Tambours refroidis par eau

Au Velomobilseminar 2015 qui a eu lieu récemment en Autriche, Patrick Flé (AT) a présenté un système de refroidissement par eau des tambours d'un Milan SL, dont le propriétaire descend régulièrement le Pfänder (1012m, 10,5% de pente moyenne!!).

Le système fonctionne avec des pissettes, reliées par des flexibles aux moyeux, où un tuyau métallique injecte l'eau dans les tambours. L'art consiste à injecter l'eau au bon moment pour limiter les chocs thermiques. Les freins ne semblent cependant pas souffrir des variations de température, mais les patins et les roulements s'usent plus rapidement.

Source: http://www.velomobilforum.de/forum/index.php?threads/8-velomobilseminar-2015.37500/page-13

Je n'ai malheureusement trouvé aucune photo du système.

et à la montée.
les pissettes ..
-injectent quoi
-et où?
Papy volant

Bah, de l'huile évidemment, pour réduire les frottements

Blagues à part, ce système offre une réelle alternative aux parachutes et moteurs à régénération pour affronter les longues descentes, comme l'atteste Brecht de chez Fietser sur son Blog.

Merci Samurai de partager. Cette restitution du Velomobil Seminar est intéressante au delà des freins à tambours refroidis par eau!

Pour descendre fréquemment des cols (souvent pentus) et avec mon surpoids (bedon et barda de cyclo-campeur),
je sais ce que veux dire surchauffe des freins, voire à ne plus pouvoir s'arrêter avec ses freins.

Les freins à disque sont bien sûr plus performants, mais avec des limites.
Mes plaquettes de frein (BB5) et rotors de 160mm (d'origine sur mon trike) ont été vite dégradés thermiquement
(voile thermique pour les rotors "grillés", et pulvérisation des garnitures).

S'arrêter pour y verser de l'eau n'est pas une bonne idée.


Ma solution a été de passer:
-aux rotors de 203mm,
-et aux plaquettes avec nettement plus de surface : les BB7.
-surtout de ne pas freiner en continu pour éviter un échauffement continu (similaire à un frein à main de voiture laissé actionné en roulant), mais ne pas hésiter à prendre un peu de vitesse pour ventiler les rotors.
-ensuite se pose la qualité des plaquettes, en bref: "organic" ou "sintered".
Les dernières freinent un peu moins bien (moins mordantes pour un freinage d'urgence), mais elles sont bien plus durables et limitent aussi un peu le risque de bloquer les roues (ce sont mes préférées).

zapols a écrit:

Merci Samurai de partager. Cette restitution du Velomobil Seminar est intéressante au delà des freins à tambours refroidis par eau!

Bonsoir,
+1
Document très intéressant à plus d'un titre !!! (En plus du vrai sujet: sur l'eau de refroidissement des freins...)
La traduction gogolienne s'améliore mais ne premet pas de tout digérer, vu la densité d informations précieuses pour les VM...

L'injection d'eau dans les tambours a un autre gros avantage, celui de nettoyer ceux-ci de la poussière qui y reste emprisonnée et de leur rendre leur performance initiale. Le résultat est apparemment spectaculaire, quelques injections d'eau et quelques freinages successifs et les tambours freinent comme au premier jour!

Voir le blog de cet allemand qui en a équipé son trike puis son Milan: https://etrike.wordpress.com/2018/08/13/water-cooled-sturmey-archer-drum-brakes/

Bonne réalisation d'un système utilisé à "un peu" plus grande échelle sur les camions, c'est sympa de voir une version miniature de ce truc.
Et oui, c'est un effet nettoyant boeuf et efficace.

L'idée est sympa, mais n'y a t'il pas de risque de faire rouiller les axes, ressorts et autres, ou de décoller les garnitures à la longue ?

Il faudrait n'injecter qu'avant de rouler, pour que la chaleur permette de vaporiser tout ce petit monde. Cela va fortement limiter les risques de corrosion.

Je dirais même plus: injecter avant de freiner!
Le gars qui utilise ce système ne fait pas état de corrosion, or cela fait plus d'un an qu'il utilise ce système et à voir la qualité de ses réalisations, ce n'est pas quelqu'un qui tolérerait de la corrosion.

j'ai un vélo équipé d'un sturmey qui prend l'eau lorsqu'il pleut beaucoup et longtemps. A partir de ce moment là il freine nettement moins bien, il faut écraser la poignée de frein.

Je ne sais pas s'il a décrit le moment de son utilisation,
mais si c'est pour éviter la surchauffe, a mon avis c'est plutôt quand ça commence a bien chauffer que j'appliquerais la flotte, dans un passage stratégique ou la nécessité des freins est moindre, le temps que l'eau s'évapore en emportant les calories !

L'évaporation va enlever un max d'énergie, c'est même le principe de la transpiration. Donc oui, injecter à chaud permet de sauver ses miches. Injecter à froid avant de rouler ne me semble pas plus mauvais toutefois, si le but est le nettoyage.

durbin a écrit:

j'ai un vélo équipé d'un sturmey qui prend l'eau lorsqu'il pleut beaucoup et longtemps. A partir de ce moment là il freine nettement moins bien, il faut écraser la poignée de frein.

C'est sans doute que tu ne roules pas assez vite pour la faire bouillir et évaporer!

Ce gars ne circule pas en région très vallonnée, donc pour lui, le bénéfice est principalement le nettoyage des tambours qui permet de maintenir une puissance de freinage constante. Il effectue cette opération de nettoyage après quelques centaines de kilomètres, lorsque trop de poussière s'est accumulée dans les tambours et sur les segments et que le freinage s'est détérioré.

pégaze a écrit:

L'idée est sympa, mais n'y a t'il pas de risque de faire rouiller les axes, ressorts et autres, ou de décoller les garnitures à la longue ?

oui je me disais ca aussi vu que j'ai des tambours qui rouillent sans cela