sorti bien plus tard, j'y venais pour une réunion suffisamment longue . J''y suis arrivé un peu plus tôt que prévu et fatigué. Une dame de service a assisté à la scène depuis le bus de ramassage solaire qui rentrait de sa tournée. Elle m'a fait part de l'énervement très visible du chauffeur et de sa conduite nerveuse à souhaits. Je n'ai pas eu la présence d’esprit de relever la plaque, pour ce soir, je me contente d'être vivant.

Quelle horreur ! que faire contre 2 tonnes d'acier en furie. Le policier vu ce soir m'a conseillé, si prochaine fois, d'attraper mon téléphone au vol et d’appeler à l'aide pendant les faits. En gardant l'avantage de certaines pistes cyclables éloignées de la route, il y a moyen de gagner du temps. Je suis content d'avoir un vélo maniable.

J'irai poser une "main courante" histoire qu'il y ait une trace de cet épisode que j'espère être le seul que j'aurai à vivre. Toujours est-il que j'appréhende de me retrouver dans la même situation, je pense à enfourcher le vélo droit pendants quelques jours, dès fois que je recroise la même voiture au même endroit, que j'emprunte malheureusement au quotidien ou presque.

Les fous ne sont pas tous enfermés. D'ailleurs beaucoup sont des gentils qu'il faudrait sortir pour y mettre les fous méchants.

Change de parcours si tu peux pendant quelques temps.

On est décidément obligés de tout filmer ! Bon courage !

Mais c'est Chicago à Pessac!
Qui l'eût cru dans cette paisible bourgade girondine?

Téléphoner à la police tout en évitant de se faire écraser, riche idée, et facilement réalisable sans risque c'est certain!

Quelle solution dans ce cas là? Peut-être simplement s'arrêter sur un trottoir et attendre.
Ca peut être rigolo de poursuivre un cycliste affolé, mais être plus risqué d'affronter un bonhomme calme et déterminé.

Il y a des risques mais là il y a possibilité de prendre une photo du véhicule et du bonhomme pour plus tard.
Et puis le rapport des forces s'équilibre davantage entre deux piétons, et un dialogue peut être possible.

A toutes fins utiles, O'leave, je connais un dojo d'aikido avec des profs de bon niveau près de chez toi.
Si jamais tu étais intéressé...
C'est ça ou un LBD (Ca marche aussi contre les cons et c'est très tendance en ce moment )

Ah ouais tiens. Bonne idée le LBD Qu'est ce qu'on risque ? Ça cassera tout au plus un phare ou enfoncera bien comme il faut la tôle Faut pas nous embêter

Bonjour,
Complètement effaré d'apprendre ça
Mais qu'est-ce qui peut bien se passer dans la tête de ces gens ???
Je peux te prêter une caméra si tu veux, ou te suivre à distance ...

Bonne journée
Pulsar33

@Didier33 : LOL pour le LBD

Eh beh, con.
N'en fais pas trop de cauchemars, mais j'espère quand même que cette andouille n'est pas un habitué des lieux, faudrait pas qu'il revienne à la charge.
La question con, en rapport avec la remarque de Monsieur l'agent : tu en as un de portable pour filmer et ou appeler, ou fais tu encore partie des réfractaires peu intéressés par la chose (ou de ceux qui ont un truc antique qui ne sert qu'à téléphoner et ne filme qu'avec une définition de 4 pixels par 4, comme bibi)
Porte toi bien, remet toi bien aussi.
Pierre

La bagnole en question, elle ne s'appelait pas Christine, des fois?
Effrayante histoire


J'ai eu droit à ma première histoire désagréable ( je ne sais pas si elle mérite le nom d'agression) entre Noël et le jour de l'an :

Je profitais de mes vacances pour me familiariser avec mon premier VC en milieu urbain. Pour être peinard je partais de bonne heure le matin. Je me trouvais sur une longue rue presque déserte et bien éclairée, surveillant scrupuleusement mon rétro pour anticiper un éventuel dépassement, être bien à ma droite à ce moment là quand c'est nécessaire.

 

Justement voilà des phares dans mon petit rétro, et à vouloir trop bien faire, voilà que je mords sur le bas-côté herbeux (car à Arès(33) "urbain" est un grand mot ). Je donne un bon coup de guidon pour me sortir de là, et je fais alors une petite embardée sur la route. Disons que le temps d'une seconde, j'empiète sur un tiers de la largeur de la voie sur laquelle je roule. Pour être bien clair, il reste encore les deux tiers plus la totalité de la voie d'en face  
Dans mon rétro, c'est un camion qui s'approche. Un poids lourd. Pas de panique, il a de la marge et il n'y a que nous deux dans cette rue. Personne en face.

Pourtant, au lieu de me dépasser tranquillement, il ralentit derrière moi et klaxonne rageusement en faisant force appels de phares. De la main gauche je lui fais signe "poupougne", comme un bec qui se ferme pour lui signifier qu'il ne faut tout de même pas exagérer. Mais loin de le calmer, cela semble l'énerver plus encore. Il me semble discerner au milieu du grondement  mécanique, un verbiage incompréhensible duquel émerge pourtant quelque chose qui pourrait se comprendre comme "connard". Il me dépasse puis stoppe à l'entrée du rond point, croyant probablement me bloquer grâce au petit terre plein qui en marque l'entrée. Je ne suis pas en position pour un affrontement alors comme l'espace me semble suffisant, je décide de le doubler et de me défiler. Au passage, j'essuie encore une paire de bordées de "con..rd, va !  enc..é d'ta mère...     tu fais comme ça : et de faire un geste qui évoque le zig-zag auxquelles je riposte d'un geste que que je ne m'abaisse à faire qu'exceptionnellement en raison de sa vulgarité, qui à mon sens déshonore son auteur en premier lieu, mais  mon agacement était au delà de ces considérations, on me le pardonnera j'espère. Contournant le rond point, je prenais courageusement la fuite, le doigt en l'air.

J'ai eu beau y repenser, je ne vois toujours pas en quoi mon pilotage, bien que mal assuré car je débute, pouvait attirer pareille animosité.
Une petite embardée involontaire, et vlan : "conn..d, enc.lé de ta mère. Je ne sais pas quelle est son échelle de gradation de ses insultes, mais je me demande ce qu'il aurait trouvé à me dire de plus si je l'avais volontairement mis dans une mauvaise situation
Peut-être était-il fâché de voir que certains se promenaient alors que lui allait bosser, sur SA route

Frégate33

C'est quoi un LBD ?

LAF ! ! ... !

Lanceur Balle de Défense.

Merci pour vos messages et propositions. Après passage au commissariat de police ce matin et à la faveur d'une nuit pas si mauvaise, j'ai finalement décidé d'affronter ma peur en conservant vélo et itinéraire, avec le portable (basique) à portée de main. Globalement cela s'est bien passé.

Comme conséquences notables, un peu plus de fatigue au boulot et aussi le besoin d'observer mon rétro au retour. J'espère digérer tout cela sans devoir équiper le vélo de matériel supplémentaire. On verra comment les choses évoluent.

fregate33, le moteur avait probablement la même cylindrée que Christine, mais la voiture était bien moins classe qu'une Plymouth ;-). Toi tu as eu droit au remake de Duel si j'ai bien compris.

O'Leave a écrit:

Toi tu as eu droit au remake de Duel si j'ai bien compris.

J'avoue que je me suis demandé si le camion allait me suivre ou pas, mais il n'en a rien fait. Je n'ai pas eu peur, j'ai juste été un peu inquiet.
Ce que tu as vécu est très différent je pense. Je ne suis pas sûr d'avoir comme toi le cran de ne rien changer à mes habitudes si j'avais vécu le même truc

Sur vélo droit à une courte époque ou je vélotafais (c'était le bon temps ) j'avais parfois des moments un peu "chauds" dans la circulation.  Je me sentais parfaitement capable de sauter de mon vélo et de faire face si le besoin s'était fait sentir de "m'expliquer", ou au moins pour me sentir sûr de moi.
Sur mon VC, quand je me relève il me faut un petit moment pour être en pleine possession de mes moyens.
Est-ce le style de vélo qui veut ça? probablement un peu. J'ai aussi vingt piges de plus et plus du tout d'entraînement

Je ne cherche plus l'affrontement, s'il se passe un truc je repère bien la bagnole, je note ce que je peux. Ca a payé une fois, j'ai remarqué mon client qui m'avait agressé, plutôt sa voiture dans un village pas loin du mien, après plusieurs passages sa voiture a eu un phare en moins, je sais c'est pas glorieux mais j'ai été soulagé!

Des C%$! il y en aura toujours, il ne faut surtout pas se rabaisser à leurs niveau.
L'affrontement est à éviter au maximum, on ne sait jamais sur qui on tombe, et même un coup de pied dans les Ouilles, ne peux faire plier un homme sous Coke.
Un couteau dans une manche est vite là aussi...

Bref on reste calme, on fuit ou on asperge de bombe au poivre si l'affrontement est inévitable (marche aussi avec les chiens, mais pas la lacrymo).

On récolte le max d'info, on cherche des regards des témoins, et on se réfugie le plus vite possible.

T'as eu une bonne réaction O'Leave.
Et tu as le courage de ne rien changer, cependant si au bout de quelques passages dans la zone, le stress se fait toujours sentir, ne t'oblige pas trop non plus, il faut que ça te reste agréable.

Quand je parlais d'être prêt à faire face, c'était purement défensif. Il peut toujours y avoir l'éventualité de se retrouver coincé face à un énervé. Mieux vaut alors être en pleine possession de ses moyens.

Je retiens l'idée de la bombe au poivre
Et c'est vrai qu'il faudrait avoir la présence d'esprit de prendre des infos, genre n° d'immat. Mais dans ces moments là...

Non y 'a pas, O'Leave ; je lis et relis ton histoire et j'en ai les poils qui se dressent , les muscles qui se tendent et les souvenirs qui remontent.

Je ne peux qu'apporter mon soutien.
Quant à la digestion de l’événement ; avec 5 ans de recul, j'espère que ce sera mieux pour toi que pour moi (ca s'est mieux fini, cela devrait t'aider).

Ca m'est arrivé une fois : 2 arabes qui cherchaient à qui s'en prendre

A un feu on s'est retrouvé côte à côte, ils m'insultaient, me menaçaient, je faisais celui qui ne comprend rien. Le feu est passé au vert, je n'ai pas démarré, eux non plus, la bagnole derrière a klaxonné, ils sont partis …
En rase campagne  

Bien joué JP. Le QI de moules a encore perdu

En fait tu as bien fait de montrer que tu n'avais rien compris, car c'était vraiment le cas.
Devant l'agressivité on ne comprend souvent pas quel en est le motif.